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Dans la petite ville portuaire de Sokcho en Corée du Sud, une jeune franco-coréenne et un dessinateur de BD se rencontrent. Deux âmes esseulées dans le froid de cette petite ville frontalière de la Corée du Nord. le récit pudique de cette rencontre entre une jeune femme dont le quotidien se résume à visiter sa mère et à préparer les plats des touristes de la pension de M. Pack et un dessinateur français très attaché à sa Normandie et en quête d'une nouvelle inspiration. Les deux personnages s'observent, de rencontrent, se frôlent avec pudeur. le temps d'un instant, l'auteure nous raconte de façon presque minimaliste une rencontre hors du temps. Une très belle petite lecture, délicate et subtile. Un roman sensoriel qui m'aura mis l'eau à la bouche par les descriptions des plats coréen : les recettes de boudin de pieuvre, de fugu et tteokguk. Grâce à une plume toute en retenue on retrouve une ambiance intime quasi céleste nous permettant une parenthèse dans notre quotidien. J'ai beaucoup aimé cette lecture rapide et totalement dépaysante.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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C'est l'histoire de deux solitudes qui se côtoient, à Sokcho en plein hiver humide et anti-touristique au possible.

Elle, vit avec sa mère et subsiste grâce à un emploi dans une pension décrépie. Son fiancé, ou plutôt son amant, travaille à Séoul et s'absente souvent.

Lui vient de France, comme le géniteur de la jeune femme, qu'elle n'a pas connu. Il dessine, c'est son métier. Il se nourrit de sandwichs, ne touche pas aux repas traditionnels qu'elle prépare jour après jour pour les pensionnaires. Lorsqu'elle a un jour de congé, il lui demande de l'accompagner pour visiter les environs.

Ils ne parlent guère. Les mots comme étranglés ne sortent pas. Derrière les cloisons en papier, ils se perçoivent, s'entendent.

La plume d'Elisa Shua Dusapin étire les scènes de cuisine (je suis presque sûre qu'une personne plus douée que moi saurait confectionner tous les mets cités à partir de ces descriptions ultra précises) et le vide entre les êtres. Elle est élégante et poétique, mais ne m'a pas sauvée d'une histoire engluée dans l'éther et la pluie de Sokcho. Une autre fois peut-être ?
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A Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne, qui n'est jamais allée en Europe, rencontre un auteur de bande dessinée, Yan Kerrand, venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale.

C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes.

