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4,08

sur 3387 notes
J'ai lu le livre après avoir vu le film, l'erreur ! Ca assassine le suspens, de façon aussi violente que la regrettée Betty Short.
Une histoire sombre décrite avec talent, m'a quand même fait grandement apprécier ce livre.
Tout à déjà été dit dans les précédentes critiques et tellement mieux que moi, alors je vais faire court: Un livre à lire pour les amateurs de policier, surtout si vous aimez suivre le déroulement d'une enquête.
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C'est avec lui que j'ai découvert Ellroy, y a plus de deux ans, lors d'un cours sur le polar... Beaucoup de choses me plaisaient, qui me donnaient envie de poursuivre avec l'auteur, et d'autres, propres à ce roman, me frustraient. Je me retrouve dans la passion d'Ellroy pour les femmes, mais sur ce roman-ci, je ne sais pas, l'obsession pour le Dahlia était un refrain qui n'a pas su me retenir aussi longtemps sans me lasser. Bucky Bleichert était loin d'être aussi réussi et pathétique que Lee Blanchard (lui, pour le coup, m'avait réellement séduit, je ne voulais voir que des personnages comme ça chez Ellroy, et je n'allais pas être déçu par la suite)... C'est vraiment une question de goût, et surtout que tous les ingrédients du roman, la famille dysfonctionnelle, le monstre hugolien (ici Georgie), le meurtre horrible, etc... Toutes ses composantes, chères à Ellroy, sont bien plus réussies dans le Grand Nulle Part, L.A. Confidential et White Jazz.

Ce roman a beau être très célèbre pour l'affaire, pour ses retombées sur la carrière et la popularité de l'auteur, parce qu'il marque le début de sa plus fameuse et connue saga... Il n'en reste pas un de ses moins bons (mais par rapport à d'autres auteurs, tout est relatif, Ellroy a une telle maîtrise que ses moins bonnes oeuvres restent les moins bonnes, pas les plus mauvaises) Les autres sont tellement meilleures!! Si celui-là vous a rebuté, lisez le Grand Nulle Part!!
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Elle voyait grand Betty, elle voulait être actrice dans cet Hollywood de 1947. Rien que ça ! Elle savait se donner les moyens et n'avait pas froid aux yeux. Un sacré p'tit bout de bonne femme. Seulement voilà, vingt-deux ans c'est bien jeune pour finir dans un endroit désaffecté et de surcroît de mort violente. A dire vrai, un meurtre des plus sanglants qu'ait connu cette ville.
Bucky Bleichert et Lee Blanchart, duo de choc, sont chargés de l'enquête. Complètement obnubilé et fasciné par Betty surnommé le dahlia noir, Bleichert n'aura de cesse de retrouver la trace du meurtrier. Epaulé de Blanchart, ils useront de tous les moyens sans état d'âme.

A travers ce polar noir très structuré, pensé et documenté, James Ellroy nous dresse un portrait de la ville de L.A. des années 50 avec une si grande maîtrise que je m'y suis vue. de par son style et son écriture incisive, il réussit à faire de ses personnages mafieux, torturés des personnages vrais, humains et attachants. Il nous embarque dans un univers de corruption et de violence des bas fonds de cette ville avec pour fil conducteur Betty Short.
L'ambiance est bien là, une totale immersion, on ne lit pas le dahlia noir, on le vit !
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Mon premier roman de James Ellroy est un véritable coup de coeur, et pourtant ce sera probablement le dernier que je lirais. Je vais essayer de m'expliquer le plus clairement possible, au vu des sentiments divergents qui m'ont assailli tout au long de cette lecture.
J'avais déjà entendu parlé du Dahlia Noir mais, si le nom ne m'était pas totalement étranger, son histoire l'était complètement. Dans la première saison de American Horror Story (dont je me suis ingurgitée l'intégrale très récemment), Mira Sorvino interprète le petit rôle de Betty lors de quelques épisodes. Aussi en voyant le titre du polar dans la bibliothèque de ma mère, je me suis dit qu'il était peut-être temps de faire plus ample connaissance avec ce fait divers des années 40.
J'ai donc plongé dans les turpitudes et le monde extrêmement noir de James Ellroy, aux personnages moralement flous, évoluant dans une atmosphère viciée d'un Los Angeles en plein essor cinématographique. .
Dans le Dahlia Noir, des flics ripoux se mettent à la colle avec des prostituées usées, venues initialement grossir les rangs des futures de stars de cinéma, des procureurs gardent des preuves sous le coude corrompus qu'ils sont par leur soif de gloire et de pouvoir, des promoteurs frayent avec la pègre juive et deux flics boxeurs, anti-héros par définition se prennent d'obsession pour une belle petite lacérée de part en part, éviscérée et abandonnée en deux parties sur un terrain vague. Tout a un goût acide, pas de place pour la niaiserie, les deux flics principaux sont darkissimes et border-line, ultra-violents et fins limiers, avec en fond de toile une sorte de pseudo quête de rédemption. Ca sent la sueur et les bas-fonds de la Cité des Anges et ses dérives, comme on se les imagine parfaitement
Une mélopée obsédante se joue au fil des pages.
J'ai été submergée par des longueurs extrêmes, des vies entières de personnages secondaires, des avalanches de détails, qui tout en m'exaspérant au plus au point, me rapprochaient de plus en plus des protagonistes. Ces passages que je maudissais et rêvais de sauter, distillaient dans mes pensées de fines doses d'addiction.
Un roman brut de coupe, véritable coup de matraque au coeur.
Deux jours, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour clore ce roman. A chaque pause que je faisais, elle restait là, dans ma tête, cette Elizabeth Short. Et maintenant que j'en ai fini avec elle, la couverture de mon livre hante ma vision périphérique dés qu'elle en a l'occasion. Ses yeux me regardent et me disent que non, son meurtre n'a jamais été élucidé, sauf peut-être dans l'imagination de quelque auteur de polar...
L'énigme aura-t-elle trouvé une possible fin sous la plume de James Ellroy? A vous de le découvrir.
Lien : http://www.sakalivres.com/20..
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15 janvier 1947, un corps de femme atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang est découvert sur un terrain vague de Los Angeles.
Les journaux lui donne le nom racoleur de "Dahlia noir".
Bucky Bleichert et Lee Blanchard, boxeurs de renom et policiers au L.A.P.D au sein du bureau des mandats et recherches vont être détournés de leur mission première et prêter main forte à la criminelle sur cette affaire médiatique.

