La femme au collier de velours

Le roman se déroule en 1793, en pleine Terreur.
La guillotine est en pleine action dans les rues de Paris. Cependant Paris garde son côté un peu frivole : bijoux, toilettes, fêtes, etc
Le jeune Hoffmann a quitté son Allemagne natale et sa fiancée pour découvrir ce Paris théâtre de ses rêves et de ses ambitions.

Dans la capitale, le spectacle est un peu plus difficile que dans ses rêves: sa première vision sera celle de la du Barry que l'on va guillotiner, la seconde celle d'Arsène, une danseuse qui porte à son cou un collier de velours. Enivré par le désir de posséder cette jeune femme. Il sacrifiera Antonia la fiancée, et abandonnera ses ambitions. Il décide alors de jouer pour couvrir Arsène de cadeaux et ainsi la éduire. Et il gagne.

Plein de désir il se précipite chez Arsène mais celle-ci a vécu des moments très difficiles (que je ne raconterai pas). Il la retrouve et passe la nuit avec elle, mais le lendemain, c'est un cadavre qu' Hoffmann trouve à ses côtés. La surprise générée par la découverte du médecin est de taille (Je vous laisse la découvrir)
Hoffmann essaye alors de reprendre ses aspirations premières, mais il apprend bientôt que plus rien ne sera possible comme avant : Sa fiancée est morte également.
Un roman qui balance sans cesse entre le rêve, les visions et la réalité, entre l'amour platonique et l'amour plus « animal ».
La mort est bien présente également, tout au long des aventures et des amours des personnages.
Il faut être un très grand auteur pour mettre en si peu de pages, d'une part une telle histoire, avec autant de construction, et d'autre part d'aussi nombreuses références littéraires, de styles, etc.
Je suis bien conscient de faire une pauvre critique… Pour une vraie critique littéraire, il faudrait quelques pages en plus et ce soir je n'ai plus trop le courage.
Ce titre est peu connu, mais n'hésitez pas à compléter votre connaissance d'Alexandre Dumas avec ce type de récit. Cela donne envie de lire ou relire encore du Dumas.

Un roman historique d'Alexandre Dumas dont l'action se déroule pendant la Terreur et qui est empli d'épouvante et de suspense. A lire pour s'évader.
Lien : http://araucaria20six.fr/

"La Femme au collier de velours" est un récit historique singulier, une fable ou un conte fantastique qui oscille entre réalité et hallucinations !

A découvrir en version audio chez @Voolume grâce à l'interprétation talentueuse de François Nuyttens !

1793. le jeune Hoffmann, violoniste talentueux, quitte sa fiancée Antonia qu'il a laissée en Allemagne pour gagner Paris et y conquérir le succès. Avant son départ, il jure d'être fidèle et de ne pas s'adonner au jeu.

Hoffman arrive alors à Paris en pleine terreur révolutionnaire, alors que la ville est en proie à des dérèglements exacerbés par l'omniprésence de la mort.

Pris dans un tourbillon d'amours vénales, de tables de jeu débridées et de rencontres magiques, Hoffmann oublie vite son serment.

Il s'éprend follement de la vénéneuse Arsène, la maîtresse de Danton, qui porte un collier de velours noir muni d'un étrange fermoir... en forme de guillotine !

Je remercie @Voolume et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce conte d'Alexandre Dumas assez méconnu.

Dans les premiers chapitres autobiographiques, Alexandre Dumas raconte le temps de sa jeunesse qu'il a passé chez Charles Nodier, écrivain et académicien. Il fait l'éloge de son hospitalité, sa gentillesse, son savoir, son humour et son talent de conteur.

Ensuite débute l'intrigue du roman centrée sur une histoire que Nodier lui a racontée sur son lit de mort pour qu'il l'écrive : celle de Théodore Hoffman, 18 ans, qui va rejoindre son ami Zacarias Werner à Paris en pleine Terreur, un Paris sans repères où le héros va perdre la tête auprès d'Arsène, la femme au collier de velours...

L'atmosphère dramatique se mêle au fantastique entre jeux d'argent, passion morbide et romantisme gothique, ce qui donne un récit singulier assez surprenant, un style inhabituel que je ne connaissais pas chez Alexandre Dumas.

L'interprétation de François Nuyttens qui prête sa voix aux différents personnages permet de rajeunir ce type de récit court en le rendant plus captivant. Même si j'ai eu un peu de mal à m'imprégner de l'atmosphère étrange des premiers chapitres, l'intrigue relatant l'histoire d'Hoffman est très prenante et plutôt envoûtante. Une écoute très plaisante teintée de surnaturel où le mystère plane sur le héros qui va vivre une incroyable aventure !

