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3,78

sur 1155 notes
Douglas Riper et Richard Bullit , deux incontournables flics de haut vol ayant , à jamais , gravé de leurs initiales le livre d'or de la CIA : la fameuse Caste des Inspecteurs Affligeants ! Souvent imités par les ricains , jamais égalés – encore que le Lieutenant Frank Drebin eût pu prétendre à une certaine légitimité dans le domaine - leurs enquêtes au cordeau menées pipeau battant et essentiellement basées sur une intuition hors norme couplée à une logique tout personnelle en firent les seigneurs du comté de Bornsville ! Que les veuves et les orphelins se rassurent , ils sont de retour ! En effet , il semblerait que l'on ait re-tué Paméla Rose...Pas de chance...

Plus sérieusement , Ellory remet ici les compteurs à zéro . Alors que Vendetta confessait magistralement un vilain mafieux , les Anonymes met fortement l'accent sur la CIA et son modus operandi aussi opaque que sanglant ! Tous pourris alors ? Fort possible...

Quatre meurtres semblant identiques , il n'en faut pas plus pour émettre la judicieuse hypothèse d'un sévère et sauvage sérial-killer sévissant savamment à Savannah...où peu s'en faut ! le Tueur au Ruban monopolise désormais les esprits , l'inspecteur Miller est sur les dents...de l'amer .
De là à dire que ce bon Miller mit dans le mille à mille à l'heure , il y a un gouffre d'une vacuité abyssale proportionnelle à la tangente du carré de l'hypoténuse rectangle de l'intelligence artificielle de l'UMP , version 2012...double sic...
Près de 730 pages d'investigations et d'histoires dans L Histoire , voilà le menu gastronomique du chef étoilé Ellory qui , une fois encore , inspire en bouche comme un p'tit goût de trop peu !

La patte d'un grand ? Savoir faire du neuf avec de l'ancien . En effet , l'on ne peut pas dire que le sujet de la CIA , organisme d'état à l'aura sulfureuse , soit de toute première fraîcheur...Et pourtant !
Une écriture vivante maitrisée de bout en bout , une investigation posée mais rudement intelligente sur fonds d'Histoire , et voilà le travail ! Ellory , vainqueur par KO aux points à la trentième reprise – incollable sur la boxe moi...
Alternant habilement enquête policière et confessions de Robert Littell , pur produit de l'Agence qu'il dépeint talentueusement , et véritable petit soldat fantôme besogneux , à fort pouvoir léthal , et à l'origine de nombreux bouleversements politiques de par le monde qu'il parcourut et souilla dans le sang plus souvent qu'à son tour , l'auteur signe , une fois de plus , un grand roman policier sur fond Historique !
Bouquin intrigant et instructif s'il en est , il fait , une fois de plus , la part belle au «  méchant «  en le gratifiant d'une formidable épaisseur que pourraient bien lui envier les preux défenseurs de la loi lui tournant autour .
Ellory , tout comme l'ami Oui-Oui , je dis oui oui !

Les Anonymes : gagnent véritablement à être connus !!
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Oh putain, oh putain qui c'est qui qui est passé critique d'or depuis ce matin ?

Bah ouais, je ne vais pas vous la jouer humble, ça me fait grave plaisir, comme vos petits commentaires, vos culottes mouillées, vos petits mots d'amour… Genre mais j'en ai rien à branler, bien sur que non… bon les culottes mouillées, les mots d'amour, j'attends toujours… Pourtant Babelio foisonne de rencontres interdites, parfois l'histoire est belle, et parfois l'histoire est baise…

Tout d'abord je remercie ma mère, car sans elle, je n'aurais pas pu étaler ma connerie, mon père pour son langage à la familiarité engagée, d'une impolitesse alcoolisée qui fera de lui cet homme sein et de moi cet homme sain, prétextant quelques névroses sur un site littéraire, bafouillant ma vie anonymement, griffonnant quelques mots d'une vulgarité assumée, ou presque… ma timidité, ma simplicité et ma pudeur surprendraient bien du monde, petit homme ordinaire qui a su trouver une petite place parmi vous, sans prétention, juste ce qu'il faut pour donner un coup de pompe dans le cul de son ego qui s'est prit une putain de branlée ces derniers mois…

