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EAN : 9791028421403
175 pages
Vérone Éditions (23/06/2022)
4.62/5   4 notes
Résumé :
Voici l’histoire de Roland, homosexuel et fils de paysan, qui se bat pour exister, confronté au rejet et à la culpabilité qui le rongent. Découvrez le récit de ses transgressions et de son cheminement vers son émancipation. Survient le virus du sida qui le fauche à 38 ans... C‘est aussi l’histoire de Gabrielle, son amie féministe.
Monique Etienne dresse le portrait d’une génération, celle de 1968, à travers l’histoire d’un groupe d’amis qui vit à cent à l’heu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans Chute la vie, Monique Étienne réalise deux prouesses : suivre l'évolution d'une terrible maladie, le SIDA (Syndrome d'immunodéficience acquise), dont Roland est atteint et permettre à son lecteur de vivre ou de revivre toutes ces années de lutte et d'espoirs qui ont suivi mai 1968.
Après le journal d'Anna, toujours grâce à Daniel Berthet que je remercie chaleureusement, me voici plongé dans une lecture d'un roman dont chaque période est datée. le livre débute en juillet 1989 et je me retrouve en plein drame avec Gabrielle (38 ans) qui a choisi d'aider son ami Roland, très malade. Je suis dans cette ferme des Charmes qui a accueilli ce que les principaux personnages de Chute la vie nomment leur Communauté.
Je ne ferai pas le détail des membres de ce groupe d'amis car leur présence est fluctuante et change, se complète, diminue, augmente, selon les aléas de la vie. Rencontres, amours, fâcheries rythment ces années que Monique Étienne déroulera ensuite.
Avant d'aller plus loin, je ne dois pas oublier de citer Violette, la mère de Roland, une femme admirable, courageuse et toujours présente pour son fils.
Deux ans après le début de la première partie intitulée « L'annonce », la santé de Roland se dégrade de plus en plus et il faut l'hospitaliser à Paris, arracher ce fils de paysan homosexuel à la ferme familiale.
Le récit n'est pas linéaire. Monique Étienne a fait le choix d'aller et venir d'une période à l'autre. 1968 est l'année fondatrice pour l'évolution de ces jeunes gens. Gabrielle a eu dix-huit ans cette année-là, comme un autre que je connais bien…
Si la guerre d'Algérie est terminée depuis quelques années, les ravages causés par les attentats perpétrés par l'OAS sont toujours présents dans les mémoires, d'autant plus que la guerre du Vietnam ne permet pas d'effacer une tension internationale toujours inquiétante. En 2022, hélas, la folie humaine continue à faire des ravages.
Après mai 68, le Larzac est une autre lutte fondatrice car il s'agit d'empêcher l'extension d'un camp militaire : « Des moutons, pas des camions ! de gré (Debré...), de force, nous garderons le Larzac ! », chantions-nous à l'époque. On lutte contre le nucléaire, on se retrouve dans la Bergerie de la Blaquière, sur le plateau du Larzac et Graeme Allwright reprend « Suzanne » de Leonard Cohen… Que de souvenirs !
L'histoire des Charmes permet de comprendre toutes ces amitiés, ces amours aussi qui se sont noués, parfois défaits. Les va-et-vient entre Les Charmes et Paris sont nombreux. Tous ces jeunes se déplacent beaucoup. Roland assume son homosexualité, drague aux Tuileries, fait des rencontres fugaces ou durables.
Monique Étienne soigne son écriture. Chute la vie est un livre agréable à lire mais l'émotion et la sensualité qu'il dégage sont très fortes. Ce que l'autrice écrit doit faire écho à beaucoup d'événements qu'elle a vécus comme l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, en 1981, qui aurait dû changer nos vies mais le rêve a été vite brisé.
« L'aquarium » me ramène, en décembre 1991, à ce terrible SIDA causé par le VIH (Virus de l'immunodéficience humaine). Il s'agit de la chambre où Roland tente de résister, de lutter, vivant son terrible calvaire. À trente-neuf ans, il est déjà « un vieillard, rongé de fièvre, aveugle et épuisé ». Comme aujourd'hui, le manque de moyens de nos hôpitaux est terrible.
Avant « L'épilogue », je lis des lettres posthumes d'une émotion folle. Roland a écrit à Gabrielle plusieurs fois, mais aussi à Patrick et à Luc qui furent ses amants, ainsi qu'à tous ses précieux amis.
Cette fin du livre est d'une profonde humanité. En le refermant, je ne peux que remercier Monique Étienne pour m'avoir fait revivre toutes ces années pas si lointaines. Elle a su aussi mettre l'accent sur cette maladie un peu oubliée alors qu'elle a fait tant de ravages dans la jeunesse. Si elle se soigne aujourd'hui, ce n'est pas une raison pour effacer les victimes qu'elle a causées.
