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Le livre de toutes les heures tome 1 sur 2

Florence Dolisi (Traducteur)
EAN : 9782207258804
688 pages
Denoël (11/09/2008)
3.34/5   45 notes
Résumé :
Depuis des temps immémoriaux, le siège de Dieu est vacant. Ses anges et tout ceux dont le sang se charge d'une parcelle de divin, les Amortels, se sont divisés en deux clans : les Souverains et l'Alliance. Leur guerre n'a pas lieu dans les cieux, mais sur le Vélum, ce tissu de mondes en comparaison duquel notre Terre n'est qu'une trace de crasse sous l'ongle d'un pouce. Pour Finnan et Phreedom, qui refusent de choisir leur camp, le temps est compté, car la guerre de... >Voir plus
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Le Vélum est un multivers dans lequel coexistent une infinité de mondes, parmi lesquels le nôtre ne se démarque guère. Dans le Vélum, le temps est en effet tridimensionnel. Il y a bien sûr la dimension classique (le passé, le présent et le futur), mais il y a aussi une dimension parallèle, dans laquelle l'Histoire peut avoir pris une route totalement différente de celle que l'on connaît. Et il y a encore une dimension perpendiculaire, plus métaphysique, symbolisée par des univers morts (l'Enfer, ou le bas) et le vide, ou peut-être bien l'infini (les Cieux, ou le haut).
Les divinités, appelées Amortels, ont choisi le Vélum tout entier comme champ de bataille pour la guerre qui les déchire. le trône de Dieu est en effet vacant est c'est autour de Métatron, l'ange-gardien du Seigneur et de son trône que s'est constituée l'Alliance. A l'opposé, les Souverains sont des divinités anciennes qui refusent le diktat de l'Alliance et comptent bien le lui disputer.
Le Vélum vit à l'heure du Livre de Toutes les Heures, un ouvrage au contenu changeant, qui contient tout, mentionnant tous les noms, et dont la lecture semble rendre fou. Ce livre est découvert au début de notre XXIème siècle par Guy Reynard Carter qui, obsédé par une légende familiale, veut en percer les secrets et de ce fait s'enfonce au plus profond du Vélum pour en devenir témoin actif.
Là Carter découvre que tous les Amortels n'ont pas choisis leur camp et que certains refusent de prendre part à la guerre. C'est le cas de Phreedom, jeune rebelle qui incarna Inanna dans un autre monde, celui de la mythologie sumérienne ; c'est aussi le cas de Finnan en lutte perpétuelle contre l'autorité et qui incarna lui le Prométhée de la mythologie grecque. Et en refusant de prendre part à la guerre des cieux, Phreedom revivra la descente aux enfers d'Inanna dans son Amérique du XXIème siècle ; pour Finnan ce sera le calvaire de Prométhée dans l'Europe sanglante du début du XXème siècle.
Si cette brève présentation de l'intrigue de Vélum peut paraître complexe, il n'en reste pas moins qu'elle l'est bien moins que dans la réalité. Car, à l'image du Livre de Toutes les Heures, Vélum est un entrelacement perpétuel de petits chapitres par le biais desquels le lecteur se trouve plongé subitement dans un tout autre univers que celui dans lequel il était immergé précédemment. Il y croise divers personnages en divers espace-temps qui ne sont rien d'autres que des incarnations différentes des mêmes caractères en des lieux et des époques différentes. Ainsi, Phreedom et Finnan, respectivement personnages centraux des première et deuxième partie, ont des liens étroits dans les deux. de même Carter, en s'immergeant dans le Vélum, apparaît à tout moment et en tous lieux. Et il y en a bien d'autres…
Et que le lecteur ne compte pas trop sur Hal DUNCAN pour lui donner les clés de son intrigue. Vélum est un roman qui demande au lecteur une attention de tous les instants, qui nécessite souvent des allers et retours dans les chapitres, qui contraint parfois d'accepter de rester dans le flou, et qui demandera inévitablement de nombreuses lectures pour en appréhender toutes les dimensions. de plus, DUNCAN use et abuse de son érudition en matière d'Histoire, notamment contemporaine, et de mythes originels. A ce niveau non plus, il ne faut guère compter sur l'auteur pour faire preuve de pédagogie. le lecteur a donc tout intérêt à être préalablement armé, ou alors à accepter de se documenter en cours de lecture. Enfin Vélum est une oeuvre pleine de références littéraires. Bien sûr le Vélum fait immanquablement penser au multivers de MOORCOCK. de même, le Livre de Toutes les Heures, parfois appelé Macronomicon et dont un certain Liebkraft a abondamment parlé, est un hommage ouvert à LOVECRAFT. Mais c'est surtout à BORGES et à son Livre de sable que le Livre de Toutes les Heures fait penser. En effet, comme le sable semble comporter un nombre infini de grains, le Livre de Toutes les Heures semble être composé lui d'un nombre infini de pages.
Vélum est donc un roman éminemment complexe. Pourtant l'écriture de Hal DUNCAN est telle qu'il est difficile de ne pas se laisser prendre à son jeu. A la fois joliment travaillée et nerveuse, elle est terriblement efficace et ne peut qu'inciter le lecteur à tourner les pages avec frénésie, en dépit des zones d'incompréhension qu'il rencontrera inévitablement. de ce fait, et au fur et à mesure que la lecture avance, le dessein de l'auteur apparaît ainsi que, en filigrane, son message, plus politique celui-là.
Au final, ce premier tome du diptyque le Livre de Toutes les Heures est une oeuvre qui ne peut laisser indifférent. Soit le lecteur y adhère totalement dès le départ et il vivra une expérience littéraire particulièrement marquante. Soit le lecteur ne s'implique pas et il pourrait bien abandonner sa lecture en cours pour revenir très vite vers une littérature de pur divertissement. Mais dans ce dernier cas, il pourrait aussi avoir conscience d'être passé à côté d'une oeuvre aussi forte que rare.
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Vélum est le premier volet d'un diptyque d'une élégance crue et d'une rare complexité. Tellement embrouillé (et embrouillant) parfois, qu'à la fin de ma première lecture, j'étais même incapable de raconter simplement de quoi cela parlait, et bien en peine d'expliquer la fascination éprouvée pour ce livre.