"Oh! que cette femme est belle!" s'écrie Ernest Théodore Hoffmann, un jeune aristocrate Allemand exalté, en découvrant Arsène une danseuse "admirablement faite" jouant dans un théâtre parisien le rôle d'une nymphe.
Ce "Prussien" et "citoyen" (on est en 1793 en pleine révolution française) "sauvage d'aspect", artiste et fantasque, parti de Mannheim pour retrouver un ami "libertin" et joueur, aux mauvaises influences, va se laisser peu à peu entrainer dans une passion obsessionnelle, sensuelle et délirante pour La femme au collier de velours (d'où le titre) alors qu'il a prêté serment de rester fidèle à sa "pure" fiancée Antonia et de ne plus jouer.
Alexandre Dumas, l'un des écrivains les plus populaires du XIX° siècle, très influencé par le romantisme de cette époque, est connu pour ses drames (ex:Henri III et sa cour) et ses romans (ex:Les trois mousquetaires, La reine Margot). On retrouve ici le romantisme du héros d'un conte fantastique d'Hoffmann, épris d'idéal et de beauté,mais prêt à vendre son âme au diable pour une nuit d'amour... ce héros n'étant autre qu'Hoffmann lui-même pour Alexandre Dumas. L'auteur situe ce drame en pleine époque de la Terreur (où l'on guillotine à tout va) et Arsène est la maitresse de Danton (suspecté d'avoir trahi la révolution) ce qui donne une ambiance angoissante à ce récit à mi chemin entre réalité historique et fantastique. Car fantastique il y a puisqu'un énigmatique docteur à la tabatière endiablée croise la route d'Hoffmann et que le fameux collier de la femme au collier de velours possède un étrange fermoir en forme de guillotine!!!!
"Le compagnon inséparable du génie et de la gloire, c'est le malheur" affirme Alexandre Dumas qui dépeint Hoffmann comme un artiste génial doué pour la musique,la peinture,la poésie mais aussi comme un être fragile porteur de tares familiales et à l'imagination exaltée.Le bien et le mal s'affrontent à moins que ce ne soient normalité et folie?
Les portraits psychologiques dépendants des deux joueurs sont bien rendus et on pense bien sûr aux obsessions de le joueur de Dostoïevski. Antonia "l'ange" à la voix de soprano et Arsène "femme de luxe et de sensualité" indiquent deux facettes de la femme mi ange-mi démon et leur montre (on pense à Les Souffrances du jeune Werther) une vision cruelle de l'existence et un absolu impossible à atteindre chèrs à Goethe.
Alexandre Dumas reste un auteur incontournable à l'écriture fluide et à l'imaginaire fécond mais son histoire (délirante où le lecteur se perd parfois) est (à mon avis) quelque peu désuète.

La femme au collier de velours est un petit roman d'une centaine de pages qui nous plonge en plein romantisme noir, entre passion et sang et fantastique.

Hoffman, jeune artiste prussien, après avoir succombé à la beauté d'Antonia et lui promettre le mariage, va réaliser son rêve découvrir Paris, LA ville des Arts et de la liberté. A peine arrivé, au lieu de liberté, il est confronté à l'usage massif et intempestif de la guillotine, du climat de Terreur qui règne en cette période ; quant aux arts, ils sont quasiment laissés à l'abandon, en fond de cave de musée pour les peintures et la musique se cantonne à quelques opéras. Mais, il trouvera bien mieux (ou bien pire …) en découvrant la cantatrice Arsène, beauté irréelle et imprenable, fiancée de Danton. Lui qui cherchait la liberté, il sera vite emprisonné dans sa passion amoureuse qui l'entrainement dans une passion plus dévastatrice la passion du jeu (qu'il mettait en garde pourtant au début). A partir de ce moment-là, où il vendra son âme au diable en parjurant la promesse faite à sa fiancée de ne pas la trompée ni jouer pour une autre, on frôlera le fantastique : Quelle est la part de vérité dans son aventure ? Quel personnage rencontre-t-il vraiment ?

Hoffman, notre protagoniste va être confronté à une multitude de dualité : L'amour véritable d'Antonia / l'amour passion de Arsène ; la ville rêvée de Paris, / Paris ville superficielle régie par l'argent et le sang, … Nous-mêmes, on oscille en réalité et fantastique, tels les oeuvres d'E. Allan Poe.

J'ai beaucoup aimé la partie sur la passion du jeu qui m'a fait penser à le joueur de Dostoïevski : la roulette semble effectivement être le mal du siècle. Dumas dit : « La passion du jeu, c'est l'hystérie de l'homme ».
J'ai apprécié ses allégories à la mythologie grecque, notamment ses références en terme de beauté et de passion à Danaé et la Pluie d'Or et le Pactole, qui prend tout son sens dans la folie d'Hoffman.

