AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843449956
304 pages
Le Bélial' (10/02/2022)
4.06/5   17 notes
Résumé :
Griddine est une Phaulne. À l'instar de ses parents avant elle, et des parents de ses parents, elle parcourt les plaines sauvages de Gobo à dos de war-lizzard, libre et farouche, sous les rais de l'étoile Titéo. Une perpétuité d'horizons lointains, une vie simple et pleine nourrie aux bonheurs de l'évidence. Jusqu'à l'arrivée de San Salkar, l'émissaire de la Garmak, une multimondiale aux pouvoirs sans limites. Salkar qui, sitôt descendu de son vaisseau spatial, anno... >Voir plus
Que lire après Le soleil des phaulnesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 17 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
« « Allez faire un tour au tripot de l'Orion. C'est là que la plupart des vaisseaux en transit font leur plein de personnels. L'endroit n'est pas forcément recommandable pour une humanoïde comme vous, mais si vous voulez décoller de Solsar, il n'existe pas de moyen plus rapide et plus sûr. Vous avez de la chance : deux ou trois remorqueurs ont atterri dans la matinée. D'ailleurs, si j'étais vous, j'essaierais de décocher un embarquement sur le Carinæ.
– Merci pour tous ces renseignements.
– de rien. J'ai profité du spectacle que vous m'avez offert. Ça le valait bien. »

Quel ressort puissant que la vengeance ! Thierry di Rollo en fait une nouvelle fois la preuve dans ce space opera tout à fait réussi.

Griddine est une phaulne, à la plastique irréprochable. Elle fait beaucoup d'effet à toutes sortes de créatures, comme on peut s'en rendre compte dans ma citation. Sa planète d'origine, Gobo, a été détruite intentionnellement par une puissante société marchande, la Garmak. le soleil des Phaulnes, Titéo, a été proprement « siphonné » par la Garmak, qui s'arroge le droit de prendre et de revendre tout l'hydrogène qu'elle peut piller.

Les autochtones ont le choix : accepter d'être évacués vers un autre monde (en fait être quasiment réduit en esclavage au bénéfice des transporteurs et des mondes qui « accueillent » les nouveaux venus) ou bien rester sur place et mourir.

Griddine est une battante. Elle est douée pour la chasse, qu'elle pratiquait avec son war-lizzard Rekk. Elle connaîtra bien des tribulations, toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Elle enquêtera sur le sort qui a été réservé aux phaulnes, dans le but de retrouver le responsable de ces meurtres de masse, Ien Éliki.

Je suis bon client pour ce genre de romans SF plus grands que nature. Je reconnais à Thierry di Rollo un grand talent pour donner vie à ses personnages et à ses mondes. Je craignais un peu que le côté très noir de cette histoire l'emporte. Crainte infondée : si, contrairement par exemple à un Jack Vance dans le cycle des Princes-Démons, qui est aussi basé sur la vengeance, l'humour est absent, l'histoire est tout de même émouvante et très prenante.
Commenter  J’apprécie          232
C'est grâce à l'opération Masse Critique de ce mois-ci que j'ai pu découvrir ce livre. Alors tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les Editions le Bélial' pour cet envoi et cette lecture.

Je vais commencer par la couverture. C'est typiquement le genre d'illustration qui attire mon oeil lorsque je vais dans une librairie. le dessin est sobre avec seulement un vaisseau et une étoile, dans les tons orangés. Cela suffit à faire une couverture percutante, qui donne envie d'ouvrir le livre et de se laisser emporter dans l'histoire.
Parlons en de cette histoire d'ailleurs. Je ne vais pas entrer dans les détails mais c'est un très bel space opéra que Thierry di Rollo a écrit. Nous suivons, tout au long du roman, une jeune Phaulne se prénommant Griddine, vivant paisiblement sur sa planète. Mais c'est sans compter une multimondiale qui vient bouleverser cette vie paisible.
J'ai trouvé cette histoire très touchante malgré l'inhumanité des dirigeants de cette multimondiale. C'est un véritable combat pour l'honneur de son peuple que va mener cette Phaulne. J'ai trouvé beaucoup de ressemblance avec notre monde actuel, où les grandes multinationales s'arrogent le droit de faire ce qu'elles veulent, même si cela va à l'encontre du droit des peuples, du respect des êtres vivants. Il est aisé de s'identifier à Griddine, et plus générale à son peuple face à la Garmak.
La narration ne s'étire pas en longueur mais au contraire, va directement aux éléments importants de l'histoire. Cela n'enlève en rien le plaisir de la lecture, de la richesse des mondes, des personnages, des paysages, etc. Tout est très complet. Et c'est là une très belle réussite que d'écrire une histoire aussi complète, sans tout détailler méticuleusement, en aussi "peu" de pages (302 précisément).
J'ai vraiment passé un agréable moment de lecture. J'ai ainsi pu découvrir un auteur et il me tarde de découvrir d'autres romans de Thierry di Rollo.

