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sur 362 notes
Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle est un voyage dans le temps, dans les souvenirs de petits riens, pleins de grandes significations e : le premier baiser, le premier film X sur Canal, le décès d'un ami à peine sorti de l'adolescence, un dernier message du grand-père atteint d'Alzheimer (« "Tout passe, tout casse, tout lasse »).
Cette succession d'anecdotes désorganisées, comme peuvent l'être les souvenirs, sont des perches tendues à l'hypothétique arrière petite fille de Kolia, Anna, un lien entre deux générations qui ne se connaitront probablement jamais.
Entre rire et larmes, nous nous laissons porter par un style facile à lire, mais dans un rythme soutenu, - certainement lié à la genèse de cet écrit sur Twitter et le blog de Nicolas Delesalle. « La vie est courte comme un flash, mieux vaut penser à sourire pour la photo ».
Les seuls regrets sont le titre et la première de couverture qui positionnent le livre comme un livre ‘terroir', visant des lectrices et lecteurs plus âgés. Quel dommage !, car ce recueil de souvenirs/nouvelles parlent à toutes les générations, même si les quadra se retrouveront aisément dans certaines références de l'auteur !
Un grand merci aux Editions Préludes et à l'équipe de Babelio pour cette découverte littéraire !

Lien : https://boulimielitteraire.w..
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Le parfum d'herbe coupé, c'est le parfum de l'enfance, de l'adolescent qui se cherche, de la vie de famille, des moments de bonheur qui passent et qu'on voudrait bien retenir. C'est également le parfum de nos souvenirs à nous, lecteurs qui nous reconnaissons dans ces anecdotes qui parlent de cueillette de champignons, de plage, de rencontres, des premières amours adolescentes, d'une première « boum », d'une homérique partie de Rugby, de vacances en famille, d'un chien qui vous accompagne toute votre enfance, celui qu'on offre souvent à l'un des enfants, mais qui finalement est élevé par les parents pour le plus grand bonheur des fratries, qui parle de la vie en somme.
En tout cas moi je m'y suis trouvée, et c'est ce qui m'a plu finalement. Certains souvenirs sont remontés à ma mémoire, en écho à ceux de l'auteur. Pas les mêmes bien sûr, mais des impressions comme celles évoquées avec tendresse par Nicolas Delesalle. Alors je me suis revue partant à la pêche aux écrevisses dans le ruisseau qui passait en contre bas de la maison des grands parents, avec mon père, mon grand-père, et mon oncle, nuit magique pour des enfants, même si la pêche n'était absolument pas miraculeuse. Ou planquée avec mon frère derrière un fauteuil club une grande partie de la nuit, en attendant de voir la navette Apollo se poser pour la première fois sur la lune, tant était forte notre angoisse de ne pas être réveillés par les parents pour assister à cet événement que tous pressentaient extraordinaire.
C'est ce que j'ai aimé dans ce roman, l'identification que chacun peut en faire. L'idée des souvenirs, de ces quelques instants de vie qui font de nous ce que nous sommes, nous qui gardons le plus souvent ce qui est bon en effaçant ce qui a fait mal. C'est gentiment écrit, tendre, gai parfois, un peu triste aussi, comme le temps qui passe et les moments de vie avec ceux qui ne sont plus, grands-parents ou parents, mais c'est tellement vrai en même temps. Un moment de lecture agréable qui vous emporte au loin dans vos propres souvenirs. Et si finalement c'était ça le vrai but d'une lecture, le voyage qu'elle nous permet de faire, que ce soit au loin, dans l'espace et dans le temps, ou au loin dans notre propre existence ?

