Le choix d'Edith

Je n'ai pas eu le choix ! Hitler et Mengele ont choisi à ma place. Je n'ai pas eu le choix !
Ce cri de révolte est celui d'Edith Eva Eger, quelques années après sa libération d' Auschwitz.

Libération ? Vraiment ?

Edith Eva Eger va nous prouver à travers ce récit bouleversant, que les cicatrices restent et qu'il faut une lutte incessante pour pouvoir vivre en paix avec le passé.
C'est en 1944 que sa vie et celle de sa famille bascule. Juive hongroise, elle voulait devenir danseuse, mais la guerre a décidé à sa place. Elle connaîtra l'horreur des camps et luttera à coté de sa soeur pour survivre. L'arrivée de forces américaines va lui sauver la vie' in extremis', mais rien ne sera comme avant. Ses parents ont été gazés et les souffrances et les souvenirs seront là pour lui rappeler l'horreur. Mais Edith a des ressources et pour avancer elle se remémore les paroles de sa mère : ‘Si tu ne peux entrer par la porte, entre par la fenêtre.'
Un combat permanent pour construire une vraie vie, une famille et devenir celle que plusieurs années plus tard aidera les autres.
Edith Eva Eger abandonne la haine et devient psychologue.
C'est une oeuvre d'une grande valeur qui nous livre cette femme battante et intelligente.
Un énorme coup de coeur pour ce livre et un grand respect pour la Grande Dame qui a fait un choix humaniste : celui d'aider les autres avec sa parole réconfortante et son empathie.

PS : Admirateurs de citations et de réflexions sur la vie, lancez-vous. Ce livre est une vraie source à trésors.

Si j'ai pris du temps à finir ce récit autobiographique, c'est que, d'une part, j'en avais seulement une version numérique, ce qui, pour diverses raisons, limite beaucoup mon temps de lecture, et que, d'autre part, je l'ai lu en espagnol, ce qui peut paraître bizarre étant donné que la version originale est en anglais. Ce n'est en tout cas certainement pas par manque d'intérêt.
Le récit s'articule autour de deux axes : le séjour de l'autrice adolescente dans les camps de la mort pendant la seconde guerre mondiale et son expérience de psychothérapeute aux États-Unis. Les deux sont également intéressants en tant que témoignages sans doute mais il est surtouti fascinant d'appréhender comment le traumatisme sa jeunesse a nourri sa pratique thérapeutique. Ce n'est pas une évidence: entre ces deux périodes, il y a eu un long cheminement qui l'a amenée de la négation des traumatismes (outre les exactions qu'elle a vécues, elle a perdu ses deux parents à Auschwitz) pour lui permettre de survivre à leur acceptation et à la guérison qui a transformé la survie en une vie exceptionnellement riche dédiée en grande partie aux autres, au soutien qu'elle peut leur apporter pour trouver leur chemin à travers les écueils de leur propre vie. J'ai été particulièrement frappée par son empathie envers les patients montrant de terribles dysfonctionnements, par l'intelligence des questions qu'elle leur pose et aussi par sa patience pour respecter leur rythme propre.
En résumé, c'est un livre qui peut intéresser beaucoup de gens: ceux que l'histoire de la Shoah intéresse comme ceux qui se passionnent pour la psychologie et dont je recommande vivement la lecture.

Le choix d'Edith est un ouvrage très touchant, découvert grâce à net galley et J.-C. Lattès.
Je l'ai lu doucement, car je trouve que c'est un livre qui se digère. Edith Eva Eger est survivante du camp d'Auschwitz où elle a été déportée avec sa famille. Nous découvrons son histoire, sa formidable volonté de vivre. Elle ressort de l'enfer, se marie, a un enfant.. Elle s'installe aux Etats-Unis où elle reprend des études et devient psychologue. Elle a réussie à s'en sortir et se met au service des autres, au service de ceux qui ont aussi vécus l'enfer : soldat, femme battue...
Le choix d'Edith est un ouvrage très touchant, divisé en deux parties : son histoire puis celle de certains de ses patients.
C'est un très beau livre d'espoir, hyper touchant et qui ne laisse pas indifférent.
J'ai lu énormément de livres (romans, témoignages...) sur la seconde guerre mondiale, sur les camps, et je ne cesse d'être émerveiller par la façon dont les survivants ont réussis à s'en sortir. Quelle volonté incroyable !
Je mets un immense cinq étoiles à le choix d'Edith, à lire, pour ne jamais oublier ce qui s'est passé.. il n'y a pas si longtemps que ça.

C'est une leçon sacrée de vie, d'une écriture vivante, juste et lucide.
Edith Eva Eger a vécu l'innommable mais elle puise néanmoins en sa force intérieure les mots salvateurs, conférant un sens aux souffrances inimaginables, imprimées dans la chair, gravées dans l'esprit. Sa mère lui disait : il y a une part en toi que personne ne peut atteindre, sanctuaire d'un espoir bien vivant."Nous pouvons choisir d'être libres", nous pouvons sortir de la prison de notre passé, de nos croyances, de l'auto culpabilisation.
La survivante nous initie à la danse de la liberté en trois pas : endosser ses responsabilités, prendre des risques, relâcher la blessure. "Nous avons la latitude de choisir d'être nos propres geôliers, ou celle de choisir d'être libres", en optant pour le pardon plutôt que la vengeance, par exemple.
Pour Edith, la guérison passe par dormir dans le lit de Goebbels et revenir à Auschwitz. Elle sera une thérapeute non conventionnelle, animée d'un amour de la vie et d'autrui, portée par la volonté d'être utile, désireuse de rendre le monde meilleur. J'ai noté de petites phrases percutantes, comme des guides en situation d'urgence.
Le témoignage de la presque centenaire est exceptionnel.
Il remue les tripes,
il regorge d'espoir,
il incite à peser nos choix,
il chante la puissance de la vie en nous.
Un livre à déposer sous le sapin.
J'ai eu de la chance, ma fille me l'a offert pour mon anniversaire.
Merci !

Un magnifique récit de résilience retraçant la vie d'Edith Eger juive hongroise déportée avec sa famille pendant la seconde guerre mondiale. Elle connaîtra l'horreur des camps de concentration et ne sera sauvée qu'in extremis de la mort grâce à l'intervention providentielle de l'armée américaine et à la présence à ses côtés de sa soeur qui a partagé son calvaire. Même au sein du camp,les deux jeunes filles parviendront à se ménager quelques moments de bonheur et de rire parce que la vie doit l'emporter sur la mort et le désespoir d'avoir vu leurs parents partir en fumée dans les chambres à gaz.
Alors qu'elle s'est mariée et qu'elle a donné naissance à une petite fille, elle doit fuir la dictature soviétique et elle trouvera refuge aux États Unis où son mari et elle, devront lutter pour se faire une place.
Elle reprendra des études trop tôt interrompues et deviendra psychologue ce qui lui permettra de venir en aide à ceux qui souffrent. Elle n'hésitera pas à utiliser sa propre expérience,voire même à se mettre en danger pour mieux remplir sa tâche. Edith Eger se raconte avec une honnêteté absolue, ne cachant ni ses doutes ni ses failles.
Alors que le début du livre est autobiographique, la seconde partie présente des patients qu'elle a rencontrés dans le cadre d'un travail thérapeutique et elle lie leur détresse à la sienne, l'empathie n'excluant jamais la fermeté pour permettre le dépassement du traumatisme.
Une formidable leçon d'espoir à méditer dans la droite ligne des ouvrages sur la résilience de Boris Cyrulnik.