Commenter  J’apprécie          100
Le Soleil des Phaulnes est un roman de Thierry di Rollo publié en février par les éditions le Bélial'. La superbe couverture est signée Manchu. Thierry di Rollo publie depuis plus de vingt-cinq ans romans et nouvelles, mais il a annoncé son intention d'arrêter l'écriture. Espérons qu'il reviendra sur cette décision.

Le Soleil des Phaulnes est un space opera. C'est un roman court et nerveux dont la structure fait penser à un fix-up, avec différentes parties suivant une héroïne. Griddine, une jeune Phaulne, a grandi sur Gobo où elle mène une vie heureuse proche de la nature. Les Phaulnes privilégient la vie loin des progrès technologiques, et aiment parcourir les plaines sauvages de Gobo à dos de war-lizzard. Malheureusement, la Garmak, une entreprise multimonde, a décidé d'exploiter Titéo, le soleil du système où se trouve Gobo. Ce qui signifie pour les Phaulnes la mort à petite échéance de leur monde et de leur civilisation, et l'exil sur d'autres mondes. La Garmak est une multimondiale toute puissante, agissant en toute impunité, et dirigée par Ien Éliki, considéré comme un porteur de bienfaits pour l'humanité. Mais pour Gridinne, ce que fait Ien Éliki est un crime, il condamne des planètes dans le seul but de s'enrichir. Elle ne peut laisser ce crime impuni et décide de tout faire pour retrouver Ien Éliki.

Le roman raconte sa quête désespérée, celle d'une femme seule mais armée d'une volonté de fer. Gridinne est un personnage fascinant. Sa beauté est un peu trop mise en avant mais elle brille surtout pour d'autres qualités. Elle a comme particularité le fait d'avoir vécu dans un monde plus simple, moins technologique que les autres mondes habités. C'est une experte à l'arc, écoutant la nature et son coeur. Elle a une forte personnalité, se laisse uniquement guidé par son but et les siens. A travers elle, on peut s'interroger sur la technologie omniprésente dans notre monde moderne et tout ce qui est sacrifié pour les progrès. Néanmoins, Thierry di Rollo sait faire preuve de justesse dans ces questionnements et n'est jamais manichéen dans son récit.

Les parties du roman sont assez différentes et permettent de mieux connaitre l'univers. Elles offrent une galerie de personnages, mais seule Griddine est le fil directeur. Ce procédé narratif est un peu déstabilisant au départ mais il convient très bien au récit et à l'écriture nerveuse et fluide de l'auteur. La quête de Griddine a du sens et résonne pour nous lecteur, en dénonçant le comportement des grandes entreprises prêtes à tout pour le profit, en parlant de l'exploitation outrancière des ressources naturelles, des peuples déplacés pour le profit.

Le Soleil des Phaulnes nous offre ainsi une belle histoire remplie d'aventures et de questionnements. C'est le récit d'une quête désespérée portée à bout de bras par un personnage émouvant et admirable.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          82
Dans ce roman space-opera, on suivra Griddine, une Phaulne. Ou, peut-être plutôt ceux qui ont gravité autour d'elle, et ont été touchés par sa persévérance et son indépendance.
Etonnante construction, qui nous narre avant tout les ravages d'une multimondiale qui siphonne sans vergogne les sources d'énergie présents dans l'univers. C'est ainsi que la Garmak vient annoncer aux Phaulnes qu'elle va exploiter - et épuiser leur soleil. Oh, ce ne sont pas des monstres : ils proposent de relocaliser les populations. Et puis, il leur laisse le choix : les Phaulnes peuvent aussi rester sur leur planète qui va mourir...
Aux descriptions d'une nature enchanteresse, et de la liberté d'un peuple qui a fait le choix de l'arrêt de l'évolution technologique au profit d'un tranquille pacifisme, on oppose la froideur implacable de la Garmak, aux ambitions auxquelles on saura trouver des échos dans notre monde actuel. le choix impossible des Phaulnes, leur façon de vivre paisible, et puis cet exode imposé : tout est fait pour nous les rendre attachants, et nous impliquer dans cette histoire.
Griddine pour sa part, n'est peut-être pas un personnage qu'on va juste "aimer" : on l'admire, ou on la craint peut-être. de quoi est-elle vraiment capable ? Sa colère semble prête à déplacer des planètes, mais qui est-elle, face à l'invincible Garmak et son dirigeant âgé de plusieurs siècles ? Sa beauté est louée tout au long du récit, au point d'en être peut-être un peu agaçant : une belle plastique ouvre-t-elle donc vraiment toutes les portes ?! Et pourtant... C'est sans doute très vrai.
L'intrigue est très bien menée, et nous emporte jusqu'à un final difficilement prévisible, tant on n'accède pas aux véritables motivations de Griddine. L'immensité de l'Univers nous donne le vertige, et la quête de la Phaulne semble bien dérisoire !
Et puis au fil du récit, on découvre à quel point la Garmak est une société sans âme, tout comme son dirigeant, Ien Éliki, qui s'est élevé au rang de Dieu parmi les hommes.
Une histoire injuste, un futur terrifiant, mais aussi le chemin d'un deuil imposé. Et peut-être une réponse à ce que les êtres peuvent apporter, à leur niveau, dans un univers beaucoup trop grand pour eux.
Commenter  J’apprécie          40
Gamkar, puissance multimonde, assoit ses prodigieuses conquêtes technologiques sur l'exploitation de soleils mineurs. Lorsqu'elle les dévitalise en accaparant leur hydrogène, sans rencontrer d'obstacle du fait de la puissance de coercition dont elle dispose, elle prend soin d'exporter les populations des planètes voisines, condamnées sinon à mourir de froid, pour les relocaliser ailleurs, en veillant à les répartir au sein des univers connus.
C'est ainsi que les Phaulnes, peuple agreste vivant en harmonie avec sa planète et ayant pour ce faire volontairement choisi il y a bien longtemps de freiner son développement technique, se voit annoncer qu'il sera dépossédé de son soleil, et donc, en réalité, de sa vie, ce que la jeune Griddine refuse d'accepter …

