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3,78

sur 1153 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Douglas Riper et Richard Bullit , deux incontournables flics de haut vol ayant , à jamais , gravé de leurs initiales le livre d'or de la CIA : la fameuse Caste des Inspecteurs Affligeants ! Souvent imités par les ricains , jamais égalés – encore que le Lieutenant Frank Drebin eût pu prétendre à une certaine légitimité dans le domaine - leurs enquêtes au cordeau menées pipeau battant et essentiellement basées sur une intuition hors norme couplée à une logique tout personnelle en firent les seigneurs du comté de Bornsville ! Que les veuves et les orphelins se rassurent , ils sont de retour ! En effet , il semblerait que l'on ait re-tué Paméla Rose...Pas de chance...

Plus sérieusement , Ellory remet ici les compteurs à zéro . Alors que Vendetta confessait magistralement un vilain mafieux , les Anonymes met fortement l'accent sur la CIA et son modus operandi aussi opaque que sanglant ! Tous pourris alors ? Fort possible...

Quatre meurtres semblant identiques , il n'en faut pas plus pour émettre la judicieuse hypothèse d'un sévère et sauvage sérial-killer sévissant savamment à Savannah...où peu s'en faut ! le Tueur au Ruban monopolise désormais les esprits , l'inspecteur Miller est sur les dents...de l'amer .
De là à dire que ce bon Miller mit dans le mille à mille à l'heure , il y a un gouffre d'une vacuité abyssale proportionnelle à la tangente du carré de l'hypoténuse rectangle de l'intelligence artificielle de l'UMP , version 2012...double sic...
Près de 730 pages d'investigations et d'histoires dans L Histoire , voilà le menu gastronomique du chef étoilé Ellory qui , une fois encore , inspire en bouche comme un p'tit goût de trop peu !

La patte d'un grand ? Savoir faire du neuf avec de l'ancien . En effet , l'on ne peut pas dire que le sujet de la CIA , organisme d'état à l'aura sulfureuse , soit de toute première fraîcheur...Et pourtant !
Une écriture vivante maitrisée de bout en bout , une investigation posée mais rudement intelligente sur fonds d'Histoire , et voilà le travail ! Ellory , vainqueur par KO aux points à la trentième reprise – incollable sur la boxe moi...
Alternant habilement enquête policière et confessions de Robert Littell , pur produit de l'Agence qu'il dépeint talentueusement , et véritable petit soldat fantôme besogneux , à fort pouvoir léthal , et à l'origine de nombreux bouleversements politiques de par le monde qu'il parcourut et souilla dans le sang plus souvent qu'à son tour , l'auteur signe , une fois de plus , un grand roman policier sur fond Historique !
Bouquin intrigant et instructif s'il en est , il fait , une fois de plus , la part belle au «  méchant «  en le gratifiant d'une formidable épaisseur que pourraient bien lui envier les preux défenseurs de la loi lui tournant autour .
Ellory , tout comme l'ami Oui-Oui , je dis oui oui !

Les Anonymes : gagnent véritablement à être connus !!
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Quelle belle histoire ! Quelle épopée ! Quelle enquête de fous ! Là Ellory, tu nous régales. Tu nous perds pour mieux nous retrouver tellement cette histoire est pleine de rebondissements et d'étourdissements.

Le sujet ? Sous le prisme d'une enquête actuelle autour d'un tueur en série, le lecteur va vivre une odyssée américaine de 30 ans narrant les manipulations et manigances des services secrets US.
Même si déjà abordé chez Ellroy (cette concomitance de nom et de thèmes abordés me surprend toujours), les péchés de la toute puissance américaine et l'héritage désastreux qu'elle provoque (même et souvent pour elle) est un sujet sans fin, un puits sans fond de la stupidité et l'incohérence humaine et de sa soif de puissance. Comme des stigmates d'une humanité en déshérence. Faut-il protéger, une hégémonie discutable, à tous prix ? L'argent et la soi-disant sécurité des concitoyens justifient-elles toutes les exactions ?
Ce livre est plein de questionnements et, de fait, interroge le lecteur bien après la dernière page lue. La marque d'un grand bouquin.

