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3,26

sur 726 notes
J'ai fini par abandonner ce roman, très érudit à la sauce feuilleton du 19ème siècle... je suis partagée et je ne me sens pas de taille à poursuivre une réflexion sur les divers sujets abordés par l'auteur dans ce livre.
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A la lecture de ce roman, on est saisi par l'érudition, par la connaissance du sujet que développe Eco : la manipulation de la vérité par différentes puissances (politiques, économiques, criminelles) au profit de leurs intérêts respectifs, les balbutiements des services secrets et de renseignements, et puis surtout le naissance des Protocoles des sages de Sion, l'une des plus grandes supercheries de l'histoire.

La meilleure façon de bien connaître son ennemi, c'est de le fabriquer, et c'est finalement toute l'histoire de l'antisémitisme moderne (XIX et XXe siècle). Mêler un peu de faits avec beaucoup de mensonges, adapter son discours à son public, trouver un ennemi commun à des populations d'intérêts qui n'ont guère à partager.

Malheureusement, sorti de ces éléments historiques au demeurant passionnants, le roman n'éclot pas : les personnages sont insipides et caricaturaux (deux schizophrènes dans le même bouquin c'est au moins un de trop). Il y a un ou deux personnages secondaires qui auraient pu être intéressants, mais le principal (Simonini/Dalla Picola) réussit le tour de force d'être compliqué mais sans relief : il pourrait aussi bien passer sous une charrette qu'on n'en aurait pas grand chose à faire...la bipolaire nymphomane n'est pas plus passionnante.

Bref, à la façon d'un Werber qui passionne quand il fait parler ses fourmis, mais ennuie dès que les humains sont de la partie, Umberto Eco envoute par sa maîtrise de la langue et de l'histoire, mais endort par son intrigue et ses héros.
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Comme à son habitude, Umberto Eco nous livre ici un roman très riche, truculent, foisonnant d'histoires, d'anecdotes en tout genre, de conspirations politiques en complots, de trahisons en espionnage, tout cela situé entre l'Italie et Paris, dans les années tourmentées de la fin du 19e siècle. Juifs, Communards, jésuites, chrétiens, francs-maçons, Garibaldiens se croisent joyeusement. On perd parfois le fil dans certains chapitres si on n'est pas au fait des événements politiques de cette époque. Mais le rythme est suffisamment enlevé pour ne pas lasser et vite emmener le lecteur dans d'autres directions quand cela devient un peu trop compliqué.
On suit l'histoire du seul personnage inventé de ce roman, le capitaine Simonini qui croit être victime d'un dédoublement de personnalité. Pour mieux se comprendre, il entreprend d'écrire son journal et son « double » lui répond dans ce même journal. Au fur et à mesure de ses notes, le lecteur apprend son passé, entrevoit son présent et vit à travers ses souvenirs les événements riches en bouleversements de cette époque.
Une lecture certes ardue car très riche en références à des événements ayant vraiment eu lieu, mais agréable car d'une écriture soignée et maîtrisée.
Le dernier tiers du roman est encore plus intéressant et prenant, car plus axé sur les escroqueries de Simonini, escroqueries parfois à l'échelon national. On lui commande une émeute estudiantine pour détourner l'attention du public du scandale de Panama, et il trempe sérieusement dans l'affaire Dreyfus…
Et on découvre enfin toute la vérité sur ce fameux dédoublement de personnalité.
De nombreuses gravures d'époque enrichissent le roman. On a l'impression de lire les journaux à sensation de la fin du 18e siècle.
Une lecture passionnante, riche, foisonnante, instructive, jamais ennuyeuse.
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Je dois reconnaitre que ce dernier roman d'Umberto Eco est loin d'être mon préféré. J'ai eu un peu de mal au début pour me plonger dans cette histoire.

On y découvre un homme appelé Simonini faussaire, espion, menteur, meurtrier à l'occasion.
Un matin, il se lève l'esprit embrouillé. Qui est-il vraiment ? il ne le sais plus. Difficile pour lui d'en parler à son entourage, son activité ne lui permettant pas.

Il décide donc d'écrire un journal de sa vie. Il y raconte son éducation autoritaire et très catholique, sa répulsion pour les Juifs et la franc-maçonnerie. Faussaire doué, il devient espion et crée sa grande oeuvre, un texte racontant une réunion secrète dans le Cimetière de Prague et présidé par de rabbins. Faux qu'il exploitera au maximum.

