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4,08

sur 3385 notes
lourd, étouffant, gluant, abject... Ces quelques adjectifs pour désigner cette ambiance si singulière et putride qui nous poursuit tout au long de ce roman.

Puissante, intense, violente... L'écriture de cet auteur.

Fidèle à la vraie histoire du Dahlia Noire, bien que légèrement romancé, l'auteur parvient avec effervescence à livrer au lecteur une réalité à mille lieux de la petite fille blonde qui court après un lapin en retard! Une réalité qui présente et décrit le paroxysme du côté obscure de l'âme humaine. Paroxysme car, certes! les crimes, les meurtres, la torture ont toujours existé... Mais à quel degré de cruauté..?? Celui que nous dépeint l'auteur atteint les 100°C si ce n'est plus...

Un roman noir, presque irréel. A ne pas lire si l'on tient à conserver ses tripes en place.
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Il y a quelques mois, la première tentative de lecture de ce titre s'était soldée par un échec. A peine commencée, elle m'avait mise KO ( j'ai horreur de la boxe) ! Ne voulant pas m'avouer vaincue, devant la renommée de ce roman, je me suis décidée à retenter l'expérience. Peine perdue, malgré mon goût pour le polar noir et le thriller glauque, j'abandonne à mi-roman.

Une 1/2 étoile, simplement pour signifier cet abandon. James Ellroy est sûrement un grand écrivain pour certains, mais à mes yeux, il est totalement illisible. J'ignore si c'est la faute de sa plume, de celle de son traducteur ou à cause des nombreuses coquilles relevées dans cette édition de poche. L'enquête principale est totalement parasitée par des détails annexes. Je me suis enlisée dans les boues sombres de cette Los Angeles d'après-guerre. Les enquêteurs semblent être des machines de guerre sans empathie.
J'ai tout de même lu la postface de l'auteur en fin de livre et je découvre que l'écriture de ce roman lui a servi en quelque sorte d'exutoire à l'amour incestueux qu'il éprouvait pour sa mère assassinée alors qu'il était enfant. J'en comprends mieux toute la noirceur et le côté sordide.
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Un livre possédé, écrit par un être possédé.
Car oui, le Dahlia noir abrite des fantômes. de part ses personnages, vivants comme morts, qui ont ce point commun, celui d'être des errants, des paumés en quête d'identité.

Mais aussi parce qu'ils portent en eux toutes les obsessions, les cicatrices de leur auteur. Les démons de James Ellroy abreuvent le roman et leur présence est palpable.

Le parallèle entre son histoire personnelle et le comportement de ses personnages devient alors évident, et apporte au livre une force singulière et presque viscérale.

Une telle rage habite ces pages. C'en est troublant. Des phrases comme des coups de latte, nous livrant un portrait bien noir de la cité des anges à une époque où la violence et l'intolérance courent les rues comme autant de jeunes actrices rêvant de se réaliser.

Le plus délicat à évoquer quand on parle d'Ellroy, ce sont ses propos parfois racistes et homophobes. Il va loin. C'est cru, révoltant. Mais je pense qu'il illustre parfaitement une pensée bien réelle et malheureusement encore trop ancrée au sein de la police aux Etats-Unis.

Pour conclure je dirais que ce bon vieux Ellroy met à l'amende bon nombre de ses contemporains dans le registre du roman noir.
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Dans le Los Angeles des années d'après guerre, deux anciens boxeurs devenus flics, qui ont appris à se connaitre et à s'apprécier sur le ring, Dwight "Bucky" Bleichert et Leland "Lee" Blanchard, enquêtent sur le crime horrible d'une jeune femme, Elizabeth Short "le Dahlia Noir", coupée en deux et éviscérée.

Au travers de son enquête, Bucky, flic sans concession, découvrira progressivement la face cachée de son ami Lee, dont la protégée, Kay Lake, forme la troisième partie de ce trio improbable.

