AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une superbe lecture hilarant qui nous embarque dans un huis clos avec des personnalités haute en couleurs confrontés à des morts mystérieuses en série. Bref, c'est un whodunit.
J'ai passé un super moment en la compagnie de tous ces professeurs ultra fans de Holmes qui se retrouvent propulsés au coeur d'une enquête digne de leur détective favori. Avec eux, on sent peu à peu monter l'effroi dans cet hôtel qui passe doucement du festif à l'angoissant. Mais ce n'est jamais pesant car l'auteur manie à merveille l'ironie.
Une excellente lecture !
Commenter  J’apprécie          70
Ah, l'air pur de la Suisse...

Même si le titre et le résumé pourraient le laisser penser, ce n'est pas tout à fait un roman policier au sens classique du terme.
Alors certes, il y a bien des morts suspectes (en quantité même). Des policiers qui, intrépides, ont bravé les masses de neige de l'avalanche pour venir voir ce qui se passait dans l'hôtel (peut-être ont-ils été un peu trop enthousiastes en enfonçant la porte, oups). Mais... il y a au final très peu de pages consacrées à l'enquête elle-même. La solution peut paraître même vite expédiée. Mais seulement si c'est le côté énigme qui vous intéresse. Or, ce n'est pas tellement ce qui fait l'intérêt du livre, je trouve.

L'intrigue nous fait revivre les quelques jours avant cette entrée fracassante des forces de l'ordre, où les corps des résidents vont s'aligner dans la chambre froide au fur et à mesure. Devant cette hausse sans précédent du taux de mortalité, on assiste moins à la recherche du coupable qu'à une bataille d'ego dans les règles et plutôt savoureuse. C'est grinçant à souhait, rempli de piques envers les adaptes de Sherlock Holmes, le maître en lui-même, les pastiches, les suiveurs et le monde des universitaires. J'ai souri à de nombreuses reprises : plutôt cohérent puisque les holmésiens du roman soulignent que leur idole est portée sur la plaisanterie.
Un concentré d'humour noir en forme de "manuel d'holmésologie en milieu hostile". Qui en plus s'offre le luxe de tirer également sur la Reine du Crime en parodiant quelque peu "Ils étaient dix" (mais pas seulement). La balle perdue qu'on n'avait pas vu venir !