Ce n'est qu'après une deuxième lecture que j'ose enfin en écrier une critique et, une fois n'est pas coutume, celle-ci sera bien plus longue que celle que j'ai l'habitude de poster sur babelio.

L'histoire : "Le Choc et l'Effroi, bande de fils de putes, le Choc et l'Effroi."

En gros, de quoi ça parle ? Dans un contexte de guerre des cieux entre deux factions d'amortels (que l'on peut appeler anges et démons), l'intrigue se focalise sur des personnages qui ne veulent pas choisir leur camp, où s'en extraire, selon. Sauf que la neutralité n'est bien évidemment pas une option puisque si tu n'es pas avec eux (quelque soit ce "eux"), tu es forcément contre. Pour ces amortels qui n'aspirent qu'à la liberté, il n'y a qu'une solution : fuir dans le Vélum, ce tissus de monde et de temps parallèles, et entrer dans le mythe.

Sauf que bien sûr ce n'est pas si simple : "Ce n'est pas comme si le temps était une ligne droite qui va du passé au futur." ; "C'est le problème dans le Vélum : avec un temps à trois dimensions, on a beau parcourir des siècles entiers, on peut se retrouver le jour du départ, ou en tout cas un jour qui y ressemble beaucoup." Ça vous parait confus ? Rien de plus normal !

