Tout d'abord, c'est devenu presqu'une habitude, je remercie vivement Babélio qui a inventé ces opérations « Masse Critique », pour nous les babéliotes (ça se dit ? lol) et ici les éditions Points qui m'ont permis de découvrir l'autobiographie de
Caryl Ferey, un auteur que j'aime beaucoup, beaucoup…
Zulu et
Mapuche m'ont marqués et resteront dans mes livres préférés. Alors évidemment, j'étais impatiente de lire ce petit livre au titre improbable «
Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale » … faut dire qu'habiter Montfort-sur-Meu faut le faire lol ça ne s'invente pas !
Alors, la déconvenue, au départ, a été à la hauteur de mon attente…
Le 1er « chapitre » intitulé « L'ennemi » est une seule et même phrase sur 11 pages…. imbuvable ! Je vous assure que je les ai trouvées longues ces 11 pages…
Je n'avais qu'une envie, lâcher ce bouquin et aller voir ailleurs ! Je l'ai laissé un peu en plan, mais j'y suis revenue… Opération Masse critique oblige…. et oui, livre gratuit ok mais critique en contrepartie. Et je n'allais pas en faire une à l'aveuglette.
Donc j'entame la suite… et là Caryl écrit « normalement »…. déjanté, mais avec ponctuation… et je vous assure que ça change tout lol
et là on plonge dans la vie de
Caryl Ferey, ou surtout celle de son frère… un grand frère, très colérique, brutal, spécial qui mène la vie dure au petit Caryl… et à lui-même aussi d'ailleurs.
On suit la vie de Caryl avec ses potes, son frère omniprésent… sa sensation d'être un renard, sa mémé Marthe et puis Montfort-sur-Meu…
Et puis, et c'est là que je suis devenue accro à ce petit livre, Caryl se met à écrire… dans un premier temps, pour ses potes, pour raconter leurs aventures complètement folles….
Et après sa découverte de son envie d'être écrivain, sa survie, RMI etc.
Le parcours chaotique pour essayer de se faire publier, d'écrire quelque chose de correct… mais aussi son voyage autour du monde, son coup de foudre avec la Nouvelle Zélande….
Arrive enfin le moment inespéré, tellement désiré : être publié chez Gallimard….
Haka,
Zulu,
Mapuche !
Bref, petit à petit on arrive à maintenant.
Zulu réalisé en Afrique du Sud, les prix littéraires…
Et la pression des auteurs connus, mais en même temps, l'homme reste le même (ça, j'apprécie), simplement, c'en est fini du RMI et des dettes… et il peut enfin inviter ses amis.
Lire ce livre nous apprend, un peu, l'homme
Caryl Ferey, au-delà de l'auteur, et ça m'a bien plu. Et puis voir l'envers du décor du métier d'écrivain… c'est bien, intéressant. Nous lecteurs, on lit, on vibre, on aime ces livres… qui ne sont pas si évidents à écrire.
Bref, après un début très difficile, j'ai aimé, beaucoup aimé ce livre.
Je vous le conseille donc, mais vous pouvez sauter le 1er chapitre lol