On adhère ou pas à ce style : personnellement, je me suis régalée !
Commenter  J’apprécie          40
Belle découverte, n'étant ni fan de Sherlock et ne connaissant pas J.M ERRE, ce livre m'a donné l'envi de connaître d'avantage l'un et l'autre.
Histoire intrigante et qui m'a tenue en haleine du début jusqu'à la fin.
Je conseille cette lecture qu'on connaisse. Aime ou non Sherlock Holmes.
Commenter  J’apprécie          00
Retour de lecture sur "Le mystère Sherlock" de Jean-Marcel Erre, écrit en 2012. L'histoire d'un huis-clos, avec 11 pseudo-chercheurs sur Sherlock Holmes bloqués dans un chalet recouvert de neige, suite à une avalanche. Ce n'est pas vraiment un polar, mais plutôt un livre humoristique d'enquête écrit de manière totalement loufoque. C'est malin, relativement court. Cela ne se prend pas au sérieux, et c'est très agréable à lire. le scénario manque totalement de crédibilité, mais le traitement humoristique de l'ensemble nous rend très indulgent à ce niveau et permet de nous plonger dans l'intrigue. le suspens est plutôt efficace. C'est un mélange totalement improbable entre Frédéric Dard, David Lodge et Agatha Christie. Une lecture de détente, agréable et sympathique.
Commenter  J’apprécie          100
Comme dans tous les romans avec un cortège de personnages j'étais un peu perdue au départ, mais l'humour a pris le dessus.
A mi chemin en Sherlock Holmes et Dix petits nègres ce roman policier ne manque pas d'humour et de suspense. Les personnages sont loufoques et guignolesques.
La narration qui mêlent les écrits de chaque personnage et l'enquête en cours donne beaucoup de punch à l'histoire. On ne s'ennuie pas en passant d'un narrateur à l'autre.
Le final est digne de tout le reste !
En résumé une sympathique lecture, courte et qui fait passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          300
Sherlock Holmes, suspense, humour anglais, cadavre, autant de mots sur la quatrième de couverture qui m'ont donné envie de découvrir ce roman et qui ont piqué ma curiosité. J'avais aussi un peu d'appréhension : quand un romancier s'attaque à un personnage si emblématique de la littérature, le lecteur a forcément beaucoup d'attente et ça peut être un peu casse-gueule.
Les premières pages sont un peu périlleuses : l'humour est spécial, il y a beaucoup de personnages que j'ai du mal à identifier. Et je constate que les chapitres sont très longs, j'ai peur que ça gêne la fluidité de la lecture. Mais en fait, très vite, je me prends au jeu, je souris, je ris même parfois, de ces personnages qui sont tellement caricaturaux qu'ils en sont drôles. Et puis apparaît le premier cadavre, on bascule dans une ambiance huis clos angoissant, façon Dix petits nègres, les morts s'accumulent et c'est le bonheur. Je reste tout de même prudente, l'auteur aurait-il l'audace d'avoir écrit un pâle copié coller de ce roman mythique ? Pas d'inquiétude, la fin est à la hauteur du reste du livre et m'a laissée sur les fesses ! Ajoutées à ça les nombreuses références, très bien étayées, au détective et à son acolyte Watson, c'est un roman de qualité qu'a écrit J. M. Erre et je me vois bien le relire d'ici quelques années. Bref, une lecture que je vous recommande !
Commenter  J’apprécie          60
Alors là, si vous voulez un bon thriller psychologique tout y est : l'hôtel Baker Street à Meinringen (Suisse), totalement isolé du monde à cause d'une avalanche, qui bien entendu n'a plus d'électricité ni de chauffage, dans lequel se retrouve coincés une dizaine d'universitaires spécialistes de Sherlock Holmes et qui visent tous la même chose : devenir le titulaire la chaire d'holmésologie de la Sorbonne.
Et peu à peu, pendant les trois jours que va durer ce huis-clos, le drame va arriver, ces professeurs honorables vont trouver la mort les uns après les autres dans des circonstances plus étranges les unes que les autres.
Sauf que….
Au lieu d'un thriller bien oppressant, vous avez là un livre qui ne manquera pas de vous faire mourir vous aussi….mais de rire.
Un humour déjanté, de nombreuses références à l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle et à bien d'autres auteurs de romans policiers, et je vous assure que vous ne verrez plus jamais les taxis ni les marmottes de la même manière.
Que vous soyez amateur de polar ou non, vous amis lecteurs, vous ne pourrez quand même que sourire à la pensée de l'un des enquêteurs « Eh ben dis donc, j'ai bien fait de ne jamais ouvrir un livre de ma vie ! Je savais bien que la lecture c'était dangereux ! »
Le danger à mon avis c'est surtout d'y prendre goût…..
Commenter  J’apprécie          210
Pour les lecteurs, actuels ou plus anciens, des oeuvres de Conan Doyle et Agatha Christie, sans parler de Charles Exbrayat pour le style, ce roman est à mon avis une gourmandise.
On y trouve plein d'allusions aux romans de ces auteurs de polars aujourd'hui classiques.
Quant à ce roman, il est addictif, on ne s'ennuie pas une seconde et les fous rires sont nombreux.
Savoureux.
Commenter  J’apprécie          230
Ce livre avait été proposé en lecture commune sur l'un des challenges auxquels je participe, et je me suis dit : « pourquoi pas » ? c'est que le titre et la couverture (autant celle du poche, qui a été la première que j'ai vue, que celle de l'ebook que j'ai finalement lu) m'intriguaient, ce qui suffisait pour me lancer dans l'aventure. Ma seule vraie crainte était de m'y perdre, car je n'ai jamais lu aucun livre de Conan Doyle – or, si Sherlock Holmes est indéniablement connu dans l'imaginaire collectif, je ne l'ai encore jamais approché de près car, même si j'apprécie beaucoup les romans policiers, je ne suis pas trop attirée par les classiques du genre… En refermant ce livre, je peux dire que cette méconnaissance n'a en rien gêné ma lecture, mais il est bien possible, en revanche, que je sois passée à côté de toute une série de choses – allusions, référence à l'une ou l'autre intrigue, etc. ce qui aurait peut-être rendu ce livre plus « vivant », sans mauvais jeu de mots.

Cela dit, que l'on connaisse intimement ou non l'univers de Sherlock et autres « concurrents » (on a plusieurs références notamment à Hercule Poirot, et un énorme spoiler sur les « Dix petits nègres » - ah pardon, il faut dire « Ils étaient dix », désormais – où Poirot n'apparaît pas, paraît-il), on comprend très vite que tout le livre est une extraordinaire parodie de ces romans policiers qui mettent en avant le flair lié à la logique d'un enquêteur principal, qu'il le soit de métier ou non, jusqu'à une résolution finale à laquelle le lecteur aurait pu arriver lui-même, si seulement l'auteur lui en laissait la possibilité… mais le fait-il vraiment ?