Néanmoins, ouf, c'est surtout du plaisir, juste du plaisir aussi bien dans les intrigues que dans les jolies phrases, véritables envolées lyriques parfois ou bien descriptions cliniques et sèches de l'action d'autres fois, rendant ces scènes mordantes, vibrantes, souvent violentes.

Contrairement à "Vendetta", le hook se fait dès le prologue, vous alpague et ne vous lâche plus. de fait, les 700 pages s'envolent et se consument à grande vitesse. Prologue qui ne sera le prélude qu'à un jeu de pistes où toutes vos certitudes vacilleront.

Les personnages sont fascinants et fort réussis. Surprenants. S'inscrivants dans une mythologie américaine effrayante et ancrée dans une réalité lourde de conséquences. 4/5
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Un Ellory, version polar cette fois-ci…

Après avoir lu avec un grand plaisir "Seul le silence", dégageant une émotion croissante et douloureuse à la fois, j'ai immédiatement continué à lire un autre roman d'Ellory "Les Anonymes".
Contrairement au précédent livre d'Ellory, ce roman est bel et bien un vrai polar avec une série de meurtres à élucider par la police elle-même.

Quatre femmes sont assassinées, dans différents districts de Washington, avec pour chacun des meurtres des indices semblables: odeur de lavande, étiquette à bagages, … Une des victimes s'appelle Sheridan et est découverte dans son appartement au tout début du roman.
Après avoir été suspendu plusieurs mois à cause d'une bavure dont il a été innocenté, l'inspecteur Miller retourne aux affaires, se charge de cette enquête des plus difficiles et tombe rapidement sur le personnage de John Robey. A partir de là, un jeu de ping pong va se jouer entre nos deux protagonistes (entre écriture normale à la troisième personne pour Miller et italique à la première personne pour Robey). Mais, quel est le lien avec Catherine Sheridan, la première victime dans le roman? Qui est Robey ? Qui sont ces victimes inconnues ? Pourquoi Catherine Sheridan a-t-elle commandé une pizza avec du bacon, des olives, sans fromage ? Pourquoi sans fromage aux USA, a-t-elle eu peur des fromages français au lait cru ?
Non, non, là, je m'emporte sur les ingrédients mais la pizza se révèle tout de même être importante !

En fin de compte, l'action se déroulant en Amérique, la CIA, ainsi que la DEA (agence contre les trafics de drogue) deviennent également la clé de voute de ce roman : corruption, trafic de drogue, usurpation d'identité…

La narration est toujours aussi bien construite et écrite que dans « Seul le silence » même si les textes en italique s'avèrent moins intéressants (un peu lourds parfois et trop attendus). le roman se lit assez facilement et sans temps mort malgré les plus de 700 pages à engloutir.

En conclusion, « Les anonymes » reste un bon cru, dans la moyenne haute des polars, mais non millésimé comme pouvait l'être « Seul le silence », un roman atypique et bouleversant : plus d'intrigue mais moins d'émotion.
Bonne lecture aux adeptes d'Ellory mais également aux pionniers qui veulent découvrir cet auteur, au combien controversé mais sans aucun doute talentueux.

Petite cerise sur le gateau : connaissez-vous la blague sur le lapin en forêt ? Si, non, lisez la succulente citation postée par la défunte Catherine Sheridan...

