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Citations sur Une vie française (229)

Un correcteur, disait-elle, est une sorte de filet chargé de retenir les impuretés de la langue.
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La quête permanente de la perfection et de la pureté est la maladie professionnelle du réviseur.
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le travail n'avait de valeur que pour ceux qui n'en avaient pas
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La religion ne m'a jamais rien apporté. Au contraire, elle m'a fait régresser. Elle m'a appris à m'agenouiller, c'est tout. À me foutre ces deux putains de genoux à terre. Et puis j'ai longtemps négligé le prix et l'importance de chaque journée. Je me suis résigné à tout un tas de choses, j'en ai accepté d'autres par lâcheté, j'ai vieilli, et un jour, je me suis rendu compte qu'il n'y avait rien, ni devant, ni derrière, rien dans ma vie, rien dans aucune Église et qu'il était trop tard.
[…] Rien n'est pire, à mon âge, que de se retrouver confronté à un tel vide. Aujourd'hui j'en veux à la terre entière. Et je ne sais même pas pourquoi. Vous savez, Paul, ces saloperies de religions et leur misérable idée de Dieu ont fait de nous une espèce stupide et servile, des sortes d'insectes génuflexibles… Ça se dit génuflexibles ?

JACQUES CHIRAC (II) (5 mai 2002 — ?)
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Désormais, il fallait travailler vite, être disponible, réactif, comme ils disent tous. Les envies et les modes bougeaient à la vitesse de l'éclair. Il était hors de question de laisser souffler les hommes et les machines. Produire et livrer sans cesse de la marchandise. Accumuler. Comme s'il s'agissait avant tout de combler un vide ontologique, de boucher une béance existentielle.

JACQUES CHIRAC (I) (17 mai 1995 — 5 mai 2002)
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Des types font les cons à la Bourse de New York et nous, le lendemain, à Toulouse, on ne peut plus vendre de jacuzzis. Je ne comprends plus rien à ce monde de merde.

FRANÇOIS MITTERRAND (II) (8 mai 1988 — 17 mai 1995)
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Je tenais l'amour pour une sorte de croyance, une forme de religion à visage humain. Au lieu de croire en Dieu, on avait foi en l'autre, mais l'autre, justement, n'existait pas davantage que Dieu. L'autre n'était que le reflet trompeur de soi-même, le miroir chargé d'apaiser la terreur d'une insondable solitude. Nous avons tous la faiblesse de croire que chaque histoire d'amour est unique, exceptionnelle. Rien n'est plus faux. Tous nos élans de cœur sont identiques, reproductibles, prévisibles. Passé le foudroiement initial, viennent les longues journées de l'habitude qui précèdent le couloir infini de l'ennui. Tout cela est embossé dans le creux de nos cœurs. Le rythme et l'intensité de ces séquences dépendent uniquement de notre taux d'hormones, de l'humeur de nos molécules et de la rapidité de nos synapses. Notre éducation — notre dressage, devrais-je dire — se charge du reste, c'est-à-dire de nous faire croire qu'un esprit obnubilé, un ventricule palpitant et une queue bien raide sont les marques bienheureuses de ne sais quelle grâce divine ou surnaturelle accordée au cas par cas aux mortels que nous sommes. L'amour est l'un de ces sentiments sophistiqués que nous avons appris à développer. Il fait partie des divertissements opiacés qui nous aident à patienter en attendant la mort.

FRANÇOIS MITTERRAND (I) (21 mai 1981 — 7 mai 1988)
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J'ai toujours été athée et la religion, quelle qu'elle soit, n'est pas pour moi un concept négociable. Partout, j'avais vu la vermine de la croyance et de la foi grignoter les humains, les rendre fous, les humilier, les rabaisser, les ramener au statut d'animaux de ménagerie. L'idée de Dieu était la pire des choses que l'homme eût jamais inventées. Je la jugeais inutile, déplacée, vaine et indigne d'une espèce que l'instinct et l'évolution avaient fait se dresser sur ses pattes arrière mais qui, face à l'effroi du trou, n'avait pas longtemps résisté à la tentation de se remettre à genoux. De s'inventer un maître, un dresseur, un gourou, un comptable. Pour lui confier les intérêts de sa vie et la gestion de son trépas, son âme et son au-delà.

FRANÇOIS MITTERRAND (I) (21 mai 1981 — 7 mai 1988)
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Les mots glissaient entre ses dents comme des lames de rasoir qui vous entaillaient jusqu'à la moelle des os.
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L’autre n’est que le reflet trompeur de soi-même, le miroir chargé d’apaiser la terreur d’une insondable solitude. Nous avons tous la faiblesse de croire que chaque histoire d’amour est unique, exceptionnelle. Rien n’est plus faux. Tous nos élans de cœur sont identiques, reproductibles, prévisibles. Passé le foudroiement initial, viennent les longues journées de l’habitude qui précèdent le couloir infini de l’ennui.
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