En faisant de "
L'Ange déchu", le 1er numéro de leur collection " le Miroir obscur", Police Espionnage Suspense, les défuntes éditions NEO avaient démarré leur parcours de façon magistrale.
La phrase qui allait servir d'emblème à cette collection provenait d'ailleurs de ce roman : "Je vivais dans un monde où tout était normal, ordinaire, stable. Mais quand on présentait devant ce monde un genre particulier de miroir, l'image n'était plus normale, ni ordinaire, ni stable".
L'histoire débute par une brusque panne d'électricité à New York dans les années cinquante. Cette plongée dans les ténèbres est aussi celle de David Stillmann, qui vient de perdre la mémoire.
Pendant quelques jours, cet homme sans passé, va tenter d'échapper à des tueurs qui le traquent.
Chef-d'oeuvre de suspense, remarquablement écrit par le grand
Howard Fast en 1952, cette parabole de la chasse aux sorcières (l'écrivain savait de quoi il parlait !) est une telle réussite qu'on se demande bien comment
Hitchcock a pu passer à côté d'un scénario qui réunit Une mort aux trousses (urbaine), l'Homme qui en savait trop et La maison du Docteur Edwardes ?
L'histoire a toutefois été adaptée au cinéma par Eward Dmytryk. Rebaptisée "Mirage", elle a sans doute permis au réalisateur marqué lui aussi par le Maccarthysme, de payer quelques dettes. N'ayant jamais vu le film, je ne pourrais pas en dire plus, Dmytryk étant de toute façon , totalement imprévisible.