Nicolas Delesalle est grand reporter à Télérama. Ce livre est son premier roman. Comme il le dit, c'est un livre « d'opportunité ». En effet, il l'a d'abord écrit sur internet, puis sur son blog, puis en partie sur twitter, essentiellement la nuit, pour ne pas saturer ses suiveurs. Pour lui, internet, c'est une liberté d'écriture, un vent de fraicheur, qui permet d'avoir le choix du niveau de langage, ce qui lui plait énormément : « je vouvoie sur le papier, je tutoie sur internet, je tape sur l'épaule sur twitter ». C'est ensuite devenu un livre numérique, puis un roman « papier ». On y trouve à la foi des textes écrits il y a presque dix ans, et d'autres l'année dernière, lorsque s'est concrétisée l'idée d'en faire un roman.
Au départ, l'auteur souhaitait un autre titre mais c'est devenu à la demande de l'éditeur celui que nous avons eu en main et qui parle à chacun de nous, ses lecteurs, « un parfum d'herbe coupée ». En fait ce livre n'a été ni préparé ni écrit, c'est presque un livre de hasard. Il nous dit qu'il ne s'est jamais assis en pensant qu'il allait écrire un roman, c'est venu au fil de l'eau. le roman est construit sans suivre une chronologie précise, un peu comme fonctionne la mémoire. Il n'y a pas non plus de construction romanesque, c'est plutôt structuré avec des histoires un peu plus courtes qui s'intercalent aux plus longues, comme des virgules, des respirations.
Nicolas Delesalle ne connaissait rien de ses propres arrière grands parents et il aurait aimé que son grand père lui laisse un récit tel que celui-là. D'où son envie de dire à son hypothétique arrière petite fille Anna ce qu'il était, ce qu'il avait vécu dans son enfance, son adolescence. Mais il n'avait pas d'envie particulière de lui laisser un message précis, seulement dire les souvenirs, sans chronologie, juste ce qu'il est, qui il est.
Ce parfum d'herbe coupée, c'est surtout une histoire qui touche à l'universel et qui parle à chacun de nous. Chacun peut faire surgir ses souvenirs en tournant ces pages, il s'adresse à chaque lecteur en particulier, à sa propre mémoire. L'auteur nous dit qu'il est d'ailleurs très touché par les critiques et que le regard des autres s'avère très important. Car comme tout écrivain, finalement il se nourri aussi des autres et parfois il « monte sur la table pour avoir un autre point de vue » (cf. le cercle de poètes disparus). Il nous avoue également être fasciné par « l'instant I »celui qui fait que l'on change, qui nous rend différent. Car en fait comment peut-on être une personne avant et en devenir une tout autre personne après. D'où peut-être ce roman fait d'instants de vie ?
Dans ce parfum d'herbe coupée, il y a à la fois du fictionnel et de la réalité. Il est parfois nécessaire de transformer la réalité en mythe et donc utile et nécessaire de transformer la réalité en fiction. Même si certaines histoires sont inventées, un certain nombre sont réelles, je pense à une en particulier, Alexander, qui clôture le livre et qui m'a particulièrement touchée.
A la question sur l'écriture possible d'une suite, il nous répond oui, sans doute, mais cela dépendra du succès de son premier livre et de l'accueil de ses lecteurs.
Merci à Babelio et à Prélude édition pour cette rencontre avec Nicolas Delesalle, une soirée vivifiante et agréable avec un auteur très sympathique et abordable et qui a su prendre du temps pour échanger avec ses lecteurs.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le premier roman de Nicolas Delesalle, Un parfum d'herbe coupée, m'a été proposé par Babelio et les éditions Préludes dans le cadre d'une masse critique, et, je les remercie vivement pour cette très chouette découverte !

A la suite du décès de sa grand-mère, le narrateur, Kolia, s'adresse dans une lettre à sa future arrière-petite-fille qu'il imagine s'appeler Anna. C'est une phrase qu'a prononcé après l'enterrement son grand-père, atteint d'Alzheimer, qui a été un déclic pour lui : "Tout passe, tout casse, tout lasse"... Il raconte alors à Anna, par bribes décousues, différents évènements de sa vie qui l'ont marqué et qui ont fait de lui l'homme qu'il est devenu. Il s'agit de moments de son enfance, de son adolescence mais aussi de sa vie d'adulte : les vacances d'été dans la maison familiale avec son cousin et ses soeurs, l'école et les professeurs sympathiques ou non, la Renault 25 GTS de son père, son chien Raspoutine, son premier baiser, les expériences scientifiques plus ou moins réussies, sa première communion, son premier film X, etc.

