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3,95

sur 165 notes
Je ne connaissais pas du tout cette auteure qu'est Estelle Faye. C'est grâce à la lecture commune faite sur le forum SFFF que j'ai donc pu entrer dans l'univers de ce conte.

Je me suis fait un véritable plaisir de faire la connaissance des personnages, de plonger dans la Chine du IIIème siècle. J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteure qui est fluide, poétique a souhait et très descriptive.
L'entrée en matière était très prometteuse, une vraie immersion dans un conte. On sent la magie, la féérie, les démons roder autour de nous tout en avançant allègrement aux fils des pages.

J'ai ensuite été un peu déçue par le parti pris d'Estelle Faye en ce qui concerne le caractères des personnages.. du coup ma lecture a un peu ressemblé a une montagne Russe qui monte doucement mais qui fini avec une seule pente très rapide, pour s'arrêter brusquement.. bref une dégringolade alors que ce roman semblait si prometteur.

Néanmoins, après mure réflexion, je me suis quand même dit que comme l'histoire se déroulait sur 15 siècles et que les personnages avaient une durée de vie assez longue.. peut être qu'ils ont été "blasés" par la vie , par cette éternité que je ne souhaite a personne, par une vie qui fini par devenir monotone et qui donc modifie le caractère des personnages pour finir par les rendre assez fades.

Enfin même si l'histoire ne m'a pas convaincue entièrement, je reste séduite par la plume de l'auteure et je m'aventurerais encore très certainement dans son univers.
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Sans prétention mais bien agréable à lire.
Comme le dit Estelle Faye à propos d'un autre de ses livres :
« En ne cherchant pas une originalité de façade à tout prix (type film à twist des années 90, ou encore «le premier roman écrit entièrement avec des poils de lama»), on peut se concentrer sur l'essentiel: les personnages, l'histoire, les questions qu'elle pose aussi. »
Et c'est bien le sentiment que j'ai eu, Estelle Faye déploie ses talents de conteuse sans bling-bling et sans esbroufe, et nous offre une chouette histoire, se déroulant en un temps où la magie va progressivement quitter la terre. Un thème qui me plaît bien, et qui n'est pas lié ici à l'opposition du Christianisme à la magie de l'ancien monde celte. On a en plus le plaisir du dépaysement puisqu'on est en Chine, et le héros se voyant pourvu au fil de ses aventures non seulement d'une tête de tigre, d'un coeur de porcelaine, de l'amour d'une fée jalouse, mais aussi d'une quasi-immortalité, on s'y ballade du IIIe au XVIIIe siècle. Simplement, c'est une ère qui se ferme et le corbeau, «oiseau-sortilège» explique à Brume de Rivière, la fée:
« Notre temps est fini. Nous devons partir, toi et moi, et laisser cette terre aux hommes. »
Un autre élément qui m'a séduit, c'est la façon dont Estelle Faye évoque la vie d'une troupe de théâtre. Quand Xiao Chen se retrouve avec une tête de tigre, il devient un paria dans son village, mais cette particularité est jugée plutôt intéressante par une bande de comédiens ambulants qui va le recruter. La vie de théâtre, l'errance sur les routes, va permettre à l'auteur de nous présenter une galerie de personnages secondaires - et pas toujours si secondaires que ça d'ailleurs - bien intéressants.
Et puis j'aime assez l'écriture, juste, sans effet de manche, simple, mais loin d'être dépourvue de profondeur et de charme. Elle va bien à ces personnages artistes-artisans (potier, tisseuse), ou saltimbanques.
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Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi bien.

Ce conte a tous les atouts d'une légende de la Chine millénaire. Il nous emporte dans son Histoire, effectuant deux arrêts : le premier à l'époque antique des Trois Royaumes, le second au temps des empereurs de la dynastie Qing au 18e siècle. Quelques passagers ont ce pouvoir de longue vie qui leur permet de rester à bord du train du temps sans mourir ; certains en tant qu'êtres surnaturels, un autre à cause d'une malédiction, un autre pour l'avoir volontairement recherché.

