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EAN : 9782875601162
226 pages
ONLIT ÉDITIONS (01/09/2019)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Vois-tu, mon petit, lorsqu’on regarde un peu autour de soi, on trouve toujours bien pire que ses propres malheurs : une famille entière dévorée par des rats !

Partez à la dérive avec Fanchon dans un univers où, depuis la mort de son papa, tout et tout le monde va de travers : sa mère, sa grand-mère, sa sœur Chloé, et le chien Parsifal. Et il faut surtout éviter de croire que c’est grâce à Jean-Marc, l’ami de Mamy, que les choses vont s’arranger. Si le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci à Babelio pour la découverte de ce roman.

Fanchon perd son papa et sa maman perd un peu la tête. Alors, avec sa soeur Chloé et son petit frère Victor, ils décident d'aller vivre chez Mamy. Sauf que Mamy, elle a sa manière de faire les choses.

La couverture et le résumé étaient attractifs et c'est pourquoi je l'ai choisi dans la dernière opération Masse Critique. Je pense que je m'attendais à un style décalé comme celui de Colette dans les Claudine. le style est effectivement particulier : beaucoup de descriptions interrompues par des dialogues (ou plutôt devrais-je dire par des petits monologues). Il y a, en effet, très peu de dialogues dans ce livre. Nous passons, nous lecteurs, d'un chapitre à un autre, d'un personnage à un autre sans vraiment les voir se « côtoyer ».

Les passages de la Mamy sont agréables à lire, de part leur sagacité. Ceux de Chloé, en revanche, sont agaçants du fait qu'il s'agit d'une adolescente (accro aux maths, qui plus est). Et enfin, ceux de Fanchon sont parfois un poil incompréhensibles.

J'ai eu beaucoup de difficultés à me plonger dans la lecture de ce livre, dû au style d'écriture (les descriptions n'aident pas vraiment à garder un rythme entraînant) et au fait qu'à part la Mamy, je n'ai pas vraiment ressenti d'attachement pour un autre personnage. Cela dit, cette opinion vaut pour une grande moitié du livre mais cesse de s'appliquer à partir du moment où nous rencontrons Jean-Marc. En effet, je trouve que le roman devient bien meilleur une fois que ce personnage bourru et attachant rencontre Fanchon.

La fin est, selon moi, ouverte à l'interprétation. Sans spoiler, je trouve la fin à la fois horrible et poétique.

En bref, je dirais que ce roman est un solide 3 étoiles. Je trouve dommage que la première moitié du livre soit insipide mais j'ai commencé à apprécier les personnages une fois que Jean-Marc arrive.
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'Savez quoi ? Sans être originale, j'adore recevoir un livre avec des goodies. Celui-ci est venu avec des marque-pages, un autre petit livre que je lirai avec plaisir et un carnet de pages blanches, comme s'ils avaient deviné que je dessine. [Mille mercis à vous Éditions On Lit]

Et donc Fanchon.
Ça m'embête de le dire, malgré sa jolie couverture, son ton faussement léger, il m'a un peu dérangée.
Il se lit bien ce roman polyphonique-en-bazar, en bazar parce que les protagonistes ne restent pas sagement dans leurs pages mais viennent aussi égayer les pages des autres. Il ne fait pas rire comme le vante la quat'decouv' mais on sourit parfois et on lit sans trop de heurts les aventures entropiques des différents personnages.
Jusque là tout va bien. Sauf que je n'ai pas su dire où sont les garde fous, quels sont les états d'âmes de tout ce petit monde raconté sur le même ton rigolo joyeux, quelque soit le personnage. Il y a bien des expressions propres à chacun d'eux, mais j'ai trouvé qu'ils chantaient tous d'une même voix. Aussi (et je vais dévoiler un peu) (tention arrêtez vous là toussa) quand un voisin s'occupe de Fanchon, qui n'est qu'une gamine et la trouve belle comme son amour de jeunesse, pour moi ça coince. Ça coince parce que c'est potentiellement très très glauque et je n'ai pas pu déterminer si tel était le personnage ou si c'était une maladresse d'auteur. Et le doute, je n'aime pas bien l'avoir dans ces cas là.

