AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782330077778
300 pages
Actes Sud (01/03/2017)
3.66/5   28 notes
Résumé :
Rosaleen Madigan et ses quatre grands enfants passent un dernier noël dans la maison familiale , elle sera bientôt vendue, et les souvenirs dispersés.
En soumettant cette réunion familiale et le passé de toute une fratrie à sa formidable acuité psychologique, Anne Enright insuffle dans son roman une profonde empathie pour ces êtres en souffrance, aux lâchetés ordinaires et aux espoirs émouvants.

L'Herbe maudite est enracinée dans l'Irlande d'a... >Voir plus
Que lire après L'herbe mauditeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 28 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Nous avons tous entendu à un moment ou à un autre ou fait soi-même cette constatation:
"Ils sont pourtant frères et soeurs et ils ont un caractère diamétralement opposé."
Anne Enright va s'appuyer sur ce constat et nous offrir "L'herbe maudite"comme on offrirait un bouquet de fleurs a une amie que l'on veut séduire. le bouquet c'est l'Irlande, ses paysages, ses rochers de granit, un ciel parfois"plein de mauvais temps" "les îles endormies dans la baie et les nuages qui font courir leurs ombres sur l'eau". Ces paysages accompagnent le lecteur comme pour mieux le disposer. le feu brûle dans l'âtre et de temps en temps le soleil brille.

Le personnage central s'appelle Rosaleen Madigan. Sa propriété a son propre nom écrit sur le portail : Ardeevin . Elle a toujours un livre de poche en cours, écoute de l'opéra à la radio et fait des boutures qui prennent racine dans ses jardinières et débordent jusque parterre. Plutôt jolie elle garde sa ligne et ses espoirs. "Elle mettait sa beauté au défi et cette dernière le relevait". Son mari Pat a sur elle un regard attentif et l'accompagne pendant quarante ans . "Il la regardait avec une fierté si vive que c'en était honteux"; Quarante ans après l'avoir embrassée sur la bouche il décède. Ils ont quatre enfants.

-Constance l'aînée a loupé ses études de pharmacie et désire partir à New-York. Les portes se ferment les unes après les autres. Elle se marie à Dessie au franc-parler et au crâne dégarni, fait des enfants et reste sur sa terre natale avec ses kilos en trop, ses dépressions, son amertume et ses regrets.

-Dan le second hésite entre la prêtrise, aimer les femmes ou devenir homosexuel. Il va choisir et s'exiler, parce que pour Dan "version New-York, les choses étaient toujours fabuleuses ou les meilleurs du monde". Est-il certain d'avoir choisi l'harmonie? "Où qu'il pose son regard la maison conservait des souvenirs et un sens alors que son coeur n'en était pas capable".

-Emmet, le cadet des garçons part avec son amie Alice au Mali. Ils s'investissent dans l'humanitaire. "Il avait de la chance qu'elle soit là, mais il n'était pas encore sûr qu'on puisse appeler ça de l'amour". Il s'exerçait à la méditation "L'air pénétrait tristement en lui et s'en allait tristement".

Hannah la petite dernière, la plus jolie des Madigan, rêveuse et entêtée tente une carrière artistique qui s'avère foireuse, fait un enfant et sombre dans l'alcoolisme. Elle se noie dans la boisson, dans ses cris incohérents et dans ses chimères. "elle se demandait où elle pouvait la poser cette douleur qui clapotait en elle".

C'est dans cet univers fait d'échecs et de renoncements, d'évasions et de projets ajournés que Rosaleen "qui vivait dans un état d'espoirs ou de regrets" prend une décision. Elle va réunir ses enfants dont les destins sont incertains, pour Noël.
Nous assistons au traditionnel festin. de tout repos? pas vraiment. Les enfants vont-ils retrouver un sens à leur filiation? Vont-ils partager leurs défaites?
Rosaleen leur annonce qu'elle a pris une décision. Elle va vendre sa propriété. "Cette maison était pleine de détails, d'intérêt, d'amour." Elle ne changera pas d'avis. Elle veut s'en séparer. Elle part faire une petite balade avec sa vieille citroën juste pour se changer les idées et peut-être laisser ses enfants digérer cette nouvelle.
La j'ai vécu des pages qui ont surgi du livre comme une tempête. La plus haute intensité émotionnelle a déferlé sur moi tels des rouleaux dans la mer déchaînée. le souffle court et l'alerte rouge en étendard, j'ai suivi Rosaleen de la page 250 à la page 253. On change de rythme. La petite musique de l'Irlande aux parfums surannés s'est envolée. Tout s'emballe dans un concert de batterie, de grosse caisse. J'ai peur du glas. Puis le rythme décélère juste le temps pour l'auteure de recharger sa plume et nous repartons dans les mots forts, les mots qui arrivent en paquets, (pages 259 et 260 et pages 264 à 266) Ils éclaboussent de toute leur force, de toute leur vérité ces mots qui viennent de très loin, du fond de Rosaleen, derrière les interdits et l'armure qui tombe à ses pieds.

