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sur 578 notes
Je n'avais jamais lu de romans de Jean Echenoz. Pourtant, il en a quelques-uns à son actif et j'ai souvent été intrigué par ceux-ci. J'ai donc commencé par son dernier. Pourquoi pas? J'ai lu avec joie cette Vie de Gérard Fulmard. Antihéros classique, en autant qu'on peut voir un certain classicisme dans le fait d'être devant un ex-steward mis à la porte pour une raison obscure, suivi dans le cadre d'une triste et douteuse psychothérapie, qui envisage comme fuite en avant de créer à partir de peu, sinon de rien, une agence de détective privé et s'engage à l'aveugle dans une aventure qu'on pourrait qualifier de politico-policière à la limite du domaine de l'espionnage. Ce n'est pas le message qu'il faut, à mon avis, essayer de dénicher dans cette Vie, mais plutôt un lieu hors du monde, dans une sphère éthérée, où l'on se laisse narrer fort bien une histoire.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Gérard Fulmard, quadragénaire célibataire corpulent habite rue Erlanger à Paris, il y est le témoin de la destruction du super marché local, pulvérisé par la chute des débris d'un satellite soviétique. Il vient de quitter un emploi de steward et envisage une reconversion comme détective en transformant son petit appartement en CFA (Cabinet Fulmard Assistance). C'est le point de départ d'une parodie de polar où Fulmard devient l'arroseur arrosé en devenant malgré lui l'instrument de règlements de compte au sein du FPI (Fédération Populaire Indépendante), obscur parti dirigé par des caricatures de politiciens. Les personnages et les situations décrites sont très drôles par leurs excès d'invraisemblances. le détachement du narrateur par rapport à son histoire est jubilatoire, L'ensemble constitue un roman humoristique très agréable à lire.
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Découverte de Jean Echenoz avec cette lecture de "Vie de Gérard Fulmard".
Le roman est très cinématographique et très série noire, apparemment des styles que l'auteur affectionne.
Sur ce plan c'est tout à fait réussi et on prend plaisir à découvrir les aventures de Fulmard, ex-steward en surpoids qui s'improvise en Marlowe du 16 ème.
Cela étant mon intérêt d'est émoussé et le dernier quart du livre m'a lassé. Sans surprises comme un scénario trop souvent utilisé, la fin s'étireet on trouve le temps long (ironie l'auteur fait porter ces mots dans la tête d'un de ses personnages (p.160).
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Gérard Fulmard se prend d'une ambition : devenir détective privé. Première étape : acheter un Bic qui fonctionne, et prendre l'air de celui à qui on ne le fait pas. Ça tombe bien, la secrétaire d'un pari politique mineur s'est faite enlever, et pour résoudre l'affaire, c'est à Gérard Fulmard qu'on fait appel.
Jubilatoire Echenoz. Fantaisie, intelligence, sens du rythme, ironie, inventivité, dans une langue d'orfèvre. Un pur régal.
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Ecouté en livre audio

Enième ouvrage de Jean Echenoz, dont je continue à retracer la biblio à travers mes lectures. Ce n'est assurément pas l'oeuvre que j'ai, jusqu'à présent, la plus appréciée. Mais le personnage de Fulmard est suffisamment étrange - qui est-il au fond? - pour nous inciter à poursuivre la lecture. Les scènes délocalisées de Paris sont très réussies, Echenoz ayant l'art et la manière de décrire des sites paradisiaques avec peu de mots mais beaucoup d'efficacité.

La voix de Pinon est, comme d'habitude, une excroissance audio naturelle du récit de Echenoz...
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Fort de deux ou trois expériences, je regrette de dire que Jean Echenoz n'est pas un auteur recommandable. Après avoir tenté à deux ou trois reprises, sûrement de manière trop enthousiaste, de dire en quoi la lecture de ses livres était une délectation, et avoir joint le geste à la parole en en déposant un exemplaire dans les mains de mon interlocuteur-trice, je me suis retrouvé au moment de sa restitution devant des visages perplexes, à écouter des circonlocutions destinées à exprimer des réserves sur l'objet littéraire en question.
Je comprends tout à fait, ceci peut se produire avec n'importe quel auteur, mais Jean Echenoz a une manière tellement unique de mener ses récits, une prose précise, ciselée, un ton narquois qui de fait exclut la tiédeur. Il me semble qu'on le lit d'une traite – ce qui est facile car cet un auteur de peu de mots, mais ô combien choisis et méticuleusement disposés - ou qu'on doit le rejeter aussi vite.
J'ai lu d'une traite quasiment cette « Vie de Gérard Fulmard ». Un-e autre aurait écrit 500 pages sur cette trame et on l'aurait trouvé en bonne place dans toutes les gares et tous les aéroports du pays, ceint d'un bandeau vantant « Le thriller politique de l'année ! ». Oui mais : quelle Majesté aurait accepté à son service secret un individu se présentant ainsi : « Mon nom est Fulmard, Gérard Fulmard. » ?
De la première à la dernière page, j'ai lu dans un état de jubilation profonde mais tout à fait intériorisée, comme parfois avec les livres de Jean Echenoz.
Mais je ne recommande ce livre à personne.
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Mais qu'allais-je faire dans cette galère ? D'habitude j'aime les romans d'Echenoz mais là je n'ai pas compris le propos, est-ce une parodie de roman policier ? un mode d'emploi pour écrire un livre " on y met du sexe, de l'historique, de la description, du social etc...." ? ou bien s'est-il amusé tout bonnement ?. En tout cas je ne me suis pas amusée à suivre ce Gérard Fulmard, un vrai pied nickelé paumé, dans ses démêles avec un pseudo parti politique qui veut éliminer un de ses membres.
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Quelle vie rocambolesque que celle de ce personnage qui la raconte. Ancien steward, il tente de devenir détective puis se fait enrôler comme homme de main par un obscure parti politique. Dans ce dernier s'aiguisent, comme partout, les complots et les passions. Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame.