Et je vous remercie vous, mes copains anonymes, un peu moins anonyme pour certains qui se mouilleront aux souvenirs de ces rencontres, à la terrasse d'un café, dans un petit resto, et plus si affinités, découvrant ce personnage bancal à la vulgarité bien pendue, qui se joue d'un personnage fantasque, alors qu'il n'en est rien, ma culture se limite à des notions, je vulgarise tout parce que je ne sais rien ou peu, restons modeste et conscient de ce que l'on est , mais j'aime écouter, apprendre et parler, raconter des histoires, échanger, me marrer… et j'ai trouvé ici par hasard des gens réceptifs, qui ne se prennent pas au sérieux, qui acceptent l'humour comme un sourire, qui ne jugent pas, parfois quelque uns dérapent sur ma verve, s'imaginant un tas de truc rigolos sur qui je suis…

Beaucoup d'entre vous m'ont inspiré, et m'inspirent tous les jours, ce site est bourré de talents indéniables, longtemps complexé j'ai appris à accepter mes lacunes, et j'ai appris à écrire, sans ambition, juste pour me faire du bien, aligner quelques conneries, c'est plaisant, des fois je me fais marrer, des fois moins, je me supporte tous les jours faut dire et la tâche est rude, mais j'aime écrire, et Babelio me permet ces fantaisies parfois limites, sans tabou, sans censure, et je trouve ça plutôt classe…

L'anonymat permet toutes ces choses, le virtuel est parfois inquiétant, faut se méfier, mais des fois c'est très excitant, fantasmer sur des mots, un pseudo, un profil, puis apprendre à se connaitre, à s'apprécier, se découvrir des affinités, se raconter nos vies, nos misères, partager nos expériences …

Enfin bref toutes ces conneries c'est très mignon avec un peu de piano, un feu de cheminée, un petit chalet dans la montagne, un petit jacuzzi, quelques bulles, mais on s'en branle la tout de suite hein, c'est quoi cette niaiserie à deux culs ? ça dégouline de bouffonnerie, elle est partie ou ta virilité d'enculé ? manquerait plus que tu nous chantes une petite chanson à la pleureuse, tu fais dans le pathos là, guignol d'or ouais... en fait je suis sur que t'es une putain de gonzesse, comme dans les films qui te collent la goutte au bord des yeux dès que tu vois un bout de tissu rose bonbon... j'entends Céline Dion couler le Titanic dans ta voix de petite fille, donc t'arrête les violons qui se papillonnent les ailes sur tes écrits de princesse et t'enquille sur la salope bon marché... t'y fout pas les formes, mais un doigté, ou deux pour les grandes fontaines, et du romantisme dans tes yeux, avec du romantisme elle ouvre la bouche, la mon petit prince, c'est gagné, enjoy l'asticot, profite au lieu de raconter des putains de grosses conneries…

Ah mais fallait que je contre balance, que j'équilibre l'obsédé et la princesse qui sommeillent en moi…

A plus les copains.

Pour le bouquin :
Quatre mois pour terminer ce roman, c'est dire à quel point j'étais passionné... L'auteur a du talent c'est indéniable mais je n'aime définitivement pas ce style de roman un peu trop terre à terre... Pourquoi je l'ai acheté ? Euh en faite je pensais acheter le roman d'un autre auteur plus connu, je garderais son nom pour moi tellement j'ai honte de ma connerie... Ce bouquin est adressé aux personnes qui aiment les conspirations américaines...
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Je viens de remonter péniblement à la surface après ma plongée dans plus de 700 pages d'eaux troubles et profondes.

Pantelante, j'en suis encore à me demander pourquoi je n'ai pas eu connaissance de ce magnifique thriller avant mon inscription à Babelio.

"Bienvenue au pays du mensonge"... Voilà comment je titrerais ma critique si j'en avais la possibilité.

J'ai toujours considéré l'Amérique avec des yeux rêveurs pour ses grandes étendues sauvages que j'imaginais sillonner sur un cheval fougueux...

Mais de l'autre côté, je sais que bien des "crasses" nous viennent de chez eux, et je ne parle même pas de la nourriture, mais de produits bancaires puants.

Bref, l'Amérique, ce n'est ni tout blanc, ni tout noir, mais plutôt gris (comme Michael Jackson).

Allez, je vous parle du livre que je viens de plus que dévorer (200 pages durant une journée de travail, on va encore dire que je ne fou rien, mais les chats partis, les souris dansent).

Nous sommes dans la ville de Washington DC et l'inspecteur Robert Miller (qui reprend après une suspension de quelques mois pour une bavure dont il a été innocenté) est appelé sur les lieux d'un crime atroce : Catherine Shéridan a été battue, mutilée, assassinée.