C'est l'histoire de ces hommes et de ces femmes qui sont avant tout reliés par la passion du théâtre vivant.
C'est l'histoire de Xiao Chen, maudit comme Icare pour avoir passé outre les interdictions des dieux. Il se retrouve affublé d'une tête de tigre, mais également des sens aigus de l'animal. Des événements lui apporteront un autre élément corporel étrange – un coeur de porcelaine – et cette longue vie dont il ne semble jamais blasé, et qui ne paraît pas lui apporter non plus une expérience de vie qui paralyserait sa capacité d'émerveillement, d'innocence et d'amour.
C'est l'histoire de Pieds-de-Cendres, le contorsionniste aux cheveux gris, séduisant, qui cherche le secret d'éternité et en trouve une version moins efficace que celle de son ami Xiao Chen. Sa longue vie lui apporte nostalgie, amertume et jalousie compensé cependant par un presque inébranlable sens de l'amitié.
C'est l'histoire de Brume de Rivière, la fée qu'une robe ensorcelée empêche de grandir. Elle parvient à grandir, cependant, et à s'éloigner de l'empathie pour les humains.
Et c'est l'histoire de Li Mei, une jeune fille ordinaire, couturière de génie au caractère obstiné.

C'est une histoire de passion amoureuse et de jalousie, de magie et de démons, de musique et d'acrobaties, de combats extraordinaires aussi, que l'on gagne à lire avec une musique traditionnelle chinoise au fond de l'oreille.
Ce sont des voyages sur le Fleuve Jaune, le Fleuve Bleu, la steppe au-delà de la Grande Muraille ou la Cité Interdite.
Et c'est avant tout du théâtre. Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer le rideau tomber après le dernier mot, puis se relever, révélant tous les acteurs en ligne prêts à recevoir les applaudissements.

A peine aurai-je apprécié un peu plus de géopolitique, de repères historiques à l'époque des Trois Royaumes surtout, car l'époque Qing est bien plus substantielle. Mais c'est un tel détail infime que j'ai presque des remords de l'évoquer.

Bravo Estelle Faye. Ce conte est une belle réussite. Il a su me charmer.
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J'avais adoré "un éclat de givre". J'étais tombée amoureuse de Chet, le héros principal. J'avais été subjuguée par l'ambiance et l'univers créés par l'auteure. J'avais été séduite par l'écriture fluide et élégante d'Estelle Faye. Je m'étais promis de lire d'autres ouvrages de cette auteure. C'est chose faite grâce à Tatooa qui a proposé une lecture commune autour de "Porcelaine". le bilan de ma lecture est en demie-teinte.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Faye, toujours aussi fine, vive et évocatrice. L'auteure démontre encore tout son talent pour donner vie à un univers enchanteur. J'ai adoré être transportée dans une Chine pleine de magie dans laquelle on rencontre fées, créatures monstrueuses, hommes immortels... le dépaysement est total. Les personnages sont superbes, attachants et bien caractérisés. L'histoire d'amour est pleine de charme, romantique sans être mièvre.

J'ai adoré la 1ère partie du roman qui est selon moi un chef d'oeuvre du genre. le récit démarre sur les chapeaux de roue avec une attaque de créatures malfaisantes puis le récit fait la part belle au merveilleux, à la magie tout en n'oubliant ni l'action ni l'émotion. Cette 1ère partie est magistrale, somptueuse, enchanteresse.
La 2ème partie, même si elle est moins sublime que la 1ère, est très bonne. J'ai pris plaisir à suivre les pérégrinations de la petite troupe. Et j'ai beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de l'histoire d'amour, comment Li Mei et Xiao se découvrent, apprennent à se connaître, s'apprivoisent. Cette 2ème partie se conclut en beauté par l'épisode à la fois poétique et effrayant de Li Mei prisonnière du mûrier et attaquée par d'horribles bestioles.
Malheureusement, je n'ai pas aimé la dernière partie. Celle-ci m'a semblé déconnectée du reste du récit. Je n'y ai pas reconnu les personnages qui m'avaient séduite auparavant. Et tout ça m'a semblé moins maîtrisé. le récit semble s'engluer, le rythme est moins prenant, l'atmosphère moins saisissante. Mis à part quelques soubresauts (l'attaque des goules par exemple), je me suis ennuyée dans cette 3ème partie. La magie n'y était plus.

C'est dommage de finir un roman si bien commencé sur une note comme celle-là. Un decrescendo est toujours décevant. Si ça avait été l'inverse, un début poussif puis du bon pour finir sur une très bonne fin, j'aurais sans doute mis une meilleure note. Mais là, il me reste l'impression d'un magnifique roman gâché par sa dernière partie.
Ceci dit, cette légère déception ne m'empêchera pas de lire d'autres romans de Faye. Sa plume est toujours aussi agréable et elle a un don pour créer des atmosphères merveilleuses.