Les anecdotes qu'il lui raconte sont plus ou moins longues, ne se suivent pas chronologiquement, mais cela ne gêne en rien la lecture de ce roman qui est très agréable. C'est fluide, juste, bien écrit et plutôt original malgré la simplicité de l'histoire.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui m'a souvent fait sourire. En lisant les anecdotes, racontées avec beaucoup d'humour et de nostalgie, je me suis souvenue à mon tour de moments marquants de mon enfance et de mon adolescence. J'ai été touchée, émue, par ce livre.
Lien : http://desflaneriesetdesmots..
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Le livre de Poche nous propose une nouvelle collection Préludes qui a pour vocation de nous proposer des premiers romans d'auteurs français et étrangers, ce à raison de dix titres par an.
Une belle initiative à saluer.
Un grand merci à eux à et Masse critique pour cette belle découverte.

Pour les découvrir c'est ici Préludes.

Un parfum d'herbe coupée avait été salué par le prix de lecteurs du livre numérique 2013, il nous arrive ici dans une version qui a presque triplé de volume. ♥

Tout commence par l'enterrement de sa grand-mère. Son grand-père, victime d'Alzheimer a cette phrase dans un moment de lucidité qui est très forte : "Tout passe, tout casse, tout lasse". Cette phrase résonne dans la tête de Kolia notre narrateur quadra.

Commence alors un courrier à Anna, sa petite fille imaginaire. Kolia se projette et écrit ce livre en se livrant à son tour. Que reste-t-il d'une vie ? Des souvenirs, lesquels, pourquoi ? La mémoire est sélective et par de courts chapitres sans réelle chronologie, Kolia lui adresse ses souvenirs.

Oh nostalgie, souvenirs d'enfance, d'adolescence jusqu'à l'âge adulte, tout défile...

La voiture de papa, une Renault 25 GTS, mais pourquoi pas une GTX ?
La première communion, Dieu existe-t-il ?
Le premier baiser, tout un programme, le premier amour, la première rupture.
Mais aussi la découverte de Vian, de la lecture, la première cigarette.
Les rêves : devenir astronaute, l'insouciance de l'enfance, la maison des vacances, Totor, les cèpes...

Mais aussi peu à peu la découverte de ce monde, la peur, la tristesse que l'on côtoie, la vie mais aussi la mort. L'importance de la famille et le chien Raspoutine.

J'ai adoré le chapitre consacré aux deux M, les moments télé du dimanche avec Michel Drucker et la découverte du clip "Thriller" de Michael Jackson.

Un livre dont la force est l'écriture, fluide et belle. Une écriture agile qui fait du bien. Une plume touchante, sensible, douce.

Un livre à lire sans se poser de questions, une initiation au cycle de la vie. Un petit bol d'air bien agréable dans ce monde de brutes.


Ma note : 8.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Dans ce roman, le narrateur, Kolia, raconte un tas de petits souvenirs de sa vie. Mais il ne les "jette" pas simplement comme ça sur le papier. Ceci a un but. En effet, il se rend compte que dans la vie, tout est éphémère. Dans quelques générations, plus personne ne saura qui il a été, ou même ce qu'il a pu vivre. Il confie donc à son arrière-petite-fille, qui n'est pas encore née, qu'il a nommée Anna, des instants de sa vie, afin qu'elle puisse savoir comment était son arrière grand-père, certes pas le connaître totalement, mais au moins avoir un aperçu de sa vie, de ses goûts, ...

Ce livre est simplement époustouflant! Il est magnifique de voir comment l'auteur peut avoir transmis tant d'émotions en relatant simplement quelques faits de vie. On s'y retrouve tous. Ces moments de bonheur décrits dans son enfance ou son adolescence, chacun en a vécu au moins une partie: les vieilles voitures que nous avions dans le temps, le premier émoi amoureux, la première cigarette, le premier baiser, les amis, l'école, les professeurs et l'héritage que chacun nous a laissé, les parents, les grands-parents, .... enfin bref, tant de souvenirs que chacun a enfui au fond de soi et qui ne peuvent que resurgir à la lecture de ce superbe roman.

Il m'a fallu du temps pour prendre du recul face à ma lecture et pouvoir écrire cette chronique, tant il m'a marquée. J'ai lu ce livre d'une traite, l'auteur m'a comme ensorcelée. Je l'ai littéralement dévoré. Un vrai cadeau, un bijou littéraire.

