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EAN : 9791097594091
102 pages
Serge Safran éditeur (01/03/2018)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Un homme dont le couple vient de voler en éclats, essaie de recoller les morceaux. Son long monologue est une méditation sur la vie, le fait de vieillir, les rapports entre les individus. Et plus particulièrement ceux entre l'homme et la femme dans une société où non seulement la mort, mais aussi l'amour sont à crédit où l'homme, perpétuellement sur la défensive, essaie de comprendre et de faire comprendre un point de vue selon lequel tous les hommes ne sont pas des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Monsieur Groin n'est pas content, il est même malheureux
bien qu'il ait été longtemps un mâle heureux!
Se remet-il en question? Pas vraiment
Mais au moins il réfléchit.

Sa regrettée Peggy l'a balancé, alors il émet un long couinement qui prend la forme d'un monologue théâtral sous la plume de Horace Engdahl.
Qu'as-t-il fait pour mériter cela:
Est-il un simple verrat que l'on jette après la reproduction?
As-t-il atteint la date limite de péremption? le statut d' "inemployabilité"
Est-il devenu aveugle aux changements sociétaux?
Un homme sur le ponton, en équilibre, fragile, prêt pour le grand plongeon, un avenir à dessiner ou destiné à se noyer dans le chagrin, invisible.

Au delà de soliloques sur les rapports entre hommes et femmes, le dernier porc d' Horace Engdahl (publié en 2016 et traduit du suédois par Elena Balzamo) offre une réflexion sur le temps qui passe, la solitude, l'indifférence tout en mettant en lumière aussi bien la crise d'identité que celle du lien social.

Emaillé de nombreuses références littéraires d'Hölderlin à Lars Gustafsson en passant par August Strindberg, il est un texte sensible, riche et étonnant, à mettre en parallèle avec les paroles de la chanson d'Angèle "Balance ton quoi" pour initier une discussion sur la place de chacun d'entre nous dans une société aux codes comportementaux bouleversés.
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Je remercie l'éditeur Serge Safran et Babelio pour ce livre reçu dans la cadre de la dernière opération masse critique. Un livre et un auteur que j'ai beaucoup appréciés.

S'il est un porc, je lui donne du sanglier. Quelque peu dénaturé, je lui redonne du sauvage. Libéré, je le revitalise et le sauvegarde en virilité.
Oui, je me reconnais en demanderesse assoiffée par la surenchère de ce qui doit m'advenir et l'ignorance de ce qui m'est déjà consenti. À trop falsifier les états, d'âmes et autres « statuts », homme, femme, figés dans nos élans, formatés en une copie d'un seul, à porter le pantalon je lui fournis la robe. Et pour se rejoindre à mi-chemin, de vivre seul avec soi-même…
Puissé-je souffrir un jour et crier : « je t'aimais, mais je ne le savais pas, ce n'est qu'en me perdant que je t'ai retrouvé » et te perdre pourtant. Voilà bien le jour et l'heure de notre contemporanéité, la surconsommation en tout, et en amour, le flux et le reflux, l'inflation et le pouvoir d'ébats de nos corps empressés ; la mort instantanée de nos temps désireux, apaisés.
Non ce n'est pas un pamphlet contre les femmes, le féminisme, je dirai même au contraire, que c'est une histoire qui a de la profondeur et beaucoup de tendresse, jugez-en :

― Mais il avoue qu'il ne peut pas vivre sans l'amour, c'est pourquoi il ne supporte pas d'être un chêne. Peut-être devinerait-il qu'il lui fallait d'abord perdre la raison. (Figure d'Hölderlin.)

― Il lève les bras pour représenter un arbre…
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Le choix de la couverture va dans le sens d'une publication qui se veut courageuse. le dernier porc, dernier livre de Horace Engdahl publié chez Serge Safran Editeur, résonne fortement et évidemment avec l'actualité de ces derniers mois. Mais loin d'inscrire son au côté de la meute rugissante des soutiens aveugles, l'auteur suédois parfaitement francophone vient compléter le débat et se range plutôt avec les voix, certes divergentes, mais soucieuses d'échanger et discuter sur cette situation de la femme qui mérite, plus que jamais, des bouleversements profonds. de qui traite Engdahl dans son dernier livre ? Va-t-on profiter d'une énième histoire au côté des victimes ? Faux. L'auteur fait parler un porc, un vrai, de ceux qu'on balance.


# La bande-annonce


Un homme dont le couple vient de voler en éclats, essaie de recoller les morceaux. Son long monologue est une méditation sur la vie, le fait de vieillir, les rapports entre les individus. Et plus particulièrement ceux entre l'homme et la femme dans une société où non seulement la mort, mais aussi l'amour sont à crédit où l'homme, perpétuellement sur la défensive, essaie de comprendre et de faire comprendre un point de vue selon lequel tous les hommes ne sont pas des violeurs potentiels et toutes les femmes des victimes. Loin d'être un pamphlet antiféministe, ce petit livre est une réflexion sur l'abandon, sur les rapports modernes régis par le souci de rentabilité, y compris au niveau affectif...


