Henri Djombo est un romancier congolais qui nous présente ici le climat des affaires et de l'état dans une Afrique encore communiste où la gestion des entreprises est entièrement confiée aux pouvoirs publics. Or le monde étatique est affreusement entaché de corruption que ses acteurs dirigent les entreprises comme leurs propres maisons. Les caisses sont leurs biens personnels, ils en usent comme leurs poches. Ils emploient non la main qualifiée ou la compétence adéquate, mais ils remplissent les entreprises de leurs parents parfois complément analphabètes et de leurs maîtresses si bien que les entreprises se transforment en des ruches familiales. Qui ne fait pas parti du cercle peut à tout instant se voir limoger sans explication aucune.
Dans un monde ainsi médiocrement défini, un homme compétent, soucieux de la bonne marche des choses devient une espèce de taupe, de parasite, d'un fou pour la simple raison qu'il refuse de marcher les pieds en l'air et la tête en bas dans un monde où tout est à l'envers. C'est le cas de Niamo, directeur général d'une société de chaussures, qui est relevé de ses fonctions par le ministre de l'économie parce qu'effectivement il a voulu changer les choses apportant certaines reformes auxquelles le système gangrené exprime son désagrément...
Entre le roman et son adaptation théâtrale, ça se lit mieux en pièces de théâtre car le roman pour moi parait un peu lourd à lire!