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4,06

sur 640 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jasperville, petit village Québécois du fin fond du Canada, voit le retour de Jack, 26 ans après son départ précipité. La peur était la raison de sa fuite.
Pourquoi ? de nombreuses jeunes filles y sont mortes : meurtres, suicides, accidents ou la légende de Wendigo était-elle réelle ?
Jack est revenu car son jeune frère Calvis y est emprisonné après avoir tenté d'assassiner un habitant, qui pour lui est le meurtrier de toutes ces jeunes filles.
Jack mène son enquête, pour faire la lumière sur cette sombre histoire.

On navigue entre présent et passé, ce qui en fait un roman addictif. J'ai une réelle empathie voire même un attachement pour Jack. Il a fuit son passé mais revient dans le présent pour sauver son petit frère.

Enfin! je découvre cet auteur.
RJ Ellory nous dévoile ici un roman noir, oppressant, étrange, presque mélancolique, mais sublime.
Ce qui m'a le plus conquise, c'est sans doute son écriture, noire certes, mais subtile, sensible, émouvante…
J'ai eu le sentiment que RJ Ellory me chuchotait à l'oreille cette sombre histoire, tel l'âme d'un conteur, c'est mon ressenti en fermant cet excellent roman.

Bonne lecture à tous 📖
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Qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver un mot de R.J. Ellory dans mon exemplaire précommandé de son nouveau roman noir :O.

Hiver 1972, chaos sous la neige. le nord-est du Canada est cruel, la nature est contraire à l'homme et à ses entreprises. Bientôt, une série de meurtres non résolus viennent mettre Jasperville sur la liste noire des régions du monde, où il ne fait pas bon vivre. Des années plus tard, Jack Devereaux, l'enfant du pays revient après une très longue absence. Il n'a pas le pouvoir de ressusciter les morts mais plus que tout, il veut élucider cette affaire.

La temporalité intergénérationnelle permet de saisir l'histoire familiale et les dynamiques sociales du récit. Elle aide à mieux comprendre le parcours des personnages. Les voir choisir entre combattre ou nourrir leurs démons ne peut que créer un lien fort avec eux.

Je trouve que le texte est empreint de mélancolie. D'abord, R.J. Ellory joue sur le mot “espoir” avec le nom du village dans lequel se déroule l'intrigue. D'ailleurs, j'ai remarqué que son livre était truffé d'expressions françaises. Ça fait plaisir ! Il insiste pas mal sur la figure du monstre et sur la complexité de l'être humain en s'appuyant sur les légendes amérindiennes. Je me dis que peut-être, l'auteur britannique interroge les limites de ce qui est maintenant, considéré comme une forme grave de dépression.

Dans ce polar qui flirte avec le fantastique, le lecteur sera transi par le froid et saisi d'effroi surtout, en lisant sa fin bouleversante. Finalement, l'hiver est cruel mais il finit toujours par passer.
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❄ Très bonne lecture
En trois mots : famille - meurtres - Canada

« Trop souvent le sang lie des gens qui n'auraient jamais dû être associés. »

➡ Entre passé et présent, ce roman immersif nous plonge au coeur d'un petit village canadien qui devient presque un personnage à lui tout seul !

Le principe de la double temporalité n'a certes rien d'original mais il est ici terriblement efficace.

« Pour prendre une citadelle, une idée vaut mieux qu'une épée. »

Jack est un personnage complexe, rempli de culpabilité et de failles. Malgré tout, on le soutient dans son besoin de vérité, on comprend ses émotions et on s'y attache.

« Les lieux ne changent pas les gens, Jacques. Ou alors seulement s'il y a déjà quelque chose qui cloche chez eux. »

➡ Plus roman noir que thriller, il ne faut pas s'attendre à un rythme haletant. Pourtant, l'ensemble reste oppressant, glacial et le style soigné, en bref, ça fonctionne !

Ce n'est tout à fait un policier non plus. Si on veut découvrir le fin mot de cette histoire de meurtres, j'ai trouvé que le plus important était les problématiques et les réflexions qu'on pouvait en tirer.

Une très belle découverte de l'auteur qui correspond à mes yeux au genre du roman noir, tant par le style que par les idées.

Merci aux éditions Sonatine pour ce titre via NetGalley.
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Moi qui ai lu presque tous les romans de Roger Jon Ellory, je peux ressentir derrière ce nouveau titre à la fois l'évolution de l'auteur et sa passion pour la psychologie humaine, la faculté de l'homme à prendre des décisions et les assumer … ou pas. le Ellory nouveau est arrivé !