# L'avis de Lettres it be


C'est un auteur habitué aux secousses qui revient donc dans les librairies françaises avec son troisième ouvrage traduit dans l'Hexagone. C'est chez Serge Safran Editeur que vous pourrez donc dénicher ce dernier porc. La longue complainte d'un homme, désormais seul après que sa femme l'a quitté, et qui va maintenant prendre tout le temps de gloser contre son époque, la vieillesse, les femmes et les hommes. Surtout les femmes.


Dans ce qui ressemble fort à un long monologue théâtral, Horace Engdahl propose de donner sa voix à ceux que l'on n'entend plus vraiment dans ces débats qui font rage. « Balance ton porc » est passé par là et depuis, « un homme ou deux sur trois est un agresseur » d'après les évaluations de Caroline de Haas. Tous les propos sont enflés du pus de l'absence de réflexion. Les réseaux sociaux relaient à l'aveugle et à la louche le moindre propos qui susciterait le maximum de retweets. Mais toujours est-il que la réflexion, la mesure et l'écoute des arguments adverses sont les grands absents de ces débats.


L'auteur suédois prend donc le contre-pied de la tendance et offre à la fiction la possibilité de déployer ses ailes sur toutes les pages qui composent ce livre. Ensuite, chacun reste libre d'adhérer ou pas à ce qui reste, finalement, que du vent, un vent frais fictionnel. Mais quelle joie d'entendre des voix contraires, d'entendre dire ce que l'on tente de taire faute de le combattre sérieusement. Parce que toutes les voix sont à entendre en littérature, Horace Engdahl nous en apporte, et c'était nécessaire, un bien bel exemple.


La chronique est à retrouver en intégralité sur le site Internet de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Un monologue théâtralisé qui me laisse un sentiment mitigé. À la fois superbement écrit, précis, d'une langue soignée et juste, et à la fois terriblement vaporeux, éparpillé et comme... insuffisant. La quatrième de couv' semble broder sur les intentions de l'auteur et le contexte, mais étoffe exagérément ce que l'on peut percevoir en réalité du texte. De l'amertume, une réflexion sur l'éternelle place de l'Homme, non pas seulement dans sa relation à la femme mais dans le monde, dans sa relation à l'autre quel qu'il soit, à travers son utilité, l'art, la psychologie, sont là, mais tellement survolés que ç'en est frustrant. Un texte qui aurait pu être grand, mais trop esquissé à mon goût.
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Je remercie BABELIO pour sa masse critique du mois de fevrier avec l'envoi de ce livre
Une belle plume d'érudit cela va s'en dire. Mais
ce long monologue, à la fois théâtralisé et à la fois un accès direct de la pensée d'un homme m'a profondément ennuyé.

J'attendais de le lire avec une grande impatience, mais je n'ai pas du tout était sensible à cette écriture qui n'est qu'une suite de phrases on en oublie le fil conducteur "l'homme blessé quitté qui essaie de se relever".
Les pensées retranscrites sont modernes et intéressantes, de nombreux sujets sociétaux et liés aux rapports hommes/femmes sont abordés avec justesse et précision, dans une qualité d'écrits plus qu'excellente. Des centaines de réflexions écrites à l'encre noire sur papier blanc nous sont livrées, comme jetées en pâture ("aux porcs" peut être !) amenant toute une palette de sentiments avec elles : on s'insurge, on s'interroge, on s'accorde, mais il n'y a pas à en douter l'auteur écrit justement mais cela n'a pas atteint mon "moi "profond".

"L'art nous anesthésie à 90% afin que nous puissions gérer les 10% d'émotions qui restent"


Beaucoup de vérités sont présentes, un livre dans le réel sans faux semblants, à lire à tête reposée pour un peu plus de recul sur le genre humain.
Lien : https://happymandapassions.b..
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critiques presse (1)
LeMonde
23 février 2018
L’écrivain suédois livre le perturbant monologue d’un homme qui déshabille volontiers les femmes du regard mais se méfie d’elles.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’œuvre de génie est pareille à un virus à l’état latent. Pour qu’il puisse s’activer le genre humain doit d’abord être affaibli.
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Les inemployables ne pourront jamais se réunir, par définition. Nous ne nous intéressons pas les uns les autres. Nous regardons avec nostalgie ceux qui sont utiles.
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Si le porc pouvait dire : "je suis un porc", il ne serait plus un porc, mais un humain.
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Video de Horace Engdahl (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Horace Engdahl
Horace Engdahl - La cigarette et le néant .Horace Engdahl vous présente son ouvrage "La cigarette et le néant" aux éditions Serge Safran. Traduit du suédois par Ophélie Alegre, Elisabet Brouillard, Johanna Chatellard-Schapira et al. http://www.mollat.com/livres/engdahl-horace-cigarette-neant-9791090175167.html Notes de Musique : Anitek: Blue Suede - Traffic Line
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