La brodeuse des ombres

Lorsqu'un professeur de grammaire rentre chez lui après des vacances ratées au Canada et qu'il trouve son appartement totalement vidé de tout contenu, il est loin de se douter que ceci est l'oeuvre posthume de sa voisine fraîchement décédée. En partant à la recherche de ce qui meuble son quotidien, il va découvrir la tragique histoire de celle qui partageait son palier et se plonger bien malgré lui dans une sombre affaire de santé publique.
Je suis très partagée sur ce livre. La construction du récit est rusée. Tous les éléments prennent place et s'enclenchent comme par magie. le style est simple et sans fausse note. En revanche, cette histoire à deux voix, celle du grammairien et celle de sa voisine, finit par lasser. L'ultime enjeu de cette manigance, un peu faiblard d'ailleurs, n'est révélé qu'à la fin du roman, et le lecteur que je suis s'était malheureusement déjà perdu en route.
C'est dommage, la mise en place était très prometteuse. Ce livre a toutefois l'avantage de relater en détail et du point de vue des victimes l'affaire du talc Morhange qui coûta la vie à de nombreux enfants dans les années 70. J'aurais préféré un véritable documentaire plutôt qu'un oeuvre romanesque.
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Un professeur de grammaire, sans histoire se retrouve soudain embarqué dans une drôle d'aventure par sa voisine, Valentine Pilley, fraichement décédée. Il va alors devenir le témoin involontaire de son histoire de vie, vie marquée par un scandale de santé publique qui aura fait pour victime sa fille.
La brodeuse des ombres est une fiction inspirée du scandale du talc Morhange qui aura provoqué la mort de 36 enfants en bas âge et l'intoxication de 168 autres.

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La brodeuse des ombres est le troisième livre de Sophie Endelys que je lis. Je suis assez mitigée sur cette lecture.

Ce roman permet de découvrir les dessous de l'affaire du talc Morhange des premiers cas jusqu'au suites du dénouement judiciaire. Quelles stratégies, ont été mises en place, quels acteurs sont entrés en jeu pour défendre les intérêts du fabriquant ? Que reste t-il des familles une fois le verdict tombé ? Des parents peuvent-ils se reconstruire après la perte d'un enfant dans des conditions aussi dramatiques ? Et voici tout l'intérêt de ce roman.

Au-delà du scandale sanitaire, le mystère que représente la maison dans laquelle se retrouve prisonnier notre professeur m'a quelque peu laissée de marbre et la trame narrative (qui n'est pas chronologique) employée par l'autrice rend la lecture déstabilisante. J'ai trouvé qu'il devient alors assez difficile de se repérer entre les différentes époque et quasiment impossible de s'attacher aux personnages.

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Cette fiction en elle-même ne m'aura pas pleinement convaincue. Elle aura en revanche eu l'avantage de me faire découvrir l'une des affaires les plus importantes du 20e siècle qui aura participé à une importante évolution des droits des consommateurs.

Accusée par son mari d'avoir empoisonnée Camille, leur petite fille de deux mois, Valentine Pillet découvre en lisant la presse que comme d'autres enfants elle a été intoxiquée par du talc. Des années plus tard, son voisin, grammairien devient bien malgré lui son défenseur.
Construction de ce roman complexe et originale, c'est ce qui m'a poussé à le dévorer. Il faut attendre la fin pour tout comprendre, les choses vont s'emboiter