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EAN : 9782742790814
95 pages
Actes Sud Junior (02/05/2010)
3.65/5   10 notes
Résumé :
À Grenade, en 1936, le poète républicain Federico García Lorca est arrêté par les phalangistes de la garde nationale, puis fusillé. Poursuivi, sujet aux pires provocations, le poète reste terré chez des amis dans une puissante famille de Grenade jusqu'à son arrestation. Le récit de ses derniers jours dans l'Espagne déchirée est entrecoupé par celui d'un jeune phalangiste du camp nationaliste. Au fil des pages, les discours se confrontent en illustrant la radicalisat... >Voir plus
Que lire après Federico Garcia Lorca : 'Non au franquisme'Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Comme tous les livres de cette série, le roman de Bruno Doucey permet de découvrir le destin du célèbre poète et dramaturge qui s'opposa publiquement aux nationalistes : Federico Garcia Lorca.

Ce livre a quelque chose d'assez pédagogique dans la mesure où il permet de replacer les principaux acteurs de la guerre d'Espagne dans leur contexte avec les phalangistes qui ont soutenu Franco.
En cela, l'idée d'insérer des pages de journal intime d'un phalangiste convaincu par sa cause permet aux jeunes lecteurs de replacer les conflits politiques et sociaux qui opposent les Espagnols à la veille de ce triste mois de juillet 1936.
Ce qui est intéressant, finalement bien plus que le combat du poète qui arrive au second plan de manière presque anecdotique, c'est la façon dont l'auteur a travaillé le langage et le portrait de son cynique personnage phalangiste. On y retrouve les grandes caractéristiques des discours de haine raciale et sociale «en vogue» dans l'Europe des années 1930.

En cela, ce roman permettra à de jeunes lycéens de mieux comprendre la guerre d'Espagne qu
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intéressante collection de chez Actes-Sud Junior " Ceux qui ont dit non " dont ce titre fait partie .
Simone Veil : Non aux avortements clandestins
Victor Hugo : Non à la peine de mort
Rosa luxembourg : Non aux frontières
Lucie Aubrac : Non au nazisme
Victor Jara : Non à la dictature
Rosa Parks : Non à la discrimination raciale
Louise Michel : Non à l'exploitation
Federico Garcia Lorca : Non au franquisme
Sophie Scholl : Non à la lâcheté
Nelson Mandela : Non à l'apartheid
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Cet ouvrage est le troisième que je découvre dans la collection « Ceux qui ont dit non » d'Actes Sud Junior ; après « Non aux avortements clandestins, Simone Veil » et « Non à l'apartheid, Nelson Mandela ».
Ces ouvrages, courts et faciles à lire, sont extrêmement bien documentés et sont une excellente approche des grands combats qu'ont menés de grands homme et femmes pour le bien commun. Ils prennent comme c'est le cas ici la forme de petits romans historiques, avec à la fin, un éclairage plus documentaire.
Dans cet opus consacré à la lutte contre le franquisme, on suit alternativement le journal d'un jeune (puis vieux) phalangiste et un récit-fiction du poète et dramaturge espagnol Garcia Lorca dans les derniers jours précédent son exécution par les nationalistes en 1936.
La forme est très réussie. En effet, on ne peut s'empêcher d'être troublé devant la foi absolue sincère de ce jeune homme en une Espagne purifiée de la « vermine rouge », très catholique et très vertueuse. D'un autre côté, les parties dévolues à Garcia Lorca résonnent de la magnifique poésie du de l'auteur-martyr de l'Espagne, sur les ailes de laquelle on voudrait échapper à toute cette horreur.
Une petite critique tout de même : un peu de partialité. Si les franquistes sont clairement présentés comme les méchants, le côté républicain n'est vu que par le prisme de Garcia Lorca, ce qui manque d'informer le lecteur que les forces anarcho-syndicalo-communistes n'ont pas eu que le beau rôle dans la guerre civile espagnole ; et qu'elles ont largement participé à leur propre défaite en se déchirant de façon sanglante en interne.
A faire découvrir à nos ados et une bonne première approche pour les adultes intéressés par le sujet avant de s'aventurer dans des lectures plus ardues.
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19 août 1936, Federico Garcia Lorca, célèbre poète et dramaturge espagnol est fusillé par les phalangistes pour avoir manifesté son opposition à Franco.