Pourtant, les situations rocambolesques s'enchaînent, parfois drôles ou prêtant à sourire.

Mais l'auteur se regarde écrire, aussi, qui insert dans son récit tout ce qui peut faire un succès : grandes maisons bourgeoises avec piscine, voyage à l'autre bout du monde. Et comme il le dit lui-même, ne manque plus que la scène de sexe.

Une lecture divertissante qui montre que rien n'est jamais le fruit du hasard et qu'il faut se méfier de son psy.

L'image que je retiendrai :

Celles des habitants célèbres de la rue où habite Gérard Fulmard mais qui ont tous mal terminé (Mike Brant et Issei Sagawa, étudiant japonais ayant mangé sa compagne néerlandaise).
Lien : https://alexmotamots.fr/vie-..
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Avec le dernier Echenoz, on entre dans les arcanes de la FPI. La Fédération Populaire Indépendante est un parti inventé par Echenoz. Elle s'inspire un peu de toutes les tendances politiques en France. Lorsque commence le roman, elle est en ébullition. Et pour cause, sa secrétaire nationale, Nicole Tourneur, vient d'être kidnappée ! On découvre alors le véritable panier de crabe que constituent les membres de ce parti. Tous s'agitent sans résultats autour de Franck Terrail, président de la FPI et époux de Nicole Tourneur. Pourtant celui-ci se montre peu motivé par les recherches, et ce pour des raisons que l'on découvre tout au long du livre.⁣
Et le héros éponyme au nom d'oiseau, Gérard Fulmard, dans tout ça ? Et bien c'est encore un de ces personnages echenoziens à la fois attachant et un peu minable. Ayant perdu son emploi de steward suite à une faute professionnelle, il est en quête de sens et de travail. Il pense un temps se reconvertir en détective privé. Il va finalement croiser la route des huiles de la FPI, ce qui va engendrer, pour le plus grand plaisir du lecteur, des scènes cocasses, des situations atypiques et des gestes maladroits… Pour ceux qui connaissent les romans d'Echenoz, ils ne seront pas vraiment surpris. Mais c'est toujours un enchantement!⁣
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La rue Erlanger à Paris est « célèbre » à double titre. En 1975, le chanteur Mike Brant s'est jeté du 6ème étage du numéro 6. Six ans plus tard, au numéro 10, un Japonais assassine une étudiante néerlandaise et la dévore en partie. J'ajouterai qu'au début de l'année 2019, dix personnes périrent dans l'incendie d'un immeuble sis au numéro 17.
Dans le roman de Jean Echenoz, ce sont des morceaux de satellite qui tombent, entre autres, sur une grande surface. Elle est décidément maudite cette artère du seizième arrondissement !
Damné aussi l'un de ses habitants, un certain Gérard Fulmard ? Bien qu'il soit ridicule, il est plutôt satisfait de son patronyme « qui est presque le nom d'un bel oiseau marin » auquel il aimerait s'identifier. Quant au prénom, dans le genre beauf on fait difficilement pire. Son physique est quelconque. Il mesure 1,68 m, pèse 89 kg et a les yeux de couleur marron. Quant à sa situation professionnelle, elle est celle d'un demandeur d'emploi. Après avoir été steward et licencié de son job pour faute... Il décide alors de monter son entreprise. Avant de choisir son activité, il choisit le nom. Ce sera CFA : Cabinet Fulmard Assistance. Quelle imagination débordante !
C'est en se rendant chez son psychiatre situé rue du Louvre où se trouve la célèbre agence Duluc, il décide de devenir détective privé. Mais les clients ne se précipitent pas. Jusqu'à ce qu'un obscur parti politique le contacte pour en faire son homme de main.
C'est alors avec une délectation sadique que nous suivons les tribulations de notre anti-héros plongé dans le cruel milieu de la politique où tous les coups bas sont permis.
« Vie de Gérard Fulmard » est une parodie de roman noir réjouissante qui multiplie les digressions et les détails absurdes pour mieux dynamiter la gravité des situations. du grand art même si le plaisir de la lecture est fugace. Mais c'est déjà beaucoup.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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