Particularités de ce meurtre ? Elle porte une étiquette à bagage sans nom autour du cou et une étrange odeur de lavande flotte autour du cadavre.

Il s'agit de la quatrième femme retrouvée ainsi, tout laisse croire qu'il s'agit d'un serial killer. Mais ce meurtre semble différent : l'assassin a laissé des indices. Fanfaronnades ? Plagiaire bien informé ?

Pour l'inspecteur Miller, l'enquête commence et elle ne va pas être de tout repos...

Pour le lecteur non plus. A croire que les flics m'avaient alpagué par la peau du dos et entraîné de force dans le roman. Première lecture de Ellory et je sens que je vais me faire ses autres romans.

Qu'est-ce que j'ai aimé ? L'écriture, riche, recherchée et en même temps tellement abordable. Sans oublier un sens du détail poussé qui nous fait voir, sentir, entendre... J'étais dans le bouquin !

Miller, cet inspecteur limite torturé, qui cherche, s'émeut encore devant la mort, se perd en conjoncture, dans les fausses pistes ou les vraies, et qui, quand il trouve la solution, c'est pour mieux y perdre sa tranquillité d'esprit... Dingue, tout simplement.

Un inspecteur qui à tout sous les yeux mais ne voit rien (je ne la ramène pas parce que TOUT était sous les miens aussi et je ne vis rien).

Non, ne vous attendez pas à un rythme trépidant ou à des courses-poursuites. Miller n'est pas le professeur Langdon (Da Vinci Code) qui court à chaque nouveau paragraphe et échappe à un piège à chaque alinéa.

La vitesse de croisière est plus lente, nous permettant de mieux nous imprégner de cette atmosphère particulière. Vitesse de croisière, oui, mais pas besoin d'enfiler vos gilets de sauvetage, nous ne naviguons pas dans les récifs, ni en rasant les côtes et le livre ne se terminera pas par un naufrage.

Savez-vous ce qu'il m'est venu à l'esprit lors de ma lecture alors que m'imprégnais des atmosphères, du rythme plus lent, des personnages taillé à la serpe, de l'inspecteur Miller torturé, seul, sans personne, ne tirant son coup qu'une fois par siècle, et cherchant à résoudre son énigme avec la ténacité d'un bouledogue ? Non ?

Et bien, j'ai pensé à Indridason, l'auteur Islandais et "père" du commissaire Erlendur. Même manière d'aller à son aise, de nous distiller le cheminement de l'intrigue tel un alambic séparant l'alcool et de l'eau pour nous restituer le produit de la distillation : le nectar ! J'ai vraiment eu cette impression.

Vers le milieu, les intrigues géopolitiques prendront le pas sur la vie des personnage mais cela ne m'a pas empêché de vibrer avec, découvrant la suite en même temps que l'inspecteur.

J'ai également beaucoup apprécié les coupures explicatives, celles en italique, clôturant presque chaque chapitre. Au départ, on ne sait pas "Qui" nous raconte sa vie et cela augmente le suspense.

Je ne vous parlerai que très peu des révélations sombres et révoltantes sur les coulisses d'une CIA. Condamnable ? Oui, elle l'est, et ce, par un homme que l'on apprendra à connaître tout au long du roman, et qui, petit à petit, nous dévoilera son visage d'homme de main, humain, très humain mais non moins coupable... Je l'ai apprécié, ce personnage.

Le final est époustouflant et on en sort groggy.

Un excellent moment de lecture !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Quelle belle histoire ! Quelle épopée ! Quelle enquête de fous ! Là Ellory, tu nous régales. Tu nous perds pour mieux nous retrouver tellement cette histoire est pleine de rebondissements et d'étourdissements.

Le sujet ? Sous le prisme d'une enquête actuelle autour d'un tueur en série, le lecteur va vivre une odyssée américaine de 30 ans narrant les manipulations et manigances des services secrets US.
Même si déjà abordé chez Ellroy (cette concomitance de nom et de thèmes abordés me surprend toujours), les péchés de la toute puissance américaine et l'héritage désastreux qu'elle provoque (même et souvent pour elle) est un sujet sans fin, un puits sans fond de la stupidité et l'incohérence humaine et de sa soif de puissance. Comme des stigmates d'une humanité en déshérence. Faut-il protéger, une hégémonie discutable, à tous prix ? L'argent et la soi-disant sécurité des concitoyens justifient-elles toutes les exactions ?
Ce livre est plein de questionnements et, de fait, interroge le lecteur bien après la dernière page lue. La marque d'un grand bouquin.

