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3,78

sur 212 notes
Oscar, adolescent obèse, mal dans sa peau et fan de SF, est le petit dernier d'une famille de République dominicaine frappée depuis plusieurs générations par le Fuku (malédiction issue d'une ancienne légende de l'île).
Au gré des chapitres, nous apprenons de quelle façon ce Fuku a influencé la vie de chacun. de la grand-mère "la Inca", de la mère Beli, vivant toutes deux sous la dictature de Trujillo, tyran sanguinaire, ainsi que de celle d'Oscar et de sa soeur Lola.
Malgré un début difficile, j'ai réussi à me familiariser à l'écriture truffée d'argot et d'expressions espagnoles, ainsi qu'aux énormes notes de bas de page, très intérressantes, dans lesquelles on apprend beaucoup d'anecdotes sur l'histoire de cette petite république.
Cette fresque familiale m'a passionné et j'en conseille la lecture ne serait-ce que pour son originalité.
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"N'importe qui à Santo Domingo pourrait vous raconter une histoire de fukù qui s'est déchaîné dans sa famille".

Cette légende ou cette malédiction s'est abattue sur la famille d'Oscar, dans cette île sous l'emprise du dictateur Rafael Leonidas Trujillo dans les années 30 à 60.

"Oscar, à l'époque bénie de sa prime jeunesse était un petit Casanova.
Mais à partir du moment ou Maritza l'avait largué, sa vie était partie en eau de boudin.
Les deux années suivantes, il s'est mis à grossir à vue d'oeil. La préadolescence ne lui a pas fait de cadeaux, brouillant les traits d'un visage devenu tout sauf mignon, constellant sa peau de boutons ; il a commencé à se sentir mal dans ses pompes et sa passion -pour les Sous-Cultures !- à laquelle personne n'avait jamais trouvé à redire, l'a soudain fait passer pour un Tocard avec un grand T".
"L'année de sa seconde, Oscar a découvert qu'il pesait la bagatelle de cent onze kilos".

Et le fukù avait déjà fait son oeuvre sur sa mère, et n'épargnera pas sa soeur non plus...

A mon avis :
Au delà de la vie (brève et merveilleuse ?) d'Oscar, c'est aussi une part de la société Dominicaine sous la domination dictatoriale de Trujillo qui nous est exposée.
Et je crois que c'est bien ce qui fait l'intérêt de ce roman, même si cet aspect ne fait pas l'essentiel du récit et que finalement il ne soit que survolé.

Pour le reste, difficile de rentrer dans l'histoire, pour plusieurs raisons :

-les personnages n'ont rien d'attachant, ils sont décrits par une tierce personne qui ne donne qu'une vision extérieure et insuffisante pour s'en imprégner ;

-le mode narratif, avec un langage jeune, des mots en verlan et parfois en Espagnol ou en patois dominicain, m'ont dérouté, au point parfois de ne tout simplement pas comprendre leur sens, n'ayant que peu de notions d'Espagnol (et quand bien même, il me semble qu'une note de traduction en bas de page aurait été bienvenue) ;

-l'histoire de ce jeune homme et de sa famille n'a pas d'intérêt majeur en elle même, si ce n'est pour illustrer la vie sous la dictature, mais c'est insuffisant pour tenir le lecteur accroché tout au long du récit, qui par ailleurs, commence trop lentement pour instiller une dynamique de lecture.

Il faut malgré tout reconnaitre une certaine originalité dans le style littéraire, qui démarque ce roman, mais qui reste insuffisante pour rendre ce livre indispensable.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
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Ma note concerne surtout la pauvreté de l'édition Plon, un appareillage de notes est indispensable à la lecture des termes espagnols, ainsi qu'à la compréhension des multiples références à des noms propres. Mystérieusement, toutes les 10 pages un astérisque apparaît, et c'est tout. C'est dommage, on en devient aigri !
Autrement, bien sûr un roman très contemporain dans son style, mais pas si savoureux pour moi qui ait déjà lu Chabon ou la conjuration des imbéciles. J'ai bien aimé, en deçà de ses épigones toutefois.
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Un roman foisonnant ! Un roman comme hje n'en avais encore jamais lu ! 

Un roman aux rebondissements multiples, au notes de bas de page si exubérantes qu'elles débordent parfois sur la page suivante, où il ne subsiste qu'une seule ligne de texte ! 

Une langue riche, vivante, une langue de la rue, avec de l'argot, des hispanismes, du verlan qui contribuent à entraîner le lecteur au coeur de l'histoire.  