Montréal, 2011. Jack Devereaux parcourt la maison qui a été la proie de l'incendie avec son comparse Ludovick Caron. En tant qu'enquêteur pour la compagnie d'assurance, il s'aperçoit vite qu'un court-circuit dans un appareil ménager est à l'origine du sinistre. Jack est surpris de recevoir un coup de fil d'un numéro inconnu. le shérif de Jasperville l'informe que son frère Calvis a été arrêté pour tentative de meurtre.

Calvis, son petit frère, vient se rappeler à ses souvenirs, de même que Jasperville, qu'il a voulu oublier ;Jasperville, que l'on surnomme Despairville, petite commune située à l'extrême nord-ouest du Canada et qui vit uniquement grâce à ses mines de métaux ferreux. Pour Jack, Jasperville représente son pire cauchemar, un endroit inhumain ne connaissant que rarement des températures positives, une ville de 5000 habitants enclavée par les monts Torngat, surnommés le lieu des esprits mauvais par les indiens ayant vécu là auparavant.

Canada Ironexploite les minerais issus des roches éruptives de Jasperville. A cause de la crise économique, en 1969, Henri Devereaux accepte un poste de contremaître et y emmène sa famille, Elisabeth sa femme et ses deux enfants Juliette et Jacques, ainsi que le grand-père William. William raconte les légendes indiennes et le Wendigo, un esprit malfaisant qui prend possession des hommes et leur fait faire des meurtres. Dès 1972, un corps de jeune fille est retrouvé dans les bois. le policier en poste en déduit vite qu'elle a été attaquée par un animal, un ours ou un loup.

Le Ellory Nouveau est arrivé ! cela peut paraitre bizarre comme entrée en matière, comme si je le comparais au Beaujolais. Détrompez-vous, le but de cette phrase d'introduction est bien de mettre l'accent sur tout ce qui change chez cet auteur incontournable dans le paysage du polar contemporain.

Commençons par le contexte : Roger Jon Ellory reste sur le continent américain mais change de pays : direction le Canada et en particulier l'extrême nord du pays, avec son climat rigoureux, inhumain, où les températures descendent à -40°C et la population ne voit quasiment jamais le soleil. L'auteur utilise cet aspect pour les conséquences sur la psychologie des gens, enfermés chez eux, renfermés sur eux-mêmes.

Il apparait donc logique que de nombreuses légendes fassent leur apparition, et en particulier celles émanant des tribus indiennes. Avec la proximité des Monts Torngat qui pèsent sur le village comme une main maléfique se refermant sur la petite ville, Roger Jon Ellory utilise à merveille le contexte pour faire monter l'angoisse et introduire les meurtres de jeunes filles qui vont se succéder.

Utilisant des allers-retours entre le présent (le retour de Jack dans sa ville de jeunesse) et le passé (sa jeunesse, ses drames familiaux), Roger Jon Ellory place au centre de son intrigue Jack qui a amputé son prénom comme s'il voulait laisser derrière lui ces mauvais souvenirs. Prévu pour être sympathique, nous allons avoir affaire à une histoire introspective, une méticuleuse analyse de sa réaction d'homme.

Car le sujet, au-delà de la recherche du ou des tueurs, se situe bien au niveau de ce jeune homme qui a quitté sa ville 26 ans plus tôt à l'âge de 19 ans, laissant derrière lui sa famille, ses amis, son amour de jeunesse. Et une fois sa décision prise, la difficulté d'assumer son choix, surtout quand le passé se rappelle à lui d'une façon particulièrement cruelle et fait ressortir son lot de culpabilité.

