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3,76

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Marguerite Duras alterne ici entre une chasse à l'homme, celle d'un homme qui a tué par amour, et la dévorante passion naissante entre 2 amants, tout ceci se jouant sous les yeux de la femme d'un des amants.

Duras témoigne ici encore de l'intensité de la passion d'un amour naissant avec toute sa fougue et même sa violence. Son écriture s'y prête magistralement bien, toute en rondeur et intensité, prête à littéralement exploser à tout moment.
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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un Duras, ça fait du bien de retrouver son écriture si particulière.
L'atmosphère est bien retranscrit, pour un peu, on aurait trop chaud, cet orage qui n'en finit pas, et cette chaleur étouffante, nous ferait suer en lisant.
Le jeu des amants, est également très étrange et à la fois intéressant, Maria qui sait et Claire qui croit que... mais Pierre entre les deux que fera t il au final ?
Cela me donne l'envie de lire ou relire du Duras.
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Un régal Durassien ! Aussi délicieux que "les petits chevaux de Tarquinia"
Au rythme des manzanillas, des errances, divagant de langueur sous la chaleur, entrecoupées de siestes, sous un ciel anthracite chargé d'orages menaçants,... de gestes d'amour esquissés, furtifs, de hâvres en hôtels, nuit blanche, isolés au milieu des flots de touristes anonymes, nos personnages s'imbriquent dans une quête, pleine de contradictions et d'interrogations..., une enfant sautillante tisse un lien central entre les deux femmes et l'homme,... l'amant et la mort rôde.
Atmosphère typique, c'est du pur Duras !
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Dix heures et demie du soir en été, c'est l'heure idéale pour se retrouver la nuit sur un balcon d'un hôtel endormi, pour entrelacer ses mains et s'aimer dans les yeux. C'est l'heure d'avouer mais de résister et d'adorer en secret.
Une jolie femme, un couple et leur enfant à destination de Madrid. Un hôtel, un bar, la route. Un meurtre, une tension à peine dissimulable et l'amour de Pierre. Pour Claire. Pour Maria. Pour Judith. A quoi résister? A l'alcool? A la solitude et à la peine? A la mélancolie? Au désir enfoui? A rien de tout cela. C'est encore une fois les vacances, il s'en passe des choses, à Vérone ou à Madrid.

Ici aussi on retrouve des thèmes chers à Duras comme l'amour, le désir, l'amant, l'assassinat, l'alcool, la solitude...
La fin m'a d'ailleurs fait pensé à Moderato Cantabile car dans les deux histoires on retrouve une femme seule qui boit dans un bar. La femme semble toujours un peu perdue à elle-même. Elle souffre d'un amour qui s'éteint ou peut-être d'autre chose on ne sait pas vraiment, d'une lassitude et d'une solitude irréparables. Et c'est comme ça...
L'assassinat provoque la naissance d'un amour qui disparaît aussitôt. Cette relation qui meurt prend la forme de l'assassinat lui-même.

J'ai bien aimé le parallèle entre Maria et Rodrigo Paestra. Tout au long de l'histoire, le lecteur s'imagine la possibilité d'une relation, due à la proximité de leur histoire. Ils ont tous les deux été trompés et ils auraient pu s'unir dans leur désarroi. Que ce serait-il passé sans le revolver ? de retour en France avec cet homme? On se demande aussi tout au long de l'histoire si Maria ne va pas emprunter le même chemin que lui et tomber dans une folie similaire.
Il s'agit de mon quatrième Duras et j'aime toujours autant l'histoire, l'écriture et l'atmosphère, ce mélange de mélancolie, de solitude et de désir sur une terre espagnole tantôt pluvieuse tantôt brûlante.