Le tout est assaisonné d'un humour, souvent noir, mais pas que, et surtout omniprésent : des tournures de phrases, des calembours et autres jeux de mots, des mots mêmes transformés pour l'occasion, et j'en passe. Contrairement à ce que j'ai lu dans l'une ou l'autre critique, ce n'est jamais de l'humour lourd en tant que tel ! En revanche, pas une seule phrase n'est épargnée, il n'y a pas une seule phrase sans une pointe piquante, un mot qui dérape, une allusion quelconque qui fait sourire – bref, cet humour parfaitement assumé est là tout le temps, tout le temps, tout le temps, au point de frôler parfois l'indigestion, c'est vrai…
Le plus incroyable quand on considère cette façon d'écrire quelque peu délirante, c'est que l'auteur a pris le parti, en plus, de faire une espèce de roman choral : on a la narration principale qui apparaît comme le journal d'une jeune journaliste qui a réussi à s'immiscer au milieu de ces holmésiens qui briguent la chaire d'holmésologie qui doit ouvrir à la Sorbonne. Mais cette narration est entrecoupée par des « fiches profil » sur chacun des holmésiens, ainsi que certaines explications – toujours introduites de la même façon, par exemple « H comme Holmésien » - destinées au livre « Sherlock Holmes pour les Nuls » que la même jeune journaliste est en train de rédiger. Et chaque style de narration présente quelques menues différences qui indiquent que l'on se trouve effectivement à un autre niveau. Et l'auteur va plus loin encore : plusieurs des holmésiens ont également voix au chapitre, que ce soit Dolorès qui écrit de longues lettres à ce qui pourrait être un confesseur, Durieux qui écrit son propre livre extrêmement guindé, ou Perchois qui écrit quant à lui à son « maître », sans qu'on sache très bien s'il s'agit d'un quelconque mentor extérieur, ou s'il croit écrire à Holmes en personne. Ainsi donc, par-delà ces jeux d'humour cités plus haut, l'auteur parvient quand même à différencier chaque voix, à en faire quelque chose de particulier et de reconnaissable !

Avec tout ça : inutile de préciser (quoique…) à quel point les personnages sont caricaturaux ! On est même au-delà des stéréotypes du genre, on est plutôt dans une espèce de surréalisme adapté à un pseudo-polar, où on ne cherche même pas à être crédible, mais où le maître-mot serait plutôt : plus tu es déjanté et improbable, mieux tu seras accepté dans ce cénacle burlesque. Car, oui, c'est bien de cela qu'il s'agit : on est réellement dans le burlesque, tous les codes habituels (du polar classique) sont défiés de façon sidérante. Et cela dépasse le seul cadre des quelques holmésiens et de la journaliste, car les « vrais » enquêteurs et autres secours, qui vont venir libérer ces gens enfermés dans l'hôtel (et tomber sur autant de cadavres), sont eux aussi tous plus douteux les uns que les autres…

Cela dit, si l'exercice de langue française est remarquable, si l'humour est agréable à condition de le lire par petites doses, ce livre ne m'a pas tout à fait emballée. L'intrigue même, également parodique évidemment, ne suscite qu'un intérêt restreint : on rigole (ou pas) aux nombreux calembours, on observe le microcosme composé de ces holmésiens bloqués dans cet hôtel lugubre, mais, pour ma part du moins, on ne s'intéresse pas vraiment à l'enquête (qui semble menée par la journaliste précitée), on ne se demande pas vraiment qui va être le prochain sur la liste des victimes, alors que c'est au coeur de l'intrigue, d'une façon de plus en plus aiguë, ni même qui est le meurtrier…. On lit ce livre pour sa forme (géniale), pas tellement pour son contenu (finalement assez pauvre) – ou, pour le dire autrement : l'aspect parodie est une totale réussite, mais l'aspect policier est plutôt raté. Sauf peut-être le sursaut final ?
Commenter  J’apprécie          100
Il y a énormément d'humour de tous genre dans ce court roman policier, et c'est ce qui permet de dédramatiser un peu la situation dans laquelle se retrouve les héros. On soupçonne tout le monde jusqu'à l'épilogue surprenant, on en apprend plus sur Sherlock Holmes et sur les théories qui existent sur sa vie (une des plus farfelues: il serait le père biologique d'Arsène Lupin!).
J'ai passé un agréable moment à la lecture de ce roman comique qui m'a évoqué Agatha Christie...
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1239) Voir plus



Quiz Voir plus

Et si on prenait un bol d'Erre ?

En 2006, J.M Erre publie son premier roman, Prenez soin du...

chat
chien
canari
koala

8 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : J. M. ErreCréer un quiz sur ce livre

{* *}