Alors voilà.
J'adore les romans polyphoniques mais je ne les apprécie pas trop quand le récit leur donne le même ton. Formatés ils ne sont pas très attachants, ce qui est dommage quand l'écriture est plaisante à lire. Et peut-être que je leur prête ainsi à tort une âme dérangeante. Ou alors je suis trop sensible sur ces choses là. Ou bien je suis tout simplement passée à côté de cette histoire là.

[Masse Critique]
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Rue Dussaussois, à Bruxelles, vit une famille.

Une famille qui va mal, depuis la mort du père. La mère n'en finit pas de ressasser son deuil, la grande fille d'un premier mariage n'en finit pas d'opposer une rébellion post-ado à une situation qui la dépasse, Victor le bébé essaie de se faire oublier, la grand-mère paternelle tente tant bien que mal de garder un cap approximatif.

Et puis il y a Fanchon, 7 ans, perdue dans un petit canot sur la mer déchaînée des tristesses adultes, qui ne sait plus quoi inventer pour attirer l'attention sur son propre chagrin, pour qu'on se souvienne qu'elle existe.

Une famille somme toute plutôt ordinaire, confrontée aux traumatismes de la vie.

Fanchon pourrait être un roman aussi banalement quelconque que ses protagonistes.

Seulement il y a la plume de Véronique Delpêtre. Une écriture ciselée, qui joue avec les mots, les triture, les tresse, les entortille, les sort de leur usage habituel, les marie dans des unions improbables mais qui font mouche. Il y a de l'Oulipo, du Queneau, du Tati chez l'autrice, une poésie sublime bourrée d'humour, une tendresse lexicale qui fait ressortir les fêlures des uns et des autres. Les phrases s'enroulent dans le cerveau, on a envie de les dire à voix haute pour encore mieux les savourer. Proche d'une certaine oralité, la plume de l'autrice reste néanmoins complètement littéraire.

Chaque personnage a droit à sa façon d'écrire, ce qui insuffle un dynamisme et un rythme âpres au récit.

Fanchon est une Zazie confrontée à l'incurie de ceux qui sont censés prendre soin d'elle, l'aimer, la choyer, l'aider à grandir. Mais elle doit trouver sa voie seule et l'unique adulte à entendre ses appels désespérés de fillette en manque d'amour et de repères se révèle inadéquat. Au détour d'une phrase, l'autrice donne vie au pire mais aussi à de magnifiques moments où l'amour éclate, même si c'est toujours de manière maladroite ou trop tardive.

Tout au long du livre, on glousse, on rit, on savoure cette langue aussi riche et fertile qu'un bon terreau odorant. Pourtant, le propos est loin d'être léger. On rit pour ne pas pleurer, en réalité. Car par le biais de Fanchon et des autres, Véronique Deprêtre s'empare de notre coeur et de nos tripes et les presse sans pitié, nous laissant vides, anéantis, après avoir refermé le livre. Pourtant, étrangement, la sensation de drôlerie perdure en dépit de la gravité de l'histoire. Et le personnage de Fanchon restera longtemps dans nos têtes après la lecture. Au moins mille milliers d'heures, comme la fillette se plaît à dire.

Chronique à vif d'une catastrophe évitable, Fanchon est un coup de coeur absolu, que je ne peux que vivement vous encourager à découvrir. Prévoyez les Kleenex pour essuyer vos larmes d'hilarité et moucher votre morve d'émotion.

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L'auteur a choisi de mettre en avant un personnage particulier par chapitre. L'originalité vient du fait que l'auteur remodèle sa plume en fonction de l'identité de chaque personnage, toujours en restant à la troisième personne.
Si via les personnages ont peut vivre la difficile réalité de la perte d'un être cher, d'autres thèmes sont mis en avant. La dépression, la maladie, l'abandon, mais toujours avec subtilité, sans que cela devienne oppressant.
J'avais peur de lire un récit difficile, de faire face à un sujet si sensible. Au final c'était un moment bien étrange… La mort du père est au final peu évoqué, comme si elle n'avait pas eu lieu. Mais pourquoi en parler ? L'auteur nous montre bien l'impact d'un tel événement sur une famille.
Lien : https://souslaplumedelline.w..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Heureux les esprits fêlés, car ils laissent passer la lumière.
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