Cet ouvrage est le troisième que je découvre dans la collection « Ceux qui ont dit non » d'Actes Sud Junior ; après « Non aux avortements clandestins,
Simone Veil » et « Non à
l'apartheid,
Nelson Mandela ».
Ces ouvrages, courts et faciles à lire, sont extrêmement bien documentés et sont une excellente approche des grands combats qu'ont menés de grands homme et femmes pour le bien commun. Ils prennent comme c'est le cas ici la forme de petits romans historiques, avec à la fin, un éclairage plus documentaire.
Dans cet opus consacré à la lutte contre le franquisme, on suit alternativement le journal d'un jeune (puis vieux) phalangiste et un récit-fiction du poète et dramaturge espagnol Garcia Lorca dans les derniers jours précédent son exécution par les nationalistes en 1936.
La forme est très réussie. En effet, on ne peut s'empêcher d'être troublé devant la foi absolue sincère de ce jeune homme en une Espagne purifiée de la « vermine rouge », très catholique et très vertueuse. D'un autre côté, les parties dévolues à Garcia Lorca résonnent de la magnifique poésie du de l'auteur-martyr de l'Espagne, sur les ailes de laquelle on voudrait échapper à toute cette horreur.
Une petite critique tout de même : un peu de partialité. Si les franquistes sont clairement présentés comme les méchants, le côté républicain n'est vu que par le prisme de Garcia Lorca, ce qui manque d'informer le lecteur que les forces anarcho-syndicalo-communistes n'ont pas eu que le beau rôle dans la guerre civile espagnole ; et qu'elles ont largement participé à leur propre défaite en se déchirant de façon sanglante en interne.
A faire découvrir à nos ados et une bonne première approche pour les adultes intéressés par le sujet avant de s'aventurer dans des lectures plus ardues.