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3,76

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On n'aborde pas un livre de Marguerite Duras comme si c'était celui d'un auteur inconnu, Marguerite Duras quand même ! c'est une grande dame ! Hé oui, et c'est sans doute pour cette raison que j'ai eu cette petite appréhension en ouvrant ce roman.
Très vite j'ai eu la confirmation que ne suis pas une adepte de son style.
Oui bien sûr elle a réussi à nous faire ressentir cette chaleur lourde presque poisseuse de l'Espagne en été et a su créer une atmosphère pesante, lourde elle aussi.
L'histoire quant à elle reste banale, Maria, Pierre et leur fille Judith partent en vacances à Madrid avec leur amie Claire qui est aussi la maîtresse de Pierre. Ce n'est donc pas l'originalité du thème qui fait la saveur de ce livre mais bien la plume de Duras qui est, il faut le reconnaître singulière et efficace mais celle-ci ne me convient pas. Beaucoup trop rêche pour moi, elle manque de psychologie. Les personnages sont presque désincarnés, ils manquent de chaleur, d'émotion. Je ne peux pas dire que je suis restée insensible car tout en écrivant ce billet, je suis tiraillée par cette histoire mais ce n'est pas un style dans lequel je me retrouve.
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On dit souvent que minuit est l'heure du crime, quelle que soit la saison ; Marguerite Duras choisit ici dix heures et demie du soir en été pour être celle de la révélation pour Maria. Celle de l'infidélité de son mari Pierre avec leur amie Claire, avec laquelle ils partagent des vacances en Espagne, et qu'elle surprend depuis le balcon de l'hôtel où ils se sont réfugiés, frappés par un orage sur la route de Madrid.

Dix heures et demie du soir est aussi l'heure où Maria, depuis le même balcon, aperçoit Rodrigo Paestra, qui fuit la police de cette petite ville anonyme, après assassiné sa femme et son amant, dont il a surpris l'étreinte. Si la symétrie de ces deux situations adultérines est évidente, Rodrigo Paestra planant sur le roman comme une espèce de double maléfique, le destin du couple formé par Maria et Pierre diffère un peu puisque le roman se concentrera sur sa mort, certes, mais par délitement.

Maria, narratrice du roman, voit bien que son mari s'éloigne, et la question qu'elle se pose n'est plus de savoir si l'adultère sera bien commis, mais quand. Une tension s'installe donc entre les membres de ce trio pratiquant le double jeu, le couple en devenir formé par Pierre et Claire ne se doutant pas que Maria est au courant (et vice-versa), bien qu'elle tente de s'immiscer comme elle le peut dans leur désir.

L'écriture plate et objective choisie par Marguerite Duras a souvent fait penser à la critique qu'il appartenait au « Nouveau roman », malgré que l'autrice s'en soit défendue. Il est vrai que son écriture plate, neutre et objective, le manque de caractérisation des personnages, le point de vue narratif est assez changeant aussi bien du point de vue du personnage que de la temporalité du récit, sont assez similaires. J'ai d'ailleurs un sentiment assez mêlé pour cette narration, propre à l'autrice, car je me suis souvent sentie perdue dans les méandres de la réflexion de Maria. Curieuse sensation que de ne rien comprendre à sa lecture ! Mais ce flou qui confine parfois à l'irréalité sied bien à cette brève histoire de couple qui se perd dans les débuts d'une autre histoire.
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Duras, soit on aime soit on n'aime pas. Pour ma part, parfois j'adore, parfois je n'accroche pas. Et celui-ci, je n'ai pas du tout accroché. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, vraiment pas, et l'histoire ne m'a pas du tout captivée. J'avoue que cela a été une lecture assez laborieuse voire ennuyeuse. Peut-être à essayer de le relire plus tard (mais plus tard alors).
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En ce qui me concerne, je crois que la chose est claire, je fais partie des personnes qui n'adhèrent pas franchement au style de Marguerite Duras.
J'avais déjà eu un pressentiment après la lecture de L'Amant, qui traitait d'un sujet m'intéressant, mais d'une façon qui ne me convenait pas.
Inversement, une lecture d'extraits par Guillaume Gallienne d'Un barrage contre le Pacifique, m'avait réconciliée avec Marguerite Duras.
Là, deuxième lecture, et de nouveau j'ai du mal avec un style froid, répétitif, et une histoire de meurtre passionnel et d'adultère en devenir qui ne convient pas du tout à mon humeur du moment.
Je pense que si je renoue un jour avec cette autrice, ce sera en lecture audio, pour me laisser une chance de mieux l'apprécier, car ses thématiques m'intéressent malgré tout.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2021