PS : Dans le même genre mais plus documenté, réaliste et complexe, je vous conseille vivement "La griffe du chien", le chef-d'oeuvre, de Don Winslow.
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Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques, les quatre victimes de sexe féminin, ont été rouées de coup et tuées d'une balle de calibre 22 mm, chacune a un ruban autour du cou et une étiquette vierge ; ces étiquettes sont semblables à celles que l'on accroche aux cadavres à la morgue.
L'inspecteur Miller à qui est confiée, de prime abord, ces enquêtes, va découvrir avec effroi, les arcanes de la CIA.
Ellory est maître dans les thrillers qui plongent ses lecteurs dans des intrigues au coeur du système politique américain.
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Cinq femmes assassinées, depuis quelques mois un sérial killer joue à cache-cache avec la police de Washington rien de plus classique et le chroniqueur de bonne composition se dit qu'il va faire confiance à Ellory et se laisser porter par son talent de « Page Turner ». « Seul le silence » et « Vendetta » nous ont laissés un bon souvenir.

Tout doucement le malaise s'installe, les confessions d'un agent de la CIA s'intercalent au fil de l'enquête. John Robey (le nom du personnage de « la main au collet) professeur émérite à l'Université et exécuteur pour la CIA se repend et se souvient de trente années d'un dévouement aveugle et de sacrifices au service de la raison d'état. La CIA de l'intérieur, les années Reagan et Bush, l'implication de la Compagnie dans la guerre civile au Nicaragua, la fin du XXe siècle et la montée de l'ultra libéralisme cynique et corrompu, John Robey a tout vécu, seulement aujourd'hui tous ses morts se réveillent et le suivent.

L'enquête sera bouclée en dix jours et en tricotant deux récits R.J Ellory réussit l'exploit de contenter les amateurs de polars saignants et les amateurs de romans d'espionnage à grande échelle. L'implication de la CIA dans la plupart des grands scandales qui ont secoués les Etats-Unis et l'Amérique Centrale et son impunité font froid dans le dos. Prêt à tout pour la bonne cause, c'est-à-dire les intérêts de l'Amérique, la Compagnie, nom familier donné à cette chère Central Intelligence Agency, n'est décidément pas de bonne compagnie.

Captivant, efficace et instructif, le romancier se permet quelques instants poétiques : une mort acceptée devant « la vie est belle » de Franck Capra, une jeune patineuse qui effectue des doubles Axels en écoutant Edith Piaf, R.j Ellory possède assurément un sacré savoir-faire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce roman de l' écrivain britannique Ellory ( anagramme de son illustre confrère américain Ellroy ) combine les genres thriller et espionnage.C 'est un récit passionnant et engagé qui pointe du doigt les côtés sombres du rêve américain sous les présidences Reagan ainsi que Bush père et fils : zones de pauvreté dans la capitale fédérale , comportements mafieux de la CIA en Amérique centrale.Un excellent roman habilement construit, à deux voix, haletant , se lisant rapidement et sans ennui.Un auteur à suivre.........
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Lors de mes promenades dans les blogues amis ou inconnus, je voyais souvent le nom de R.J. ELLORY, cela a fini par piquer ma curiosité et me voici avec « les Anonymes », un gros pavé, du solide. Dès la première page, je suis happée et il en sera ainsi jusqu'au mot fin. Je vous le redis, c'est du sérieux.
L'inspecteur Miller est chargé d'enquêter sur 4 cadavres exécutés de la même manière. Ces femmes ont été atrocement mutilées puis étranglées, chacune un ruban de couleur différente muni d'une étiquette vierge autour du cou. Apparemment, c'est l'oeuvre d'un même homme, un serial killer. Seul le dernier est différent ; Catherine Sheridan a été tabassée post mortem. La visite de la maison de cette femme laisse perplexe Miller car rien ne la personnalise. Miller et son adjoint Roth (tiens, ces noms me disent quelque chose !) vont aller de découvertes bizarres en bizarreries. Mais, ne dévoilons pas….
Alternance de récit. Une voix anonyme s'exprime. Les premières lignes laissent à penser qu'il puisse s'agir d'un criminologue ou d'un policier, puis au fil de ces apartés, nous découvrons un agent de la CIA. Ses confessions, il s'agit bien de cela, font froid dans le dos. Il raconte son hameçonnage, son apprentissage puis son départ pour le Nicaragua et tout le reste. Intriguée, je suis allée vérifier sur Internet et la base de départ est véridique. Brrr !!! cela fait froid dans le dos.
Miller patauge, ne comprend plus rien. Une piste s'ouvre pour se refermer de suite. Pas d'identité, pas de trace, pas de paiement par carte, rien, nada, à en devenir fou. L'impression d'être suivi, épié le poursuit.

