Murena, tome 1 : La pourpre et l'or

Tout comme les gladiateurs qui se massacrent mutuellement au début du tome, les personnages de ce premier opus de Murena sont lancés dans l'arène politique, souvent sanglante, de la Rome antique. L'histoire commence en mai 54. L'empereur Claude a épousé Agrippine et adopté le fils de celle-ci, Néron, annoncé comme son successeur. Cependant, Claude redoute de délaisser son propre fils, Britannicus. de plus, l'empereur entretient une liaison avec Lollia Paulina, nourrice aimante de Néron et mère de Lucius Murena.

Ce premier tome de la série culte Murena met en place l'intrigue. Agrippine apparaît comme une odieuse manipulatrice, prête à tout pour placer son fils Néron sur le trône. Néron, justement, est un adolescent dont l'ivresse de pouvoir ne semble pas réelle, mais plutôt liée à l'impatience inhérente à son âge. Enfin, Murena est un personnage de l'ombre, qui snobe les signes amicaux de Claude et se place en protecteur secret de Néron.

Remarquablement documentée, remarquablement dessinée aussi, la série redonne vie de façon à la fois surprenante et brutale à la Rome antique : celle des Césars et des trahisons, celle de la lutte politique et des histoires de famille, celle où les toges les plus nobles se couvrent parfois de sang.

Comment le tout jeune Néron parvint-il au pouvoir ? Qui fut Agrippine, l'empoisonneuse ? Et Sénèque fut-il cynique ?
Ce premier opus va répondre avec talent à bien d'autres questions encore que l'on pourrait se poser sur ce premier siècle après J.C si perturbé au coeur de l'Empire romain.
Dessinée par Philippe Delaby, scénarisée et dialoguée par Jean Dufaux, Murena rappelle par son graphisme Jeronaton ou John Bolton et s'appuie sur de solides références historiques.
Violence, sexe, manipulations sont au rendez-vous de cette bande dessinée qui a marqué par son réalisme cru et influencé bien des séries télévisuelles actuelles.
Cependant, il faut de l'attention pour suivre les personnages qui se mettent ici en place et la lecture de cet ouvrage est plus complexe qu'un Boule et Bill.

Extrait du Glossaire p 49
- La Gorgone. Trois créatures femelles d'aspect monstrueux. Filles de Phorcys et de Céto . Des trois, Méduse est la plus connue. Elle fut tuée par Persée. Selon la légende, d'un seul regard, elle pouvait changer une personne en pierre. La symbolique avec l'empoisonneuse Locuste semble évidente.


Gorgone---> medusa---> Murena
Histoire Antique, que Dufaux, quelque peu, remastérisa
Arrêtez les chars que Claude n'a"brita ni cus"tomisa
Problème de succession pour l'enfant de Messaline
Beaucoup trop tôt, Céto, pour songer au tuning
pendant que dans l'arène les chars tournent en rond
Aggripine n' a de projets que pour son fils Néron
Si du haut des arènes le peuple crie "Hoc Habet"
du haut de mon fauteuil Dufaux ,Delaby je vous dis TB...

Jean Dufaux et Philippe Delaby renouvellent le peplum avec cette relecture de la vie de l'empereur Néron. Ce premier tome introduit les différents protagonistes. L'intrigue est bien menée et les dessins superbement exécutés.

Cette BD est un délice pour ceux qui comme moi, aiment l'histoire, dont l'histoire antique. Cela me rappelle mes années lycée, cours de latin....
Une BD bien dessinée, bien construite qu'on lit avec avidité où j'ai découvert les jeunes années de Néron, beaucoup plus « gentil » que le Néron dont j'avais l'image en tête. Seulement voilà, il est le fils d'Agrippine qui elle, n'a rien d'une « gentille » et qui est dévorée par l'ambition. Son fils sera son « instrument » pour atteindre le pouvoir. Cela laisse forcément des traces dans tout homme. Bref, excellente BD à découvrir, si ce n'est déjà fait.
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Murena est le fils de Lollia Paulina, la maîtresse préférée de l'empereur Claude. Tellement préférée qu'il envisage de répudier sa femme, Agrippine (également sa nièce), afin de l'épouser. Mais l'impératrice, avide de pouvoir, ne l'entend pas de cette oreille. Elle a déjà beaucoup comploté pour faire en sorte que son fils, Néron, soit adopté par son royal époux, et il est hors de question qu'elle laisse cette concurrente troubler ses plans.
Mais son ambition sera la cause de bien des maux. Car Murena, le meilleur ami de Néron, cherche le coupable : il est prêt à retourner ciel et terre pour venger sa mère. Pendant ce temps, le futur empereur, rendu complice par la force des choses, protège sa génitrice ainsi que sa réputation. Les deux jeunes gens sont voués à se déchirer.