Challenge Multi-défis 2017 - 40 (item 6 : une romance)
Challenge Atout prix 2017 - 10 (prix Elbakin 2013)
Challenge Plumes féminines 2017 (une auteure française)
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Deuxième roman d'Estelle Faye paru aux éditions « Les moutons électriques », « Porcelaine » nous entraîne au coeur de la Chine et son histoire à travers la légende d'un homme tigre et d'une tisseuse. Tout commence au IIIe siècle, lorsque Xiao Chen, victime d'un dieu implacable et d'une bien curieuse malédiction, perd son visage au profit d'une tête de tigre. Banni de son village natal, le jeune homme embrasse alors la carrière de comédien itinérant au sein d'une troupe de théâtre où il fera notamment la connaissance de la fille-fée Brume de Rivière et de Pied-de-Cendre, contorsionniste en quête du secret de la vie éternelle. Et c'est alors que les choses se gâtent... L'originalité du pitch de base a de quoi surprendre et c'est ce qui m'a poussée à sauter le pas. Bien m'en a pris ! Estelle Faye nous livre là un roman remarquable qui nous transporte pour quelques heures dans cet empire chinois presque hors du temps que l'on arpente aux côtés des personnages avec un plaisir et un émerveillement constants.

Le cadre, tout d'abord, constitue l'un des principaux points forts de ce roman qui nous embarque des steppes mongoles à la Grande Muraille en passant par d'humbles petites bourgades ou encore à la majestueuse et cosmopolite ville de Pékin. L'intrigue quant à elle est passionnante et maîtrisée de bout en bout par l'auteur qui nous propose une histoire aux allures de conte tour à tour édifiant, tragique, émouvant... du IIIe au XVIIIe siècle, le lecteur fait la connaissance d'un pays mystérieux aux paysages éblouissants où règne encore la magie et où l'on voue un véritable amour à l'art théâtral, amour que l'on ne peut s'empêcher de ressentir également à la lecture de ce roman. Les personnages, enfin, ne sont pas en reste, qu'il s'agisse de Xiao Chen, homme-tigre bon et talentueux aux malheurs duquel on ne peut que compatir, de Brume de Rivière, cette fée solitaire aux pouvoirs surnaturels incroyables, et bien sûr de Li Mein, jeune femme dévouée au courage et à la détermination admirables.

Avec cette « Légende du tigre et de la tisseuse » on peut dire qu'Estelle Faye a brillamment réussi son entrée sur la scène de l'imaginaire francophone. Les livres qui vous bouleversent et vous emplissent d'émerveillement à chaque page sont rares, « Porcelaine » est de ceux-là.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman présenté en forme de conte asiatique qui nous plonge dans le destin fascinant, à la fois tragique et émouvant, de Xiao Chen. L'histoire, en trois actes, se révèle entrainante, alternant de façon vraiment efficace aventures, magie et émotions pour le plus grand plaisir des lecteurs. L'univers, développé sur près de 15 siècles offre une vision d'une Chine changeante et pleine de surprises, où la magie s'efface peu à peu au profit du concret et des hommes. Les personnages sont vraiment attachants et entrainants, même si parfois je leur reproche d'être trop attentistes, ce qui donne envie de les secouer. Je regrette juste que la troisième partie manque un peu de rythme et se révèle un peu répétitive, mais par contradiction j'aurai aimé resté plus longtemps dans cet univers, surtout qu'il y a matière pour. Concernant la conclusion en forme de léger « Happy-end », elle se révèle sympathique, mais je l'aurai préféré plus mélancolique je pense. Rien de bien bloquant ou dérangeant de toute façon. Dans tous les cas la plume de l'auteur se révèle vraiment poétique, fluide et entrainante emportant le lecteur dans cette histoire pleine de féérie et de beauté. Je lirai sans soucis d'autres récits de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Livre lu dans le cadre de la pioche de Mars 2016 et du challenge ABC 2015-2016.

J'avais découvert le premier roman de cet auteur grâce à une Masse Critique à l'époque de sa sortie. le style m'avait plu mais il manquait quelque chose à l'histoire ; la preuve, je ne m'en souviens plus. En voyant que son second roman était sous forme de conte et en Chine, je me suis laissée tenter et je l'ai enterré dans ma PAL dès réception. C'est grâce à la pioche chanceuse de Foxfire qu'il en est sorti et que j'ai passé un très bon moment de lecture.