Chute la vie a le mérite de raviver nos mémoires mais aussi d'apprendre aux plus jeunes des événements importants, au travers d'une histoire d'amitié et d'amours partagés dans la communauté des Charmes. Malgré la maladie, la joie et le bonheur d'être ensemble laissent le meilleur des souvenirs.

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Dans Chute la vie, Monique Etienne nous livre un deuxième roman marqué par les oppositions.
Elle nous conte cette vie bouillonnante, cette folle envie de liberté que vit un groupe d'amis jusqu'à ce que l'un d'eux, Roland, atteint du Sida se trouve confronté au spectre de la mort.
De même, c'est dans un récit intimiste que nous embarque l'auteure, en nous faisant cheminer dans les pensées de Gabrielle, l'amie féministe de Roland et ce, en nous faisant revivre de façon palpitante, cette génération d'après 1968.
Le roman débute en juillet 1989. le verdict est tombé : Roland vient d'apprendre qu'il a le VIH, et « il sait pertinemment que personne ne survit à ce virus terrifiant qui, en ces années tragiques, décime déjà tant d'amis ». Il n'a pas quarante ans.
À l'annonce du résultat, il appelle Gabrielle, la première à qui il avait avoué son homosexualité. Elle lui promet qu'elle va se rendre aux Charmes, dans les Charentes, avec les copains, pour se retrouver comme autrefois et se serrer les coudes. La fidélité de cette amitié le rassure et lui donne de la force. le noyau dur de la communauté des Charmes va donc se retrouver au chevet de Roland.
On apprend comment Roland, né à la ferme en 1952, découvre son homosexualité, le choc que fut cette révélation, l'enfer de la solitude morale qu'il connaît ensuite, et comment il se forge une identité par le rejet. Nous découvrons ensuite le récit de ses transgressions et le cheminement vers son émancipation, une histoire qui s'inscrit dans le parcours souvent douloureux des homosexuels. Il va devoir se battre pour exister, pour conquérir une dignité auprès d'une société pour laquelle les homosexuels sont alors, encore des proscrits, et encore davantage dans un milieu rural conservateur.
L'auteure essaie de transcrire avec beaucoup de délicatesse la souffrance et la lente dégradation du corps de Roland tout en montrant sa volonté ferme de ne jamais perdre le contrôle jusqu'à sa mort annoncée.
Cette restitution du vécu de Roland rappelle comment avant 1996, le sida était une maladie tragique constamment mortelle, transmise par le sexe et par le sang, posant une chape de plomb, de mort et d'angoisse sur une jeunesse vulnérable et mobilisant des soignants dévoués, souvent épuisés, parfois découragés, et toujours impuissants.
Liée à l'histoire de Roland, c'est aussi celle de Gabrielle, libertaire, sa seule amante, sa confidente, celle de leur amitié passionnelle que Monique Etienne raconte. Au travers de leur amitié, c'est le portrait de toute une génération, celle d'après 1968, et de son combat pour la libération sexuelle, que l'auteure brosse avec enthousiasme.
C'est sans doute parce que Gabrielle est plus ou moins un double de l'auteure que le militantisme de celle-ci est aussi bien décrit et la période aussi brillamment rendue. Il faut dire que Gabrielle, fervente féministe, marxiste engagée, milite activement, rejoint entre autres le MLAC, Mouvement pour la libération de l'avortement et de la contraception, noue des contacts avec les Paysans travailleurs, participe à de nombreuses actions subversives. C'est le début de l'implantation des centrales nucléaires et pour celle devant être implantée à Blayais, par exemple, EDF n'hésite pas à préempter les terres des paysans. L'apothéose de l'année 1973 restera cependant le grand rassemblement du Larzac !
Gabrielle et la bande d'amis épris de liberté qui ont mené cette vie trépidante marquée par d'intenses moments d'exaltation vont faire corps avec Roland pour l'accompagner dans cette ultime épreuve, désireux d'alléger sa souffrance.
Ce petit bouquin m'a permis de retrouver avec plaisir et parfois avec nostalgie cette période de l'Histoire, cette aspiration à une libération, à un monde meilleur et de revivre avec émotion certaines luttes.
J'ai un peu moins apprécié et me suis parfois lassée et un peu perdue dans les multiples voyages faits par Gabrielle et ses amis entre Paris, La Rochelle, Bordeaux avec un retour dans les Charentes les week-end, l'empreinte carbone n'était pas encore d'actualité.
Si j'ai fortement apprécié cet engagement militant absolument nécessaire si l'on veut que les choses évoluent, c'est avant tout l'amitié, la solidarité, la tendresse, la chaleur, le soutien, la compassion dont vont faire preuve ce groupe d'amis et notamment de Gabrielle, envers Roland, qui m'ont profondément émue.