Il est évident que, vu que je suis de la même décennie que l'auteur, je dois certainement avoir encore davantage de souvenirs communs, mais tout de même, c'est vraiment étonnant de lire cet auteur qui a su me laisser comme un ... parfum d'herbe coupée.

Je remercie Babelio et leur partenaire, Préludes, pour ce si magnifique partenariat. Je suis vraiment ravie d'avoir été sélectionnée pour cette masse critique spéciale, réservée seulement aux lecteurs qui ont été contactés. Merci de m'avoir témoigné votre confiance!
Lien : http://lecoindeslecturespart..
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Tout commence à un enterrement, à l'enterrement de sa grand-mère, Kolia est seul dans le salon avec son grand-père, grand-père qu'il ne connaît que dans cette fonction, un grand-père qui perd un peu la tête. Un grand-père qui le temps de quelques secondes de lucidité lui lâche une phrase qui le chamboulera.

Puis Kolia pense à ses petits-enfants, à sa future petite fille qui ne le connaîtra que comme son grand-père, qui ne connaîtra que très peu sa vie, ce qu'il a vécu. Les personnes oublient, on ne se souvient que de fragments de scènes, la mémoire est sélective, elle ne retient pas tout et c'est cela qui fait de chaque instant quelque chose de précieux.

Kolia décide alors de retranscrire des bribes de souvenirs, des instants fugaces de sa vie passée afin de les transmettre à cette future petite fille, qu'elle apprenne à connaître son grand-père lorsqu'il était jeune, les instants qui l'on fait grandir, où il était gamin, où il a évolué, fait ses premières expériences.

Ce roman c'est ça. de multiples souvenirs sans ordre chronologique spécifique, ce sont des petites histoires de la vie, des scènes qui marquent. Chacune a son intérêt, comme la future petite-fille de Kolia on le découvre, c'est amusant, triste, tendu, idiot. Cela nous prouve que même si on ne vit pas des aventures extraordinaires, on a vécu des choses, avec plus ou moins d'intérêt, c'est une aventure de tous les jours qu'on nous transcrit ici.

C'est un roman sympathique qu'on a entre les mains car il nous fait réfléchir à nos propres souvenirs, nos aventures, les péripéties de nos propres vies. C'est le genre de livre qui nous rend nostalgique mais qui par les fragments de vie qu'il nous présente, nous rend heureux.
Lien : http://www.onirik.net/Un-par..
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N°842 – Décembre 2014.

Un parfum d'herbe coupéeNicolas DELESALLE – Préludes.