Chez Thierry di Rollo, dont j'avais déjà beaucoup apprécié « le temps de Palanquine », les images parlent mieux que les mots : « le Soleil des Phaulnes » s'ouvre sur une saisissante scène de la vie quotidienne des Phaulnes, centrée sur le couple Griddine et Soem, dont l'environnement et l'existence respectueuse de la nature nous paraissent idylliques.
Dans cette scène, une autre s'incruste. Elle s'est déroulée quinze jours auparavant, quinze jours avant que se déclenche le compte à rebours de l'évacuation maintenant programmée : celle de l'arrivée de l'émissaire de Ien Éliki, omnipotent dirigeant de la Gamkar, venu informer les Phaulnes de ce qu'il s'apprête à faire. Les Phaulnes n'ont eu que leurs vaines flèches à lui opposer.

Le chapitre suivant nous amène à faire la connaissance de Hyanks et de son copilote, Vorn, un org-insecte capable de lire les pensées. Hyanks a accepté moyennant finances de convoyer une partie des expatriés. A chaque opération de ce genre, il se donne bonne conscience en effectuant les vérifications minimales quant aux conditions d'accueil des expatriés. Parmi les quinze derniers dont il a la charge, se trouve Griddine, révoltée par la dépossession de leur planète et avec elle la perte de ce qui constitue son peuple. Elle lui impose le transport de sa monture, l'imposant war-lizzard Rekk…

Le roman ne fait que commencer et déjà il nous a propulsés dans un environnement dépaysant et chaotique, en compagnie de Griddine, dont le courage égale la beauté et à laquelle on ne peut que s'attacher. de manière sous-jacente, car l'auteur ne donne pas dans le démonstratif, il soulève des questions ne pouvant nous laisser indifférents tant elles résonnent avec nos propres préoccupations : rapport au vivant (la vie des Phaulnes, un exemple en la matière), hégémonie de la science justifiant les pires exactions, turpitudes liées au commerce de grandes puissances industrielles, choix individuels (fermer ou pas les yeux, accepter ou pas ce qui semble inéluctable lorsqu'on s'avère David affrontant Goliath).

La suite n'aura rien de convenu car l'auteur s'y entend pour opérer, sans négliger son objectif initial, des changements de cap jalonnant le parcours de Griddine. Les cadres du récit, modifiés, permettent au passage de nouvelles découvertes : une forêt pensante, des échos du passé (les holums) à la troublante persistance …

« le Soleil des Phaulnes », qui déploie en un récit court et dense la quête de Griddine, mue par la volonté de venger les siens et de stopper la marche de Gamkar, est un roman d'aventures en mode space opera prenant et tragique, au-delà de son dénouement provisoire. Un très beau texte, puissant et grave, qui allie ce que je préfère dans la science-fiction : le plaisir de l'histoire et l'intérêt des interrogations qu'elle porte.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Liberation
30 mars 2022
Le roman va vite en besogne, crache sur les riches entrepreneurs avides de transhumanisme et d’éternité, la futilité de la science, sur le matérialisme inutile [...], et mène très rapidement à un face-à-face attendu, presque scénarisé.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle regarde autour d'elle, autant que la visibilité réduite de son casque le lui permet, s'entend respirer très fort, désorientée par le silence absolu de l'espace. Elle a peur, voudrait aussi rester là pour toujours ; s'abandonne peu à peu au vertige du moment. Et à la vision dantesque.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Thierry Di Rollo (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Di Rollo
Thierry di Rollo - Meddik .A l?occasion des Utopiales 2013 à Nantes, Thierry di Rollo nous présente son oeuvre, dont « Meddik » publié chez Folio SF, et nous parle de ses influences. Pour en savoir plus : http://www.mollat.com/livres/di-rollo-thierry-meddik-rire-sourd-9782070321131.html http://www.mollat.com/auteur/di-rollo-thierry-1361178.html Notes de musique : treasureseason, Return to Dope Mountain, Fjords ®
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4888 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..