Au cours de l'enquête, Bucky doit gérer le comportement de plus en plus borderline de son coéquipier et ami qui carbure à la Benzedrine pour être en éveil permanent.
Le dahlia noir connu sous le nom d'Elizabeth Short, va hanter le duo, chacun à sa manière.

James Ellroy s'approprie l'histoire vraie de ce sordide faits divers pour lui apporter une chute plausible allant à l'encontre des théories les plus connues. Il exorcise par là même le meurtre non résolu de sa mère survenu à L.A quelques années plus tard.

Il dépeint la police américaine des années 40 avec beaucoup de justesse dans ce polar qui nous transporte 80 ans en arrière où la loi se faisait à coups de bourre pif dans les salles d'interrogatoires.

Polar noir comme le dahlia, ce roman doit être lu par tous les amoureux du genre.
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Je n'avais pas lu de polar depuis longtemps.
Je ne suis pas particulièrement férue du genre, faut-il le préciser ? Mon esprit se montre peu enclin à l'investigation et je me mélange vite les pinceaux dans les huiles d'une palette trop complexe. Souvent, je me révèle impatiente, désireuse de faire miennes les pages à venir, « binge-readant » compulsivement, sans prendre le temps de m'arrêter sur ce que j'ai réellement sous les yeux et entre les mains.
Bref, je crois ne pas savoir apprécier le genre comme il le faudrait.

Sauf qu'il y a une semaine, je suis tombée sur une émission de la Grande Librairie de François Busnel consacrée au maître dudit genre : James Ellroy. Emission passionnante s'il en est, et occasion pour moi de réaliser que les aprioris, cela allait trois minutes et qu'il était peut-être temps d'y mettre fin. le lendemain, je me rendis à la bibliothèque et choisis celui que l'on me conseilla alors, sans doute le plus connu de l'auteur, certainement le plus marquant. Un coup de poing me disait-on.

Fière comme un pape et heureuse comme à chaque fois que je sors de la bibliothèque avec ce que je considère comme mon trésor temporaire, je rentrais chez moi avec mes 559 pages sous le bras, impatiente à l'idée de les dévorer d'une traite. Et croyez-moi, si je n'avais pas eu à faire la multitude de choses qu'implique un déménagement cette même semaine, le Dahlia noir de James Ellroy aurait été terminé en une soirée et une nuit tout au plus.

Alors va pour le coup de poing ! Pour la lecture dont on ne sort pas indemne.
Va pour les nuits sans lune et sans sommeil à lire comme on n'avait plus lu depuis longtemps.
Va pour les rares instants où, relevant le nez du roman, on jette un oeil inquiet sur la pièce qui nous entoure, à l'affût du moindre bruit suspect, de la moindre intuition fétide.
Va pour la peur qui enserre les tripes et bouscule les organes.
Pour l'horreur même.
Pour l'abjection à l'état pur et l'inimaginable-fait corps.
Va surtout pour un incroyable roman, magistralement mené, infiniment riche, haletant, addictif et merveilleusement écrit. Un polar plus que simplement « inspirés de faits réels » comme on le dit aujourd'hui, un roman intrinsèquement lié au passé de James Ellroy, à son présent et son avenir croit-on comprendre.