J'ai l'habitude, avant de commencer un roman, d'en lire l'exergue. Ici, j'ai eu plaisir à retrouver une citation de Boris Vian tirée de « l'écume des jours » qui parle de la fiction.
Le livre s'ouvre sur les obsèques d'une grand-mère, celle du narrateur, Kolia, la quarantaine, journaliste, marié, père de famille. Est-ce l'émotion suscité par cet événement ou l'inextinguible envie de se constituer une descendance, l'auteur s'invente une arrière-petite-fille qui n'existe pas encore, Anna, et il se met à lui écrire. Nous sommes bien dans une fiction, n'est-il pas ? Il lui raconte sa propre vie en commençant par son enfance, ses billes, ses héros de bandes dessinées, ses fantasmes. Il redessine pour elle cette période bénie où on s'invente des panoplies de grands, des métiers qu'on n'exercera jamais, des merveilleuses folies qu'on n'aura plus et un compagnonnage avec un chien. Suit l'adolescence, ses questionnements, ses espoirs pour l'avenir, ses moments d'inconscience, d'incompréhension parfois, ses pitreries, ses plaisirs solitaires. Puis, c'est le collège, ses devoirs bâclés, ses incontournables heures de colle pour des potaches boutonneux, cossards et insolents. Il n'oublie pas non plus la longue liste des profs qui ont sévi dans sa scolarité. Ils ne sont souvent plus qu'un nom, parfois une image, souvent un fantôme, certains lui ont donné le goût des disciplines intellectuelles mais d'autres, plus nombreux, l'en ont carrément dégoûté. Il y a quand même la découverte des livres, et de la musique, les vacances sur la plage, les expériences avortées et éphémères, le sport et ses supposées valeurs, les relents de la première cigarette fumée dans les chiottes ; c'est mauvais mais c'est tellement bon de braver l'interdit, surtout devant les copains ! Et puis il y a ses regards appuyés portés sur les filles et souvent sous leurs jupes, pleins de timidité et de gaucherie, la voix qui mue, le corps qui se transforme... Puis c'est la première boom, la première cuite, le premier baiser, le premier chagrin d'amour qui sera suivi de nombreux autres, mais cela ce sera pour plus tard, on a le temps ! Puis viendront les souffrances, les vraies, celles qui ne s'effacent pas, qui creusent l'âme et bouleversent la vie, et avec elles la mort et les deuils surtout quand ils inversent le cours normal des choses. Ils font aussi partie de ce parcours, de cette existence qui n'est pas un long fleuve tranquille. Il aura bien le temps pour la paternité, la famille mais aussi pour les trahisons, la solitude, le mensonge, toutes ces choses qui font si intimement partie de l'espèce humaine qui n'est pas aussi bonne qu'on le dit. Et puis ce sera a vieillesse et l'ombre de la camarde, comme pour nous tous !
Nicolas Delesalle signe ici ce premier roman émouvant, poétique et humoristique dont j'ai apprécié les pages où je me suis parfois retrouvé. J'y ai découvert, malgré la différence de génération, un garçon avec qui j'aurais pu être copain ou peut-être concurrent, la vie est tellement mal faite ! J'ai aimé ce récit proustien fait de petites touches comme un tableau de Seurat qu'on apprécie surtout quand on le regarde avec un certain recul. C'est un lieu commun si souvent usé, nostalgique à souhait mais j'ai retrouvé avec plaisir cette jeunesse qui passe en laissant derrière elle ce « parfum d'herbe coupée » comme un souvenir heureux qu'on gardera longtemps parce qu'il porte en lui notre vie en devenir, l'angoisse d'une page blanche encore non écrite, l'inconnu qu'on voudrait bien anticiper. le temps passe, oui et après, c'est la marque de cette condition humaine qui est notre point commun à tous et il n'y a surtout pas lieu de le déplorer. Nous ne sommes que de passage et pas forcément obligés de marquer notre époque. C'est comme cela et c'est très bien !
©Hervé GAUTIER – Décembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Très beau récit, plein de mélancolie, mais très joliment écrit. J'ai vraiment aimé le style de l'auteur qui image très bien toute cette période de l'enfance. le texte est court, avec des petits chapitres dont certains viennent chatouiller des souvenirs pour ceux qui ont vécu leur jeunesse dans cette période 1985-1990. L'auteur nous livre un roman très nostalgique, mais c'est un choix.
Une lecture facile, rapide et agréable.
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"Un parfum d'herbe coupée" de Nicolas Delesalle est un puissant roman sur l'enfance, le pouvoir des souvenirs, des mots, mais aussi sur la vie qui passe, laisse des traces et ne nous laisse jamais indemnes. Loin d'être un petit roman feel-good léger, il peut facilement être comparé au magistral "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin. En faisant appel à nos propres souvenirs d'enfance et de vie, Nicolas Delesalle prend le lecteur de court. Nous ignorons alors s'il parle de Kolia, un personnage fictif ou bien de sa propre vie, mais dans tous les cas, il parle de la nôtre, comme s'il nous connaissait. le lecteur devra se préparer à pleurer à chaudes larmes, lors de passages de deuil, mais aussi rire et se sentir bien. En cela, ce petit roman franc, naturel, d'une justesse folle, est un concentré d'émotions pures. Tout y est vrai et nous y croyons du début à la fin. Une pépite à lire absolument, de laquelle nous ne ressortons pas indemnes et un petit livre dont on se souvient toute notre vie !
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livre très bien écrit mais des événements - certainement autobiographiques - qui ne sont pas d'une folle originalité ; une histoire un peu banale sauvée tout de même par une bonne expression des sentiments et une finesse
d'écriture
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