Le temps d'un roman, on franchit les portes de l'Élysée avec la nomination d'un nouveau jeune président.
Ça rappelle quelque chose !
Le sujet ne me tentai pas du tout, j'essaye en général de lire des livres qui s'évadent de la réalité.
Je l'ai lu sans passion.
Les différents sujets m'ont paru posés bout à bout sans réelle cohésion.
On dirait qu'il manque quelque chose à ce roman.
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Cette dystopie (à peine...) met en scène un futur président de la République se laissant aller à un témoignage sur son exercice du pouvoir. Nous sommes à quelques années de nos jours : la Ve République est toujours là, et les problèmes qui se posent aux gouvernants n'ont guère changé : environnement, les relations avec la Russie de Poutine (encore lui au pouvoir !), la démocratie qu'il faut revitaliser, etc... Bref, l'auteur imaginerait presque Macron exerçant un troisième mandat...
Pour faire simple c'est une plongée au coeur du pouvoir, relatée de l'intérieur.
Un ancien président l'avait dit avec élégance : "Les emmerd's ça vole toujours en escadrille". Ici nous y sommes : les « pépins » se suivent, s'accumulent, n'en jetez plus c'est le trop plein ! L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère : consommation de drogue filant un mauvais coton, projet de loi impopulaire en route, mise à mort illégale d'une djihadiste, chantage de la part de Poutine, tensions avec son épouse, j'en passe... Cet empilement fait très artificiel.
Quant au style, c'est sujet verbe complément. On se demande si ce n'est pas écrit par ChatGPT.
Bref, trop c'est trop, c'est superficiel, bâclé. Dommage, Dugain a fait tellement mieux. Disons que c'est un faux pas.
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NE LISEZ PAS CETTE CRITIQUE SI VOUS NE VOULEZ PAS ETRE SPOILE.
je n'ai pas compris la technique d'insertion des balises anti-spoil
c'est l'histoire de – il n'a pas de nom, appelons-le X, mettons- c'est l'histoire de X et de son quinquennat.
Et donc X. La première question, qu'on ne peut éviter de poser, c'est celle des clefs du roman : X est-il ou non Macron ? Et la réponse est, comme toujours : il l'est, et pourtant il ne l'est pas (« en même temps », dirions-nous, pour un clien d'oeil facile)
Dèjà, sans l'expérience Macron, le roman n'aurait sans doute pas pu être écrit. le surgissement d'un inconnu, son élection à la présidence à la faveur d'un concours de circonstances improbables, comment les imaginer autrement ?
Mais-au delà ?
Eh bien, on peut poursuivre le parallèle.
Dans les deux cas le président -banquier dans un cas, start uper ès-nouvelles technologies dans l'autre- parvient au pouvoir, pour le second avec le concours avéré des GAFAM, pour le premier avec celui supposé par certains de la finance internationale, entités au sein desquelles a eu lieu sa première carrière.
J'avance avec précaution,
Le nouveau président ambitionne de transformer profondément la société française, l'Europe, et le monde au-delà.
Il lance de grandes réformes, qui se heurtent à l'hostilité du peuple français,
Et j'arrête là mon parallèle, malgré la tentation de le poursuivre, mon propos n'étant pas d'écrire un pamphlet anti-Macron.
X, donc, souhaite freiner le réchauffement climatique, relancer la construction européenne et rétablir les grands équilibres mondiaux – dit-il. Vastes programmes et nobles ambitions.
Et peu importe s'il faut bousculer un peu le peuple français, ces Gaulois réfractaires, hostiles au changement et à l'ouverture sur le monde, pour lesquels il éprouve un mépris monstrueux. Leur destin ne les concerne pas.
Pour cela, il lance une grande réforme, clef de voûte de son quinquennat, la mise en place d'une fiscalité écologique : chacun sera taxé selon le CO2 qu'il dégagera, que l'on connaîtra grâce à l'interconnexion de toutes les données disponibles sur la toile : fichiers administratifs (impôts, sécurité sociale..), recherches Google, mails, jeux en ligne, réseaux sociaux, et en les exploitant avec le concours et pour le plus grand bénéfice des GAFAM, ses marraines (on pourrait même dire ses parrains) Chemin faisant, on poussera à la roue la virtualisation du monde, bénéfique, forcément bénéfique, puisque bonne pour les affaires.Bref, le X vend ses compatriotes, en échange de leur soutien indéfectible, qui lui permettra de dénouer à son profit quelques affaires personnelles gênantes, dont l'une menée par le méchant de service, j'ai nommé le président russe.
Ici, d'ailleurs, on a un peu de mal à suivre l'auteur ; ces dénouements sont tellement miraculeux que l(on pense aux marraines-fées de Cendrillon.[/color ]Le lecteur suit les événements à travers le discours intérieur du narrateur, ce qui l'inclinerait à partager sa vision des choses.
On espère que non, car elle est monstrueuse.
Reste à savoir ce que l'auteur pense de tout cela. Il ne nous le dit pas, puisque nous ne voyons les choses que du point de vue subjectif Je ne crois pas qu'il cherche à nous le faire partager, et pense au contraire qu'il a voulu écrire un 1984 pour le XXIème siècle, mise en garde et exorcisme.
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Critiques acerbes et ironiques de nos très chers politiciens et de leurs décisions politiques. Nous suivons les pensées d'un président de la république, ses lignes de conduite, sa manière de réagir face aux révoltes qu'il crée de lui-même.
C'est un livre qui traite des sujets d'actualité comme ce fameux pass carbone, le numérique, les algorithmes.
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