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Jean-Claude Pirotte (Préfacier, etc.)
EAN : 9782715222397
168 pages
Le Mercure de France (03/11/2000)
4.26/5   17 notes
Résumé :
" Avant de nous promener sur les routes, Martinien, il faut nous envelopper d'éternel. On dit que c'est la chose la plus simple du monde. Mais nous avons réservé notre enthousiasme pour le vent, l'amitié du jour, le bruit des volets qui s'ouvrent. A notre tour nous allons inventer la vie, prêtes à déplorer nos erreurs et à pâtir, et cependant heureux de retrouver toujours sur l'asphalte le reflet fidèle de l'immobilité des cieux. "

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« une humanité insoupçonnée ». On entre dans la « chronique fabuleuse » comme on passerait les portes d'un monde merveilleux. « Ni les champs de bataille, ni les paysages ne sont utiles.Voilà, Martinien, une étrange moralité ». Oui, ni l'horreur ni la beauté ne sont utiles..Pourtant toutes deux existent. .Mais si l'horreur détruit, la beauté nous élève.  Et André Dhôtel est un homme des cimes. « Avant de nous promener sur les routes, Martinien, il faut nous envelopper d'éternel. On dit que c'est la chose la plus simple du monde ».
« Les choses essentielles du monde que personne n'a jamais pu dire », André Dhôtel les a écrites.
C'est un voyage poétique où une simple friche, un sentier, un hameau, un simple pêcheur deviennent féeriques. le lecteur est « à la fois dans un désert sans bornes et au milieu d'un fourmillement d'aurores ». En lisant André Dhôtel j'ai eu l'impression de trouver un refuge, pénétrer dans un sanctuaire de beauté. La chose la plus simple du monde, comme peut être une graine, comme peut-être émerveillement d'un regard, la plus simple et la plus naturelle. Merci André Dhôtel de nous avoir transmis ces mots, ce voyage.
Henri Bosco, Colette, et André Dhôtel ! Que la littérature est grande quand les mots sont portés par de grands mages.

Astrid Shriqui Garain
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Martinienn ne songeait pas aux filles, mais il errait. Peut-être écoutait-il les conversations derrière les portes. Il me demanda un soir si je croyais que vingt ans (il avait vingt ans) ou même cinquante ans suffisaient pour connaître les choses essentielles du monde et que personne n'a jamais pu dire, étant donné la brièveté de chaque vie humaine. Malgré les traditions, on ne peut constater que des faits approximatifs ou à la rigueur, pour peu qu'on s'y intéresse, quelques faits scientifiques. Mais le vent du soir apporte des paroles inconnues, dont, après bien des années d'études, on parvient tout juste à saisir des bribes.
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Je te l'ai déjà répété cent fois, et ce seront les premiers mots de ces notes perdues : nous sommes sûrs qu'il y a autre chose partout, qu'on ne peut trouver qu'à telle minute abandonnée, dans le souvenir, dans l'avenir, et surtout très près de nous, par miracle.
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Avant de nous promener sur les routes, Martinien, il faut nous envelopper d'éternel. On dit que c'est la chose la plus simple du monde. Mais nous avons réservé notre enthousiasme pour le vent, l'amitié du jour, le bruit des volets qui s'ouvrent. A notre tour nous allons inventer la vie, prêtes à déplorer nos erreurs et à pâtir, et cependant heureux de retrouver toujours sur l'asphalte le reflet fidèle de l'immobilité des cieux.
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Je te l'ai déjà répété cent fois, et se seront les premiers mots de ces notes perdues: nous sommes sûrs qu'il y a autre chose partout, qu'on ne peut trouver qu'à telle minute abandonnée, dans le souvenir, dans l'avenir, et surtout très près de nous par miracle. Entre le travail de l'après-midi et celui du lendemain matin, nous voulons trouver l'ouverture. C'est une petite évasion de rien du tout, c'est la prairie mouillée, l'humble orage. Mais parce que l'ouverture est la plus mince, on prend mieux garde à en attendre une autre tout au fond, et puis une autre encore.
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Nous étions, nous sommes de nouveau enfermés chez Tiberius Roger, comme d'autres, dans diverses firmes administratives, et, en vrai banlieusards, nous nous hâtions certains jours d'aller voir un sapin, une goutte d'eau non javelllisée, un coléoptère qui remuait de lui-même ses six pattes, quand on le mettait sur le dos. En rentrant, si jamais on s'en vantait à quelqu'un, il vous était répondu par des silences hautains. Certainement, cela ne valait pas les neiges du Kilimandjaro, ni la mer de Chine, mais on fait ce qu'on peut.
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Videos de André Dhôtel (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Dhôtel
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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