Des bas fonds de L.A. jusqu'à Tijuana, l'enquête et l'obsession de Bleichert pour ce Dahlia Noir nous entraîne dans un univers sombre et glauque où la manipulation, le racisme, le mensonge et la violence sont omniprésents.

Fermez les yeux, remémorez-vous les films policiers en noir et blanc, dont le héros parle en voix off des conditions sordides de l'exercice de son métier dans un Los Angeles rongé par le racisme et la violence... et vous serez dans l'ambiance du Dahlia Noir.

Sur les bases d'une histoire vraie, James Ellroy réalise la catharsis du meurtre non résolu de sa propre mère.

Une enquête approfondie, des personnages complexes et très étudiés, une description du milieu de la boxe et du L.A. des bas fonds, c'est ce qui vous attend si vous vous lancez dans la lecture du Dahlia noir.

Pour moi, au détour de ce roman, je me suis perdu dans la masse des personnages, des descriptions trop longues, des pensées du personnage principal, qu'on a finalement parfois du mal à suivre, voire à comprendre tout simplement.

Je suis allé au bout de ce livre, mais non sans mal, pour finir par m'ennuyer.

Ce Dahlia était sans doute trop noir pour moi.

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Je me souviens encore (malgré les années) d'avoir été cueilli à froid par l'univers d'Ellroy dans ce Dahlia Noir.

Les flics ripous rusés qui s'en tirent..., l'ultra-violence, l'univers dur et cru, bien ancré dans la vie, dans les événements de l'époque. A tel point que l'on en oublie qu'Ellroy n'est pas contemporain des événements racontés.

L'idée que le lecteur s'embarque pour une brique de plusieurs centaines de pages... ce n'est déjà pas banal... mais ensuite il découvre qu'en tournant la première page, il signe pour 4 tomes de la même eau ! C'est grandiose, c'est osé. Ellroy est sévèrement burné. Et il arrive à donner à l'ensemble une cohérence incroyable, là où d'autres finiraient par se contredire ou se perdre dans les méandres de leur propre création (on en a vu perdre la boule pour moins que cela).

Et surtout, ce mélange fiction/réalité, en incorporant les vrais événements, le meurtre du Dahlia Noir, la politique (grand cheval de bataille d'Ellroy). C'est scotchant, bluffant. Cette façon de revisiter L Histoire au fil de son récit. Et, cerise sur le gâteau, la charge émotionnelle très forte, en rapport avec le passé d'Ellroy, et qu'il ne dévoilera que dans Ma Part d'Ombre, en explicitant le lien entre le Dahlia Noir et la mort de sa propre mère.

Tout cela fait du Dahlia Noir un roman exemplaire, qui a fait date dans le polar glauque. Il y a un avant et un après Dahlia Noir.
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Je ne suis pas un fan de littérature policière aussi j'avais acheté le livre il y a 8 ou 10 ans et l'avait laissé tranquillement prendre la poussière et une nouvelle couleur légèrement jaunie.. après deux tentatives avortées, je l'ai enfin attaqué par le bon bout. Et bien m'en a pris. C'est du lourd, c'est fouillé, superbement bien construit, je ne parle pas de l'écriture de James Ellroy, magistrale (le match de boxe au début du roman est un pur joyau !!) Les personnages, même les secondaires, semblent tous vivants et "pleins" de par leur place dans l'échiquier mais également grâce au talent de l'auteur qui "creuse" les caractères, les psychologies (brutes parfois). Reste l'enquête, rondement menée, des chausse trappes un peu partout, des flics pourris, tout y est. Donc allez y les yeux fermés (!!). Je persiste malgré ce bouquin qui fait pourtant bouger quelques lignes (pas fait exprès) du roman policier, à ne pas réellement accrocher au mode de lecture qu"entraîne ce genre.
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1947. Dans un terrain vague de L.A. le corps mutilé de Elisabeth Short est retrouvé. Une affaire qui tournera à l'obsession pour les flics Blanchart et Bleichert.