N'est-ce pas le problème de l'Irlande contemporaine et la désillusion de toute une jeunesse qui repose sur les épaules de cette famille attachante mais accablée?
Le pouvoir de la plume n'est pas un vain mot.
Commenter  J’apprécie          6920
Ardeevin, comté de Clare, 1980. Hanna Madigan, 12 ans, prépare des toasts gratinés au fromage pour sa mère, Rosaleen, avant que celle-ci lui demande de passer à la pharmacie. Elle a la tête embrumée et pour cause, son fils, Dan, vient de lui annoncer qu'il arrêtait ses études pour entrer dans les ordres...
New-York, 1991. Cela fait 5 ans que Dan habite La Grosse Pomme. Pourtant fiancé à Isabelle, le jeune homme est plutôt attiré par les hommes, dont un certain Billy...
Limerick, 1997. Contance, l'aînée de la fratrie, est mariée et l'heureuse mère de 3 enfants. Un bonheur bientôt entaché par une grosseur au sein. Elle a d'ailleurs rendez-vous aujourd'hui à l'hôpital pour des examens approfondis...
Ségou, 2002. Investi depuis des années dans l'aide humanitaire, Emmett est installé au Mali et a emménagé avec Alice depuis 3 mois. Mais le couple va bientôt vaciller à cause d'un chien !
Ardeevin, 2005. En cette fin d'année, Rosaleen, aujourd'hui veuve, espère de tout coeur pouvoir réunir sa famille entière pour Noël d'autant qu'elle a décidé de vendre la maison familiale...

D'ardeevin à Toronto en passant par Ségou, New-York ou Dublin, de 1980 à 2005, Anne Enright nous plonge au coeur d'une fresque familiale touchante et explore, tout en délicatesse, les liens qui unissent, mais aussi désunissent, chacun. En deux grandes parties, l'une dépeignant un événement précis du passé accordé à l'un de la fratrie, l'autre nous plongeant dans le présent, ce roman se révèle à la fois doux-amer et mélancolique. L'auteure traite avec réalisme et force de la vie, dans ce qu'elle a de plus beau mais aussi de dramatique. Que ce soient les projets avortés, les fuites, les renoncements, la maladie, les désillusions, l'amour perdu, les non-dits... Des descriptions psychologiques finement détaillées et des chemins de vie poignants et émouvants au coeur d'une Irlande sauvage et verte. L'écriture, intime, amère et puissante, donne corps et âme à ce roman vibrant et bouleversant...
Commenter  J’apprécie          672
Découverte d'un nouvel auteur irlandais pour ma part avec cette « herbe maudite » d'Anne Enright.
Et la plongée dans la verte Eire grâce à cette histoire a été fort intéressante.
C'est une tranche de la vie de plusieurs personnages d'une même famille que nous invite à découvrir Anne Enright. Nous partons des années 80 pour arriver en 2005 pour une réunion de famille à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Même si les enfants Madigan restent attachés à leurs origines, cela n'empêchera pas deux d'entre eux à quitter leur pays natal. L'ainé, Dan, après avoir voulu un moment devenir prêtre va finir par vivre à Toronto, après un passage à New-York pendant les années où le Sida faisait énormément de ravages…Son frère, Emmet, quant à lui, s'investit, voire se surinvestit dans l'humanitaire et nous allons le suivre en Afrique…
Leurs deux soeurs, quant à elles, sont certes restées en Irlande, mais leurs vies ne sont pas forcément celles dont elles rêvaient petites filles…
C'est quand leur mère annonce qu'elle va vendre la maison familiale que les quatre membres de cette fratrie acceptent de se retrouver chez elle pour les fêtes de Noel.
Si j'ai trouvé les quatre enfants de Rosaleen plutôt attachants avec leurs failles, leur fragilité et leur histoire de vie, leur mère a un peu moins trouvé grâce à mes yeux, je dois le reconnaître…
L'écriture de Anne Enright nous permet d'aller au coeur de la psychologie des personnages et c'est ce qui lui permet de les rendre tellement vivants et crédibles…Ce sont des portraits sans concession, et à travers eux, on s'imprègne dans l'ambiance irlandaise..
Sympathique…

