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Ce livre est un joli premier roman agréable à lire.
Avec une écriture ciselée, l'auteure nous embarque à la découverte de cette ville, de ces vies qui semblent tristes.

Une jeune femme, franco-coréenne, vit à Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord. Un homme, écrivain français, auteur de BD à succès, atterrit dans cette ville, à la recherche de l'inspiration du nouveau tome de son histoire. Une mère vendeuse de poisson sur le marché local, et excellent cuisinière. Une pension sordide dans Sockho, ville balnéaire, endormie pendant l'hiver (la pension et la ville), dans laquelle la jeune femme cuisine elle aussi les spécialités locales pour les clients. Une vie tout en douceur, une histoire tout en douceur... nostalgie, tristesse, lenteur, langueur...

Ce livre a reçu plusieurs prix, mais je reste cependant sur ma faim.

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2019
CHALLENGE ABC 2018 - 2019
PLUMES FEMININES 2019
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Court roman dévoré par un samedi après-midi pluvieux, immergée dans une bulle dépaysante, poétique et enchanteresse.

J'ai aimé me plonger dans cette ambiance feutrée et vivre Sokcho, petite ville balnéaire, l'hiver, quand les touristes sont partis, qu'il ne s'y passe rien. Ou presque rien.

Il y a cette rencontre entre une jeune femme franco-coréenne et un auteur de BD français.
(À moins que ce ne soit une rencontre entre cette jeune femme et elle-même? Avec sa part française, qui lui vient de son père, qu'elle n'a jamais connu. )

Une rencontre. Le Normand et la jeune femme se croisent, discutent, s'éloignent, se retrouvent. Des moments suspendus.
Tout est dans la retenue, la délicatesse, la pudeur.

J'ai aussi aimé les détails de la vie coréenne : son travail à la pension avec ses rares clients, la préparation des repas aux noms exotiques, les restaurants du bord de mer avec leurs poulpes, le fugus, la haenyo...

Une ambiance à la Sofia Coppola dans "Lost in translation"...

J'ai hâte de lire le deuxième roman de cette jeune autrice !
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Yann Kerrand, auteur normand de BD, s'installe à Sokcho, petite ville portuaire à la frontière de la Corée du Nord pour y trouver l'inspiration. Il loge dans une pension, tenue par un vieux monsieur et une jeune femme passionnée de cuisine. Au fil des jours, se tisse entre la jeune franco-coréenne et l'auteur, un lien affectif mêlant curiosité, désir et frustrations.

Elisa Shua Dusapin livre là un premier roman intimiste, doux comme une caresse, qui réchauffe le coeur tandis que l'action se déroule dans une contrée des plus froides et des plus inhospitalières de la Corée du Sud. L'écriture toute en retenue confère à cette relation, improbable, toute son intensité, valorisant chaque regard, chaque geste, chaque mot.
L'auteure narre avec subtilité l'une de ces rencontres inattendues, sonnant parfois comme un rendez-vous manqué, où les sentiments et le désir s'imposent comme une évidence. Ici, la rencontre est le moteur de la création artistique, l'illustration pour Yann et la cuisine pour la jeune femme. Elle servira aussi de détonateur, délivrant chacun des incertitudes dans lesquelles il évoluait, aidant chacun à prendre ses décisions.
J'ai aimé cette histoire, où tout semble figé et ralenti, à l'écriture concise qui dévoile beaucoup sur ces personnages et les liens qui les unissent.
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Malgré ses seules 140 pages, je n'ai pas lu le premier roman d'Elisa Shua Dusapin "Hiver à Sokcho", aussi rapidement que je l'imaginais. Les phrases sont courtes, les mots sont simples et je me suis laissée envahir par un calme, une sérénité, un besoin de respiration.
Sokcho est une petite ville de Corée du Sud, proche de la frontière avec sa voisine du Nord. C'est l'hiver, il fait froid et il ne se passe rien dans cette station balnéaire. Rien, si ce n'est une rencontre : celle d'une jeune franco-coréenne et d'un dessinateur de bandes dessinées venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. Ainsi annoncé, le sujet semble bien fade, trop banal, quelque peu éculé et pourtant…
C'est un roman sur le fil, toujours aux confins du non-dit. L'amour reste en filigrane, jamais évoqué et pourtant présent, surtout ce désir que l'on devine entre Yan, le dessinateur et la narratrice. Rien n'est dit non plus des conflits politiques, juste suggérés lors d'une balade. Les dialogues se suivent sans fin, tout n'est pas dit des différences de culture, les mots restent en suspens et les gestes arrêtés.
Il m'est tellement difficile de dire pourquoi j'ai tant aimé ce récit. Il est difficile de trouver les mots pour traduire cette boule dans la gorge devant tant de beauté. Les mots, les phrases pour dire les lignes, celles des dessins de Yann, celles de la frontière au loin entre le Nord et le sud, juste aperçue d'un promontoire, celle du bord de la plage, celle invisible des origines, celles des poissons découpés en lamelle. Et puis il y a le silence, la lenteur, le froid et le gel, tout cela relayé par une écriture coruscante. le corps est évoqué, souvent, chaque partie, sans jamais aller au-delà. le texte baigne dans un halo, une brume matinale, derrière une mousseline qui en estompe les contours. Une dentelle enveloppe les personnages qui vaquent pudiques, fragiles et muets.
Et quand le poisson est prêt, l'hôte est déjà parti, s'est évaporé. Seul un carnet de croquis est resté.
Brillantissime !
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Lecture intéressante mais un peu, euh, déstabilisante ?

