Le lieu : un village en Espagne en été.
Les protagonistes : un couple de Français, Pierre et Maria, leur fille, Judith, et une amie Claire.
Les circonstances : les personnages principaux du livre sont bloqués dans le village en raison d'un violent orage accompagné de coupures d'électricité.
Un fait divers : lorsqu'ils arrivent le village est quadrillé par la police. Elle recherche un jeune villageois, Rodrigo Paestra. Il vient de tuer sa jeune épouse et son amant, Toni PEREZ.
Les voyageurs vont dormir dans un couloir de l'hôtel faute de places disponibles avec l'affluence anormalement forte due à la météo qui empêche les déplacements.
A la lueur de la nuit, sous l'orage, Maria surprend Pierre et Claire et aperçoit le fugitif. Elle aura à coeur de tenter de le sauver, dans un premier temps pour l'oublier ensuite aussi vite. Il n'aura fait que passer.
Dans «
dix heures et demie du soir en été », il y a de nombreuses références à la vie de l'autrice (pour autant que j'aie pu en prendre connaissance dans WIKIPEDIA) avec l'alcool, la résistance (la patrouille). L'alcool est associé à la nausée qui est un des mots le plus souvent répété dans le livre.
C'est le récit d'une passion qui s'achève. Est-ce cette passion qui rend l'auteur d'un crime passionnel plus sympathique qu'il ne devrait. Il tue une jeune fille de 19 ans de sang-froid. Nous n'en connaitrons pas son nom comme si elle ne comptait pas. le déroulé des faits est retranscrit comme dans un rapport de police avec un relevé des heures et des distances parcourues très précis.
Alors que dans une première partie, le lecteur se sent enfermé dans le village cerné par les policiers, dans l'hôtel surpeuplé avec les touristes dormant dans les couloirs. La seconde partie est plus lumineuse avec le soleil sur les champs de blé. Elle fait penser au « champ de blé aux corbeaux » de van Gogh. le triangle amoureux va se poursuivre entre Maria, Claire et Pierre.
Un livre un peu sec, sans trop de charme mais c'est l'autrice qui l'a voulu.