Ce récit de la vie d'Oscar Wao ne pouvait être complet sans remettre ce jeune homme dans sa généalogie. Pour expliquer comment le fuku, cette malédiction, cet oeil noir avait marqué sa famille et pourri la vie de tous 

En remontant à ses grands parents, Abélard et Soccorro, médecin et infirmière, fondateurs d'une clinique dans les années 50, dont le grand malheur fut d'avoir une fille aînée si belle qu'elle attira les regards du grand Satan de l'époque l'atroce dictateur Trujillo. 

En parlant de sa mère, Béli, la troisième fille d'Abélard et Soccorro, celle qui n'avait pas connu ses parents et qui avait été recueillie par La Inca, jusqu'au moment où, pour se sauver, elle avait dû quitter l'île et partir pour New York.

En évoquant sa soeur Lola, celle qui voulait vivre ailleurs, pour se désengluer des tragédies familiales ...

Et Oscar dans tout ça !

Ado mal dans sa peau de la banlieue new-yorkaise, obèse, fans de BD et de SF, se voulant écrivain, sans copine, avec un seul ami qui résiste à tous les accrocs. Un jeune adulte qui pense se refaire dans l'île des origines ...

Mais le fuku est toujours là, tapi, attendant le moment de frapper cette malheureuse famille une fois encore .... 

Un roman tourbillonnant qui m'a absorbée et m'a enchantée au fil des aventures de cette famille atypique.

Emprunté pour ajouter un item au challenge Globe-Trotter, je me suis régalée en découvrant la République Dominicaine dont je ne connaissais pas grand chose ! 

Une belle découverte ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Ce livre est différent, d'un côté c'est un roman historique qui retrace les années de dictature en République Dominicaine du sanguinaire Trujillo (31 années !), et d'autre part, un roman de formation où nous suivrons la vie brève d'Oscar Cabral alias Oscar Wao (déjà annoncé dans le titre du livre, donc pas de risque de spoiler).
Oscar Wao est le sobriquet qui a collé à Oscar Cabral originaire de République Dominicaine, établi aux USA avec sa mère et sa soeur ainée. Lors d'une fête de Halloween, le gros Oscar s'étant déguisé en Doctor Who (personnage de SF), un camarade lui avait trouvé une ressemblance avec un autre gros Oscar, Oscar Wilde, et les camarades ignares ne sachant pas de qui il s'agissait, ils avaient prononcé Wao. C'est resté ainsi.

C'est un livre de lecture difficile en raison de la vulgarité du langage employé, c'est du Spanglish mélangé à de l'espagnol des Caraïbes. Coup de chapeau à la traductrice (Achy Obejas) qui a su redonner cet aspect tellement baroque du langage.
Il y a par ailleurs un livre dans le livre avec beaucoup de notes en bas de page qui racontent l'Histoire de la République Dominicaine, la dictature de Trujillo et autres « préciosités » dominicaines.

Oscar Cabral arrive aux USA vers 1970 à l'âge de 6 ans avec sa mère et sa soeur aînée Lola. La mère fuit littéralement son pays en raison des complications liées à sa vie privée et doit travailler durement pour élever seule ses deux enfants. C'est une mère assez hystérique, mais responsable.

Les dominicains font partie de la diaspora avec d'autres centraméricains et font colonie dans l'État de New Jersey. Ils cohabitent, parlent, vivent comme des centraméricains, sans trop s'intégrer.
Oscar Wao est un obèse morbide, un geek, un friki et un nerd. Son drame est de ne pas avoir encore « connu » de femme ce qui constitue une honte collective pour un jeune dominicain car les jeunes sont plutôt très libres et désinvoltes avec la chose sexuelle. Et le pauvre Oscar vit dans un monde de SF et de fantasy. C'est un inadapté social.
Sa soeur Lola, une belle plante au corps de déesse se fait beaucoup de souci pour Oscar et demande à un copain (le narrateur) d'aider Oscar à maigrir et à perdre sa virginité si possible.

Les dominicains croient fort dans le fukú, une sorte de malédiction collante qui peut se transmettre de génération en génération, sans que l'on puisse grand chose pour la conjurer. Or la famille d'Oscar cumule les malheurs depuis l'époque de l'opulent arrière grand-père, puis les parents et pas mal de collatéraux.
Les personnages du roman même sur fond de pathétisme, sont truculents. Certaines choses sont incompréhensibles pour les non caribéens.
Le drame d'Oscar Wao est pathétique mais le ton est drôle, cru par moments, transgresseur, parfois trop triste. le texte prend tantôt le ton de la comédie la plus loufoque, tantôt le ton du drame le plus sinistre; il y a du réalisme mais aussi du surnaturel, de la profondeur et de l'extrême verdeur.
La prose peut paraître très classique, mais par moments elle est d'un baroque total, le tout baignant dans un Spanglish et dans un espagnol si adultéré que c'est difficile à supporter.