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Pierre et Maria, un couple accompagné de leur fille Judith et d'une amie de Maria, Claire, sont en vacances en Espagne.
Ils s'arrêtent dans un petit village pour y passer la nuit et apprennent qu'un crime passionnel s'est déroulé quelques heures auparavant : Rodrigo Paestra a tué sa jeune épouse et son amant.
Dans une atmosphère de chasse à l'homme par la police espagnole et sous un orage, Pierre, Maria, Judith et Claire se réfugient dans un hôtel bondé. Maria découvre une liaison naissante entre son mari et son amie Claire, du balcon de l'hôtel… de ce même balcon, elle découvre la présence de Rodrigo, le tueur, caché sous une couverture sur un toit…
Elle va l'aider… un peu… mais ne pourra empêcher l'inexorable concernant Rodrigo et son couple.
Dans les vapeurs d'alcool, elle noie sa peur de la perte de son mari et sa solitude.
Ce court roman est l'histoire d'une infidélité dans une chaleur estivale étouffante. Un couple qui se sépare doucement, inexorablement dans le style fluide et sans concession de Marguerite Duras. Celle-ci est abrupte et ne leur laisse aucune chance dans ses phrases en apparence facile… mais derrière quelle musique!

Lien : https://boulimielitteraire.w..
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N°1846 – Mars 2024.

Dix heures et demie du soir en étéMarguerite Duras – Gallimard.

Pierre, Maria, leur fille Judith et Claire, l'amie du couple sont en route pour l‘Espagne à destination de Madrid. En chemin ils font halte dans une petite ville à cause de la chaleur. Au bar de l'hôtel où ils sont descendus, il n'est question que du crime qui vient d'être commis : Rodrigo Palestra a tué sa femme en même temps que Tony Perez et a disparu. On comprends très vite qu'il s'agit d'un crime passionnel parce que la femme de Rodrigo n'était pas ce qu'on appelle un modèle de fidélité et de vertu. Maria écoute cette histoire pendant l'orage tout en sirotant de la manzanilla. On ne tarde pas à apprendre que Pierre et Claire sont amants et que Maria connaît cette liaison. Jusque là il n'y a pas vraiment d'originalité. Était-ce la nuit, la pluie chaude de l'orage, les verres d'alcool, Maria croit reconnaître la forme d'un corps sur le toit en face de l'hôtel et s'imagine que c'est celui du meurtrier. Demain il sera trop tard et il sera pris . Dès lors elle qui ne dort pas se met en tête de le sauver des patrouilles qui le cherchent, de l'aimer peut-être ? Un adultère avéré contre un autre fantasmé. Elle erre dans la ville, l'aide à en sortir.
j'ai apprécié les descriptions, les effets de l'alcool sur Maria, les étapes de son inconscience, de son rêve fou, de sa complicité complexe avec Pierre et Claire, de la chaleur, de son attirance pour l'inconnu, le danger, de la fin d'une histoire d'amour et de la prise de conscience d'une autre inconsciemment refusée et peut-être déjà ancienne, vouée sans doute elle aussi à l'échec, parce que les choses ne sont pas immuables, Pour le reste...
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Je n'avais encore jamais lu Marguerite Duras et je dois avouer que j'ai été quelque peu déstabilisée par son écriture. Mais finalement, arrivée au mot fin, même si elle n'est pas tout à fait conventionnelle, je trouve qu'elle ne manque pas de charme dans son originalité.

C'est un roman d'ambiances qui se déroule seulement sur quelques heures. Une ambiance lourde, un soir d'orage, dans la chaleur estivale écrasante d'Espagne. Une ambiance pesante, avec les policiers qui patrouillent toute la nuit, à la recherche de l'auteur d'un crime passionnel. Une ambiance d'amour qui se délite d'un côté pour Maria, et qui naît d'un autre côté avec Claire.
Marguerite Duras met en scène, au gré des heures, l'attente de Maria qui a soif d'alcool et qui ne peut dormir. Elle guette.