De la même façon que le paysage est brutal, les événements violents, le contexte sans pitié, le style de Roger Jon Ellory évolue pour s'adapter à son histoire. Finies les digressions ou la volonté d'expliquer les réactions de ses personnages, place ici à un style plus direct, plus franc, sans pour autant délaisser les qualités de narration, ni les événements placés au bon moment de l'histoire. Indéniablement, cette Saison pour les ombres est remarquable et fait partie des meilleurs romans de l'auteur avec Seul le silence et Papillon de nuit.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Le Canada est vaste, et froid, et ténébreux
C'est donc dans une ambiance glaciale et sombre que l'auteur nous entraîne
Dans une famille bien bringuebalée par les aléas de la vie où chacun veut sauver l'autre, les autres.
Et qu'un criminel frappe
Bonne intrigue, belle écriture et bons moments
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Jack Devereaux est enquêteur post-incendie et alors qu'il officie il reçoit un appel téléphonique : son frère Calvis, qu'il n'a pas vu depuis des années est en détention à mille kilomètres de là où il se trouve, seul au monde, et avec comportement étrange, il est comme possédé.
Jack accepte de lui venir en aide.
Resté secret auprès de son entourage, collègues, amis, compagne, il n'explique ni sa décision ni pourquoi il n'avait gardé aucun contact. Il part, c'est tout, conservant pour lui tout son mystère.
Alors qu'il voyage vers le Grand Nord et Jasperville, Jack se remémore son passé, ses parents, son grand-père et sa folie sénile, sa soeur décédée, son jeune frère, sa propre fuite, mais aussi les disparitions troublantes de jeunes filles.

(…) Jasperville. Ce nom était en soi une ironie. J'espère-ville. Altéré petit à petit par des travailleurs immigrants non francophones. Désormais Jasperville, de mémoire d'hommes. Ville d'espoir, alors qu'il eût été difficile de trouver un lieu plus désespérant.

Nous sommes au nord de nulle part, dans l'enfer glacial d'une ville minière du Québec située à proximité des monts Torngat, au-delà du cinquante-cinquième parallèle. Un endroit que Jack Devereau a fui dès qu'il en a eu la possibilité, pour sa survie et celle de sa santé mentale. Un endroit qu'il aurait voulu oublier, mais qui vient se rappeler à son « bon » souvenir. Un appel du sang : son propre frère, qu'il n'a plus revu depuis vingt-six ans a besoin de lui.
Jack, au fur et à mesure qu'il se rapproche de sa destination, redevient Jacques et les souvenirs affluent.
La première partie récit alterne entre son voyage, son retour aux sources, et ses souvenirs. On découvre un homme blessé par son passé, embarqué par ses parents dans cet univers hostile qui l'a vu grandir. Un pays de légendes, coupé du monde, un endroit à faire peur.
R.J. Ellory prend le temps de poser son décor. Et quel décor ! À vous faire froid dans le dos, au sens propre comme au figuré.
Peut-être avez-vous sans le savoir déjà croisé des « wendigos », ces créatures surnaturelles et maléfiques issues de la mythologie des Peuples Premiers. Là-bas, c'est un peu leur bête du Gévaudan locale, en plus gore. Lovecraft, Stephen King ou encore Maxime Chattam, entre autres, s'en sont emparés pour faire frissonner leurs lecteurs. le grand-père de Jacques faisait de même avec ses petits-enfants, dans ses éclairs de lucidité, pour les effrayer, provoquant des cauchemars qui ont laissé des traces. Les légendes sont tenaces.
Calvis, le petit frère que Jacques a abandonné derrière lui, s'est mis en tête de chasser ce genre de créature pour en finir avec les morts inexpliquées de jeunes filles.

Le froid et l'isolement rendent fou. Si certains s'en accommodent, pour d'autres c'est l'enfer. R.J. Ellory nous dresse les portraits croisés d'une communauté aux prises avec cet environnement extrême. Sur un rythme lent, mais soutenu, il fait monter la pression au fil des pages. Monstres de légende ? Cruelle réalité ?
Je ne suis pas un inconditionnel des thrillers, mais j'apprécie ceux concoctés par R.J. Ellory. À l'inverse de certains de ses confrères de plume, il ne se complaît pas à tremper la sienne dans l'hémoglobine par pur plaisir sadique. Il joue adroitement sur les angoissantes situations auxquelles il confronte ses personnages, et il faut bien reconnaître qu'avec Une Saison pour les Ombres il réussit son pari.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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❄ C'est une chronique un peu particulière que je vous livre aujourd'hui. J'ai terminé une saison pour les ombres il y a déjà plusieurs jours, quelques heures avant de rencontrer RJ Ellory au @thrillersgujanmestras et quelle rencontre! J'ai été touchée par cet homme tellement gentil et drôle que malgré mon anglais approximatif j'ai passé un très joli moment!

Une saison pour les ombres est le dernier roman de l'auteur et le premier pour moi, c'est un récit immersif, très cinématographique où chaque détail est soigné, l'écriture est maîtrisée, ce qui donne un roman profond.

