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Citations sur Une vie française (227)

Quand je pense qu'on t'a fait faire latin-grec... Cette phrase, je l'avais souvent entendue dans ma vie. Ma mère l'employait chaque fois que je lui causais une profonde déception. Elle ne comprenait pas qu'un homme élevé aux mamelles de la civilisation fût à ce point demeuré imperméable à la sagesse de ses maîtres.
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J'avais rencontré une fille à une fête durant un voyage de travail. On avait beaucoup bu et on s'est retrouvés dans ma chambre. Le lendemain matin, quand je me suis réveillé elle n'était plus là. En revanche, il y avait un mot sur la table de nuit. Et tu sais ce qu'elle avait écrit? "J'en ai connu qui s'endormaient avant, d'autres juste après, mais tu es le premier qui s'endort pendant."
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Les parents de Marie, ouvriers tous les deux, avaient eu six enfants. Ils les avaient maintenus à l'école jusqu'à l'âge légal et les avaient ensuite lâchés dans la vie, laissant opérer la sélection naturelle. Les plus débrouillards avaient survécu. Les autres, trois garçons, s'étaient engagés dans la police et dans l'armée.
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Perdre un enfant... c'est un tourment qui ne finit pas, un poids qui n'écrase pas les épaules mais, plus insidieusement, pèse à l'intérieur de nous-même et enserre le coeur.
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"(...) désormais il fallait travailler vite, être disponible, réactif, comme ils disaient tous. Les envies et les modes bougeaient à la vitesse de l'éclair. Il était hors de question de laisser souffler les hommes et les machines. Produire et livrer sans cesse de la marchandise. Accumuler. Comme s'il s'agissait avant tout de combler un vide ontologique, de boucher une béance existentielle".
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"Tiens,cet après-midi j'ai lu cette phrase du philosophe Alain qui,va savoir pourquoi,m'a fait penser à toi:'L'appétit va;la lessive se fait,la vie sent bon"
Dans la bouche de ma mère,ce rapprochement sonnait comme un compliment.
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J’avais, à l’époque, la faiblesse de penser être un père disponible, présent, très proche d’eux. J’étais persuadé de les connaître intimement. De partager l’essentiel de leur vie. En réalité, ils voyaient en moi une sorte d’inadapté social, de collatéral perturbant, brouillant les repères, vivant sans horaires, ni projet, ni but, jouant les hommes de ménage, enchaînant les semaines de dimanches ou les voyages au long cours. Ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que les enfants détestaient ce genre de flou excentrique, ces existences flottantes, ces personnages mal définis. Marie et Vincent voulaient un père normal, un type qui rentre et parte du bureau à heures fixes, suive le cours de leur vie scolaire, entretienne des contacts avec leurs professeurs, emmène de temps en temps la famille en week-end, et, l’été, la réunisse un mois au bord de la mer. La seule chose qu’espèraient mes enfants c’étaient quelques rampes solides, fiables, toujours placées au même endroit et auxquelles l’on puisse se raccrocher en cas de besoin. Au lieu de quoi, et à divers titres, leur mère et moi avions mis à leur disposition des balustrades molles, des appuis mouvants, des soutiens inconséquents, là un jour, disparus le lendemain. Sans même que je m’en aperçoive mes enfants s’étaient écartés de moi pour se rapprocher de la vie. Ils se trouvaient aujourd’hui de l’autre côté du fleuve. Sur la rive des gens sans histoire. Là où vivent les pères qui siègent dans les conseils de parents d’élèves.
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Les mots glissaient entre ses dents comme des lames de rasoir qui vous entaillaient jusqu'à la moelle des os.
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Malgré mes postures désinvoltes, j'avais à l'époque un profond désir de stabilité, le goût d'aimer une femme unique, le plus longtemps possible.J'avais même une idée très précise de cette compagne idéale: une fille qui ressemblerait à Sinika et penserait comme mon frère Vincent, qui serait capable de m'aimer, de me secouer, aussi, quand je faisais fausse route,avec qui je pourrais jouer , bricoler, fumer de l'herbe, dormir dehors, à qui je pourrais raconter l'histoire sacrée du carrosse, parler de l'appartement maudit, et auprès de qui, jamais, je ne ressentirais le fardeau d'être en vie.Ni la peur de mourir seul.
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L'école ou la faculté ne me sont jamais apparues comme des lieux d'apprentissage ou d'épanouissement, mais plutôt comme des centres de tri chargés de remplir, selon la demande, usines et bureaux.
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