Roman d'ambiance et d'attente qui m'a un peu déroutée. C'est une lecture particulière que je ne saurais classer mais qui a un petit côté envoûtant qui ne m'a pas déplu.
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Le lieu : un village en Espagne en été.
Les protagonistes : un couple de Français, Pierre et Maria, leur fille, Judith, et une amie Claire.
Les circonstances : les personnages principaux du livre sont bloqués dans le village en raison d'un violent orage accompagné de coupures d'électricité.
Un fait divers : lorsqu'ils arrivent le village est quadrillé par la police. Elle recherche un jeune villageois, Rodrigo Paestra. Il vient de tuer sa jeune épouse et son amant, Toni PEREZ.
Les voyageurs vont dormir dans un couloir de l'hôtel faute de places disponibles avec l'affluence anormalement forte due à la météo qui empêche les déplacements.
A la lueur de la nuit, sous l'orage, Maria surprend Pierre et Claire et aperçoit le fugitif. Elle aura à coeur de tenter de le sauver, dans un premier temps pour l'oublier ensuite aussi vite. Il n'aura fait que passer.
Dans « dix heures et demie du soir en été », il y a de nombreuses références à la vie de l'autrice (pour autant que j'aie pu en prendre connaissance dans WIKIPEDIA) avec l'alcool, la résistance (la patrouille). L'alcool est associé à la nausée qui est un des mots le plus souvent répété dans le livre.
C'est le récit d'une passion qui s'achève. Est-ce cette passion qui rend l'auteur d'un crime passionnel plus sympathique qu'il ne devrait. Il tue une jeune fille de 19 ans de sang-froid. Nous n'en connaitrons pas son nom comme si elle ne comptait pas. le déroulé des faits est retranscrit comme dans un rapport de police avec un relevé des heures et des distances parcourues très précis.
Alors que dans une première partie, le lecteur se sent enfermé dans le village cerné par les policiers, dans l'hôtel surpeuplé avec les touristes dormant dans les couloirs. La seconde partie est plus lumineuse avec le soleil sur les champs de blé. Elle fait penser au « champ de blé aux corbeaux » de van Gogh. le triangle amoureux va se poursuivre entre Maria, Claire et Pierre.
Un livre un peu sec, sans trop de charme mais c'est l'autrice qui l'a voulu.
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Drôle d'impression à l'issue de cette lecture !

Maria et Pierre sont en vacances en Espagne avec Judith, leur fille, et Claire, leur amie. Même si ces vacances ont un petit goût amer, ils comptent tout de même en profiter. Deux obstacles apparaissent sur leur route toute tracée : un violent orage et un assassin recherché pour avoir tué sa femme et l'amant de cette dernière...

C'est la première fois que je lis Marguerite Duras. le style est particulier, je ne peux pas dire que je n'aime pas car je trouve que ça donne un rythme et une atmosphère très efficaces. Mais il faut avouer que les dialogues sonnent faux (si vous connaissez quelqu'un qui parle comme ça dans la vraie vie, faites-moi signe) et que certaines tournures de phrases sont tirées par les cheveux. Je n'ai pas non plus été touchée par l'histoire, j'appellerais ça du "réalisme absurde" : tout cela pourrait effectivement être réel mais les réactions des personnages sont plus que bizarres. D'ailleurs, on ne sait pas vraiment ce que les personnages ont dans la tête, l'auteure ne nous donne pas la clé d'accès à leurs émotions...

Bien que l'ambiance créée par Marguerite Duras soit remarquable, je n'ai pas vraiment adhéré à ce roman.
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C'est encoreune fois les vacances.Encore une fois les routes d'été.Encore une fois des églises à visiter.Encore une fois dix heures et demie du soir en été.Des Goya à voir.Des orages.Des nuits sans sommeil.Et la chaleur.
Un crime a lieu cependant qui aurait pu,peut-être,changer le cours de ces vacances-là .
Mais au fond qu'est-ce qui peut faire changer le cours des vacances?
4e e couv.Folio Gallimard
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