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3,88

sur 502 notes
Voici une agréable surprise dans le domaine du roman fantastique contemporain. Faerie est en effet d'abord un roman surprenant par son jeu du merveilleux qu'elle insère dans un cadre angoissant. En fait, dans ce titre, Raymond E. Feist ne mettre pas en scène la fantasy et le merveilleux qui la compose comme justement un dépaysement onirique, une force bienveillante, une rêverie manichéenne mais bien comme une menace face aux humains (en l'occurrence, ici une famille américaine recomposée plutôt aisée).
Raymond E. Feist fait partie de ces nombreux auteurs rôlistes qui s'affichent d'abord comme des artisans de l'imaginaires, des créateurs d'un ou plusieurs mondes dont il dresse le fil générationnel à travers plusieurs cycles. Je ne connais pas du tout son univers de Mikdemia qui est connu en littérature sous la saga des Chroniques de Krondor. Je ne pourrais donc pas comparer cette saga avec Faerie, Mais, honnêtement, je pense qu'il n'y a pas de comparaison à faire. Je recommande Faerie à celle et ceux qui veulent découvrir une autre facette, une autre vision de ce que nous nommons fantasy ou tout simplement Faerie. C'est un titre solide, efficace dans lequel l'auteur combine à la fois la nostalgie d'un imaginaire hérité et rêvé par le folkore, les contes oraux, les légendes et la peur, voir la terreur du mystère issue de ce même imaginaire.
Nous retrouvons bien vite le thème de la hantise qui vient harceler cette famille américaine. L'auteur multiplie les passages angoissants, surprend avec quelques scènes assez crues ( attention public adulte conseillé) et finit par nous entraîner malgré nous dans une remarquable spirale de merveilleux plutôt troublant. La trame est haletante, l'auteur parvient à poser un rythme d'abord assez calme avant que l'étau tragique ne se resserre brutalement sur la petite famille. Il élargit de plus en plus son intrigue qui finit par dépasser le simple contexte de la "petite " forêt hanté. le suspenses est là.
Seule ombre au tableau : des personnages un peu insipides. En effet, j'ai trouvé que cette petite famille manquait singulièrement de charisme. On a droit à une romance assez teenage, un couple pas forcément présent, seuls les petits jumeaux finissent par gagner une certaine consistance comme si le véritable centre d'intérêt de l'oeuvre de Feist demeure les enfants et leur rapport avec le merveilleux. Après, je ne serais pas trop sévère car on s'attache toujours à ces protagonistes mais je me demande si l'auteur n'est pas un peu plus à l'aise avec des personnages ancrés dans de la pure fantasy qu'avec des personnages plus réalistes, plus banals... D'ailleurs on regrettera quelques passages de dialogues qui m'ont donné l'impression de voir un téléfilm joyeux du dimanche.

En résumé, j'ai vraiment bien aimé Faery. C'est avant tout un roman fantastique d'angoisse, ce n'est PAS de la fantasy mais l'auteur sait utiliser ce dernier genre dans un esprit et une atmosphère assez particulières. Malgré des protagonistes pas forcément charismatiques, l'auteur parvint à nous émerveiller et à nous plonger dans une intrigue à la fois nostalgique et horrifique. Dans le paysage de l'imaginaire, sortir des sentiers battus pour mieux les remodeler est un véritable gage de qualité !

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Faërie est un roman à la fois très complet et très fugace, comme si on ne faisait que passer dans la vie de ces gens, de la même manière que les fées ne font que passer dans le coin. On sait des choses sur chaque personnage, mais rien ne sera développé outre-mesure. Gloria a été actrice, Phil est scénariste et romancier, Gabbie est une riche héritière qui a des rapports compliqués avec sa mère... Ce sont des faits, que l'on apprend mais sur lesquels on n'aura pas droit à plus de détails. Cela n'est pas une mauvaise chose dans le sens où, vraiment, je me suis sentie comme quelqu'un qui passait par là, parmi les autres personnages que l'on rencontre, et à qui il me serait simplement dit "Gabbie est riche". Dans la vraie vie, aucun flash-back ne se déclenche à ce moment-là pour expliquer tout le passé de la vie de la jeune fille.