Tout part de ce tristement célèbre fait-divers : à Los Angeles, en 1947, le cadavre atrocement mutilé et torturé d'une jeune starlette est retrouvé sur un terrain vague. Si le meurtre est, encore aujourd'hui, considéré comme non-élucidé aux Etats-Unis, James Ellroy (dont la mère a été sauvagement assassinée avant d'atteindre la quarantaine) se sert de cet événement comme point de départ de son roman.

Il nous livre un texte foudroyant.
Je crois avoir passé la première moitié du livre à me demander à quel moment il basculerait dans l'horreur, et la seconde à ne plus désirer qu'une seule chose : connaître le point d'orgue et en finir vite. Très vite. Sortir de l'abjecte, sortir de l'horreur.
Les rebondissements pleuvent sans arrêt. A chaque fois que l'on pense aboutir à une « résolution » de l'enquête, le mystère s'échappe plus loin et de plus bel, nous entrainant à sa suite en une course effrénée. Alors que nous tentons de nous raccrocher aux branches, que nous commençons à comprendre les liens que parvient progressivement à faire l'inspecteur Bleichert, James Ellroy, virevoltant, nous ôte le peu de pain que nous avions dans la bouche pour nous faire repartir à zéro, épuisés et terrifiés.

Le Dahlia noir est mené avec une maestria capable de faire pâlir les plus riches âmes de détectives. Rien n'est laissé au hasard, chaque morceau d'élément, aussi anodin soit-il (je suis certaine d'en avoir laissé passer une quantité non négligeable) s'imbrique et s'entrelace avec les milles autres qui suivent et nous échappent tout autant. le tempo ne cesse d'accélérer, les deux-cent dernières pages ne sont qu'une course effrénée vers une résolution que l'on souhaite plus que tout, tout en la refusant d'emblée, si terrible semble-t-elle se dessiner.

Mais on s'accroche, car on aime la noirceur, on aime l'horreur,
à demi-mot certes,
mais tout de même.
Elle nous rassure peut-être. Nous rappelle à notre Humanité.
Quoi que.
Lorsque l'on a lu le Dahlia noir, on est en droit d'en douter.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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En 1947 à Los Angeles un corps démembré d'une jeune femme est retrouvée sur un terrain vague.
Bucky Bleichert et Lee Blanchard sont appelés en renfort pour mener l'enquête sur cet atroce meurtre .
A partir de ce moment là nos
02 policiers boxeurs vont voir leur vie routinière complètement chambouler car la mort de bethy Short va déclancher une véritable bombe à fragmentation qui va atteindre tout ceux qui enquête sur l'affaire,en faisant remonter à la surface des vérités cachées et bons nombres de mensonges.
James Ellroy maîtrise totalement sont sujet,on est en immersion complète avec Bleichert qui ira jusqu'à presque en perdre la tête.
Ce roman noir est d'une densité et puissance énorme.
Ellroy nous offre la référence du genre ni plus ni moins.
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Le roman noir par excellence ! Ellroy sait nous faire trembler, nous embarquer dans les bas-fonds sordides. Les meurtres sont horribles, on est à la limite du voyeurisme. On est à la limite de tout avec ce livre, mais le plaisir de lecture, même morbide est là, avec un style très complexe et très violent.
Lu après avoir vu le film, les images se mélangent, mais finalement sans que ça retire quoi que ce soit au livre.
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Âgée de 22 ans, le corps d'Elizabeth Ann Short a été retrouvé atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947.

Un peu de mal à rentrer dans l'histoire, les 150 premières pages, ont été un peu indigestes, surtout la boxe. Mais j'ai tenu bon, et je ne regrette pas.

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A partir d'un fait divers réel : le meurtre d'Elizabeth Short, surnommée le "Dahlia noir", l'auteur nous plonge littéralement au sein de la cité des anges, dépravée et licencieuse des années 50 (truanderie, proxénétisme...)
La narration à la première personne nous emporte au coeur de cette sordide affaire.

A travers un ton cru et corrosif, Ellroy nous dépeint des personnages complexes aux moralités assez floues, certes attachants mais qui comportent aussi leur part d'ombre.
L'atmosphère est opaque, suffocante, pesante et on ne peut plus réaliste. On s'y croirait.
Chaque mot, chaque phrase est méticuleusement travaillée.

Tout comme les deux protagonistes, le Dahlia noir devient une vraie obsession également pour le lecteur, dans un suspens saisissant.

A travers ce grand roman noir, l'auteur exorcise ses propres démons, sa mère ayant été assassinée alors qu'il était enfant, sans que l'affaire soit résolue.

Ne vous arrêtez pas à la taille du livre, ni à la longue introduction servant à présenter les personnages phares du titre.

C'est une oeuvre magistrale, un véritable page turner.


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