Mais ce sont aussi les souffrances qu'a endurées Roland, morales dans un premier temps, devant refouler son homosexualité, doublées ensuite de souffrances physiques lorsqu'il est contaminé par le virus. Violette, sa maman a été exemplaire. Disponible et dévouée à son fils comme aux autres, elle m'a beaucoup touchée par sa simplicité et sa discrétion.
Je remercie Daniel Berthet qui, en m'offrant Chute la vie, m'a permis de me replonger avec délice dans le frénétisme de ces années 70 avec tout l'espoir qu'elles engendraient, tout en revivant avec effroi l'arrivée de ce terrible fléau, qu‘est le Sida.

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Qu'elle a été douloureuse cette lecture pour moi et pourtant, ô combien libératrice ! Lorsque j'ai rencontré l'auteures pour une interview pour un journal départemental pour lequel j'écris des articles de temps à autre et qu'elle m'a décrit en quelque mots de quoi traitait son nouvel ouvrage, j'ai dit : Oui, je le lirai mais pas tout de suite car c'était trop pour moi, trop de coïncidences qui se superposaient à mes blessures non cicatrisées et pourtant, c'est un comble : ce n'est pas moi qui sui morte du VIH mais mon oncle Thierry à qui je tiens à rendre hommage ici ! Il avait trente-huit ans.

Roland, notre protagoniste, lui, en a trente-neuf et contrairement à mon oncle, lui, c'est de par son homosexualité, qu'il a mis du temps à accepter, non pas pour lui mais en raison du regard des autres, dans une époque soixante-huitarde où celle-ci commence enfin à être acceptée comme "normale" et non pas comme une maladie ou une étrangeté qui dérange. Lui et ses amis sont jeunes et prêts à refaire le monde. Ils ont chacun leurs idées mais se complètent à merveille. Décidés à s'installer dans la maison familiale de Roland, aux Charmes, ils savent qu'ils devront tout refaire mais ils y croient, prêts à s'éloigner un temps de l'agitation parisienne et à vivre en communauté. Tous très libertaires, il n'y a pas de tabous ni de malaise entre eux même si parfois, des scènes éclatent pour des divergences d'opinion. Puis, l'annonce de la maladie de Roland, le VIH, qui en était à ses débuts en France dans les années '90 tombe. Violette, sa mère, en est ravagé mais dans un premier temps, pas eux qui sont déterminés, et Roland le premier à sucer la vie jusqu'à la lie, à la dévorer, renouant avec ds escapades parisiennes mais lorsque la maladie se dégrade, il faut se rendre à l'évidence. Gabrielle, son premier amour, sera auprès de lui bien sûr puisqu'ils ont toujours plus ou moins cohabité, malgré le fait qu'elle soit mariée, tout comme Patrick, Jean, Lux et les autres...Ils n'étaient qu'une poignée mais liés comme un roc que seul la mort pourra briser...et encore !

Un roman où Monique Etienne fait de nombreux flash-backs pour décrire tous ce qui a été bouleversé en ces années '70, la libération sexuelle des femmes, le droit à l'avortement qui n'arrivera que plus tard mais qui était à l'époque pratiqué de manière clandestine, sujets politiques et sociaux ! Une écriture envoûtante qui amène le lecteur sur de nombreux sujets, à 'époque sensibles mais à réfléchir tout de même énormément sur de nombreux d'entre eux ! Des personnages extrêmement attachants ! Une lecture que je ne peux que voue recommander mais pour moi, il va me falloir un peu de temps pour m'en remettre et crois que je vais passer à quelque chose de beaucoup plus léger mais je l'ai fait, j'ai lu cet ouvrage même si, encore une fois, cela fut très éprouvant mais, pour qui ne le serait-ce pas ?
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Reflet d'une génération qui a porté l'espoir d'une révolution après les révoltes de 68, ce récit emporte le lecteur dans les combats d'une jeunesse qui voulait changer le monde en plein coeur des trente glorieuses.
Militante jusqu'au bout des ongles, Gabrielle va, du haut de ses vingt ans, servir de point central dans son groupe d'amis pour modifier les façons de vivre et de voir le monde. Et au milieu de cette vie réinventée, il y a la complicité avec Roland qui ne sait comment faire cohabiter son homosexualité et sa vie au sein d'une communauté villageoise. Alors il y a les colères, les peurs et les dérives des uns et des autres pour assumer toutes les contradictions d'une jeunesse à la recherche d'une étoile qui tendait à s'éloigner au fur et à mesure qu'on s'approchait d'elle.
