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Citations sur Les Neuf Cercles (117)

La guerre purgeait les hommes de ce qu’ils avaient de meilleur. Elle les purgeait avec du feu, des balles, des lames, des bombes et du sang. Elle les purgeait avec du chagrin et de la douleur, et avec cette espèce d’incrédulité particulière et incommunicable qu’elle engendrait chez tous ceux qui assistaient à la cérémonie de la bataille.
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Plus tard, il y aurait des anecdotes. Certaines excessives, exubérantes, exagérées ; d’autres brèves, succinctes, factuelles. Ceux qui n’avaient pas fait la guerre finiraient par en avoir assez de les entendre ; par remettre en doute leur véracité, questionner leur but. Ces histoires servent à faire la jonction, avait un jour expliqué un vétéran à Gaines. Pour voir si le passé peut de nouveau appartenir au présent… mais c’est comme essayer de joindre la mer et le ciel. On sait qu’ils sont à peu près constitués de la même chose, mais ils seront éternellement incompatibles
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On disait que l’esprit guérissait tout pourvu qu’on lui accorde assez de temps. C’était faux. Il se contentait d’édifier des défenses toujours plus hautes contre les ravages de la conscience et du souvenir.
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Ce que ceux qui n’étaient pas revenus de la guerre ne sauraient jamais, c’était que tout ce qu’on désirait, c’étaient les petites choses, les routines étriquées, les détails insignifiants de la normalité. On ne voulait pas se distinguer, être visible, remarqué. L’invisibilité avait été le secret de la survie. Il était contre-nature d’essayer de changer une habitude qui garantissait un avenir.
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Le présent devient le passé,irrémédiablement, inévitablement puis nous regardons en arrière et le recul nous enseigne les leçons les plus cruelles.
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Les gens commettent des actes répréhensibles, puis ils fuient tout ce qui pourrait les leur rappeler. Ils déménagent dans une autre ville, un autre État, parfois même un autre pays. Mais la conscience est un pays en soi, et la culpabilité est une ville qu'on ne peut jamais quitter-la nature humaine est ainsi. Vous pouvez changer tant que vous voudrez de paysage, il y aura toujours quelqu'un ou quelque chose pour vous rappeler les pires de vos actes.
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Trop Haut avait alors cité Goethe :
« …Quelle que soit la chose que vous pouvez faire ou que vous rêvez de faire, faites-la. L’audace a du génie, de la puissance et de la magie. Commencez dès maintenant. »

(Sonatine, p.72)
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La matinée touchait à sa fin. Les nuages diffusaient une lumière poisseuse, et l'air semblait assez épais pour être mâché. Les sons étaient étouffés, le chant des geais bleus et des engoulevents s'estompant à moins de quinze centimètres de leur gorge.
Gaines se tenait sur les marches de derrière, regardant en direction de l'endroit où avaient été enterrées la tête et la main de Michael Webster. Là-bas, au bout du champ, à quelques centimètres sous la surface, il y avait du sang, de la cire, des cheveux, et allez savoir quoi d'autre. Et plus loin, vers l'horizon – au-delà de la clôture en fer barbelé et des pins à encens, des cyprès, des verges d'or et des sauges bleues, au milieu des toiles de kudzu, parmi les nids de cardinaux rouges et des moqueurs roux, les sons des grenouilles et des écureuils, au milieu des empreintes des cerfs de Virginie –, il y avait autre chose. Des fantômes, peut-être. Quelque chose d'étrange et de puissant, une facette de l'horreur qu'il ne comprenait pas. Pas encore.

p.439
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Qu'elle soit nécessaire, ou même justifiée, ne croyez jamais que la guerre n'est pas un crime.
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Gaines pensa à ceux qui n’étaient jamais rentrés. Ceux qui ne rentreraient jamais. Comme Nancy Denton. Les familles continuaient d’attendre, d’espérer, de prier, persuadées que si elles le voulaient suffisamment fort, leur désir serait exaucé. Faux. Elles ne comprenaient pas que pour qu’un désir soit exaucé, il ne devait être souhaité qu’une seule fois. La véritable magie n’était jamais une épreuve. Et même s’ils revenaient, ils découvriraient que le monde qu’ils avaient laissé derrière eux ne les accepterait plus, ne les contiendrait plus, qu’il ne serait jamais assez vaste ni assez indulgent pour absorber ce qu’ils étaient devenus.
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