C'est donc l'histoire de Gloria et Phil, qui viennent d'acheter une maison en pleine campagne et viennent s'y installer avec Gabbie, la fille de Phil, et les jumeaux Sean et Patrick. Ils en apprennent beaucoup sur le folklore de ces lieux, le bois qui entoure la maison et la colline du Roi des fées... Des histoires très intéressantes, jusqu'au moment où des choses étranges commencent à arriver aux membres de la famille. Car dans l'ombre rôde une créature malveillante, qui veut se servir des nouveaux arrivants pour accomplir de sombres desseins.

On suit tour à tour les différents membres de la famille, avec leurs histoires et leurs soucis propres ; on a l'impression d'être une petite souris (ou fée ?) qui se balade de l'un à l'autre et suit les conversation. D'abord celles de Gloria et Phil, qui viennent d'emménager, puis de Gabbie et Jack, les deux amoureux entre qui j'ai trouvé que les choses évoluaient bien vite, pour deux personnes qui viennent de se rencontrer. Il y a aussi les jumeaux et leur lutte contre les fées dans le bois et dans leur chambre, la nuit.

On apprend tout un tas de choses sur le folklore des fées, et c'est assez fascinant. Les explications des personnages à ce sujet sont intéressantes, même si elles sont parfois mal diluées : certains protagonistes parlent trop longtemps et nous sortent un peu de l'histoire. J'ai beaucoup aimé le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, aussi ai-je été ravie de trouver les parallèles qui sont faits avec la pièce.

En bémol, je dirais que le roman souffre tout de même de quelques longueurs, et sur la fin j'ai plusieurs fois ressenti de la frustration à cause des explications trop longues sur les fées, qui m'ont parues artificielles, placées là plus pour informer le lecteur (ou parce que l'auteur tenait absolument à placer tout ce qu'il avait appris quelque part) que pour l'intérêt de l'intrigue. du coup, le récit souffre à ce moment-là d'une certaine distanciation, on perd les enjeux de tout cela et les personnages eux-mêmes perdent de leur substance.

Les personnages sont tous attachants, et j'ai trouvé dommage qu'à la fin, Gloria soit complètement laissée de côté, alors que durant le récit elle semblait être l'un de ceux qui pressentaient le mieux le danger qui rôdait. Au final, elle n'aura jamais participé à l'action alors que je m'attendais à ce qu'elle ait, elle aussi, son "moment".

Un bilan positif dans l'ensemble, donc, malgré quelques petites déceptions au niveau du rythme et du développement de certains personnages. L'histoire en elle-même reste passionnante.
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Ce livre ferait un bon scénario de film. Ce qui est assez ironique puisqu'un des héros est un écrivain, qui ne fait carrière qu'en scénarios (j'ai failli mettre scenari mais apparemment, la règle veut que "les noms ou adjectifs d'origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers". Alors, go pour "scénarios", même si ça fait débat sur la toile).

Cependant, je pense que ça sera ma première et dernière tentative avec Milady. En fait, j'avais même pas capté que le livre venait de cette maison d'édition et ça fait seulement quelques jours que j'en connais plus sur elle. Maintenant, je pense que je vais m'abstenir et me consacrer à des livres que j'ai plus de chances d'aimer.

Le truc, c'est que je n'ai pas eu envie de tester une dose démentielle de speed pour rester éveillée plusieurs jours d'affilée pour le lire. Je n'ai pas eu le démon de la lecture. Ca sera donc un consommé-oublié rapidement.

En plus, certains détails ont été mis là clairement pour plaire à un lectorat féminin. La cible est déchiffrable dans le texte et ça m'agace. Cette stupide idée de mariage, par exemple, qui n'a aucun sens ni but dans l'histoire (mis à part le fait que la future mariée héritera de son magot à ses 25 ans ou à son mariage. Marions-nous donc avant les 25 ans pour avoir son fric et jouer à la madame. Quel romantisme, ça me submerge).

A par ça, les explications sont confuses et les problèmes trop vite résolus par une phrase cliché style : "il faut s'en remettre à Dieu". Amen !