Challenge ABC 2020/2021

Commenter  J’apprécie          430
Un grand merci à Jolap qui, de par sa critique, m'a dirigé vers ce roman singulier. le lieu : l'Irlande des falaises, de l'océan, des tourbières, de la lande, des crachins.
Deux frères et deux soeurs qui gravitent autour de leur mère à forte personnalité et n'ont de commun que le nom de famille. Que deviendront-ils, à la quarantaine ? C'est ce que le lecteur apprendra lors d'un réveillon de Noël qui les ramène sur le lieu de l'enfance. En mélangeant le tout on retrouvera une battante qui aura finalement 4 enfants, des kilos en trop et des désillusions sur la vie, un futur prêtre qui, revirement, deviendra homosexuel et vivra à Toronto, un médecin humanitaire au Mali, celle qui se voyait comédienne et prend comme rôle de se noyer dans l'alcoolisme.
Un roman puissant où l'auteur écrit sans tabous, en toute liberté.
Commenter  J’apprécie          404
Irlande, comté de Clare, 1980. Hanna Madigan s'inquiète pour sa mère Rosaleen qui n'a pas quitté son lit depuis deux semaines, depuis que son fils Dan a annoncé qu'il arrêtait la fac et qu'il quittait sa fiancée pour devenir...prêtre !
Toronto, 1991. Après avoir vécu à New York où il miraculeusement échappé à l'épidémie du sida, Dan est finalement installé au Canada, avec un homme. Ludo l'a d'ailleurs demandé en mariage et il a accepté.
1995, comté de Clare. Si ses frères et soeur se sont éparpillés à travers le monde, Constance, elle, est restée sur sa terre natale. Femme forte qui gère un mariage, quatre enfants, une mère veuve toujours en demande, elle aborde la quarantaine avec quelques kilos en trop et une angoisse logée dans son sein...un cancer ?
Mali, 2002. Bien loin de l'Irlande, Emmet soigne les maux des africains. Il aime Alice mais Alice l'a quitté à cause de Mitch, un petit chien moche qui a semé la zizanie dans son couple.
Dublin, 2005. Hanna aurait voulu être actrice. Au lieu de cela, elle est mère, une mère défaillante qui noie sa dépression post partum et ses rêves envolés dans l'alcool. C'est seule qu'elle part pour Ardeevin retrouver Rosaleen. La mère a convoqué ses enfants. Ils viennent des quatre coins du monde assister au dernier repas de Noël dans la maison de leur enfance que Rosaleen a décidé de vendre.

Découverte d'une auteure irlandaise de talent avec L'herbe maudite qui propose un voyage, ou plutôt des voyages.
Voyage dans le temps avec des allers-retours entre le passé et le présent des Madigan que l'on retrouve lors des moments forts de leur vie. Enfants pleins de rêves et d'espoir, adultes désabusés. Êtres en recherche d'une place dans le monde, d'un chemin à prendre.
Voyage dans l'espace parce que les Madigan ont la bougeotte. le Mali, les Etats-Unis, le Canada, Dublin. Désir de fuir une mère à tendance abusive ? Besoin de se construire loin d'une famille dévorante ?
Voyage au coeur des sentiments humains. Des parcours chaotiques, des histoires de vie malmenée. Des grands projets auxquels on renonce, des blessures que l'on soigne pour construire autre chose, la carapace que l'on se forge pour survivre aux déceptions, les mensonges que l'on dit, les chagrins, les deuils, les renoncements, tout ce qui fait une vie, avec aussi les petits bonheurs, les moments de grâce et d'oubli.
Voyage au pays de l'amour...filial, fraternel, maternel, hétérosexuel ou homosexuel. Sentiments décortiqués par une auteure affûtée qui explore la psychologie de ses personnages et leurs sentiments avec précision et acuité.
Voyage au sein d'une famille. Relations de force, coups bas, chantage aux sentiments, dysfonctionnements. Mère aimante mais abusive, exigeante, impitoyable. Liens qui se distendent mais restent présents dans la chair de chacun. Deux frères, deux soeurs. Qu'ont-ils en commun si ce n'est d'avoir grandi dans la même maison, auprès des mêmes parents ?
Voyage en Irlande, pays de landes sauvages, de pierres et de granit, de mers tumultueuses, de vertes prairies. Pays de convictions, d'Histoire, de légendes. Une terre que l'on ne quitte jamais tout à fait, jamais pour toujours...
De beaux voyages pour un magnifique roman, chronique familiale douce-amère aux personnages touchants par leur humanité, leurs imperfections, leurs fragilités. Un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          290