Comment et pourquoi ces femmes ont-elles changées d'identité ? Pourquoi étaient-elles seules ? Pourquoi personne n'a jamais réclamé leur corps ? Pourquoi tous ces verrous dès qu'il essaie d'ouvrir une piste ? Toutes ces questions, je me les pose avec Miller et Roth, je les suis dans leur enquête. Au fur et à mesure des confessions j'ai l'impression que Miller se transforme en marionnette dont Robey (l'agent de la CIA) tire les ficelles pour arriver où ?
Rassurez-vous, je ne vous dévoilerai pas la suite, d'ailleurs j'en ai déjà trop dit.

Roger Jon Ellory m'a pris dans les nasses de ses lignes et je n'ai jamais pu m'en défaire… Je regrette un peu la fin convenue, mais nous sommes aux U.S.A....

Un bouquin que j'ai lu avec grand plaisir. Ellory est un bon conteur et sait très bien « confesser » et rendre le confessé sympathique. Sa base politique est réelle et solide sur les agissements de la CIA. Vraiment un bon bouquin.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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R.J Ellory varie ses thèmes au fil des romans : polar noir, tueurs en série... et ici la CIA.
Ce qui commence par une "simple" enquête policière sur des meurtres en série se développe en une effroyable machination.
J'ai beaucoup apprécié le fond historique du roman qui permet d'approfondir un contexte peu connu.
L'enquête est passionnante et bien que le roman soit épais, je l'ai lu rapidement.
Seul bémol : une fin un peu trop convenue.
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700 pages, "les anonymes" est un pavé dans la mare autant qu'un thriller.
Ellory nous propose un roman d'une rare ambition. Dynamitant les codes du thriller, il propose un mélange détonnant, à la fois enquête de police "basique" et monumental scandale d'état.
Et en ce qui concerne le scandale, Ellory n'y va pas de main morte. Sans rien dévoiler de l'intrigue, on sent qu'il s'est documenté et il ose placer son intrigue dans la réalité (les hommes d'états américains sont clairement cités avec une volonté de polémique étonnante de la part d'un auteur britannique).
Ellory sait écrire, très bien même, et c'est parfois le défaut du livre, qui dans le premier tiers propose quelques longueurs et tombe parfois dans certaines facilités enrobées d'une belle prose.
Tout s'accélère à la fin, les 100 dernières pages s'avalent goulûment.
Il est rare, pour moi, de ressentir de tels sentiments envers un auteur à la lecture d'un bouquin. Envie quelques fois de lui mettre une taloche lorsqu'il en fait un peu trop avec son style d'écriture, envie de l'embrasser pour lui montrer à quel point il touche parfois au génie...
"Les anonymes" est un roman à atmosphère, loin des romans TGV, ici pas de rebondissements en cascade, mais une histoire construite pas à pas, beau travail d'orfèvre.
Un coup de gueule pour finir contre le traducteur/éditeur (rayer la mention inutile), qui se permet de dénaturer complétement le titre de roman (initialement, "a simple act of violence, titre emblématique qui prend toute sa dimension à la fin du roman). Ce genre de pratique devrait être interdite à ces gens qui pensent sans doute uniquement marketing.
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4ème roman de Ellory que je lis et je ne suis pas prêt de m'arrêter. Mais comment fait-il pour être aussi génial chaque fois ? C'est un E.T. du polar ? 689 pages sans point mort, malgré les morts qui sont nombreux dans ce thriller. Des femmes assassinées avec un ruban autour du cou. On suit l'enquête alternée par le monologue d'un agent du FBI qui nous fait penser que c'est lui le meurtrier. Bon, j'arrête là. Ellroy, on ne le résume pas, on s'en délecte.
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