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EAN : 9782362292392
144 pages
Editions Bruno Doucey (05/09/2019)
3.92/5   6 notes
Résumé :
« Naître ici / N’être rien / qu’un pépiement d’oiseau / en cage. »
Ces vers par lesquels débute l’un des premiers poèmes du recueil de Nassuf Djailani nous rappellent qu’aucun être humain ne choisit le lieu où il naît sur la terre. Un pays pour les uns. Une île pour les autres. Une prison pour les moins chanceux… Mais la vie rebat les cartes : l’île de l’enfance se met en marche, l’arbre que l’on croyait enraciné voyage, « la mer promet l’ailleurs avec ses h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La poésie est un genre à part. Aussi cette chronique m'a-t-elle pris un certain temps pour être rédigée. Je n'ai pas l'habitude de lire de la poésie, du moins pas des recueils comme celui-ci, et je ne suis absolument pas capable de parler correctement de la forme. Mes connaissances en la matière s'arrêtent à mes cours de français de lycée, et j'étais - à mon plus grand malheur - en section scientifique. Alors ne vous attendez pas à quelque chose de vraiment construit et constructif. 

La poésie de Nassuf Djailani est à la fois douce et dure. Ses textes ont des sujets variés et causent des émotions toutes aussi variées. Honnêtement, j'ai du mal à vraiment trouver un fil directeur, d'autant plus que les poèmes n'ont pas de titres. J'ai été assez déstabilisée par cette structure totalement libre. Il y a en tout six catégories (en réalité 5 regroupements de textes et un épitre à part) dont les titres n'ont pas du tout éclairé ma lecture. J'ai donc choisi, plutôt par contrainte d'ailleurs, de ne pas m'y fier et d'apprécier les poèmes de façon plus indépendante. Je me doute bien que le regroupement a été fait pour une raison mais je n'ai pas réussi à la saisir, d'autant plus qu'il y a parfois un poème traitant de la protection d'un enfant qui côtoie directement un autre abordant les journaux télévisés. 

Cependant, cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture. Je me suis concentrée sur le fond de chaque poème, et je dois dire que je les ai tous beaucoup appréciés. On ne s'ennuie pas en les lisant. Un élément m'a troublée : il s'agit de l'usage de la ponctuation. Vous avez peut-être remarqué que le poème choisi pour la quatrième de couverture ne comporte ni points, ni majuscule. C'est le cas d'un certain nombre de textes. La ponctuation est utilisée avec parcimonie. Il y a quelques majuscules, quelques points, quelques virgules, mais nombreux sont les poèmes sans aucune ponctuation. La concentration est alors nécessairement accrue pour pouvoir saisir le propos et trouver le rythme des vers. 

Ce recueil, en plus d'être agréable à lire, est intéressant à découvrir. Chaque texte est unique, raconte une histoire, parfois en de nombreux mots, parfois en seulement quatre vers. On est bien loin des exigences de la poésie qu'on nous fait étudier à l'école. Les rimes ne sont pas une considération essentielle. Ce qui compte, ce sont vraiment les mots, et c'est assez délicieux. 

Bilan : ♥♥♥♥♥ Naître ici est un recueil que j'ai vraiment adoré. Formes et fonds sont divers, ce qui empêche tout ennui. Il n'est pas nécessaire d'être versé dans le genre poétique pour apprécier ce recueil. de même, la compréhension en est relativement abordable même si j'avoue m'être parfois creusé la tête pour comprendre certains textes. N'hésitez pas à aller découvrir la plume de ce poète, vous plongerez dans un univers très riche, celui de Nassuf Djailani, un homme riche de ses nombreux projets et de ses origines. 
Lien : http://sweetie-universe.over..
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Ça faisait un moment que je n'avais pas donné d'avis sur de la poésie. C'est toujours quelque chose de compliqué. Me concernant, si j'ai le malheur d'attendre un peu avant d'écrire mon avis, je ne sais plus l'écrire. Et c'est ce que j'ai fait pour ce recueil. Je l'ai relu et j'ai bien fait. Je me suis replongée dans ces poèmes.

