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EAN : 9782930351025
277 pages
Le Grand Miroir (25/10/2001)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Broché

Du pont des Arts au pont de Kehl... J'ai découvert par hasard dans une brocante, avec quelques autres petits volumes cartonnés ornés de motifs à fleurs noires sur fond châtaigne comme la fin du dix neuvième siècle en avait le secret. L'auteur, Alfred Delvau, journaliste, essayiste, m'était inconnu. Mais dès les premières pages, j'ai éprouvé un vrai plaisir à lire son texte. Alfred Delvau avait la bonne idée d'être l'ami du tout jeune Alphonse D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En juillet 1865, Alfred Delvau, journaliste de la vie parisienne mondaine et artistique décide de partir en Alsace avec le jeune écrivain Alphonse Daudet, alors écrivain. Débarqués par le train à Strasbourg, ils décident de tourner le dos à la cathédrale et à tous les monuments qu'il était alors d'usage de visiter pour s'enfoncer sur les chemins pour une randonnée pédestre qui les mènera jusqu'à Bâle en Suisse, à travers l'Alsace et les Vosges. le retour se fera par l'Allemagne en descendant le Rhin.

Ce récit de voyage appelé à sa publication "Du pont des Arts au pont de Khel ». Il a été renommé pour cette ré-édition, étant donné que la notoriété de Daudet a depuis longtemps éclipsé celle d'Alfred Devau, qui a pourtant un style et une érudition que pourraient lui envier bien des auteurs de récits de voyage et d'aventure loin des sentiers battus.
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Joli carnet de voyage à travers l'Alsace, plein d'humour et de tendresse.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Vous avez un guide ? Où est-il donc ?
- Il dort en ce moment... Oh ! ne regardez pas du côté de nos lits, il n'y est pas... Il n'est nulle part que dans notre imagination... Ce guide, cher frère Louis, s'appelle l'Imprévu... En débarquant à Strasbourg, c'est lui que nous avons choisi afin d'être plus sûrs de nous égarer en chemin... Nous avons horreur du convenu, de la ligne droite, de la grande route, du banal, du tout le monde enfin : c'est pour cela que nous avons zigzagué jusqu'ici avec tant de plaisir et que nous continuerons à zigzaguer jusqu'au bout, quels que soient les inconvénients de cette méthode... Nous ne voulons pas savoir où nous allons...
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Ah ! parmi les rêves qui ont traversé ma cervelle - que n'ont jamais troublée les fumées de l'ambition - il en est un auquel je regretterai en mourant de n'avoir pas donné suite. Vivre comme Nathaniel Bumppo, le courageux tueur de daims, le loyal et fidèle ami des Mohicans ! Vivre libre, ignoré et ignorant, marchant de l'aube au crépuscule d'un bout à l'autre de la forêt, buvant l'eau des sources et mangeant... Ah ! voilà ! pas de sel pour assaisonner mes venaisons ! ... Mauvaise affaire ! Le chevreuil, c'est bon, mais il lui faut une sauce. Le faisan aussi...
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Une profonde tranquilité plane sur la nature. Un bruit léger interrompt seul ce silence solennel : c'est le susurrement cadencé du ruisseau, cette éternelle horloge de la fôret, dont le tic-tac monotone est formé par ses heurts contre les pierres et les racines qu'il rencontre dans sa course. Tantôt reluisant au soleil comme une nappe d'or en fusion, tantôt estompé d'ombres mouvantes lorsqu'il passe sous les ramures chargées de feuilles ou lorsque le ciel s'estompe d'images sur la surface ondulée de son pur cristal - oiseaux effarouchés, branches frissonnantes, biches curieuses, rayons éclatants, nuées vagabondes et le reste.
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Heureux d'avoir été épargné par les balles des Arabes et par le canon des Autrichiens, il est revenu au pays, où il a épousé une payse - après avoir obtenu une place de garde-forestier. Pour une somme de cinq ou six cents francs par an, il consent à faire la plus dure besogne qui soit au monde, à savoir d'être le gendarme de la forêt où rodent tant d'ennemis. Quelque temps qu'il fasse, glace ou pluie, il faut qu'il aille jusqu'aux frontières de son triage pour en garantir la tranquillité, et souvent il lui arrive de passer des nuits entières dans la neige, immobile au pied d'une cépée, pour surprendre des maraudeurs, des braconniers, des gens qui tuent quelquefois plutôt que de laisser verbaliser contre eux. Dévouement obscur de toutes les heures, sacrifice permanent de sa santé et de sa vie : voilà ce qu'on exige de lui et ce qu'il donne sans murmurer, reconnaissant au contraire du morceau de pain qu'on lui fait gagner et qu'il gagne si honnêtement.
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L'homme n'a pas le respect de la forêt : pour lui, les arbres sont du bois à brûler - qui ne doit rien lui coûter. Aussi porte-t-il sans cesse préjudice au sol forestier et à ses produits en déplaçant ou en supprimant les poteaux, les bornes, les pieds-corniers, en enlevant les fougères et les bruyères, les brindilles des bouleaux et les glands des chênes, les faines des hêtres et les châtaignes des châtaigniers - l'humus naturel de la forêt et son paletot d'hiver.
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