Néanmoins, ouf, c'est surtout du plaisir, juste du plaisir aussi bien dans les intrigues que dans les jolies phrases, véritables envolées lyriques parfois ou bien descriptions cliniques et sèches de l'action d'autres fois, rendant ces scènes mordantes, vibrantes, souvent violentes.

Contrairement à "Vendetta", le hook se fait dès le prologue, vous alpague et ne vous lâche plus. de fait, les 700 pages s'envolent et se consument à grande vitesse. Prologue qui ne sera le prélude qu'à un jeu de pistes où toutes vos certitudes vacilleront.

Les personnages sont fascinants et fort réussis. Surprenants. S'inscrivants dans une mythologie américaine effrayante et ancrée dans une réalité lourde de conséquences. 4/5
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Un Ellory, version polar cette fois-ci…

Après avoir lu avec un grand plaisir "Seul le silence", dégageant une émotion croissante et douloureuse à la fois, j'ai immédiatement continué à lire un autre roman d'Ellory "Les Anonymes".
Contrairement au précédent livre d'Ellory, ce roman est bel et bien un vrai polar avec une série de meurtres à élucider par la police elle-même.

Quatre femmes sont assassinées, dans différents districts de Washington, avec pour chacun des meurtres des indices semblables: odeur de lavande, étiquette à bagages, … Une des victimes s'appelle Sheridan et est découverte dans son appartement au tout début du roman.
Après avoir été suspendu plusieurs mois à cause d'une bavure dont il a été innocenté, l'inspecteur Miller retourne aux affaires, se charge de cette enquête des plus difficiles et tombe rapidement sur le personnage de John Robey. A partir de là, un jeu de ping pong va se jouer entre nos deux protagonistes (entre écriture normale à la troisième personne pour Miller et italique à la première personne pour Robey). Mais, quel est le lien avec Catherine Sheridan, la première victime dans le roman? Qui est Robey ? Qui sont ces victimes inconnues ? Pourquoi Catherine Sheridan a-t-elle commandé une pizza avec du bacon, des olives, sans fromage ? Pourquoi sans fromage aux USA, a-t-elle eu peur des fromages français au lait cru ?
Non, non, là, je m'emporte sur les ingrédients mais la pizza se révèle tout de même être importante !

En fin de compte, l'action se déroulant en Amérique, la CIA, ainsi que la DEA (agence contre les trafics de drogue) deviennent également la clé de voute de ce roman : corruption, trafic de drogue, usurpation d'identité…

La narration est toujours aussi bien construite et écrite que dans « Seul le silence » même si les textes en italique s'avèrent moins intéressants (un peu lourds parfois et trop attendus). le roman se lit assez facilement et sans temps mort malgré les plus de 700 pages à engloutir.

En conclusion, « Les anonymes » reste un bon cru, dans la moyenne haute des polars, mais non millésimé comme pouvait l'être « Seul le silence », un roman atypique et bouleversant : plus d'intrigue mais moins d'émotion.
Bonne lecture aux adeptes d'Ellory mais également aux pionniers qui veulent découvrir cet auteur, au combien controversé mais sans aucun doute talentueux.

Petite cerise sur le gateau : connaissez-vous la blague sur le lapin en forêt ? Si, non, lisez la succulente citation postée par la défunte Catherine Sheridan...