***

Une histoire douce et apaisante, agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir indélébile. Je dois avouer que je n'aime pas l'hiver (ceci explique peut-être cela …).
La narratrice est la jeune fille franco-coréenne. Toute l'histoire est racontée à la première personne du singulier, et je viens de m'apercevoir, au moment d'écrire mon avis, que nous ne connaissons pas son prénom, ni son nom.
L'ambiance hivernale est très présente, avec le froid, la neige, le gel et une impression de solitude et d'ennui permanente.
La cuisine coréenne est très présente tout au long de cette lecture.
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Un « Hiver à Sokcho » est un premier roman, présenté comme délicat, d'un univers riche et original, une atmosphère puissante.
J'avoue être plutôt friande des premiers romans, aussi je me suis laissé tenter.
Et bien... j'ai dû passer à côté.
Je n'ai pas adhéré : cette ambiance avec tous ses non-dits, ces descriptions et non-actions dans la neige, le froid, les poissons et préparations culinaires…
J'ai plutôt ressenti la délicatesse évoquée comme un vide.
J'espère trouver d'autres ouvrages coréens (ou qui s'y déroulent) plus enthousiasmants.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Hiver à Sokcho ?
"Ce titre revient très souvent lorsque l'on s'intéresse à ce qui a pu être publié autour de la Corée mais j'avais un peu peur que ça ne me plaise pas en lisant les différentes chroniques. Finalement, c'est l'avis positif de Carolivre qui a fini par me convaincre."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Une jeune coréenne isolée, rêvant d'ailleurs, dans une ville qui tourne au ralenti, un français usé qui écrit des bandes-dessinés, dessine la nuit des femmes sans jamais être satisfait, une rencontre..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ce n'est assurément pas un roman qui plaira à tout le monde et, il y a quelques temps encore, il ne m'aurait peut-être pas plu non plus. Mais les choses étant ce qu'elles sont, ma passion pour la Corée du Sud, mon amour grandissant pour leur littérature et cette façon qu'ils ont de se livrer tout en pudeur, avec si peu de mots, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Il y a un côté cru, brut, que j'ai vraiment apprécié dans la plume de l'autrice et qui nous happe directement dans le récit pourtant, il y a peu d'histoire. Il s'agit d'une tranche de vie, de la rencontre passagère de deux entités à la dérive, rien de plus, rien de moins, avec en toile de fond la ville de Sokcho, comme un troisième personnage, et cette ambiance pesante et particulière que l'on peut ressentir dans une ville balnéaire l'hiver."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Sur ce point, je ne change pas, j'aime qu'une histoire est un début et une fin et j'ai forcément trouvé celle-ci légèrement frustrante mais il suffit peut-être de savoir lire entre les lignes."
Lien : http://booksaremywonderland...
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L'hiver à Sokcho est plutôt mort. Cette ville coréenne et balnéaire ne vit que l'été. L'arrivée d'un bédéiste français dans cette pension en marge va raviver les sens de la jeune fille sans nom qui aide en cuisine et à la réception. La possibilité d'un amour ou plutôt la montée d'un désir : « Je voulais qu'il me dessine ».

La plume d'Elisa Shua Dusapin est délicate. Elle croque avec retenue le pays de ses origines : l'importance de la nourriture, le lien maternel, la pression sociale sur l'esthétique, la frontière entre le nord et le sud, cicatrice infranchissable et douloureuse. L'on apprécie la simplicité de son style impressionniste et la précision de ses mots. Pas besoin d'en faire plus pour toucher au sensible.

Son texte vient de faire l'objet d'une pièce de théâtre très réussie. Il engendrera bientôt un film. La logique voudrait que naisse une bande dessinée. On le souhaite, on l'espère.

Sous la forme d'un haïku :

L'hiver coréen.
L'arrivée d'un étranger.
Il neige à Sokcho.
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Le froid, le vent, la bise soufflait…Sokcho, une petite ville portuaire et balnéaire proche de la frontière avec la Corée du Nord. Un homme, un français de Normandie, auteur de bandes dessinées, s'installe dans un hôtel « le vieux Park » afin de trouver l'inspiration pour l'ultime et dixième tome d'une série consacrée à un archéologue parcourant le monde. Une jeune fille, née d'un père français et d'une mère coréenne, tient tous les postes de ce vieil établissement : elle s'occupe de la réception, de laver le linge, de faire à manger et de servir, bref compte tenu du peu de visiteurs, elle gère !

« Hiver à Sokcho » relate la rencontre de ses deux êtres, chacun perdu dans leur monde. Avec cependant, une certaine attirance qui les font s'approcher, s'observer, et converser, tout en maintenant une certaine distance. Chacun évitant de faire les premiers pas d'une relation amoureuse, qui semble-t-il pourrait exister entre eux. Mais c'est sans compter les non-dits, la timidité, et dans cette situation chacun garde ses secrets…Un texte empli de suggestions, de regards, de gestes commencés mais jamais terminés…D'où une certaine langueur monotone, que d'aucuns apprécieront.

Dans cette ville, où l'on ne faisait qu'attendre. Les touristes, les bateaux, les hommes, le retour du printemps. Yan Ferrand sera à l'aune de la température de cette ville, glacé, face au regard de la jeune fille, et se réfugiera dans l'élaboration de ses esquisses. Pour ne lui laisser que la trace de ses pas dans la neige.