Le début de ce roman a néanmoins été un peu chaotique car on était bien loin de ce qu'annonçait le résumé (j'en avais de courts souvenirs). Et pourtant, une fois que l'histoire est réellement lancée, je me suis laissée porter par elle tellement elle est entraînante et intrigante. À la fin, il me manque quelques éléments par rapport à des questions qui m'ont effleurées pendant ma lecture mais celle-ci est néanmoins un coup de coeur tellement elle est belle et poétique. Ce n'est d'habitude pas mon style de prédilection (les histoires d'amour) mais c'est tellement bien raconté et avec un brin de fantastique que ce roman a été lu en 3 jours et que j'en redemanderais presque. le livre-objet proposé par les éditions « Les moutons électriques » est très beau avec cette superbe couverture qui représente bien les 3 personnages principaux de ce conte : le garçon-tigre Xiao, la jeune femme Li Mei et le corbeau.

L'histoire se déroule sur 3 périodes différentes dont les 2 premières sont espacées de 1200 ans, cela surprend au départ mais on retrouve 2 personnages emblématiques et l'histoire continue à se dérouler autour du monde du théâtre et des artistes chinois. En même temps, une histoire d'amour s'entrecroise avec une autre plus ancienne et une vengeance teintée d'une magie hors d'âge que celle du spectacle contre difficilement. Estelle Faye nous conte donc une histoire hors du commun mêlant fantastique et réel, art du potier et art du théâtre, tigre et singe, immortalité et vie de tous les jours, fée aigrie et costumière courageuse, dans un ballet incessant d'émotions en tous genres. Un très beau conte donc raconté par une conteuse hors pair car elle a su faire naître toute une ambiance et des paysages irréels durant toute ma lecture.

Comme vous l'aurez compris, ce conte est un gros coup de coeur pour ma part et je découvrirais donc avec plaisir ses prochaines créations. Quand je lisais ce roman, j'avais l'impression d'être dans un autre monde et le retour à la réalité était rude. C'est rare qu'un livre m'apporte ce genre de ressenti et c'est pourquoi je vous conseille plus que fortement de découvrir cette histoire hors du commun. Par contre, la maison d'éditions a laissée échapper quelques fautes de frappes (devenant pour devant, titre pour tire, …) en fin de volume mais rien de bien grave par rapport à certaines maisons d'éditions. Je pense que dès que ma PAL aura diminuée, je regarderais de plus près les publications de cette maison d'éditions, ce roman donne envie d'en découvrir d'autres, c'est un beau livre-objet. Je remercie donc Foxfire pour son choix très judicieux ! Ça a été une très belle lecture dans des contrées différentes de mes lectures habituelles.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le roman ne fait que 270 pages et je l'ai trouvé très rempli ou très lent, c'est selon comment on le prend. Il constitue un bel hommage à la Chine éternelle et un bel hommage au monde du spectacle (the show must go on !). le personnage de Li Mei étant elle-même un hommage aux petites mains sans qui la culture chinoise ne serait rien de l'Opéra de Pékin aux grandes heures du wu xia hongkongais.

Après "La Dernière Lame", je retrouve avec plaisir la soeur cachée de Mathieu Gaborit. L'auteure est partie des éléments orientalisants de la dernière partie de son 1er roman (comme Kwanjaï le mafieux qui aime les arts martiaux et les animaux) pour explorer les mythes et légendes de la Chine éternelle. Et avec ce "Porcelaine", Estelle Faye nous montre non seulement qu'elle progresse fortement dans sa voie, mais aussi qu'elle appartient indubitablement à l'école de la fantasy poétique. Pour le meilleur et pour le pire car le plus bel atout du roman est aussi sa plus grande faiblesse.
Peu voire pas de dialogues, de nombreux passage oniriques, un rythme étrange à la fois lent et précipité qui trop souvent fait avancer le roman par ellipses : difficile d'entrer dans l'histoire et de s'attacher aux personnages. Mais cette distanciation qui fait la part belle à la prose éthérée et à l'ambiance onirique colle très bien aux contes de fées voire aux histoires fantômes chinois. On nous transporte de la Chine des Trois royaumes à celle de l'Empire Mandchou avec comme fil directeur les heurs et malheurs d'immortels aux frontières de l'humanité. Mais quantité de trucs m'ont parus mal fagotés : les démons traqueurs, le coeur de porcelaine, le visage de terre vivante, le mûrier géant, le tombeau maudit, le double maléfique de Xiao Chen, les zombies de la Grande Muraille, la dette mongole, le corbeau de Hengshan… On sent que tout est plus allégorique qu'autres choses mais c'est dommage car il y avait matière à faire et parfois tout se précipite et se télescope dans la confusion. Les scènes horrifiques comme les scènes épiques restent ainsi assez perfectibles.