Ellroy est un auteur incontournable du roman noir et le Dahlia Noir est un très bel exemple de son talent.
Une enquête qui s'étale et s'englue sur des années. Des ripoux. Des flics qui flirtent avec la loi et la folie. le tout dans le Los Angeles de la fin des années 40 où le racisme est presque la norme.
Basé sur un fait divers réel, Ellroy vient y greffer une histoire romanesque dense et complexe merveilleusement bien construite où chaque élément aura son importance, conduisant le lecteur vers un final tout en grisaille.

On ne peut pas être amateur de polars sans lire un roman de Ellroy. Une référence.
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Lu dans le cadre du challenge ABC Critiques 2014-2015 (lettre E), le Dahlia Noir est également un Pavé. D'une certaine manière il s'agit également d'un grand classique du roman noir.

L'intrigue principale (la recherche de l'auteur d'un meurtre sordide) est hollywoodienne. Bon d'accord, l'action se déroule principalement dans le Los Angeles de l'après seconde Guerre Mondiale et le monde du cinéma est fréquemment évoqué, mais cette orientation vaut surtout pour le caractère exceptionnel de l'enquête. Pendant un temps, toutes les autorités policières et judiciaires du cru semblent préoccupées par cette affaire. Certains personnages (dont le protagoniste) vont y consacrer une partie de leur vie… La crédibilité en souffre un peu.

Pourtant James Ellroy s'implique à complexifier davantage le scénario au fil des pages. le démarrage un peu long s'explique au cours de l'intrigue qui ne cesse de gagner en épaisseur. Il nous offre d'ailleurs quelques escapades dont plusieurs passages au Mexique. Non, il n'est pas seulement question d'un meurtre et oui celui-ci n'est qu'un prétexte à parler de bien d'autres choses. Ces nombreuses pistes possèdent un dénominateur commun : la corruption. Malgré quelques poussées de violence, c'est elle qui est omniprésente et semble toucher tout le monde. La presse, les autorités publiques, monsieur et madame Doe… personne n'y échappe !

Les pages se suivent avec grand plaisir mais à condition d'aimer le genre : ce n'est pas ici que l'on trouvera une belle tranche de rigolade. Mais le Dahlia reste un incontournable.
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Cela fait des années que je lisais que le Dalhia noir était un chef d'oeuvre de la littérature noire, du polar US.
Je confirme. James Ellroy décrit Los Angeles de l'après guerre, ses bas fonds, ses scandales, ses perversions de manière chirurgicale, precise. Au travers d'une enquête sur un crime horrible d'une jeune femme, il montre comment des policiers peuvent perdre la tête de ne pas savoir résoudre un meurtre. Il montre l'envers du décor d'Hollywood : les femmes à qui on fait miroiter une chance au cinéma pour les exploiter et jouer d'elles. Il montre comment une famille peut générer des monstres. Il montre comment deux jeunes américains, sans beaucoup d'études, très bon boxeurs mi-lourds, vont devenir de remarquables enquêteurs. Bref, énormément de raisons de lire ce livre qu'il faut vraiment lire jusqu'au bout tellement l'enquête doit suivre des chemins tortueux. Une lecture et des personnes que l'on ne peut pas oublier
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Un grand roman noir. un très grand roman. L'auteur et les deux principaux protagonistes Lee Blanchard et Bucky Bleichert - deux boxeurs et deux flics, tourmentés, hantés par leurs obsessions.
Les deux flics vont être broyés par l'affaire d'Elizabeth Short. le Dahlia noir. Une jeune femme au passé louche, naïve, croyant aux contes de fées d'Hollywood, s'enivrant de chimères, dans une Amérique, puritaine, mais si raciste, si corrompue, si magouilleuse. Tous le sont.
Dès que l'on plonge dans ce roman magnifique on est happé par des abîmes.
Dans ce roman noir, magnifique et complexe, Jammes Ellroy à chercher à apaiser ses maux.
"Mère : Vingt-deux ans plus tard, ces pages d'adieux en lettres de sang "
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