Le livre se divise en deux parties : "Le dieu perdu de Sumer" qui retrace plutôt l'histoire des deux Messengers, Thomas et Phreedom, et calqué sur le mythe sumérien de la descente aux enfers d'Inanna ; et "Les feuilles mortes du Crépuscule" qui met plus en valeur Jack et Finnan et qui reprend le mythe de Prométhée.
Une des nombreuses qualités de ce livre, ce sont les personnages et en particulier les personnages masculins. Ils sont d'une justesse, d'une gravité, d'une profondeur... et il faut le dire, ils ont quand même grave la classe, même dans les aspects les plus cruels et les plus durs de leur nature. Métatron, la voix de Dieu, vieux cuir et dreadlocks, vous allez quand même pas me dire qu'il en impose pas ? Et ça, ce n'est qu'un personnage secondaire, on est loin de la flamboyance d'un Jack Flash par exemple. Bref, les personnages en jettent et la relation qui les unit parfois est à leurs images - je pense notamment à la sublime histoire d'amour entre Jack et Puck.

L'écriture : oscillation de la plume entre finesse et violence crue, lyrisme et familiarité. Ébouriffant à bien des égards. On aime ou on aime pas ; moi : j'adore !

Mais on ne peut parler de l'écriture sans évoquer la structure même du récit. Complexe, elle juxtapose des éléments appartenant à des mythes, des réalités et des temps différents, comme pour mieux démontrer l'implacabilité et l'acharnement du destin, à l'image de Thomas Messenger, contraint à fuir pour l'éternité, "Vas-y, tire une année, n'importe laquelle", Thomas, qui, quelque soit le nom qu'il porte, toujours s'échappe ("Les choses se passent toujours ainsi dans la vie, ou pour toujours ainsi dans l'éternité. Nous savons aussi que quelque part, à un moment donné, Tammuz s'échappe. Et pourtant nous le pleurons ; nous pleurons le dieu perdu de Sumer comme nous pleurons les jours perdus de nos étés."), toujours se fait rattraper, toujours se fait tuer, quelque soit la version de l'histoire, quelque soit la légende dans laquelle il se trouve.
"Ainsi vous connaissez le déroulement de cette histoire et vous savez qu'elle n'a pas une fin heureuse."

Et c'est la force de cette construction, de cet immense collage, de cette imbrications de pièces n'appartenant pas toujours au même puzzle mais qu'importe ? Au fur et à mesure, une logique imparable se dégage de ce bordel organisé. Puissant !

Si ce livre n'est pas le plus abordable et qu'il en rebutera beaucoup pour des tas de raisons, il s'agit selon moi d'une oeuvre magistrale, brillante. Je tire mon chapeau à cet auteur si singulier.
Bref, et comme dirait Jack Flash : "Nickel".
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Dès que j'ai entendu parler de ce livre et d'Hal Duncan, j'ai tout de suite été emballé. Je savais que c'était un livre dit élitiste. Contrairement à beaucoup, je ne suis pas fan de la couverture (notamment du second Encre) et comme j'ai eu l'opportunité d'acheter les 2 tomes en anglais à moins de 5 euros, j'ai foncé.

Malheureusement, je n'avais pas mesurer la folie de cet auteur, ni à quel point ce livre est une montagne. Après un bonne centaine de page en anglais desquelles je n'avais pas compris le quart (pensais-je), j'ai laissé tomber la VO pour me diriger vers la VF d'occasion que j'étais parvenu à me dégoter. J'étais persuadé que ce livre était génial (j'utilise volontairement le passé) et ce n'était pas ce petit revers qui allait changer mon avis.

Je me suis donc remis à lire la VF et pendant près de 200 pages, je me suis rendu compte que ce n'était pas tellement mon niveau d'anglais qui posait problème mais bien le livre lui-même.

Je veux bien qu'on joue avec le temps et l'espace mais quand un personnage "change" de nom de lieu et d'époque d'une ligne à l'autre ça devient quelque peu confus. Je suis parvenu à la fin de ce livre en me forcant à ne pas le lacher car je n'aurais jamais eu le courage de le remprendre après une semaine d'arrêt! Je suis persuadé de ne pas avoir tout compris, même pour certains personnage (Jake) je ne suis pas sur de savoir qui il est ni dans quel camps!

