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EAN : SIE122560_636
(30/11/-1)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Georges, le personnage central, est un ouvrier qui rêve à la fois d'une douce à se coller dans les bras et de conserver sa si chère liberté. Le premier volet du rêve en question, c'est Yolande. Yolande, la bourgeoise qui a une grande et belle maison en province. Yolande qui est mariée, qui a deux enfants.Yolande qu'il rencontre à la gare Saint-Lazare, dans la salle des pas perdus... pour ce qui est du deuxième volet... c'est une autre histoire.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a des livres comme ça qu'on n'a pas envie de terminer…
Quand j'étais petite, mon père me disait toujours qu'il n'était pas correct de prendre tout son temps pour manger, surtout quand il s'agissait d'apprécier un bon plat, car il ne fallait pas « pignocher ». J'ai donc longtemps évité de pignocher mes repas. Mais pas certains livres. Ce roman de René Fallet en fait partie.
Je l'avoue : j'ai fait durer le plaisir au cours de ma lecture des Pas perdus. Je ne suis pas du genre à dévorer les livres, mais il m'arrive parfois d'être prise à ce point par un roman que j'ai du mal à le lâcher. Forcément, c'est ce qui m'est arrivé avec celui-ci. J'ai eu peur de le finir trop rapidement, et d'autant plus qu'il est plus court que ceux que j'ai lus précédemment, alors j'ai ralenti le rythme.

Voilà encore un bien beau roman de René Fallet. le jeune Georges, 26 ans, célibataire et ouvrier chez Cinédécor, cherche désespérément l'amour dans la salle des Pas perdus de la gare Saint-Lazare, invariablement assis sur la chaîne qui protège le monument aux morts. Un soir, au Cinéac, il va rencontrer Yolande, qu'il appelle « Mme Ygrec » ou « Paille de fer » à cause de la couleur de ses yeux. Mais Paille de fer habite Chatou, banlieue huppée, et surtout, elle est « mariée-deux-enfants », elle fait partie de ces « réveillés-la-nuit-par-les-gosses », comme l'écrit Fallet. Autour d'eux gravite Mazurka, la jeune collègue hongroise de Georges (qu'elle surnomme « Jo-L'eau »), qui est libre comme l'air et qui enchaîne les liaisons sans se soucier du qu'en-dira-t-on.
Oui, c'est encore une histoire d'adultère. Il en existe beaucoup et c'est un thème qu'on retrouve souvent en littérature. Mais comme d'habitude, la plume de René Fallet magnifie cette histoire qui aurait pu être prosaïque, mais qui est rendue très poétique. Bien sûr, ce n'est pas Paris au mois d'août, mais il y a de la passion. Forcément. Car René Fallet s'emporte contre « l'aspic […] du baiser glacé sans vanille » et contre les « serpents de fins d'amour et d'extinction de tous les feux ». Alors bien sûr qu'il faut de la passion.

En attendant, les Pas perdus de la gare Saint-Lazare conduiront-ils Georges vers l'amour, la passion ? L'histoire ne nous le dit pas…
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René Fallet, c'est d'abord un style reconnaissable entre mille : du Audiard mais alors du Audiard qui aurait avalé une anthologie de la poésie française...avec des fleurs !
A lire et à relire.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Sur tout ce monde déferlant, dégorgé sans relâche par les métros et les bus, planaient les oriflammes loqueteux du quotidien, sifflaient sur les têtes les serpents des notes de gaz et d'électricité, l'aspic des dissimulations, des tromperies, de la quittance de loyer, de l'augmentation refusée, du baiser glacé sans vanille, du souci noir, du cheveu blanc lové dans le potage, serpents de fins de mois, de fins d'amour et d'extinction de tous les feux.
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Jamais un homme n’avait obtenu d’elle la permission de lui dire : « Tu me trompes. » Elle en choisissait un, comme elle eût choisi un chemisier, avec moins de soin peut-être, en tirait quelque temps les ficelles, puis lasse ne le revoyait plus, remettant le prochain aux calendes. Sans cruauté ni fleurs, en femme libre que n’atteignaient ni blâmes ni satisfécits.
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Georges poussa des gloussements de folie douce, s'arracha du lit, sauta à pieds joints par-dessus les chaises, expédia un « boulet » du gauche dans son chapeau, hurla « But ! » quand s'aplatit le couvre-chef contre un mur.
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Georges but l'apéritif au zinc d'un bistrot. Avec de la componction et des lenteurs de caresse. A ce prix-là, on ne pouvait en laisser une goutte.
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La morale de la non-convention peut être aussi rigide que les principes bourgeois.
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Videos de René Fallet (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René Fallet
22 janvier 1977 René Fallet, dans son bureau parle du chat en général et présente son chat Siamois, Bonnot. Pour lui il y a quelque chose de féminin chez le chat. Photographies de Georges Brassens.Photographie de chat.
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