En 1786, Bonaparte s'était consacré à la rédaction d'une histoire de son pays : « Lettres sur la Corse ». Il a juré d'être lui aussi un Paoli. Celui-ci, proscrit par le roi, revient dans l'île au moment où la Révolution se déroulait sur le continent. Commandant général de la garde nationale, il devint le véritable chef de la Corse. Il suivit une politique qui devait le conduire à se détacher de la France. Bonaparte abandonna son commandement sur le continent pour devenir en 1792 lieutenant-colonel des volontaires corses. Il prit l'initiative d’une expédition contre une île tenue par les Sardes. Elle fut mal prise par Paoli qui se méfiait d'autre part d'un homme dont le père avait été si lié avec le ci-devant gouverneur de l'île. De son côté, le frère de Bonaparte, Lucien, souffla bientôt aux commissaires de la Convention que Paoli était traître à la République. Ce dernier arrêté, l’insurrection éclata en avril 1793. Les Bonaparte étaient voués par la consulte de Corte à « la perpétuelle exécration et infamie ».
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… (1827) la Charbonnerie. Son origine semble bien remonter à l'affaire (conjuration) du « Bazar français ». Deux adhérents des « Amis de la Vérité », Dugied, commis-négociant en vins, et Joubert, étudiant, s'initient à Naples à la « Carbonaria » italienne et, de retour en France, ils fondent la « Charbonnerie française ». L’organisation en est strictement hiérarchisée. A la base, une « vente particulière » ou « communale » de dix membres, au-dessus une « vente cantonale » (formée de dix ventes particulières) puis des ventes départementales, fédérales et sectionnaires. Au sommet, une « haute vente » ou « vente suprême » ou « vente centrale ».
Le secret est la règle et le cloisonnement rigoureux : les membres des différents ventes ne doivent pas se connaître entre eux. Par serment, les adhérents s'engagent à garder le silence, à verser une cotisation mensuelle, à obéir aux ordres des chefs et à tenir toujours prêt un fusil avec vingt-cinq cartouches. Il est, certes, difficile, de préciser le chiffre total des adhérents. On parle de 60 000 carbonari, dont 4 000 à Paris. Il y a, dans un monde sevré de politique, un engouement pour la pratique des sociétés secrètes. « Le besoin de conspirer était si vif dans tous les cœurs que les néophytes recevaient avec un bonheur inexprimable les propositions qui leur étaient faites » (Ulysse Trélat). Le mouvement était soutenu par une partie de la franc-maçonnerie.
2381 – [p. 292]
23 avril 1978
Interview de Jean ELLENSTEIN alors que le Parti communiste espagnol, réuni en Congrès, a décidé d'abandonner la référence au léninisme dans ses statuts. politique; archive television; archive tv; ina; inna; Institut National de l'Audiovisuel; french tv Images d'archive INA
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