❄ L'action du roman se situe dans la petite ville minière de Jasperville, au Québec. Imaginez 8 mois de l'année plongés dans le noir total, le tout assorti d'un froid polaire et vous aurez le décor de ce roman. C'est ce village que Jack Devereau a fui à ses 18 ans et dans lequel il doit revenir pour secourir son jeune frère arrêté pour tentative de meurtre. Très vite Jack soupçonne un lien entre le geste de son frère et la série de meurtres non élucidés celles de jeunes filles tuées en 1972.

❄ La construction du récit est très originale, on comprend vite que la résolution des meurtres n'est pas l'axe principal du roman, à l'aide de flash backs il va éclairer les tragédies qui ont décimé la famille de Jack et causé sa fuite.

❄ le roman est coupé en deux parties bien distinctes, dans la première
RJ Ellory s'est appliqué à poser le décor, à décrire les personnages et l'ambiance pesante de ce village maudit. C'est donc très descriptif, cela m'a semblé à certains moments un peu long mais en réalité le roman ne serait pas aussi intense sans cela.

❄ La deuxième partie est par contre haletante, l'auteur nous entraîne dans une enquête trépidante dans les tréfonds de l'âme humaine et on en ressort pas indemnes! Je n'en dirais pas plus mais foncez découvrir ce roman!
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Bienvenue à Jasperville, ville québécoise paumée créée par une société d'exploitation minière, dominée par les monts Torngat « Lieu des esprits mauvais », où la nuit règne une bonne partie de l'année et où la neige ne fond jamais complètement.
Jacques « Jack » Devereaux va devoir revenir sur ces riants lieux de sa jeunesse pour résoudre une très sordide histoire d'assassinats de jeunes filles, victimes officiellement d'ours ou de meutes de loups, plus vraisemblablement d'un serial-killer qui a sévi pendant 20 ans.
Ce livre à suspense (reçu par la Masse critique que je remercie) rappelle donc par de nombreux aspects Seul le silence, considéré par beaucoup comme la grande réussite d'Ellory, que j'avais trouvé bien ficelé, mais déjà d'une noirceur un peu systématique.
Une saison pour les ombres ne se lâche pas une fois ouvert, même si à mon avis, il ne brille pas par son originalité, Ellory reprenant quelques recettes déjà utilisées par lui-même et s'inspirant par ailleurs de mythes des Premières Nations canadiennes, en particulier celui du Wendigo déjà évoqué par de nombreux auteurs de livres de suspense et d'horreur, notamment par Stephen King dans Simetierre.
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1972 - Jasperville - Canada - Une adolescente est retrouvée morte, avec des blessures laissant penser qu'elles sont dues à un animal sauvage.
Quelques temps plus tard, un autre corps est retrouvé.....
Montréal - 2011 - Jack Devereaux, expert en incendie, reçoit un appel de son jeune frère, Calvis, resté à Jasperville, accusé d'homicide.
Jack n'a qu'une option, retourner dans le hameau qu'il a fui depuis de nombreuses années et innocenter son frère.

RJ Ellory plante le décor dans une petite ville minière isolée de tout qui sert de cité dortoir.
Inutile de vous préciser que le lieu est loin d'être paradisiaque et ne fait rêver personne.
Ne vous attendez pas à des rebondissements ou à un suspens hallucinant, vous seriez déçus.
L'auteur a pris le parti de faire de cette petite ville un personnage à part entière.
L'atout principal de ce roman est l'atmosphère sombre et glaciale, que RJ Ellory parvient à si bien retranscrire, ainsi qu'à ses habitants engoncés dans le passé..
Il jongle entre polar et mythe séculaire ce qui, évidemment, brouille les pistes.
Autre atout de taille, les personnages taillés au cordeau, surtout Jack qui tente de racheter ses erreurs et enfin se pardonner.
Vous aurez compris que ce roman noir mérite d'être lu, donc, n'hésitez pas!
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Après plusieurs excellents polars au début des années 2000, RJ Ellory était un peu sorti de nos radars, , la faute à des polars un peu paresseux et se ressemblant toujours un peu

Il revient en force avec sa nouvelle livraison, un polar qui se lit d'une traite qui sublime son vrai talent de conteur et sa faculté à trouver la lumière sous des halos de noirceur

Une saison pour les ombres ne font pas mentir le titre du roman , tous les personnages du roman sont meurtris par la vie et tentent de régler leurs dettes avec leur passé.

RJ Ellory excelle à éclaircir des zones d'ombres dans ce polar triste, glaçant, envoûtant et terriblement touchant !⁣
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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