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Maria, Pierre et leur fille Judith se rendent à Madrid en voiture avec Claire, une de leurs amies. Des orages les forcent à s'arrêter en chemin dans un village où une chasse à l'homme est en cours : un homme, Rodrigo Paestra, a assassiné sa jeune épouse et l'amant de cette dernière. Alors que Maria croit apercevoir le fugitif sur un toit, elle est également témoin du désir que Pierre et Claire ressentent l'un pour l'autre. « Claire, ce fruit si beau de la lente dégradation de leur amour. ». Dans Dix heures et demie du soir en été, Marguerite Duras a saisi ce moment de la fin d'une relation, et les heures s'égrènent, lentement, Maria figée dans cette attente. Les orages qui se déchaînent, la chaleur, la noirceur, l'encerclement du village par les policiers et l'attitude passive de Maria face à ce qui se passe et auquel on assiste, impuissant, ajoutent à l'atmosphère oppressante de ce roman que j'ai trouvé fascinant dans sa forme mais un peu ennuyant à lire par moments.
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Nonobstant le fait que c'est l'un des livres de Duras sur lequel j'ai le moins rechigné, je n'ai rapidement pas pu me départir du fait que ce texte n'était qu'un ersatz du chef d'oeuvre de Malcolm Lowry, Au dessous du Volcan.
Si vous remplacez le Mexique par l'Espagne et le mescal par la mananzilla, vous y retrouvez les mêmes problématiques. En moins poussées. En moins complexes. En moins symboliques. En moins puissantes. En moins riches. En moins bouleversantes. Les mêmes problématiques et mêmes souffrances. Egalement en dose et qualité moindres en tous ces adjectifs.
Cela dit, vous pouvez commencez par Duras et poursuivre sur Lowry. C'est comme pour l'alcool, il est recommandé de consommer le plus léger avant le plus puissant. Celui de Lowry.
Qui vous détruira/comblera bien plus.
Corps et âme.
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Évidemment très belle écriture, sobre, juste, moderne, c'est tout de même Marguerite Duras !
Personnages déroutants, parfois dérangeants mais fascinants. Le trio classique revisité, bousculé par l'enfant, dont la femme trompée se trouve fascinée par l'auteur du crime passionnel qu'elle-même ne commettra pas.
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Je reconnais, ma critique est biaisée, je mets 4 étoiles parce que c'est Duras ;) Une auteure que j'ai beaucoup lue il y a longtemps et que j'ai été toute surprise de retrouver dans ce petit roman , presque une nouvelle. Alors voilà, les retrouvailles, cela s'apprécie, d'où les 4 étoiles ;)

J'ai dévoré le livre. Il y a eu un crime passionnel dans un village et le meurtrier est en fuite. Pierre, sa femme Maria, leur amie Claire, et leur fille Judith, ont été obligés de s'y arrêter à cause des orages. Maria boit, Judith a peur, Pierre et Claire sont attirés l'un vers l'autre. Maria, Pierre et Claire forment un trio amoureux atypique.

Duras écrit avec des répétitions (on dit qu'il est sur le toit), passe d'un personnage à l'autre sans transition (Mais voici que tes yeux sont bleus dit Pierre) et réussit à nous faire ressentir toute la chaleur de l'endroit (l'Espagne en plein été) et la violence des orages qui se déchaînent la nuit.

J'ai particulièrement apprécié la description des orages qui se succèdent durant la nuit. Elle prend beaucoup de place dans le récit et on s'y croirait.

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Un court roman mais une histoire torride. Quelques personnages, un homme avec sa femme, et la maitresse de celui-ci. Ces trois personnes sont en route, quelque part en Espagne,accompagnés d'une gamine de quatre ans. La chaleur on la ressent, puis la pluie, l'orage. La longueur de la nuit, l'aurore qui met du temps à arriver. Des gens dorment, d'autres circulent, se complaisent dans la boisson, se cachent, traquent. Ambiance garantie.
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🌅 La chaleur est étouffante dans ce village d'Espagne où Pierre, sa femme Maria, leur fille Judith et leur amie Claire décident de s'arrêter. L'orage surgit. L'orage au dehors qui brise le calme et la lourdeur dans ce village, l'orage dans le village où un meurtre vient d'être commis, un crime passionnel, et l'orage enfin, l'orage au dedans, la certitude que l'amour prend fin pour laisser place à un autre. Maria est au coeur de ces turbulences, qu'elle tente de noyer tant bien que mal en les arrosant de manzanilla. Mais rien n'y fait. Rodrigo Paestra, l'assassin, a fui, il se cache et on le cherche, et elle, elle aussi, elle tente de fuir, l'inexorable, l'inextricable fin. Ils sont tous deux fugitifs, et en lui elle aperçoit la possibilité d'un changement, l'espoir d'anéantir la routine, de changer le cours des vacances, s'en évader, s'y soustraire. Mais est-ce seulement possible ?

🌅 A l'ombre, les silhouettes se lient, sous la pluie les corps se rapprochent, d'autres se cachent pour ne pas répondre de leurs actes, d'autres encore se faufilent subrepticement à la recherche d'une échappatoire... avant l'aurore.

🌅 Et lorsque le jour se lève, les masques tombent, les mascarades cessent, la réalité rattrape le songe, l'espoir, l'anéantit parfois ou le rend possible...

🌅 Une seule nuit. Un drame. Une femme prise au piège de ses désirs, ses craintes et ses peurs. Au petit jour, lendemain d'une nuit sans sommeil, la routine reprend, comme si de rien n'était, comme si rien de la nuit n'avait existé. Ah ce que nos songes doivent à nos nuits ... !
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