Je l'ai lu en espagnol traduit de l'anglais et ce fut une lecture plutôt intéressante, différente, un peu difficile mais qui passe grâce à l'humour décapant de Junot Diaz.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je suis plus que mitigée en refermant ce livre. Et pourtant l'histoire avait l'air passionnante : une malédiction familiale, des destins croisés et surtout la découverte de la grande Histoire de la République Dominicaine que je ne connaissais absolument pas. Et petite cerise sur le gâteau : ce roman a eu le prix Pulitzer. Bon même si ce n'est pas un prix qui me fait lire un livre, mais passons.
Mais voilà, la lecture a été pénible. Nous pouvons dire que la langue est originale, mais peut-être trop originale à mon goût : beaucoup d'argot, d'ailleurs de nombreux mots que je ne connaissais pas et dont j'ai deviné le sens, d'énormes notes de bas de page du narrateur qui nous coupent dans notre élan, et SURTOUT des phrases en espagnol non traduites. Merci donc pour les personnes ayant choisi allemand ! C'est frustrant.
Je ne peux nier tout de même avoir apprécié l'humour mordant et le ton très léger employé pour parler de choses affreuses (massacres perpétrés par le despote ayant régné de nombreuses années sur la République Dominicaine, "le Mordor des Caraïbes"). J'ai également trouvé intéressant les flashbacks et les différents personnages que nous suivons plus en longueur dans les chapitres, nous donnant des destins croisés, des explications sur la situation familiale.

Mais les points positifs ne pèsent pas lourd dans la balance face aux négatifs. Je suis heureuse d'avoir enfin terminé ce roman et ne suis pas sûre de relire de si tôt cet auteur.
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Une histoire de famille qui semble pourchassée par une bien étrange malédiction. Nous y suivons surtout l'histoire d'Oscar, jeune adolescent introverti, un peu greek sur les bords, rejeté par ses pairs, qui apprendra la vie à la dure. La construction narrative est intéressante, des épisodes de la vie d'Oscar raconté de façon chronologique, entrecoupées de souvenirs de la vie de Lola, membre de la famille Wao, qui nous permet de comprendre les tenants et aboutissants de cette famille particulière. J'ai bien aimé ma lecture, bien que ce n'est pas un coup de coeur. Mais il n'en demeure pas moins que Junot mérite son prix.
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Je recommande avant tout de lire la critique de liligalipette particulièrement pertinente ! En ce qui me concerne J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre : l'humour malgré la tragédie ,les personnages attachants et bien campés ,le style cash adapté à la description de cette jeunesse dominicaine immigrée (même si quelques rudiments d'espagnol aident à la lecture ). Les bas de pages , parfois longs ,ne m'ont pas dérangée ,ils apportent beaucoup pour la compréhension du contexte historique .Une lecture jubilatoire qui m'a beaucoup émue.
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J'ai lu ce roman, parce que Gaël Faye (Petit pays) l'a encensé dans une interview. Lecture difficile puisqu'une grande partie écrit en espagnol, spanglish, verlan et banlieue. Plusieurs histoires dans une. En début de chapitre, difficile de savoir qui est le narrateur. de multiple bas de page qui peuvent en faire une et écrit petit. Bref, 294 longues pages pour amener Oscar à son dépucelage, entrecoupées de scènes de viols et tortures entre la république dominicaine et les Etats-Unis. Amusée au début, mais l'ennui est vite venu. lauréat du National Book Critics Circle Award et du prix Pulitzer 2008.
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J'ai lu ce livre parce qu'il a reçu le prix Pulitzer
Au début je pensais qu'il s'agissait d'un roman un peu fantastique. En plus sa lecture n'est pas aidée car il est écrit avec des mots en verlan et de nombreuses citations en Espagnol
En fait au travers du destin de d'Oscar et de sa famille, vouvoyez l'histoire mal connue de la republique dominicaine sous Trujillo et après (1960 à nos jours)
C'est passionnant, dur et prenant
J'avais lu sur le même thème "la fête au bouc" de Vargas llosa

Passe les premières pages difficiles (beaucoup de verlan et d'expressions espagnoles) le livre relate au travers de l'histoire d'une famille la vie à Saint Domingue de 1960 à nos jours. Passsionnant, dur ( parce que la réalité est difficile à imaginer) et prenant
Dans le même esprit j'avais lu "la fête au bouc" de Vargas Llosa. J'ai préféré le livre de Diaz
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