Un court récit intéressant mais qui me laisse quelque peu mitigée. le sujet est intéressant, tout comme la figure de Garcia Lorca et l'histoire de l'Espagne. Cependant je n'ai pas vraiment accroché avec le texte lui même. Principalement j'imagine pour la grande distance qui est mise entre le lecteur et les personnages. Cette distance est d'autant plus grande que la majorité du récit est rapporté par un phalangiste sans véritablement d'explication, en total survol de l'histoire. Ce qui m'a fait re-situer le récit c'est le dossier en fin de volume.

Malheureusement très peu de choses sur Federico Garcia Lorca, son oeuvre, sa vie. Si on ne le connaît pas avant la lecture, difficile de comprendre la teneur de la pièce qui a dérangé les partisants de Franco. Bref, un peu frustrée par le peu d'informations données au lecteur durant la lecture surtout que je connaîs au final très peu de chose sur l'histoire de l'Espagne.
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J'ai eu envie de lire suite à un très court avis dans le Historia de ce mois-ci. Mes sentiments sur cette lecture sont assez mitigés.

Les points positifs du livre : mettre en comparaison le journal d'un phalangiste et les derniers jours de Federico García Lorca (où il est resté cacher dans la maison d'une famille phalangiste amie), le court rappel historique de la Guerre d'Espagne (qui va même jusqu'à la tentative d'identification des restes de Lorca, “enterré” dans une fosse commune), la courte biographie de Lorca.

Les points faibles : tout est trop court. Il manque des extraits significatifs des livres de Lorca. Cela aurait permis de mieux saisir ce que représente particulièrement la perte de ce poète dans ces circonstances. L'impression que j'ai eu est que Lorca n'est qu'un symbole des victimes. On aurait pu raconter la même histoire pour tellement d'autres. C'est peut être le but du livre et même de la collection. le rappel historique, centré surtout sur l'opposition au franquisme, aurait dû être en premier et plus complet car le livre est censé s'adresser à des jeunes (quel âge ?) et je me rappelle très bien qu'adolescente la Guerre d'Espagne c'était très très vague pour moi (j'avoue que cela quand même encore : le nom de Calvo Sotelo m'était totalement inconnu). Attaquer d'emblée la narration me semble assez étrange. de plus, la bibliographie me semble assez calée : lire Malraux, Hemingway, Semprun … ne me semble pas forcément évident à l'adolescence.

Je dirais que ce livre à les défauts des ouvrages d'introduction : il n'en dit pas assez mais sinon il ne serait pas d'introduction.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je suis le frère de tous les hommes, et j'exècre celui qui se sacrifie pour une idée nationaliste...celui qui aime sa patrie avec un bandeau sur les yeux. Je chante l'Espagne, mais je suis avant tout un homme dans le monde, et le frère de tous. Je ne crois pas aux frontières politiques. (p. 36)- Frederico Garcia Lorca
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Chaque année en novembre, de grands rassemblements de sympathisants ont lieu en Espagne en mémoire de l'ancien dictateur. Le salut fasciste y est encore de mise. Devant tant d'inconséquence et de mépris des valeurs humaines, refuser le franquisme est un acte de dignité et de respect de la vie.
À l'heure où l'on exhume les fosses communes, Franco continue à diviser l'Espagne et il est peu probable que la loi d'amnistie de 1977 soit un jour remise en cause.
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A New York, j'ai aussi découvert ce qu'est la misère, l'exil, la solitude. J'ai ressenti plus qu'ailleurs l'angoisse de la mort. Mais ce n'est pas Harlem et ses cris d'enfants, ses blessures qu'on ne peut panser avec douceur, qui m'a le plus tourmenté...Ce qui m'a le plus tourmenté, mes amies, c'est le grand scandale de Wall Street, la grande machine de l'argent qui tourne jour et nuit.
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Et qu'a-t-il fait, lui le poète, pour mériter cet emprisonnement ? [...] Est-ce d'avoir osé affirmer son homosexualité, lui l'intellectuel, l'esprit libre, qui aime s'amuser, sortir, jouer de la musique, parler de longues heures avec des amis, rire avec des jeunes filles ? Peut-on réellement tuer un être humain pour cela ? Non, Federico ne peut pas le croire : ce serait trop absurde, trop dérisoire, trop humiliant pour le bourreau.
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L'Espagne d'aujourd'hui est une putain qui ouvre les jambes pour n'importe qui. Sois sûr qu'avec nous les choses vont changer, petit
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VLEEL 300 Rencontre littéraire avec Bruno Doucey, Indomptables, Éditions Emmanuelle Collas
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