I.R.$. Team, tome 2 : Wags

Changement de dessinateur... c'est la première chose que j'ai notée... on le remarque déjà sur la couverture. Je finirai par regretter Vrancken dont je n'aimais pas le côté statique des scènes d'action...

Marc Bourgne m'avait assez bien plu dans le tome 1, il est remplacé par Daniel Koller. le trait est dur, coupant, cassant, le visage de Larry Max semble parfois taillé à la serpe, et selon les cases, on a l'impression que Max a pris 20 kilos...

Je sais ce qu'est une WAG, mais on les cherche un peu dans ce tome. On a parfois l'impression avec Desberg (car cela ne se limite pas à ce tome-ci) que le titre importe peu et n'a pas trop de rapport avec le contenu. Style:

- On parle de foot, y'a des filles, elles sont nues... ?
- Euh, oui...
- Alors on va appeler cela WAG...
- Mais il n'y a pas plus de femmes de footballeurs que dans le tome 1...
- Mais il y en a, non?
- Ben si.
- Alors WAG... vous avez des idées pour le titre du tome 3?
- Non pas vraiment, on est en train de le réaliser.
- J'ai une illumination... y'a des goals?
- Euh, oui.
- Y'a du business?
- Euh, oui...
- Goal Business, c'est parfait.

OK, j'affabule, mais parfois j'ai l'impression que je n'affabule pas tant que cela.

Que noter d'autre? Koller se débrouille pas mal sur les rondeurs féminines et les scènes lesbiennes. Desberg lâches les vannes. On tue, dézingue, on court, etc. Il y a de l'action, plein d'action. Pas particulièrement crédible, mais de l'action. Et des essais de découpage, avec des cases qui débordent dans d'autres, des assemblages moins rectilignes, des mains, une carte jaune, un visage qui dépassent du cadre... Ce n'est pas Derib, que je tiens comme un des meilleurs dans le montage d'une page, mais on peut sentir un effort, timide mais quand même. Et la mise en couleur, pas trop mauvaise non plus... le sépia des scènes en flashback, les maillots orange des joueurs de foot en parallèle des combinaisons de taulards de la même couleur... Drôle.

Mais on s'enfonce un peu par rapport au tome 1... je ne sais pas trop ce qu'il manque, à moins que justement il y ait "trop de quelque chose" ... Bref, je n'étais pas fan d'I.R.$., et c'est pareil ici. Autre question qui m'a tarabusté (un chouilla), quand cette enquête s'insère-t-elle dans les aventures de Larry Max?

Il n'aura pas fallu longtemps à Larry B. Max et son équipe pour mettre les pieds dans le plat.

Aldin, le jeune tueur à la solde des maffieux qui ont infiltré le milieu du football vient de se faire prendre lors d'une fusillade à Genève, mais sa soeur, Marjana, aussi dangereuse que son frère court toujours.

Larry comprend vite que l'interrogatoire du jeune tueur ne mènera nul part et décide d'essayer d'obtenir des résultats en attaquant sur deux autres angles : retrouver Marjana histoire de mettre la pression sur Aldin, et d'un autre côté, en mettant le célèbre agent de joueurs Luciano Robertori sous pression.

Pendant ce temps-là, le délégué américain Seymour qui s'insurgeait contre une possible élection truquée est en Inde et supervise la construction des nouveaux stades, confiée à des sociétés.... chinoises alors que le pays hôte regorge d'entreprises et de main d'oeuvre....

Les Wags se sont les femmes et copines de joueurs (wifes and girlfriends), tops models actuels, futurs ou passé, excitées par la richesse soudaine de ces jeunes joueurs et l'exposition médiatique qui va avec.
Dans ce deuxième tome, le combat entre l'équipe menée par Larry Max et les forces occultes qui manipulent le monde du football se durcit. Après les instances fédérales, on passe au terrain avec le dopage et la manipulation des paris en ligne.
Desberg en rajoute beaucoup sur le monde pourri du football et laisse Max mener une véritable guérilla. Tout cela est confus, d'autant que la transition entre le dessin de Bourgne et celui de Koller est imparfaite : les traits des personnages sont parfois flous. le lecteur comprend que Desberg joue la durée et qu'on en est qu'à la mi-temps.
Du coup, l'intrigue donne un peu l'impression de traîner en longueur avec de longues parties sur l'agent de joueurs Robertori.

La coupe du monde de football approche. L'événement aiguise les appétits financiers de mystérieux hommes de l'ombre. Des joueurs et des dirigeants de la FIFA sont soudoyés... Ceux qui refusent de céder sont éliminés. Face à l'ampleur du complot, Larry Max a besoin d'alliés. Il réunit autour de lui une équipe d'experts redoutables : l'inquiétante Laroya, sa collègue Mia Maï, ainsi que les agents Jared Gail et Scarlett Cossler, tout droit sortis des pages d' « Empire USA ».

Un an après la sortie du premier tome, les 3 suivants, ce qui clôt la série, sortent au moment clé du mondial ! L'action est menée tambour–battant mais on comprend mal cette surenchère de « héros » d'action pour une enquête sur le foot !! Bien documenté, il dépeint les intérêts des joueurs et des agents, les liens avec les différentes mafias, l'appel à des « wags » pour soutirer des informations aux joueurs pendant des parties de jambes en l'air…


Le trait du dessin est très réaliste, tant pour les scènes d'action (poursuites en voiture, fusillade…) que pour les scènes de respiration tissant les fils de l'intrigue. A noter, la justesse des scènes de football qui ne tombent pas dans la caricature, comme bien souvent.

Une suite logique.
Après avoir planté le décor de la corruption dans le football dans le premier tome, la lutte entre l'équipe de Larry Max et les truands se déclare....ils se rendent coup pour coup !
Une histoire un peu plate, sans vraiment de points d'accroche.
Le dessin de Koller n'est pas à la hauteur de celui de Bourgne : on a du mal à reconnaitre les personnages.