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sur 728 notes
Partagé depuis sa plus tendre enfance par les idées antisémites et antimaçonniques de son grand-père et par le carbonarisme de son père, le Capiston Simonini évolue dans un environnement familial militant. La carrière de faussaire qu'il embrasse avec brio à Turin avec sa "brocante de couverture", l'initie peu à peu aux intrigues politiques pour lesquelles il possède un talent certain. Ses activités clandestines et son don de stratège le mènent naturellement vers une carriière d'espion pour les services secrets piémontais, français puis russes. Après avoir participé à la chute des carbonari en infiltrant les services garibaldiens, il se consacre en parallèle de ses activités d'espionnage, à l'écriture des "protocoles des Sages de Sion" (en russe : Протоколы сионских мудрецов ou Сионские протоколы, l'un des plus grands faux de l'histoire) dans l'idée de démontrer l'existence du complot judéo-maçonnique. La fin de l'Empire, la guerre franco-allemande de 1870, la Commune de Paris et l'Affaire Dreyfus qui servent entre autres, de toile de fond à l'intrigue du Cimetière de Prague, mêlent conspirations, espionnage, messes noires, asile psychiatrique dans un ensemble dense et chaotique qui ne laisse de brouiller le lecteur...

Avec son Cimetière de Prague, Umberto Eco livre un récit labyrinthique dont la complexité est accentuée par la double personnalité de Simonini : le journal intime par lequel le lecteur découvre l'histoire, est à la fois rédigé par Simonini et un certain Abbé Dalla Piccola. Ces deux personnages sont-ils la même personne ? Les troubles de mémoire de l'un sont compensés par les souvenirs de l'autre par le truchement des témoignages rapportés alternativement dans le même journal. L'intervention d'un narrateur externe faisant le point sur les récits de Simonini/Piccola alourdissent l'intrigue. le cimetière de Prague confond donc le lecteur sur de nombreux points : dualité du personnage de Simonini/Piccola, intervention d'un narrateur tiers, double-jeu des personnages, nombreuses digressions de Simonini, nombreux flash-back dans le temps, mélange histoire/fiction sur un sujet d'emblée polémique. On connait certes Umberto Eco pour ses intrigues alambiquées et ses références érudites mais le mélange histoire/fiction qui n'est pas en soi un obstacle à l'intrigue, amène une confusion malheureuse des genres : le rôle et le degré d'implication des personnages fictifs ou réels dans l'intrigue, les alternances entre passé et présent, les troubles de mémoire de Simonini/Piccola font de ce roman riche et prolifique, un récit qui ne se laisse pas facilement dompter. Et Umberto Eco ne s'en cache pas : c'est même avec cynisme qu'il s'explique dans ses Inutiles précisions érudites en ces termes : "C'est la fatale dyscrasie entre story et plot, comme disent les Anglo-saxons, ou pire, comme disaient les formalistes russes (tous juifs), entre fabula et sjuzet ou intrigue. le narrateur, à vrai dire, a souvent peiné pour s'y retrouver, mais il pense qu'un bon lecteur pourrait se passer de ces subtilités et jouir également de l'histoire." p.562. Selon les avis, on pourrait penser qu'Umberto Eco fait assez peu cas de ses lecteurs et que son plaisir a surtout résidé dans son travail d'écriture. Ce fut mon cas.
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Mais quel ennui que cette lecture !

Des phrases interminables.
Une intrigue très confuse.
Un récit qui part dans tous les sens avec trop de sujets, parfois bien inutiles.
Des situations complexes et alambiquées qui mêlent différents points de vue.
Des redondances et des longueurs, là encore inutiles.
Trop d'informations à gérer et digérer.
Une chronologie décousue avec des événements qui se mélangent dans ce "journal".
Un personnage auquel il m'a été impossible de m'attacher, un schizophrène qui ne m'a même pas convaincue.

Je suis loin, très loin du plaisir que j'ai eu à lire "Le nom de la rose".
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Deuxième essai, deuxième échec. Les mains secourables de deux amis aimant la prose d'Umberto Eco me tirent vers ses ouvrages résolument opposés à mon intellect simplificateur. Pour qui une pensée s'énonce clairement ou se tait. Or l'auteur s'aime à emberlificoter le sujet avec des tours et des détours aidé de personnages complexes au sein de situations qui ne le sont pas moins.

Que mes amis Olivier et Michel apprécient cet écrivain doit, Oh Lecteur, vous conduire à découvrir Umberto Eco par vous-même en ne vous préoccupant pas de moi.