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est-ce que cela signifiait, quand l'homme que vous aimiez avait disparu ? Une partie de son corps à l'intérieur de votre propre corps et ses bras qui vous enlaçaient. Que se passait-il lorsque tout cela était en terre, enfoui dans l'argile du cimetière ?
Il ne se passait rien. Voilà ce qui se passait.
Commenter  J’apprécie          230
La mort, ce n'est pas ce qui peut vous arriver de pire. Tout le monde meurt.
C'est le moment qui importe. Qui mourra en premier. L'ordre dans lequel nous partons.
Commenter  J’apprécie          271
« Les bébés ne font jamais ce qu’on veut qu’ils fassent. Un petit être contradictoire, voilà ce qui était sorti d’elle. Un combat qu’ils avaient emmailloté dans un linge. Repousser, attraper, envoyer balader : elle lui donnait à manger, un jour, quand la cuillère avait volé au loin, elle avait dû se baisser précipitamment pour la ramasser, et le regard qu’il lui avait lancé lorsqu’elle s’était relevée exprimait un profond mépris. On l’aurait cru possédé – peut-être bien par lui-même, par l’homme qu’il deviendrait un jour – et qu’il la regardait comme pour dire : Mais putain, qui tu es, toi, avec ta putain de cuillère minable? »
Commenter  J’apprécie          40
« Même à présent, il s’interrogeait sur le film amateur de sa mémoire. Son père qui l’avait repoussé d’un coup d’épaule sur la plage de Fanore – cette impression de ralenti qu’il en avait. Qui donc avait appuyé sur le bouton pour couper le son de son enfance? Les mains de son père était humides et froides. Sa mère était idiote. Sa grand-mère avait trois chapeaux. Et pourtant, où il pose son regard la maison conservait des souvenirs et un sens, alors que son cœur n’en était pas capable. La maison était pleine de détails, d’intérêt, d’amour. »
Commenter  J’apprécie          40
Et Dan avait oublié un instant qu’il était un prêtre raté avec une licence en littérature anglaise se préparant à rentrer au pays, après son année à l’étranger, pour y passer un diplôme de bibliothécaire. Il avait oublié qu’il était un vendeur de chaussures, ou un barman, ou même un immigrant. Pendant un instant, Dan avait été un espace ouvert qu’entourait un avenir différent de celui avec lequel il avait franchi la porte. (p. 63)
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Anne Enright (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Enright
(POUR AFFICHER LES SOUS TITRES CLIQUEZ SUR L'ICONE SOUS TITRES") Dans cette vidéo captivante, plongez dans le monde fascinant de la narration et du point de vue en littérature. Vous découvrirez des conseils inestimables de trois auteurs renommés : Peter Heller, Anne Enright, et Jan Carson.
00:00:10 - Peter Heller partage son expérience personnelle sur la gestion du point de vue des personnages, révélant comment il a abordé son premier roman et les choix délibérés qu'il a faits.
00:03:17 - Anne Enright dévoile sa méthode narrative unique, qui mélange habilement les perspectives pour créer des récits riches et complexes.
00:04:05 - Plongez dans l'univers créatif de Jan Carson, qui explore comment utiliser la perspective d'un enfant pour traiter des sujets profonds et captivants.
00:06:14 - Retrouvez Peter Heller pour une discussion approfondie sur la création de personnages authentiques, basés sur des personnes réelles, et découvrez comment cela enrichit ses histoires.
Si vous êtes écrivain en herbe, amateur de littérature, ou simplement curieux de connaître les secrets des auteurs, cette vidéo est une mine d'or d'informations sur la narration et la gestion du point de vue. Ne manquez pas ces précieux conseils pour améliorer vos compétences en écriture !
N'oubliez pas de vous abonner, de liker et de partager cette vidéo pour plus de contenus littéraires inspirants.
Réalisé à la Villa Gillet durant Littérature Live Festival 2023 et aux Artisans de la Fiction. Interviews : Lionel Tran - Julie Fuster - Caméra : Lionel Tran -Montage : Ryu Randoin
QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
#écrire #écriture #litterature #ecrire #ecriture
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature irlandaiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (85) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}