AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021014730
128 pages
Seuil (11/02/2010)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Il y a deux manières de concevoir la justice sociale. La première, l'égalité des places, vise à réduire les inégalités entre les différentes positions sociales. La seconde, l'égalité des chances, cherche à permettre aux individus d'atteindre les meilleures positions au terme d'une compétition équitable. Aujourd'hui, en France comme ailleurs, cette dernière conception tend à devenir hégémonique. Mais, si elle répond au désir d'autonomie des individus, l'égalité des c... >Voir plus
Que lire après Les places et les chancesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
S'il fallait une preuve que François Dubet est bien l'un des grands sociologues contemporains, ce pourrait être cet essai. Intelligent, lucide et clair ce texte de 120 pages expose les deux modes d'accès à la justice sociale : égalité des chances et égalité des places.
En présentant d'abord puis en critiquant chacun de ces deux modèles, Dubet nous explique pourquoi il préfère une politique qui, dans le contexte actuel, place l'égalité des places au dessus de l'égalité des chances dans l'ordre des priorités.
La critique se construit grâce à trois champs d'investigation : l'égalité hommes/femmes, l'éducation et le traitement des minorités.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
À terme, tout le monde défend ses acquis et se proclame d’autant plus radical qu’il ne veut rien changer. Pendant ce temps, la version libérale de l’égalité des chances s’impose dans les pratiques comme dans les faits, même si notre pays a dû mal à accepter ce changement. L’égalité des places pourrait constituer l’un des éléments de la reconstruction idéologique de la gauche à condition que celle-ci ait le courage de mécontenter une partie de son électorat et d’être autre chose que le parti des classes qualifiées et aisées. La gauche devrait aussi avoir la capacité de rompre avec les fables qu’elle aime se raconter sur l’Etat-providence et le service public, dont elle devient le gardien vétilleux faute de vouloir les transformer
Commenter  J’apprécie          20
Par exemple, alors que le ramassage scolaire des zones rurales pourrait être organisé par les parents eux-mêmes avec un soutien public et un système d'assurance adéquat, il est pris en charge par la collectivité, ce qui fait que les voisins n'ont véritablement pas besoin les uns des autres et que les enfants passent parfois beaucoup de temps dans le bus.
Commenter  J’apprécie          30
Quand la régulation sociale passe principalement par l'Etat, on peut imaginer que la confiance dans les autres est relativement faible, voire privatisée, puisqu'on a moins besoin d'eux. C'est le sens de la critique développée par Alban et Cahuc, pour qui la France est une "société de défiance". Frileuse et recroquevillée sur elle-même, la société française serait composée d'une multitude de groupes et de corporations attendant leur salut de l'Etat plutôt que leur de leur propre mobilisation, de leur dynamisme et de leur capacité de se lier aux autres. Dans ce cas, chacun serait dépendant de l'action publique et verrait dans les autres un rival plutôt qu'un partenaire.
Commenter  J’apprécie          00
Alors que la droite porte aux nues l’égalité des chances, la gauche est comme tétanisée : en termes philosophiques ou politiques, elle n’a rien à lui opposer. Elle fait donc de la surenchère sur ce terrain ou bien elle défend l’Etat-providence tel qu’il fonctionne, avec ses défauts et ses conservatismes, pour plaire à ses clientèles traditionnelles qui sont aussi les plus protégées. Prise de panique, elle retrouve les vieux réflexes du radicalisme verbal sans toutefois prendre au sérieux ses propres indignations. Et la gauche de la gauche n'est pas plus crédible quand elle en appelle à une rupture décisive qu'elle n'a pas l'intention d'accomplir.
Commenter  J’apprécie          00
Concevoir les inégalités en termes de discriminations conduit à hiérarchiser les victimes qui ont intérêt à "exhiber" leurs souffrances et les injustices qu'elles subissent, afin d'obtenir l'avantage différentiel qui leur permettra de bénéficier de soutiens spécifiques. Or, le monde d es victimes n'est pas nécessairement fraternel : chacun, individu ou groupe, doit s'y présenter comme étant plus victime que les autres.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de François Dubet (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Dubet
Francois Dubet et Najat Vallaud Belkacem vous présentent leur ouvrage "Le ghetto scolaire : pour en finir avec le séparatisme" aux éditions du Seuil. Entretien avec Christophe Lucet.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3052479/francois-dubet-le-ghetto-scolaire-pour-en-finir-avec-le-separatisme
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : justice socialeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}