A vrai dire, il ne se passe pas grand chose, tout est dans la tête des personnages et avant tout dans celle de la narratrice, qui travaille dans une sorte de pension. Elle s'occupe de faire la cuisine et le ménage des chambres, et à l'arrivée du français Yann Kerrand, c'est elle qui m'accueille, le patron étant absent.

Le dimanche, elle passe du temps avec sa mère, et elle a aussi un petit ami, au début du récit, qui est mannequin et voudrait l'emmener avec lui, mais elle ne veut pas quitter sa mère.

Le Français, Kerrand, l'attire tout de suite car elle est à moitié française, même si elle n'a jamais connu son père. Il est dessinateur de BD, et ils vont peu à peu apprendre à se connaître, même si à son grand désarroi, il ne semble pas vouloir goûter à sa cuisine.

Beaucoup de tristesse et de désespoir dans ce court roman, on ressent bien l'hiver dans la tête de la narratrice et la lassitude qui l'habite. Et qu'est-ce qu'ils peuvent manger comme poulpes, là-bas !!!

Je n'ai pas trop aimé cependant, parce que voilà, il ne se passe pas grand chose, d'une part, et que d'autre part, le peu qui se passe, bah je ne suis pas sûre de l'avoir bien compris !

Bref, oubliettes !
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Ce livre a déjà donné lieu à des transcriptions théâtrales et va donner (ou a déjà,… je ne sais) également lieu à une transposition cinématographique.
Je n'ai vu ni les unes ni l'autre, mais l'on peut imaginer que cette dernière sera l'histoire d'une histoire qui n'a pas eu lieu, d'une rencontre improbable, là-bas, dans une petite ville du bord de mer, près de la frontière qui sépare les deux Corées.
S'agit-il vraiment de cela ? Si peu. Dans l'esprit de la narratrice, peut-être.
S'agit-il de l'incommunicabilité de deux êtres vivant dans des civilisations.différentes ? (« s'il faisait de l'humour, il m'était inaccessible. »). Peut-être
Surtout, …sur fond de Corée, d'ambiance humide, froide, blanche, gris perle, glauque (au sens premier du terme), de poulpes, de poissons que l'on fracasse, éviscère,
le portrait d'une narratrice à un moment suspendu de sa vie où l'illusion de se trouver par le truchement de l'autre, en dépassement de sa solitude quasi absolue de n'être que soi, reste possible.
Mais le charme de ce livre réside surtout dans son écriture même, faite de phrases courtes, de vides qui l'interrompent dans leur déroulement et qui suggèrent. Telle la diction très particulière d'Alain Baschung qui transcendait ses chansons.
Et vraiment, je, suis tombé sous le charme. Oui

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Savez-vous que cuisiner pour quelqu'un est un acte d'amour et refuser le repas est un manque de respect ?Maintenant vous le savez ! Alors ne faites pas comme cet auteur de bd venu finir son livre à Sokcho. On suit dans ce livre une jeune franco-coréenne qui travaille dans l'hôtel où réside le dessinateur. En secret, le soir, elle l'épie dessiner une forme et la faire disparaître dans l'encre. C'est un voyage culturel qui s'occupe à nous et la nourriture y est bien décrite et à un rôle important. Bonne lecture !
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Sokcho en hiver. On plonge dans cet univers froid, calme, si calme qu'il est teinté d'un sublime ennui.
Quand un Français arrive à la pension, la narratrice voir son quotidien chamboulé.
J'ai adoré ce petit roman poétique où la lenteur, la beauté des mots m'ont fait voyager.
J'ai adoré cette ambiance coréenne loin des clichés de la capitale.
Un roman que je recommande comme une parenthèse poétique et intemporelle.
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Je lis très rarement de petits livres
C est pour un challenge que j ai commencé la lecture de celui ci suite à l avis d une autre challengeuse
L inconvénient des petits livres je trouve que l on n a pas le temps de se mettre dans l histoire
Je l ai lu d une traite une histoire sympa imprégnée des odeurs de cuisine asiatique
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C'est un très court roman, le premier d'Élisa Shua Dusapin, elle-même franco-coréenne, qui prend son temps et qui se déguste. Il prend le temps donc d'installer les deux personnages principaux. Chacun dans sa personnalité et dans sa solitude. Ils vont chercher à se rencontrer, maladroitement, lui par ses dessins : il tâtonne, cherche, hésite, jette beaucoup. Elle par sa cuisine qu'il ne goûte pas. Ils ne se rejoindront pas vraiment, mais un peu quand même, chacun prenant de l'autre pour avancer.

L'écriture est fine, précise, douce, un peu comme si quelqu'un nous murmurait le texte à l'oreille. Elle décrit brièvement les paysages pas très jolis de cette ville l'hiver. Elle est sensuelle également, parle des corps, des lignes, celles que cherche le dessinateur, celles de la jeune femme, de son amoureux mannequin qui n'hésitera pas à recourir à la chirurgie si on le lui demande, d'une cliente qui se remet doucement d'une opération esthétique... Élisa Shua Dusapin aborde les thèmes de la rencontre, de la solitude, de l'identité notamment lorsqu'on a une double culture.

Un très beau texte qu'il faut prendre le temps de découvrir, ne point trop se presser pour n'en rien rater. Il débute ainsi :

"Il est arrivé perdu dans un manteau de laine. Sa valise à mes pieds, il a retiré son bonnet. Visage occidental. Yeux sombres. Cheveux peignés sur le côté. Son regard m'a traversée sans me voir. L'air ennuyé, il a demandé en anglais s'il pouvait rester quelques jours, le temps de trouver autre chose. Je lui ai donné un formulaire. Il m'a tendu son passeport pour que je le remplisse moi-même. Yan Kerrand, 1968, de Granville." (p.5)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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