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L'on ne sort pas indemne de cette lecture laquelle aboutit au questionnement des fondements de notre société moderne, et au doute plus que permis sur de probables impostures. Eco a eu l'art d 'y malaxer une quantité impressionnante de savoirs parfois d'un niveau anthropologique. Il a aussi rendu tenu le fil séparant les légendes, l'imagination des faits historiques pour explorer sa thèse de l'imposture comme usage historique et sociétal. Mais le tout demeure laborieux à lire, trop condensé. le lecteur n'a guère le temps de déguster chaque découverte, chaque raisonnement. Il a fallu beaucoup de persévérance pour y venir à bout.
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Une écriture remarquable mais pourtant, quelque chose ne marche pas.
Je n'ai pas vraiment saisi ce qu'il y avait à prendre dans ce roman : Policier, histoire, énigme ? Intéressant bien entendu car Eco reste Eco mais pas du tout passionnant, poussif voir répétitif. Nous sommes très loin, mais ce n'est que mon avis, très loin du Nom de la rose.
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En général je suis un amateur des livres d'Umberto Ecco mais j'avoue que là je suis septique. La description du XIX ème siècle à travers la vue d'un schizophrène complexé ? L'antisémitisme poussé à son extrême doublé de diatribes véhémentes contre les Francs-Maçon , l'église, en fait tout y passe.
Un texte un peu embrouillé, d'une lecture pas très facile. Non, là j'avoue, Monsieur Ecco je suis déçus.
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Je n'ai pas du tout accroché pour ce roman de Umberto Eco que j'ai trouvé très difficile à suivre. L'histoire se déroule au long du 19ème siècle dans une Italie en formation et une France en reconstruction, bref une période très compliquée. le roman l'est aussi qui suit ce siècle à travers les sombres arcanes des services secrets et autres sociétés maçonniques et nous fait vivre cette confusion à travers un personnage souffrant d'un dédoublement de personnalité qui rend l'intrigue encore plus compliquée. Bref je m'y suis complètement perdu et du coup bien ennuyé.
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Ma première tentative de lecture avait été un échec, je n'avais pas dépassé la 30ème page, alors je suis très satisfaite d'être parvenue à lire ce livre jusqu'u bout cette fois-ci. Pour être honnête, si vous cherchez une lecture facile et reposante, passez votre chemin, ce livre n'est pas pour vous. C'est même tout le contraire, c'est une lecture que j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver, les personnages sont nombreux et j'ai manqué de connaissances historiques pour pouvoir parfois suivre le déroulement de l'histoire et faire la part entre histoire réelle et intrigue romanesque. L'auteur met d'ailleurs à la disposition du lecteur, à la fin de son ouvrage, un tableau explicatif pour comprendre la trame du roman et les faits historiques correspondants. J'ai un autre livre de cet auteur que j'essaierai de nouveau, en espérant qu'il soit plus accessible.
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Page 160, stop ! je n'irai pas plus loin, en tout cas pour l'instant. Pourtant j'apprécie les ouvrages d'Umberto Eco.
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Même si je n'avais pas lu de Umberto Eco depuis une bonne dizaine d'années, je gardais de très bons souvenirs d'autres de ses ouvrages ("Comment voyager avec un saumon", "Le Nom de la Rose" et" le Pendule de Foucault" notamment). Néanmoins, ce roman-ci ne m'a pas foncièrement satisfaite.

D'un côté, ce qui fait son point fort est, à mon avis, le rapport étroit qu'il entretient avec l'histoire européenne du XIXème siècle — point fort pour moi, qui ai étudié cette période à plusieurs reprises et qui apprécie ce genre de liens, mais également point faible, pour un lecteur ne disposant pas de connaissances suffisantes. Bien sûr, étant donné l'auteur, il faut s'attendre je pense à ce genre de références plutôt poussées, et elles sont précisément la raison qui m'a poussée à lire ce roman.

D'un autre côté, autant l'échange de journaux intimes était intéressant à lire, autant je n'ai vraiment pas été convaincue par les incursions (les intrusions?) du "Narrateur"; elles n'avaient pas le même impact, et me faisaient plutôt l'effet de raccourcis narratifs, qui auraient pu être traités autrement. Personnellement, cela m'a assez gênée dans ma lecture (d'où ma note finale — disons 2.5 étoiles plutôt que 2, quand même).
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