Mais au-delà du militantisme révolutionnaire, Gabrielle trouve les mots justes et les gestes pleins de tendresse pour accompagner son ami Roland jusqu'au bout de son combat contre le Sida et jusqu'au bout de la vie... Quel beau pied de nez à la morale moralisante des années 80 qui ne voyait dans ce fléau que la "punition de Dieu " !
Très beau texte en hommage à un ami défunt
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Voici l'histoire de Roland, homosexuel et fils de paysan, qui se bat pour exister, confronté au rejet et à la culpabilité qui le rongent. Découvrez le récit de ses transgressions et de son cheminement vers son émancipation. Survient le virus du sida qui le fauche à 38 ans... C‘est aussi l'histoire de Gabrielle, son amie féministe.
Monique Etienne dresse le portrait d'une génération, celle de 1968, à travers l'histoire d'un groupe d'amis qui vit à cent à l'heure avec sa formidable envie de liberté, sa volonté, souvent excessive, de briser les codes pour bâtir un avenir en dehors des chemins tous tracés.
Le roman évolue au rythme quotidien de cette pandémie qui bien que conduisant inexorablement à la mort de Roland, sera pour eux une véritable leçon de vie, leur révélant le prix de la compassion et de la tendresse partagées.

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Gabrielle prenait la mesure de la puissance de l’ordre moral quand il s’appuyait sur un pouvoir médical majoritairement masculin. L’ordre des médecins, aux relents pétainistes, relayant fort efficacement le Vatican, imposait aux femmes, dans le plus grand mépris, des lois qui, en les dépossédant de leur corps, prétendaient les soumettre. S’érigeant en gardien du temple – en l’occurrence le ventre des femmes -, l’ordre patriarcal veillait à la pérennité de sa progéniture, en imposant une justice de classe, puisque seules les femmes des milieux populaires tombaient sous le coup de la loi. Il y avait longtemps que les bourgeoises partaient se faire avorter en Hollande, en Angleterre ou en Suisse. Les pauvres, elles, n’avaient pas d’autre choix que de recourir à des avortements sordides où elles risquaient leur peau. L’hypocrisie était totale puisque, en même temps, il était interdit de faire une quelconque propagande sur les méthodes contraceptives qui continuaient de circuler sous le manteau, via le Planning familial. On était pourtant en 1974 ! Et la contraception était légalisée depuis la loi Neuwirth de 1965.
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Pour elle, qui se revendique de cette génération 68 qui, dans la toute-puissance, avait été certaine de rendre possible l’impossible, qui croit toujours, dur comme fer, que l’avenir leur appartient, qu’ils sont les forgerons de leur existence, cette maladie brise leur élan en plein vol.
Quoi, cette libération des corps qui ne s’était pas faite sans larmes, cette affirmation joyeuse de la sexualité, n’aurait servi qu’à cette piètre victoire qui donne raison aux bien-pensants : « Vous êtes punis par où vous avez pêché... »
Comment pourront-ils continuer d’avancer, de transgresser leurs peurs, de dépasser leurs culpabilités quand, de l’autre côté du miroir, la Camarde attend son heure en ricanant ?
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Roland trimbalait avec lui une vraie pharmacie ambulante. Il fallait des médicaments contre les mycobactéries – qui étaient finalement l’origine de ses fièvres permanentes -, d’autres pour prévenir les risques de pneumocystose – cause de nombreux décès -, des anti-allergiques, des calmants, des antibiotiques et le fameux AZT. Ce tout nouveau traitement qui n’avait pas encore été testé, consistait à leurrer le virus pour retarder l’apparition des maladies opportunistes. Car on ne mourrait pas du VIH à proprement parler, mais des infections que l’organisme, affaibli par une attaque en règle de ses défenses immunitaires, n’avait plus la force de repousser. Les bactéries qui dormaient se mettaient alors à prospérer en terrain conquis jusqu’à l’épuisement final.
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Enfin, ce fût le choc de la révélation ! Elle survint lors d’un camp d’ados qu’encadraient les prêtres de l’aumônerie. Il devait avoir juste treize ans. Toute cette fraternité virile l’exalta et quand la nuit fut venue et qu’il partagea sa tente canadienne avec un joli garçon, il se mit à bander. Honteux, il sut, à cet instant précis, qu’il avait perdu l’innocence et que désormais sa vie serait faite de duplicité et de mensonge. Il se sentit banni, car à aucun moment il ne crut pouvoir avouer ces désirs coupables.
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Comme elles sont étranges ces retrouvailles, entre joie et tristesse dans ce pré alourdi de chaleur et de souvenirs. Il avait fallu ce rendez-vous avec la mort dont l’ombre plane dans toutes les têtes pour qu’ils se regroupent, étonnés de se trouver vieillis, cheveux grisonnants et premières rides, heureux de se toucher, de se reconnaître, chacun décidé à jouer sa meilleure partition pour leur ami.
(page 18)
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