Le cimetière de Prague est un roman complexe. Bien sur on y reconnait l'érudition de l'auteur. Il y aborde un grand nombre de faits historique, trop peut être…
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Umberto eco est un auteur que j'admire pour son érudition. Il nous laisse un certain nombre de livre pour essayer d'arriver à son niveau. J'ai alors attaqué le livre. D'entrée de jeu, on sent que ça va être du lourd. Il va falloir suivre et se concentrer. Faire attention aux dates, aux personnages rencontrés, aux lieux. On apprend alors que le héros, Simon Simonini est compliqué et au passé troubles. C'est alors un voyage dans l'Europe de la fin du XIXème qui nous emporte.

L'art d'Umberto Eco est de sauter dans le temps et de lier tout les événements d'une époque. le livre en ressort crédible, et aux péripéties haletantes mais l'oeuvre en devient compacte et lourde à la lecture. Certains passages gâchent la fluidité de l'intrigue. Les retour en arrière complexifient encore plus le fil de la lecture.

Pour une grande épopée, on est servit. On découvre l'Italie et la France dans une époque intimement décrite avec ses grands noms, ses lieux et ses lignes de fronts entre pays mais aux prix d'une intrigue complexe qui en vaut la peine même si parfois c'est dur.
Comme d'habitude, ce n'est jamais si simple avec Umberto Eco.
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J'ai apprécié ce thriller psychologique dans la tête d'un notaire faussaire espion. Ce roman laisse aussi une envie de revoir l'histoire, car il est plein de détails, et de description d'une époque qu'on étudie peu dans ce type de détail dans les manuels scolaires. Les intrigues enchevêtrées sont sans doute complexe, le style descriptif lourd et les phrases difficiles, mais c'est un roman de spécialiste, cela participe aussi la complexité du personnage, dans des temps tout aussi complexe, bref, c'est bien fait, on peut y voir une critique aussi de l'histoire et de qui la fait ou l'écrit, après tout; l'histoire comme disait Napoléon est un mensonge sur lequel on est tombé d'accord, j'y ai retrouvé ça caché sous Simonini.
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Il m'a fallu deux tentatives éparses de plusieurs années pour enfin réussir à passer la centième page. C'est un bon roman mais disons qu'il faut être disposé.
Le mois dernier j'étais dans un état d'esprit propice et j'ai re-fait l'effort de m'y mettre.
Finalement, on ne peut pas nier qu'Umberto Eco est un excellent auteur mais il faut de la volonté pour lire ce roman ! Une fois le cap passé, j'y ai trouvé beaucoup d'humour et j'ai vraiment apprécié le personnage central bien qu'il soit méprisable à souhait ! A la fois schizo et imbu de sa personne, son ignorance vis à vis de tout ce qui ne lui ressemble pas est assez drôle !
On apprend néanmoins beaucoup sur l'Histoire de la période, les moeurs, même si j'ai été assez déçue que l'histoire ne se déroule qu' à Paris et en Italie.
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J'ai apprécié le cimetière de Prague de Umberto Eco car il traite d'une période historique très intéressante, le XIXème siècle, pour l'Italie (le Risorgimento avec l'expédition des Milles…) et pour la France (le Second Empire, les mouvements révolutionnaires…).
Cette trame historique n'est pas un décor mais vit à l'intérieur du récit où se succèdent et s'entremêlent les complots contre les Juifs, les Francs-maçons, les crimes et les délits de faux en écriture perpétrés par le personnage principal, Simon Simonini.
Il raconte son apprentissage de faussaire et sa vie très romanesque, digne des feuilletons auxquels l'auteur fait référence, suite à une période d'amnésie. À cela s'ajoute une crise de la personnalité, et un dédoublement du récit, entre Simonini et l'abbé Dalla Piccola, qui l'empêche de distinguer clairement le vrai du faux.
La richesse du roman semble parfois excessive car la surabondance de détails n'améliore pas vraiment la compréhension de l'intrigue. D'ailleurs j'ai été quelque peu affolée par le début du récit tant il était débordant de précisions descriptives. Une certaine lassitude est aussi survenue peu avant le dénouement.
Finalement je ne regrette pas d'être arrivée jusqu'au bout du roman qui m'a plu dans l'ensemble.

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livre alambiqué avec un personnage central anti-héros négatif anti-jésuite et antisémite obsédé par le complot.un pseudo-polar sur la manie du conspirationisme à ne pas mettre dans les mains d' un imbécile ou d' un délirant.Une belle évocation du Risorgimento (mouvement d' unification) italien et de son idéalisme.Il est difficile de comprendre pourquoi le Vatican a vertement critiqué ce livre à sa parution.Ce livre est aussi un hommage ironique aux romans-feuilletons du 19è siècle (Dumas, Sue, Leroux).
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Probablement pas le meilleur d'Umberto Ecco, ce roman est un peu confus, la langue parfois lourde ( ou la traduction?) mais il donne une image juste et encombrante de l'antisémitisme régnant en Europe à la fin du XIX eme siècle.
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