Il est vrai que le projet de l'auteur était ambitieux (répéter inlassablement la même histoire au travers de l'histoire et la mythologie), mais même si je sais qu'un écrivain n'écrit pas pour être lu, là, c'est trop. Je doute même que l'auteur comprenne vraiment son oeuvre!

J'ignore si je suis masochiste mais je vais tout de même m'attaquer au second tome qui au vu des critiques et des dires de l'auteur, est à l'opposé du premier tome, comme une image en mirroir! Peut être comprendrais-je mieux Vélum après ça car pour l'instant c'est flou!

Pour finir, je ne conseillerais pas ce livre mais pour ceux qui seraient assez fous pour s'y atteler, préparez vous bien si vous voulez gravir cet Everest!
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Il est bon, en tant que lecteur, d'avoir conscience de ses limites. J'ai, quant à moi, trouvé mon maître en la personne d'Hal Duncan...
Je suis en l'état totalement incapable de faire un bref résumé de ce premier tome du « Livre de toutes les heures ». Au mieux quelques images : un univers en boule de papier froissé, permettant de faire des bonds dans l'espace et le temps ; quatre personnages principaux que sont Phreedom, Finnan, Thomas et Jake, qui tentent par tous les moyens d'échapper aux Amortels qui veulent les recruter ; une kyrielle de personnages secondaires ayant la fâcheuse habitude de changer de noms et d'époque ; une guerre céleste entre les Souverains et l'Alliance pour prendre possession du fauteuil laissé vacant par Dieu...
Vous me direz que c'est un peu léger comme résumé... et vous aurez parfaitement raison.
Pour être totalement honnête puisque nous sommes entre nous : je n'ai rien compris...
Ce n'est pas faute pourtant d'avoir bachoté ! D'avoir potassé les mythes sumériens et lu diverses analyses de l'oeuvre... Rien n'y a fait. Je n'ai pas trouvé dans Vélum tout ce que les critiques y ont vu.
De l'histoire (des histoires, devrais-je dire), des personnages, de l'écriture même, je ne garde qu'une impression pénible et agaçante, avec une petite voix qui me disait sans cesse : « Mais, c'est qui çà ? », « Quoi ? Mais comment est-il arrivé là ? », « Ah bon ? Ils se connaissent ? », « C'est la même fille dont il parle ? », « On est en quelle année au fait ? »... Et désespérément de rechercher quelques pages avant un élément d'explication qui m'aurait échappé... Sans succès.
Comme devant ces oeuvres d'art moderne que les critique encensent mais qui ne déclenchent strictement rien en moi, si ce n'est l'incompréhension, j'ai fini cet ouvrage extrêmement frustrée.
Je ne doute pas que certains lecteurs y auront trouvé leur compte. Je les envie beaucoup.
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J'ai choisi ce livre à la médiathèque en lisant sur la quatrième de couverture que Vélum plairait à ceux qui avaient aimé l'Echiquier du Mal. Alors je me suis laissé tenter. Les 200 première pages c'était bien. Les 200 suivantes je me suis laissé gagner par la lassitude et les 200 dernières je me suis réellement fait chier. Je l'ai fini parce que je n'aime pas abandonner un livre en cours de lecture.

Hal Duncan utilise des grands mythes bibliques et ceux existant avant Jésus pour bâtir son roman. Ça peut paraître intéressant à première vue mais ceux-ci ne permettent juste qu'une redite de l'intrigue déjà lu plusieurs pages auparavant. Donc pendant 600 et quelques pages on relit plusieurs fois la même histoire mais en la mettant dans un mythe ou dans une période importante de l'histoire. Certains ont pu trouver cette manière de faire originale, innovante, moi j'ai trouvé ça un peu foutage de gueule.
Si j'avais un classement flop à faire Vélum en prendrait allègrement la tête.