Après deux premiers chapitres dans lesquels Alexandre Dumas explique au lecteur comment cette histoire lui a été racontée par Charles Nodier pour qu'il l'écrive, nous sommes plongés en 1793 tout d'abord en Allemagne puis en plein Paris.
Dans la première partie l'intrigue se met doucement en place avec les différents protagonistes. Hoffmann est un jeune homme de 18 ans qui tombe amoureux de la jeune Antonia qu'il voit passer pour se rendre à l'église. Tout cela est très sage et très prude. Mais malgré cet amour, il décide de voyager à Paris pour rejoindre son ami Werner avec qui il devait partir. Cette deuxième partie de l'histoire dans laquelle Hoffmann découvre le Paris de la Terreur où l'on guillotine à tout va s'est avérée inattendue et bien plus trépidante et pleine de rebondissements que le début. Surtout, elle est empreinte d'une touche de fantastique que j'ai été surprise de découvrir chez un auteur plutôt connu pour ses romans historiques ou d'aventure. Cela m'a fait penser à d'autres auteurs romantiques du XIXème siècle. L'étrange et le mystérieux planent au-dessus du héros notamment à travers ses rencontres avec un docteur noir qui semble surgir lorsqu'il a besoin de lui ou avec la belle danseuse Arsène possédant un collier de velours au fermoir en forme de guillotine. Dans ce Paris sans repère, où les vices n'en sont plus, le héros va perdre la tête, tous ses sens vont être bouleversés et il nous entraîne avec lui dans son incroyable aventure à la limite du conte et du récit mythologique.

Quand la plume prolixe de Dumas rencontre les thèmes fantastiques, cela donne une nouvelle délicieuse et légèrement flippante. Tous les thèmes sont là pour nous faire frissonner: la jeunesse, l'amour pur, l'amour charnel, le jeu, l'argent, la guillotine, les festins. Tout est fait pour sembler parfaitement réel jusqu'au trebuchement dans l'irréel. La scène sur le hasard et le jeu m'a particulièrement marquée par la justesse du ton. On sentait vraiment Hoffman perdre pied avec la réalité dans l'ivresse de ce qu'il ne maîtrise pas, la fameuse roulette du casino. En bonus, le premier chapitre, bien qu'un peu fastidieux, m'en a beaucoup appris sur la société littéraire animée par Charles Nodie et ses compagnons romantiques. Un très bonne lecture !

Une facette de Dumas que l'on connaît moins, l'écrivain fantastique. Dans le Paris révolutionnaire de 1793, la guillotine et ses flots de sang se mêlent au jeu et aux flots de l'or. le héros est un artiste, amoureux d'une jeune fille comparée à un ange, mais il brûle de désir pour une prostituée. Mais existe-t-elle vraiment ? Une atmosphère fantastique et fantasmagorique, une peinture historique, une histoire mélancolique. A lire !

Le coeur de l'intrigue se déroule à Paris sous le régime de la Terreur.
Dans la capitale, le spectacle de la guillotine est effroyable pour le jeune Hoffman qui a quitté l'Allemagne et la jeune fille dont il est épris pour découvrir Paris.

J'ai aimé la façon dont Dumas a construit son récit à partir d'un rêve de son ami.
L'auteur plante son décor avant de nous plonger au coeur de l'intrigue.
Le héros du conte, Hoffman, promet de belles choses à sa bien-aimée, cependant les événements qu'il va vivre l'amène à renier chacune de ses promesses.

Il succombe au désir, au jeu, se perd, oublie son serment et se laisse envoûter par Arsène, une danseuse, à en perdre la raison.

C'est un récit qui tient toutes ses promesses jusqu'à la dernière ligne. Dommage qu'il ne soit pas plus long, j'aurais aimé encore plus d'aventure et de découverte.
La mise en place de l'histoire est si bien amenée et détaillée que la fin n'en paraît que plus abrupte. Quelques pages supplémentaires n'auraient pas été de refus 😄
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𝑹é𝒔𝒖𝒎é :
Hoffmann est un jeune prussien qui rêve de voyager à Paris. Par bonheur, il gagne une forte somme d'argent aux jeux ce qui permet de financer ce déplacement pour lui et son ami.
Mais le jour prévu du départ, il voit Antonia, une magnifique jeune femme qu'il souhaite conquérir. Il reste donc chez lui et trouve le moyen de séduire la jeune femme en prenant des cours de violon auprès de son père.
Antonia souhaite que son amoureux réalise son rêve et lui dit de se rendre à Paris à condition de tenir ses promesses : ne pas jouer, lui rester fidèle. Ce qu'il s'empresse d'accepter.

A Paris, nous sommes en pleine Terreur et dès son arrivée Hoffmann est plongé dans l'ambiance en assistant à une exécution.

Il va surtout tomber sous le charme d'Arsène qui va lui faire tourner la tête à en devenir fou.

𝑨𝒗𝒊𝒔 :
Je n'avais jamais lu de roman d'Alexandre Dumas.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette écriture classique où le thème de l'amour et de la passion sont très présents. La période de la Révolution m'a passionnée avec le fameux Danton. L'ambiance de l'époque y est bien retranscrite.
L'auteur introduit l'histoire d'une manière originale qui m'a plu. le style est plaisant avec des descriptions réussies.
Les personnages sont attachants et bien dépeints.

François Nuyttens raconte cette histoire avec justesse. J'ai apprécié son rythme de lecture et son timbre de voix. Je ferai seulement un petit reproche, j'aurais quelques fois aimé un peu plus d'entrain dans sa diction.

J'ai passé un très bon moment à découvrir ce roman classique d'un très grand auteur français !