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3,54

sur 558 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'étais curieuse de lire ce livre, à la fois parce que Jeffrey Eugenides est un auteur qui se fait très rare et dont j'avais énormément apprécié le très beau "Virgin Suicides", mais aussi parce que j'avais lu une présentation de ce roman comme une histoire à la Jules et Jim.

Déjà, pour le côté trio amoureux à la Jules et Jim, je ne peux que vous inviter à revoir le magnifique film de François Truffaut car ici il n'en est point question.
Ce n'en est même pas une sous-version, le tourbillon de la vie est totalement absent de cette histoire.
Je n'ai pas franchement apprécié les personnages, notamment celui de Madeleine qui a plutôt eu tendance à m'agacer tout au long du roman, à la fois par son côté naïf et découverte du sentiment amoureux et de ses paradoxes : "La solitude était extrême parce qu'elle n'était pas physique. Elle était extrême parce qu'on la ressentait alors qu'on était en compagnie de l'être aimé. Elle était extrême parce qu'elle était dans votre tête, le lieu le plus solitaire qu'il soit.", mais aussi par son aveuglement et son manque total de reconnaissance.
Je reconnais pourtant que le caractère amoureux est bien traité par l'auteur, il rend bien le fait que Madeleine amoureuse ne jure plus que par Leonard, qu'elle se croit plus forte que tout et tout le monde et que, bien entendu, ce qui arrive aux autres ne lui arrivera pas car son couple est différent : "Mais, comme toute personne amoureuse, Madeleine était convaincue que son couple à elle était différent de tous les autres, immunisé contre les problèmes ordinaires.".
Le problème, c'est que Madeleine manque de charisme à mes yeux, et même si cet aspect est bien traité par l'auteur je n'y ai pas pris de plaisir à la lecture.
Passons à Leonard, alors là, il cumule tout : le manque absolu de charisme, sa maladie : la maniaco-dépression, le manque total de gentillesse, de tendresse, ce qui en fait un personnage énervant au plus haut point et dont au final le lecteur ne sait pas tant de choses sur lui.
Il est à mon avis trop peu décrit pour que le lecteur puisse bien le cerner et il n'est là que pour ôter toute raison à Madeleine et l'entraîner avec lui dans une spirale quasi destructrice.
Mais là aussi, le côté dramatique n'est pas exploité, l'auteur préférant faire une pirouette à la fin du livre alors qu'à mon sens le drame aurait été plus logique dans la construction de son histoire et de ses personnages.
Vient enfin le personnage de Mitchell, c'est de loin celui que j'ai préféré mais qui est à mon goût peu utilisé.
Il disparaît pendant une partie de l'histoire alors qu'il aurait pu en être véritablement le troisième maillon et redonner une dynamique à l'ensemble.
Il a des aspects très intéressants mais qui sont peu mis en valeur par l'auteur, dommage car c'est bien le seul qui a su un tantinet me toucher et a fait que j'ai terminé cette lecture pourtant laborieuse.
J'ai également trouvé que de placer l'histoire dans le début des années 80 avec des relations sexuelles libérées ôtait presque toute pudeur à l'histoire, alors que j'en aurais préféré plus dans ce trio amoureux.
Et puis les autres personnages sont mal ou peu exploités, ils ne servent à l'auteur qu'à synthétiser les points essentiels sur les lesquel il a bâti son histoire.
Ainsi Alwyn, la soeur de Madeleine, est très peu présente et n'est là que pour balancer quelques phrases bien pensées sur le féminisme et la non-égalité entre femmes et hommes : "Tu crois que les choses ont changé, qu'on est arrivé à une sorte d'égalité des sexes, que les hommes ne sont plus les mêmes, mais j'ai une mauvaise nouvelle pour toi : c'est faux. Les hommes sont toujours aussi salauds et égoïstes que l'était papa. Que l'est papa.".
A mon sens ce n'est pas le portrait d'une génération mais plus un supermarché où le lecteur vient piocher les grandes idées des années 80.
Il est beaucoup question de littérature et de grands auteurs dans ce roman, c'est bien l'un des seuls aspects qui a trouvé grâce à mes yeux bien que par moment l'auteur se perde dans des dissertations philosophiques sur certaines oeuvres.
Quant à la construction de l'histoire, je n'ai pas du tout aimé le choix de l'auteur de partir sur une situation présente pour systématiquement revenir pendant des pages et des pages sur des situations passées pour revenir au présent.
C'est une construction chronologique désorganisée qui plaît sans doute à des personnes, ce n'est absolument pas mon cas.