Tandis que les protagonistes avancent vers une sanglante résolution, rien de moins qu'un changement politique vient bouleverser l'empire romain : Claude meurt assassiné et Néron arrive au pouvoir, les mains déjà couvertes de sang. Il est intéressant de remarquer que cette bande-dessinée ne le diabolise en aucune sorte. le statut d'empereur ne lui convenait pas, et il a été obligé de se durcir pour résister à sa mère – jusqu'à la folie. C'est en quelque sorte sa destinée, puisque les auteurs font apparaître Hermès à plusieurs reprises pour motiver son ambition (je ne sais pas s'il sert à autre chose après le tome 3, mais là où je me suis arrêtée, c'est juste un figurant dont le rôle se borne à mettre Néron sur un piédestal. Dommage, pour un dieu !).
Je ne saurais dire si ce récit est fidèle à l'Histoire. Quoi qu'il en soit, il regorge de références à des ouvrages traitant du sujet et ne prend parti pour personne. Murena n'est pas le héros : son temps d'apparition est moindre que celui de Néron, par exemple. Finalement, c'est un jouet du destin comme les autres.

Cette série est crue : Rome est montrée sous son jour véritable, avec sa cruauté ordinaire, sa perversion, ses trahisons quotidiennes, et ses meurtres odieux. Ainsi que les jeux sanglants qui ont pour mission d'occuper les citoyens, toujours en quête de distraction. Il faut savoir une chose : les Romains ont droit à plus de 150 jours de congés par an – pas étonnant qu'ils aient besoin de s'occuper.
Je me plaignais que notre société était inhumaine, mais celle-ci est bien pire. La vie n'a aucune importance pour ceux qui croient en des dieux colériques, passionnés, immatures et partiaux. Ils n'ont pas les mêmes codes moraux que nous et c'est très déstabilisant.

Pour finir, le dessin est précis, les décors sont particulièrement soignés, et le rythme est maitrisé : c'est une oeuvre de qualité. C'est seulement dommage que les expressions des personnages m'aient aussi peu touchée. Je ne les ai pas trouvés très communicatives.

De Claude à Néron, cet album, basé sur une documentation riche et des oeuvres classiques, retrace l'ambition d'une Agrippine qui n'hésitera pas à manipuler, ourdir et assassiner afin de faire de son fils un Empereur.
Dessins, couleur, récit, notes et explications historiques, tout ici se conjugue pour faire de Murena un série d'anthologie, et de ce premier tome un must have.

Je n'ai pas plus accroché que cela pour le moment, mais j'ai bien envie de laisser une seconde chance à cette série. Comme les étoiles l'indiquent, j'ai "un peu aimé".

Le contexte est bien posé, et on relie bien les personnages, tout en comprenant leurs positions et leurs intérêts, mais je trouve tout de même que ce premier tome résout beaucoup de choses en quelques pages, et du coup on se perd un peu, le temps de retenir les noms et les visages.
Pas plus fan du dessin que cela. C'est un style très réaliste (ce qui ne me dérange pas), mais certaines planches sont très sombres. Par exemple, la scène de la bagarre avec Néron n'était vraiment pas évidente à déchiffrer...

Bref, une série qui ne m'a pas emballée du premier coup, mais qui m'intrigue assez pour avoir envie de poursuivre sur le tome 2.

Un premier tome bien expliqué qui prend le temps de poser l'histoire. On retrouve donc l'empereur Claude, la terrible Agrippine, la maitresse chérie de l'empereur et les générations suivantes, Brittanicus (fils de Claude), Néron ( fils d'Agrippine) et Lucius Murena ( qui donc doit être le héros de l'histoire), le fils de la maitresse de Claude.

Le tome introduit parfaitement le contexte historique (on a tous étudié Néron, mais j'avoue que ça remonte...) ainsi que l'organisation de la société romaine. J'ai beaucoup apprécié la manière dont les esclaves pouvaient être, au choix du César, achevés ou affranchis. Les personnages de Néron et de Muréna sont, à mon sens, les deux plus intéressants. Dans ce tome, Néron semble être un gamin plutôt sympa, bien guidé par sa tante qui l'a élevé. Muréna, quand à lui désapprouve la relation de sa mère avec Claude, tout en étant ami avec Néron. La relation entre les deux personnages est d'autant plus intéressante que, par définition, leurs mères sont ennemies... Là dessus, on retrouve Pallas, courtisan et proxénète ami d'Agrippine, qui détient la belle Acté, désirée par Néron. le tome se termine par la mort de Claude (merci Agrippine) et l'avènement de Néron, grandement téléguidé par sa mère.

Sur le dessin, j'aime retrouver la pompe et le faste de la Rome, les corps sont bien détaillés (et souvent nus, ce qui ne gâche rien) quand à la colorisation, je la trouve originale par moment (les passages "gris", par exemple) mais parfois un peu fade même si ça reste harmonieux.


Ce que j'aime : la caractérisation des personnages, tous sont bien introduits et décrits. le côté historique juste réhaussé par un côté mythologique / fantastique (les apparitions de la divinité, le rappel à la gorgonne)


Ce que j'aime moins : la colorisation est originale mais je la trouve parfois un peu fade


En bref : Un premier tome qui pose bien le contexte historique et prend le temps d'introduire ses personnages.


Ma note


7/10
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Sous le charme de cette BD : je ne m'attendais pas à trouver tant d'authenticité dan une BD. Des dessins superbes, des personnages historiques , une magnifique façon de revoir l'histoire romaine.