Ce désir toujours nous propose un abécédaire de création, de réflexion, qui nous permet aussi bien de rentrer dans la « chambre à soi » de la poète que dans celle de l'amoureuse. On retrouve le Fils comme la meilleure amie, trop tôt décédée (K.), le Père, la mère (Ô), l'amoureux (Gilles), mais aussi des réflexions sur l'écriture (Bibliothèque et Écrire particulièrement), sur le labyrinthe des miroirs intérieurs, sur la sculpture, le toucher, la réconciliation. L'objet pourrait s'avérer hétéroclite; pourtant, partout, on reconnaît le souffle unique de la poète, son regard si particulier sur le quotidien, sur l'abstraction du geste d'écriture.