Marcher pour être un homme libre
À plus de soixante-dix ans, le "marcheur du pôle" ne nous raconte pas une nouvelles facettes des ces expéditions grandioses à travers le pôle, il se fait à travers cet ouvrage, médiateur d'une discipline, d'un mouvement, la marche, et de ce qu'elle peut nous apporter sur tous les plans, physique évidemment, mais aussi mental ou affectif.
On aimera tout particulièrement ces premiers souvenirs d'enfances, ces premières "expéditions", l'émoi de sortir du village, de traverser une plaine, ou gravir une montagne ; mais le texte s'essouffle vite. On ne le dit pas assez le bien est l'ennemi du mieux, à vouloir trop bien faire, trop écrire sur cette discipline complexe qu'est la marche, il s'égare et on se lasse. On ressent rapidement le côté compte-rendu, l'ouvrage commandé.
Inventer sa vie m'avait d'ores et déjà laissé ce goût amer de quelqu'un qui se sent obliger de coucher sur le papier ses émotions, sa vie, alors que l'idée même qu'il se fait de la marche, une marche qui rend l'homme libre, est formidable.