"Le roman du mariage" de Jeffrey Eugenides n'a ni la grâce ni la beauté de "Virgin Suicides", les personnages manquent pour beaucoup de charisme et le trio amoureux n'a ni la saveur ni la complexité de celui de Jules et Jim.
En somme, un tourbillon de la vie ennuyeux au possible et dans lequel je n'ai surtout pas envie de retrouver les personnages mais juste les perdre de vue.
Une déception littéraire.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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The Marriage Plot
Eugenides a peut-être fait une tentative pour écrire son propre roman sur le mariage, dans la lignée des romans du XIXème, en l'ancrant dans l'Amérique des années 80 ? Durant un cours de sémiotique, Madeleine développe une obsession malsaine pour les Fragments d'un discours amoureux de Barthes, « ce livre, au lieu de dissiper ses fantasmes sur l'amour, les avait renforcés », cela a-t'il eu un effet comparable sur Eugenides ? Il raconte l'histoire d'un trio d'étudiants, une femme, deux hommes, et elle choisissant l'un plutôt que l'autre. Les personnages, leurs sentiments, sont décrits de manière un peu trop froide et clinique ; la description de la maladie de Léonard (maniaco-dépressif) reste réaliste de bout en bout, mais on y assiste passivement, à distance (Léonard évoque une expérience mystique autour d'une planète du système solaire, pourquoi ne pas l'avoir décrite en détails, quitte à déstabiliser le lecteur ? quel dommage !, il manque ici l'audace d'un Terrence Malick, pour le cinéma, et son Tree of Life qui aborde un peu le même genre de sujet en épargnant pas le spectateur), les sentiments de Madeleine, dans sa vaine tentative de le guérir, nous laisse peu à peu indifférent, le parcours spirituel de Mitchell, l'amoureux éconduit, tourne lui aussi en rond. Au final, le lecteur se retrouve sur la touche, le livre n'est pas mal écrit, les références littéraires sont très intéressantes, les personnages ont un côté attachants, mais on reste de bout en bout des observateurs frustrés, ils restent justement des personnages de papier. Ici, même l'humour est acide… Après une lecture, et même relecture de Middlesex, j'avais beaucoup d'attentes sur ce nouveau roman. Deux expériences de lecture opposée, j'ai pourtant adoré certains passages, le souffle n'y ait pas, l'ensemble s'essouffle peu à peu, retombe et nous laisse avec des regrets. Il y avait tant de feu, de drôlerie et d'émotion dans son précédent roman, énorme déception.
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Bouuuuh, quelle déception!
Après tant d'années d'attente depuis Middlesex, la barre était haute!
Le roman en lui-même n'est pas mauvais ni mal écrit, mais ennuyeux...Les personnages sont agaçants ou sans relief, l'intrigue sans intérêt.
Un roman initiatique fade et trop long, que j'ai arrêté à la 150ème page, tout en le lisant quand même en grande diagonale jusqu'à la fin histoire de voir si j'avais raté quelque chose...et ça n'a pas été le cas!
En bref, déception, j'attendrais quand même le prochain!
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Je me devais d'ajouter une critique plus que négative sur ce livre absolument immonde que j'ai été forcée de lire pour mon cours de LGC l'année dernière et qui m'a absolument dégoûtée de cette matière !!!!!!!!! si je suis partie en master de littérature française ce livre y est pour beaucoup !!
Absolument degueulasse, un rapport vraiment très étroit avec le roman du mariage (puisqu'on l'étudiait en rapport au genre du roman du mariage, en lien avec les affinités électives de Goethe, Raison et Sentiment d'Austen et Corinne ou l'Italie de Staël…) bref, un apport contemporain inutile et qui sert davantage d'excuse à ce dévergondé d'auteur d'assouvir des fantasmes chelous à travers ses livres..
Passez votre chemin sur cette lecture inutile qui vous donnera plus l'impression de perdre votre temps qu'autre chose, malgré les nombreuses références culturelles (mal placées) qui servent surtout à l'auteur à se sentir intelligent.
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