AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Transmetropolitan (version origi... tome 1 sur 9

Darick Robertson (Illustrateur)Rodney Ramos (Illustrateur)
EAN : 9781401220846
144 pages
Vertigo (17/03/2009)
4/5   2 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Que lire après Transmetropolitan, tome 1 : Back on the StreetVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série du même nom ; c'est donc le début de Transmetropolitan écrit par Warren Ellis et dessiné par Darick Robertson.

Suite à un suicide collectif dans lequel il a sa part de responsabilité, Spider Jerusalem a choisi de se retirer dans les montagnes où il coule une vie heureuse faite de beuveries, de drogues et d'air pur, pendant 5 ans. Malheureusement, il doit encore 2 livres à son éditeur qui trouve le moyen de l'obliger à retourner à la Ville (une version futuriste de New York). Spider Jerusalem est adepte du journalisme gonzo. Dans les 3 premiers épisodes il se fait réembaucher par un grand quotidien et il couvre une révolte organisée dans un quartier de la Ville qui veut faire sécession. Dans le quatrième épisode, son employeur lui affecte une assistante dénommée Channon Yarrow et ils s'en vont interviewer le président des États-Unis. Dans le cinquième épisode, Spider Jerusalem prend l'un des plus gros risques de sa vie : il décide de passer une journée à regarder la télévision. Dans le sixième épisode, il se lance à la recherche d'une religion valable parmi toutes celles qui sont présentes dans la Ville.

"Transmetropolitan" est une série parue de 1997 à 2002 qui comprend 60 épisodes regroupés en 11 tomes (numérotés de 1 à 10 + le tome 0). Dans un premier temps, Warren Ellis a souhaité rendre hommage au journalisme Gonzo popularisé par Hunter S. Thompson (au-delà de ses écrits, le film Las Vegas Parano peut donner une petite idée du concept.). le journalisme gonzo est une méthode d'investigation journalistique axée sur l'ultra-subjectivité : informer le plus possible le lecteur sur la nature et l'intensité des facteurs déformant son point de vue pour recomposer une image vraisemblable de la réalité. Donc Spider Jerusalem est adepte des drogues qui transforment la vision de la réalité, il n'hésite pas à mouiller sa chemise en étant au coeur de l'action, voire parfois en en étant son catalyseur ou même son acteur. Il est à la recherche de la vérité et rien de l'arrêtera pour exposer les faits. Warren Ellis s'en donne à coeur joie pour tirer à boulet rouge sur tout ce qu'il n'aime pas. Son personnage en quête d'absolu dénonce tout ce qu'il croise sur son chemin : les manipulations politiques quand la fin justifie les moyens, la nature terriblement humaine de nos dirigeants, la société de spectacle télévisuelle, le besoin artificiel d'églises toutes plus loufoques les unes que les autres et la mascarade des faux prophètes.

De son coté, Darick Robertson a la tâche peu enviable de créer un univers visuel cohérent à partir de tous ces éléments. Et le résultat est tout à fait convainquant. le personnage de Spider Jerusalem frappe l'imagination avec sa petite silhouette, ses expressions faciales décidées et sarcastiques et ses superbes tatouages tribaux (qui restent consistant d'une illustration à l'autre). Sa conception d'un futur proche et probable plonge le lecteur dans une anticipation plausible, sans ridicule (sauf peut être pour le chat à 3 yeux et 2 bouches, mais on peut penser qu'il s'agissait d'une exigence du scénario). En particulier, Robertson a très bien représenté la surcharge d'informations visuelles liées aux publicités agressives. Les décors regorgent de détails qui leur donnent une densité et une réalité palpable qui provoque une immersion totale dans ce monde. Et puis chaque émotion traverse les visages des personnages d'une manière très expressive et très réaliste (avec une réussite exceptionnelle pour le marathon télé). Cette capacité à représenter les émotions provoque une empathie totale avec l'état psychologique des personnages et de Spider Jerusalem en particulier. Il sait parfaitement doser les éléments informatifs avec quelques touches d'humour visuel qui viennent compléter l'histoire sans la phagocyter (page 38, la semelle de Spider est magnifique, les attributs des différents prêtres sont inventifs, etc.).

En tant qu'introduction, ce tome est une vraie réussite : personnage principal abouti, abrasif et unique + environnement captivant. En tant qu'histoires en elles mêmes, je reste un tout petit peu sur ma faim. Warren Ellis pointe du doigt plusieurs travers de nos sociétés, en restant sur un mode destructif qui ne propose rien à la place.
Commenter  J’apprécie          30


Videos de Warren Ellis (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Warren Ellis
Vidéo de Warren Ellis
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Les talents dans Gardiens des Cités perdues

Quel est le premier talent de Sophie, le personnage principal ?

Eclipseuse
Technopathe
Télépathe
Instillatrice

21 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon MessengerCréer un quiz sur ce livre

{* *}