PS : Dans le même genre mais plus documenté, réaliste et complexe, je vous conseille vivement "La griffe du chien", le chef-d'oeuvre, de Don Winslow.
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Washington, époque contemporaine.
Ellory nous bluffe une nouvelle fois et nous entraîne dans une enquête à rebondissements ininterrompus.
La police a bien du mal à trouver ses marques et le point de départ est mince, très mince, trop mince ou trop, bien trop évident. Alors on creuse, on cherche, on interroge, on vérifie, on repart de zéro et de cul de sac en impasse, les duettistes Miller et Roth stagnent.
Il y a forcément un point commun entre ces meurtres. Pourquoi du parfum, écoeurant qui plus est ? Pourquoi un ruban de couleur différente à chaque fois ? Pourquoi des photos laissées pour être trouvées lors du quatrième meurtre et pas pour les autres ? Pourquoi, pourquoi ? Rien, juste ces photos. La télé parle des meurtres, une jeune black, maman d'une fillette, dont le mari, drogué, a été abattu, reconnait la femme et commence à avoir peur, peur que cela recommence, mais quoi justement, oui, recommencer quoi ? Elle signera son arrêt de mort en enquêtant de son côté. Meurtre inutile, peut-être, pas sûr. Est-ce ce salaud ou l'un de ces salauds ou un nouveau salaud, qui a, ont, fait le coup.
Et puis, alors, doucement, comme un adagietto, comme une vague naissante, comme un ciel fauve avant la tempête, la machine se met en branle, plus écrasante qu'un rouleau compresseur, plus oppressante qu'un étau, la marche vers la vérité, la découverte d'un vide absolu mettront en évidence l'inconcevable : ces victimes n'existent pas, n'ont aucune identité, pas d'empreinte, pas d'ADN, pas de signe de reconnaissance, ce sont des anonymes.
Miller va devoir donner le plus formidable coup de pied dans la termitière de mémoire de flic de Washington. Mais, gaffe, mon gars, nous on est avec toi, mais comme disait un dauphin à son papa, garde-toi non seulement à gauche ou à droite, mais surtout de partout, mets des rétros, y a du monde en embuscade et pas forcément des gentils !
Alors certains écrivent avec leurs tripes, d'autres vous balancent une prose pugilistique à mettre K.O. Cassius Clay, lui, le père Ellory, il y va paisiblement, tranquillement, il monte son affaire comme un maçon son mur, attendez je n'ai posé que la clé de voute, vous verrez plus tard et on voit, on voit tellement bien que l'on, moi, entre autres, sommes paumés, minable lecteur de pacotille, allez ressaisit-toi, sois digne de ton statut, relève la tête, bombe le torse ! J'aimerais bien, mais voilà, fortiche le Ellory...

D'une part nous suivons Miller aux basques et d'autre part, en écriture off un John, c'est pas mon nom qu'il dit, alors on peut l'appeler comme on veut, n'empêche ce gars il nous en dit des vertes et des pas mures, comme disait ma grand-mère, sainte femme s'il en fut. Il nous raconte son histoire, le gars, la CIA et tout le toutim et du pas beau, du pas reluisant, la honte oui, hou ! le Nicaragua, le financement des coups d'état à force d'inondation de drogue sur le territoire, soi-disant au vu et au su des instances dirigeantes et/ou fédérales de surcroît, avec bénédiction des singes de Menarès, je vois rien, j'entends rien, je dis rien, circulez, soyez gentils, y a le feuilleton à la télé, allez, ouste !
Les deux récits se rejoignent, bien sûr, sinon ça sert à rien et l'histoire continue de plus belle avec cette rencontre de deux types qui évoluent dans une situation de sourd-muet-aveugle pour l'un (Miller) et de tu-ne-comprends-rien-mon-pauvre, pour l'autre (John). Mais, sans l'appui de sa hiérarchie, en courbant l'échine devant les quolibets, avec un esprit de déduction lent mais constant, une pugnacité derfuchsienne (je sais ça fait prétentieux, mais connais-toi toi même disait l'autre), un risque insensé, il ira au bout le Miller et quel dénouement, je ne vous dis que ça, plus je serais gêné, si, vraiment, sans char !

Robert Littell avec son La Compagnie et Légendes ainsi que James Ellroy avec son Underworld USA, sans oublier Rober Ludlum avec nombre de ses ouvrages situés aux Etats Unis ont montré la voie à Ellory, en mieux diront certains, peut-être, pas sûr, manque encore de maturité, cependant, avec courage, talent, joli plume, simple mais ô combien efficace, Ellory prouve, s'il était encore besoin, que la littérature devra compter avec lui d'ores et déjà, mais également à l'avenir.
R.J tu peux continuer, si-si, blanc-seing accordé, go ahead, man !

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Après une suspension de quelques mois pour une bavure dont il a été innocenté, l'inspecteur Miller se retrouve à la tête d'une enquête délicate. Quatre femmes ont été assassinées à plusieurs mois d'intervalle selon un procédé identique. Mais à chaque fois, c'est un commissariat différent de la ville de Washington qui a pris l'affaire en mains, ne permettant pas de faire rapidement le lien entre les meurtres. Lorsque Miller se rend compte que la dernière victime vivait sous une fausse identité, cela donne un nouvel éclairage à ses recherches et il s'enfonce dans un cauchemar qui va le mener au sein des institutions politiques les plus secrètes du système américain.