Dommage, l'idée générale aurait pu être bonne, si l'auteur ou le traducteur s'était fait offrir un dictionnaire des synonymes pour Noël.
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Encore une belle découverte suite aux critiques lues sur Babelio. J'étais plutôt habitué à la Fantasy Vieille école (Tolkien, Vance, Zelazny, Farmer...) et voilà qu'après Mark Lawrence je découvre Raymond E. Feist. Petit pavé de 600 pages très sympa. Je pensais partir dans des contrées lointaines, peuplées d'elfes et centaures, mais non, on reste dans le concret d'une bourgade américaine presque tout au long du récit. Mais aucun problème car les petites touches de fantasy surviennent régulièrement et elles amènent soit le cauchemar, soit l'érotisme, en tout cas elles font de l'effet. Je regrette juste le comportement de la mère qui tourne un peu en rond... autrement, aucun regret dans cette lecture!!!
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En matière de lecture, je ne me laisse pas facilement abattre. Ce roman fantastique aura cependant eu raison de moi et ma patience. J'ai essayé de m'y plonger une fois, deux fois, trois fois... en vain. J'étais pourtant séduite par l'histoire de cette famille s'installant dans une maison située au coeur d'un territoire peuplé de créatures fantastiques. L'intrigue demeurant toujours floue à mes yeux au bout d'une centaine de pages, j'ai décidé de ne pas m'acharner. Je n'ai pas réussi à saisir le fil conducteur ni réellement visualiser, comprendre, l'univers déployé par l'auteur.
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J'ai trouvé le début du livre un peu confus avec beaucoup de personnages en quelques pages. Après le rythme du roman ronronne, les parties mystérieuses sont vraiment bien. Malheureusement ce qui arrive à Patrick m'a moyennement convaincu. La partie hôpital est d'une banalité sans nom avec son pathos et ses trente six mille docteurs, tout comme l'explication finale du pourquoi du comment qui est plus digne d'un "anticipation fleuve noir". Ces dialogues dans lesquels le père écoute doctement sont d'une platitude.
A vouloir tout expliquer en détail, il ne reste plus rien de féerique !

Finalement les personnages sont assez creux, manque de personnalité, et sont peu attachants. le roman aurait du être axé davantage sur les enfants.
En tout cas c'est un gros clin d'oeil aux jeux changeling: the dreaming et mage the ascenscion, juste pour ça tout mj se doit de le lire.

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C'est le premier livre que j'ai lu dans ce monde de l'imaginaire, et jamais je ne l'ai oublié. C'est celui que j'ai le plus conseillé, comme si aucun autre ne l'égalait.
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Pour faire court, j'ai tout simplement adoré cette lecture.

Pour être un peu plus constructive, je dirais que c'est avant tout l'ambiance de ce livre qui m'a le plus plu.
Dès les premières pages, on ressent un malaise sous-jacent, et ce malgré la joie de la famille Hastings qui vient juste d'emménager. Petit à petit on comprend que, tapi dans l'ombre, un être malsain n'attend que le bon moment pour faire souffrir cette famille et que celle-ci sera bien en peine de lui résister. À côté de cela un mystère plane sur la maison et ses anciens propriétaires ce qui va donner lieu à un jeu de piste, où d'étranges vérités seront découvertes.
L'auteur réussi d'un chapitre à l'autre, à faire monter la pression, sans trop nous en révéler sur le « Bon peuple » et leurs motivations, tout en jouant en même temps avec nos émotions et celles de ses personnages, passant de la terreur à la joie en quelques pages.

Enfin, et même si certaines réactions m'ont paru un peu étranges (les jumeaux continuent à aller seuls dans la forêt avec l'autorisation de leurs parents même après les attaques…), j'ai vraiment accroché avec cette famille, recomposée, mais unie, qui est la victime, sans vraiment le comprendre, d'êtres féériques. J'ai tremblé avec les jumeaux et leur soeur lors de leurs différents face à face avec le « Bon peuple » et j'ai ressenti beaucoup de peine pour cette mère qui sent le danger, comprend que quelque chose cloche, mais n'arrive pas à s'exprimer et à avoir les idées claires.

Une belle découverte.
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L'histoire est bateau et simpliste, si bien que même si ce n'est pas un pavé, la lecture de ce pauvre roman se fait longuette. L'écriture est plate.
Les personnages sont la pire horreur de l'histoire : une petite famille parfaite digne d'une publicité pour des céréales ô combien niaise, creuse et stéréotypée... Quant aux fées, leur mystère est fort discutable...
Très mauvais roman selon mon avis.
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Je n'ai vraiment pas apprécié ce livre. Je n'ai aucun attachement, aux personnages, à l'univers que l'auteur essaye de décrire. Lorsque je lis dans certains avis du "suspens", de "l'addiction" : je comprends que je suis passée totalement à côté. Tant pis...
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