AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sylvie Cotton (Autre)
EAN : 9782491462123
150 pages
Editions L'herbe qui tremble (01/10/2021)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Dans la rencontre avec les œuvres de l’artiste Sylvie Cotton, la poète affronte la présence de la fin (« c’est brutal »). Comment faire barrage à ce qui s’en va, disparaît, s’use, se déchire, s’efface, finit ? Entre cendre et confettis demeure la volonté que ce soit toujours chaud et amoureux : le poème pour garder trace de nous et de nos ex-vivants. Retenir, si ce n’est revenir.


A Synthesis of Intuitions
ne veut ni tromper ni trahir.>Voir plus
Que lire après DisparaîtreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Denise Desautels, grande poétesse québécoise, a reçu pour son recueil Disparaître le prix Appolinaire, considéré comme le Goncourt de la poésie. Première québécoise depuis Gaston Miron en 1981 à être honorée par ce prix, elle s'inspire de l'oeuvre de l'artiste multidisciplinaire Sylvie Cotton pour forger les chapitres de son oeuvre.

J'avais le goût de connaître une parcelle de l'oeuvre de cette dame et c'est par ce recueil que la poétesse entre dans ma demeure. Bien m'en pris car quelle rencontre!
Les mots se posent, je prends le temps d'assimiler la grande noirceur et l'étrange clarté qui parsème sa poésie. Je n'ai pas tout compris mais là n'est pas le but. Les mots s'enchaînent dans le corps dedans comme dehors. La mort est très présente, comme la musique, l'art, le corps par son crâne et ses os.

À lire, relire, regarder, mijoter…comme un bouillon de poulet pour l'âme… comme un voluptueux contact avec un brin de folie!
Commenter  J’apprécie          160
J'ai été attiré par la valises et les chaussures de la photographie sur la photo de couverture.
Les textes de l'autrice qui accompagnent les oeuvres de l'artiste Sylvie Cotton ne sont peut-être pas ceux par lesquels passés pour découvrir ce qui semble être la caractéristique de la poétesses : un style d'écriture dsouvent décrit comme poétique, évocateur et lyrique.
Si ces textes ont une belle musicalité, ils sont trop techniques pour moi.
Je laisse ce style de poésie aux aficionados.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ton corps.
Pour qu’on ne s’en serve plus contre son gré.
Tu dis l’exact rassemblement de ses blessures.

De face. Un soleil gronde sous une fenêtre de feu.
Des siècles de forêts de sorcières
en lui s’agitent.
Comme si le savoir
de tout les temps s’y était emmuré.
Comme si la torture de tout les temps.
D’où date la Sorcière?
Je dis sans hésiter : Des temps du désespoir.
Jusqu’au dévorant tonitruant aujourd’hui.

Parce qu’il est encore à la mode
qu’il éclabousse tout l’emporte partout le désespoir.
Beloved éternelle.
Attention – péril
petites humaines universelles.
Commenter  J’apprécie          100
Valise et chaussures
Petit pan de ville …
  
  
  
  
Petit pan de ville et d’instants aveugles.

En solitaire s’y ancrent
certaines silhouettes silencieuses
fractions fanées de foule.

Comment décoder la peur et l’euphorie
des lents bruits tropicaux
des lents cahiers
des lentes pages de meurtrissures et d’ailes
qui rampent en pleines ténèbres plein jour
juste avant un premier essai d’envolée.

La traversée sera lourde. Au fond
nos phrases le savent
leur écho froissé sous la énième doublure
d’océan de cuir et toujours là l’accroc.
Là ce quelque chose d’implacable
s’impatiente.
Commenter  J’apprécie          60
Sous les paupières
M’enfoncer vagabonde …
  
  
  
  
M’enfoncer vagabonde dans les blessures de la couleur.

Longuement nageuse.
Respirer sous cache d’écailles et de pensées.
Respirer.
Mon crawl courageux
cherche là un contrepoison.

Tout serait docile soudain.
Jusqu’à la masse d’insomnie.
Le geste simple.
Flotter.
Nourrir.
Imaginer.

Et je demanderais – derrière. Quoi.
Tu dirais presque rien. Cet organe toujours ravage
cogne. Clos.
Un grand désert occupé.
Commenter  J’apprécie          50
Ce qui s’en va se perd …
  
  
  
  
Ce qui s’en va se perd ce qu’on
cherche à contenir
cœurs et ombres en croix.
Encadré de mémoire.

Je dis la cendre ne laisse aucune syllabe
approcher. Je dis c’est l’épouvante
dans l’ovale cœur.
Bloc. Cendre unanime.

Tu me regardes.
Nous sommes debout
nous empilons nos peurs nos morts.
Il y en a toujours eu trop.
Leur vacarme – tu le sais
jusque dans ma voix. Comme un ventre.

Et nous dénombrons ensemble
nos épuisements. Les os de nos disparus.
Commenter  J’apprécie          40
Tu me regardes.
Tu dis nous serons debout
nous mettrons nos peurs
nos morts ensemble.
Commenter  J’apprécie          180

Videos de Denise Desautels (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denise Desautels
La poétesse Denise Desautels | Place des Artistes. La poétesse Denise Desautels a été témoin privilégiée des mythiques Nuits de la poésie de 1980 et 1991 et elle participe à son grand retour dans le cadre de Nuit blanche à Montréal en 2024! ✨ Elle nous parle poésie québécoise et nous explique pourquoi les Nuits de la poésie sont devenues des événements phares de la littérature d'ici.
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}