Le style d'écriture ne me convient pas, trop laconique, à la manière d'un haïku, et si l'atmosphère de ce récit souffle le vent de la sensibilité, celui-ci ne parvient pas à atteindre mon empathie. Certes il s'agit du premier roman de Elisa Shua Dusapin, mais malgré tout je ne serais pas son laudateur.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Un court roman tout en finesse. Cet hiver à Sokcho, c'est un jeu de regards entre une jeune coréenne métisse et un français. Entre une jeune femme qui travail dans une pension de famille avec le rêve de partir loin et un dessinateur de bande dessinée qui vient écrire le dernier tome de sa série.
Tout est suggéré, les gestes et les phrases, et le lecteur est embarqué dans cette histoire qui n'en est pas une. Parce qu'il ne se passe rien à Sokcho en hiver, dans cette cité balnéaire. C'est une ambiance qui m'a plu, celle d'un bord de mer froid, sous la neige. Si je ne connais pas la Corée, j'ai trouvé des similitudes avec Granville.
Pour un premier roman, c'est une belle réussite.
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L'automne dernier, j'avais repéré, sur différents blogs ou publications, ce petit roman d'une jeune auteure suisse, pour son intrigue qui se déroule en Corée, et par ce qu'on disait de la délicatesse du texte.
L'histoire, toute légère, tient en peu de mots : une jeune femme franco-coréenne, employée dans un hôtel de la ville portuaire de Sokcho fait la connaissance d'un client français, et découvre qu'il est auteur de bandes dessinées. Aucun des deux n'est très bavard, ni très entreprenant, l'hiver dans cette région frontière avec la Corée du Nord ne prête peut-être guère aux rapprochements, seulement aux rencontres qui n'en sont pas vraiment.
La jeune femme, qui est aussi la narratrice, accompagne Yan Kerrand, c'est le nom du dessinateur, jusqu'à un observatoire qui surplombe le no man's land entre les deux Corée, dans un parc naturel, va manger quelquefois avec lui. La narration est très délicate, imagée, par moments pleine de sensibilité, à d'autres un peu plus froide, comme le temps à Sokcho. le lieu est de ceux qui font rêver tout en étant somme toute assez peu prédestinés à plaire, assez peu touristiques.

A la fin du roman, j'ai presque l'impression d'avoir lu une bande dessinée, tant les petites touches qui montrent le paysage de Sokcho, les personnages ou les situations, parlent à l'imagination. J'entrevois fort bien cette histoire transposée dans des cases, à l'encre de Chine noire. Je devine le trait léger pour les détails sur la neige dans les montagnes, lourd pour les vagues qui manquent de geler en s'écrasant sur la côte lors des longues nuits glaciales, suggestif pour les scènes à l'intérieur des chambres de l'hôtel. le sujet de la langue est lui aussi amené de manière intéressante, les deux jeunes gens s'expriment en anglais, alors que la jeune femme a étudié le français, et il en résulte entre eux une certaine distance.
Le rapport à la mère et à l'alimentation de la jeune coréenne, son rapport au corps en général, sont assez particuliers, mettent un peu mal à l'aise, quant aux plats concoctés dans les cuisines, on peut pas dire que la description des préparations mette toujours l'eau à la bouche.
Ces quelques points de détail mis à part, ce roman m'a beaucoup plu, il est à lire en prenant son temps, aucune phrase n'y est inutile, aucun mot mal employé, aucune image superflue. Cette jeune auteure sera sans nul doute à suivre dans les années à venir !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Corée du Sud, au coeur d'une petite pension à Sokcho, une rencontre entre une jeune fille Franco Coréenne et un auteur de bande dessiné de Normandie.

Rencontre épurée, furtive, comme la plume du jeune écrivain cherchant l'histoire qui surgira de ses dessins.

L'atmosphère est confinée entre la mer et les pêcheries, entre l' encre du poisson et celle l'encre qui forme et déforme les traits des pages jetées à la poubelle.

Comme les deux cultures se racontant , les liens se tissent entre ses deux jeunes en silence.

Un roman d'une douceur mélancolique, au fil de l'eau, à la pointe du fusain.
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