Vélum est le premier volume diptyque du Livre de toutes les heures. J'avais emprunté son petit frère Encre mais je ne l'ai pas lu, pas l'envie de m'user à le lire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"... une carte en feu. Chaque épopée devrait s'ouvrir sur une carte en feu, disait toujours mon ami Jack. Comme dans les films. Des putains de flammes consumant le monde ! Ce que je préfère dans les vieux films, c'est le moment où la vieille carte sur parchemin se met à... foncer au milieu, de plus en plus. Elle se carbonise, se froisse et soudain, pschitt, plus rien !"
C'était ça, Jack. Quand on lui demandait ce qu'il voulait pour son anniversaire, il répondait "une explosion".
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Alors sauvez votre peau, si vous le pouvez! Moi, je m'accomoderai de ma situation présente, jusqu'au jour où les ducs détourneront leurs esprits de la haine. Car que peut faire un seul homme contre tout un système, contre un monde dirigé par les riches et les puissants, contre ces nouveaux seigneurs siégeant tout-puissants sur leur trônes? Bon Dieu, on dirait que ces putains de cieux eux-mêmes, et Dieu et tous Ses foutus anges, on dirait qu'ils sont du côté de ce qu'il y a de pire en nous. Faudrait vraiment être un crétin pour vouloir se dresser contre ça! se dit-il.
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Presque tout le monde possède une sorte d'empreinte, lui a expliqué Finnan. Chez certains, elle est gravée si profondément qu'ils en oublient qu'il y a un eux en dehors de cette petite marque. Elle est gravée si profondément qu'elle agit sur la réalité elle-même ; on peut la voir dans l'air qui les entoure, la sentir dans le vent. Ils ont dans le cœur un trou qui mène droit en enfer, ou droit au Paradis. A l'autre bout c'est si brillant, si sombre, si pur, putain, qu'ils laissent cette chose les envahir et parcourir le monde dans leurs corps. Des anges, des démons.
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Je franchis d'un bond la porte fracassée du vaisseau aérien, et derrière moi toute la structure couine, se déjette. Les réservoirs en forme de zeppelin se rompent en libérant des émanations saturées d'orgone, vapeur bleu-vert sinistre et délétère. Le compartiment se lézarde et grince quand ce bâtiment d'un poids énorme perd l'équilibre. Ses gyroscopes devenus fous, le vaisseau blessé se couche sur un aérotrain plus petit. Les fils métalliques et les câbles cèdent, fouettent les airs ; l'un d'eux me frôle de si près que je parviens à l'attraper. Je me balance ; un arc électrique d'étincelles jaillit de mes bottes cavalières en peau de serpent. La deuxième bombe explose.
Nous sommes en 1999. Putain, c'est tout le temps 1999.
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Il y a donc Henderson. Henderson, de la Nouvelle IRA. Sa marque, il l'a découverte grâce à une voiture piégée par la Main de l'Ulster. Il a vu l'éternité en regardant sa femme par la fenêtre aux rideaux de dentelle d'un pavillon de banlieue, sa femme qui fait monter le chien à l'arrière du véhicule puis claque la portière, contourne la voiture jusqu'au siège conducteur et lui jette un coup d’œil, le visage sans expression sous le coup de l'émotion (elle partait s'installer chez une amie, oh, juste pour un moment, lui avait-elle dit), et puis qui monte dans l'auto, claque la portière, met la clé de contact... Ce n'est pas parce qu'il l'aimait, même s'il l'aimait de tout son cœur ; c'est parce qu'il l'avait haïe juste assez pour avoir pu saisir, quand le double vitrage lui a explosé au visage, l'absolue et brutale esthétique de l'instant.
Une beauté terrifiante vient de naître.
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