Ce recueil est coupé en plusieurs parti. La première est consacrée au regard de l'enfant sur les adultes mais pas seulement. le poème d'ouverture est d'une beauté incroyable. le poète nous invite à découvrir l'ambiance de son île, la chaleur de l'accueil réservée aux touristes. Puis vient justement cet enfant et son innocence, loin des problèmes d'adultes qu'il vivra tôt ou tard.

La seconde partie met en avant le conteur d'histoire. On imagine un feu autour duquel se rassemble les enfants et ce conteur. Sous l'aspect très beau des mots choisis, une critique jaillit : l'esclavagisme, l'Europe et le pouvoir qu'elle prend sur l'Afrique. On remonte dans le temps. On dirait une fable ou un conte.

La troisième partie est un hommage au chat du poète. Les amoureux des chats savent à quel point ces bêtes-là sont indispensables à notre bien être. La quatrième partie est l'observation du poète de la vie nocturne. Certaines choses semblent joyeuses mais toujours teintées d'une mélancolie ou tristesse (je ne suis pas sûre du mot à utiliser). Cette partie est surprenante : la page de gauche contient un poème court et la page de droite un long.

Une cinquième partie s'intitule "irruption". Dès le premier poème, on parle de la souffrance qui vous prend au tripe, que le corps doit exprimer. On trouve le champs lexical de la violence et de la nature. Parfois les deux s'entremêlent. Et le dernier poème "Épitre à Saint-John Perse " est une parfaite conclusion aux précédentes parties.

En bref, j'ai eu le sentiment de voyager par ces poèmes dans les îles, de suivre un enfant comme le personnage principal, rencontrer le chat du poète et surtout traverser le temps par les talents de conteurs.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Je suis peu habituée au genre de la poésie. Et il m'est assez difficile de rédiger cette critique car pour moi il s'agissait d'une découverte.
J'ai été touchée par certains vers par d'autres moins mais une chose est sûr, j'ai voyagé! J'ai découvert les iles des Comores, j'ai senti ses odeurs, toucher du doigt ses couleurs. "Naître ici" se lit progressivement quelques pages après quelques pages mais je trouve qu'il s'apprécie d'autant plus quand il est lu à voix haute.
Un mot sur l'Edition qui est vraiment belle et rend la lecture très agréable.
Merci pour cette découverte.
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« Naître ici » est un recueil déniché en médiathèque.
Toujours intriguée par la poésie, je me suis laissé tenter.
Pas de ponctuation (un point de temps en temps), très peu de majuscules, des bouts de phrases émergent au long des pages, une structure particulière. J'ai du mal à rentrer dedans, le style ne facilite pas la lecture et le ressenti.
Quelques jolies trouvailles, mais pas de grandes envolées.

« le poème est d'accident »

écrit l'auteur.

Un peu comme cette lecture pour moi. J'ai dû passer à côté...
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Je ne lis pas beaucoup de poésie, je la picore souvent au gré de trouvaille hasardeuse. Depuis peu, j'ai découvert cette maison d'édition et cette collection plutôt enchanteresse.
Je ne sais pas vraiment comment évoquer la poésie. Pourquoi l'une touche mon âme ? Pourquoi l'autre engendre du rejet ?

Une bienveillance lumineuse ressort de ce recueil de poème. On a envie d'être invité à prendre le thé auprès du peuple de la mer, s'envoler tel l'oiseau de la perte, arrêter les balles qui arrachent la joie.
Une très belle découverte, des mots qui s'inscrivent en moi avec pérennité.

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
...
le jour est un miracle
si vous parvenez jusque là
remerciez dix fois, vingt fois, mille fois
le soleil qui se lève
et souriez à l’hôte qui vous tend
du thé encore fumant.
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Videos de Nassuf Djailani (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nassuf Djailani
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
+ Lire la suite
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