Cinquième épisode de la treizième saison de
Doctor Who (période « classique »),
LE CERVEAU DE MORBIUS devait s'inspirer des histoires de robots à la
Asimov. Mais cette idée du producteur
Philip Hinchcliffe, mal comprise, est reprise par un
Terrance Dicks qui souhaite, pour sa part, une variation sur FRANKENSTEIN. Dicks et
Robert Holmes écrivent donc un récit gothique dans la tradition de l'épouvante anglaise à la Hammer. Dicks souhaite mettre en scène un criminel, Morbius, dont le corps est reconstitué par son assistant à partir d'éléments extraterrestre. Holmes transforme cet assistant, au départ un robot, par un savant fou, Solon, et son serviteur Condo, dans l'esprit des films de la Universal. Désappointé, Dicks refuse de signer l'intrigue, crédité de « Robert Bland ». Novélisé en 1977, le roman est ensuite publié dans une collection éphémère parrainée par les Bogdnavov qui servent simplement de prête-noms, alors en pleine gloire grâce à Temps X.
Dans
LE CERVEAU DE MORBIUS, le Quatrième Docteur et
Sarah Jane se retrouvent sur une planète inhospitalière confrontée à un savant fou dans un hommage appuyé à la Hammer et la Universal, agrémenté de quelques clins d'oeil à « Planète Interdite ». L'intrigue est très réussie et le romancier parvient à étendre l'ampleur du récit sans devoir se limiter par des contraintes budgétaires. Il ajoute donc divers éléments et remanie quelque peu l'histoire tout en restant globalement fidèle à l'épisode. Ceux qui ont visionné la version télévisée argueront sans doute que ce petit bouquin vite écrit et vite lu n'apporte pas grand-chose mais, parfois, se replonger durant deux heures dans le monde délirant de
Doctor Who reste une occupation plaisante.
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