Difficile de ne pas penser à l'héritage de l'immense Jean Cocteau ! On mélange le contre de la Tisserande et du Bouvier et celui de la Belle et la Bête : le duo amoureux devient un triangle, puis un quadrangle avant de se complexifier davantage encore dans une ambiance de plus en plus fantastique… Les demi-humains que sont Xiao Chen et Brume de Rivière se sont aimés avant de se haïr et leurs amis se retrouvent piégés dans leur affrontement au-delà du réel.

Difficile de ne pas penser à l'héritage de l'immense Hayao Miyazaki ! J'ai bien senti qu'on frôlait les thèmes de "Princesse Mononoke" et du "Voyage de Chihiro" : la confrontation du monde ancien et sacré et monde moderne et profane, le désenchantement du monde, une nostalgie à fleur de peau, les relations entre mémoire et identité… Malheureusement tout n'est que trop partiellement exploité !

Le roman aurait sans doute gagné à insérer une partie au bord de l'eau entre Plus précieux que le jade et La Voie des comédiens : l'histoire de Pieds-de-Cendres aurait gagné en intensité et ses relations avec Xiao Chen et Brume de Rivière auraient gagné en profondeur. Mais de manière général c'est tout les personnages qui auraient gagné à être approfondi : l'inventeur dépressif de la porcelaine, le bûcheron devenu aveugle, le mercenaire convoyeur, les parents humain et inhumain de Brume, les 1ers compagnons de Xiao Chen, le sage des Trois Gorges, les 2èmes compagnons de Xiao Chen, la sorcière mongole, Bastien d'Anvers, le général Zhongshu, la courtisane Sun Yun, le brigand flamboyant Kuan Ti…C'est dommage car dans la même veine un David Gemmell aurait composé une belle galerie humaniste plus consistante.

Un roman qui va me laisser de belles images plein la tête, ça c'est sûr !
Je n'oublierai pas de sitôt le dernier combat du phénix de soie…
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Il est vraiment bizarre ce roman. Mais j'ai beaucoup aimé cette singularité. On plonge dans une ambiance particulière, du genre conte et légende chinoise.
Je ne suis pas habituée à ce genre de littérature mais sous les conseils de mon beau-père je me suis lancée à l'aveugle.
Nous voici avec un genre de remake de la belle et la bête avec un zest de triangle amoureux, de malédiction, d'amour torturé et vengeance. le mélange donne un très bon résultat. Une romance torturée qui dure sur 1500 ans.
J'étais loin de me douter que j'allais passer un très bon moment sachant que dans la première partie j'ai eu des passages à vide. J'ai eu parfois du mal à visualiser le cadre. Mais assez vite j'ai visualisé la malédiction de Xiao Chen et je me suis prise de ses rencontres avec Brume de rivière et Li Mei.
Porcelaine c'est avant tout une belle romance sous fond de légende chinoise. J'ai repensé à l'univers fantastique de Mathias Malzieu. Ici Xiao Chen a une visage de tigre et un coeur de porcelaine. On sait tous que la porcelaine est riche d'une longue tradition en Chine. C'est un art d'une extrême ancienneté.
Estelle Faye nous fait revivre des magnifiques fresques chinoises. On se revit les pièces de théâtre anciennes, ces belles manifestations colorées. L'auteure arrive à créer à la perfection une ambiance "lontan".
Une très belle surprise pour moi. Une très belle découverte.
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Xiao Chen, victime d'un sort se retrouve avec le visage d'un tigre. Il quitte son père et part sur les routes avec une troupe. Il devient comédien et se fait des amis mais des créatures les poursuivent et leurs chemins se séparent…
Premier roman des « Moutons Electriques » que je lis, leurs romans me font toujours envie par leurs couvertures pleine de couleurs et leur format originale. Malheureusement, je suis ressortie de cette lecture à moitié satisfaite. J'ai aimé cette histoire qui se déroule sur près d'un millier d'années avec un trio de personnages, l'univers du spectacle, la découverte de la Chine mais… le côté conte trop prononcé, le fantastique trop présent m'ont empêché d'apprécier totalement cette lecture.
Les amours qui se font et défont au fil des années permettent de s'attacher à ces personnages ne sont ni exagérément bons ou mauvais. Un bon moment tout de même.
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