Dans Les anonymes, R.J. Ellory met en scène un personnage masculin, écorché vif, qui a une vie amoureuse mouvementée et s'implique corps et âme dans son enquête. Je ne peux que constater que c'est un rôle type dans les romans de l'auteur car il apparaît aussi dans Vendetta et Seul le Silence où le narrateur relève de ce genre là aussi. Mais ça fonctionne. La construction du récit montre également des similitudes dans les trois titres : des meurtres; des éléments qui remontent au passé; un récit dans le présent et des interventions en italique (qui dans ce cas-ci racontent le passé des victimes mais on ignore qui parle, du moins jusqu'aux trois quart du roman); un récit fictif mais qui s'ancre profondément dans la réalité, …

Bref R.J. Ellory emploie souvent un canevas similaire dans chacun de ses livres, mais ce que je peux dire, c'est qu'à chaque fois, ça fonctionne à merveille. Car dès que j'ai commencé ce roman, je l'ai lu en trois jours malgré les 730 pages de mon édition de poche. J'ai été passionnée par l'intrigue politique sous-jacente qui se cache derrière les quatre assassinats qui ouvrent le récit. L'histoire américaine m'intéresse depuis longtemps et surtout j'ai souvent été effarée par les agissements secrets des grandes nations et qu'elles font soi-disant au nom de la sécurité nationale et mondiale mais aussi pour assurer la paix dans le monde et maintenir la société telle que les occidentaux la souhaitent. Quand les scandales éclatent, les gens sont bien souvent offusqués mais le temps a passé et l'oubli est rapide. La CIA est une institution que je connais peu et au sujet de laquelle j'ignore beaucoup de choses. Mais ce que le livre révèle est encore pire que ce que j'aurais pu soupçonner.

R.J. Ellory a encore réussi à écrire un roman passionnant de bout en bout. Même si celui-ci m'a semblé un rien moins bien que Vendetta et Seul le silence, le plus américain des romanciers anglais m'a épatée par sa connaissance du système politique américain et par une intrigue hautement maîtrisée, à tel point qu'il est impossible de ne pas tourner les pages avidement.
Lien : http://www.chaplum.com/les-a..
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Une enquête policière dont on a envie de très vite connaître le dénouement. Mais je suis quand même partagée quant à ce roman, car si j'apprécie l'intrigue policière, très prenante, je suis nettement moins intéressée par la trame politique de cette histoire.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques, les quatre victimes de sexe féminin, ont été rouées de coup et tuées d'une balle de calibre 22 mm, chacune a un ruban autour du cou et une étiquette vierge ; ces étiquettes sont semblables à celles que l'on accroche aux cadavres à la morgue.
L'inspecteur Miller à qui est confiée, de prime abord, ces enquêtes, va découvrir avec effroi, les arcanes de la CIA.
Ellory est maître dans les thrillers qui plongent ses lecteurs dans des intrigues au coeur du système politique américain.
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Cinq femmes assassinées, depuis quelques mois un sérial killer joue à cache-cache avec la police de Washington rien de plus classique et le chroniqueur de bonne composition se dit qu'il va faire confiance à Ellory et se laisser porter par son talent de « Page Turner ». « Seul le silence » et « Vendetta » nous ont laissés un bon souvenir.

Tout doucement le malaise s'installe, les confessions d'un agent de la CIA s'intercalent au fil de l'enquête. John Robey (le nom du personnage de « la main au collet) professeur émérite à l'Université et exécuteur pour la CIA se repend et se souvient de trente années d'un dévouement aveugle et de sacrifices au service de la raison d'état. La CIA de l'intérieur, les années Reagan et Bush, l'implication de la Compagnie dans la guerre civile au Nicaragua, la fin du XXe siècle et la montée de l'ultra libéralisme cynique et corrompu, John Robey a tout vécu, seulement aujourd'hui tous ses morts se réveillent et le suivent.

L'enquête sera bouclée en dix jours et en tricotant deux récits R.J Ellory réussit l'exploit de contenter les amateurs de polars saignants et les amateurs de romans d'espionnage à grande échelle. L'implication de la CIA dans la plupart des grands scandales qui ont secoués les Etats-Unis et l'Amérique Centrale et son impunité font froid dans le dos. Prêt à tout pour la bonne cause, c'est-à-dire les intérêts de l'Amérique, la Compagnie, nom familier donné à cette chère Central Intelligence Agency, n'est décidément pas de bonne compagnie.

Captivant, efficace et instructif, le romancier se permet quelques instants poétiques : une mort acceptée devant « la vie est belle » de Franck Capra, une jeune patineuse qui effectue des doubles Axels en écoutant Edith Piaf, R.j Ellory possède assurément un sacré savoir-faire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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