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4,06

sur 1551 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens de terminer « Mapuche », hé bien quelle gifle. Sans dévoiler l'histoire (vous avez du remarquer, je lis jamais les 4ème de couverture) il y est question d'Argentine, de dictature, d'enlèvements et d'assassinats arbitraires, de grands-mères qui veulent savoir que sont devenus les maris et enfants disparus. Avec deux personnages formidables qui vous hanterons longtemps : Jana la mapuche et Ruben Calderon le détective.
Après le remarquable « Zulu » qui m'avait sérieusement impressionné, Caryl Ferey frappe un grand coup, son livre vous happe dès les premières pages, une plongée dans les arcanes du mal qu'il déroule avec une puissance narratrice tout simplement dévastatrice. Une plongée effarante au coeur de la barbarie humaine (une de plus). Jana et Ruben sont des personnages inoubliables. Impossible de le lâcher, les bouffées d'angoisse et d'adrénaline vous secouent durablement. Pas de répit, une course contre la mort maitrisée de bout en bout.
Pour ceux qui pensent que ce genre de littérature est mineur, il ferait bien de découvrir Caryl Ferey, il vient d'écrire un chef d'oeuvre. Tout simplement.
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♫Est-ce que ce monde est sérieux?
Est-ce que ce monde est sérieux ?
J'en ai poursuivi des fantômes
Presque touché leurs ballerines
Ils ont frappé fort dans mon cou pour que je m'incline
Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier?
J'ai jamais appris à me battre contre des poupées
Sentir le sable
Sous ma tête, c'est fou comme ça peut faire du bien
J'ai prié pour que tout s'arrête♫
-Francis Cabrel- 1994 -
----♪----♫----🤘---🕵️‍♂️---🤘----♫----♪----
Banderille enfoncée dans la colonne vertébrale
Pointe aiguisée fichée entre deux vertèbres
Cloué au plancher s'accorde lie tes râles
Douleur fulgurante, l'enfer, refuge funèbre
succédané de tauromachie
succés damnés, tes rêves finiront détruits.
Faux dires ou vrai sang blanc, torture
1976-1983, Buenos Aires, dictature qui dure...
Indulto après quinze ans de procédure...
Oune dose stress
"La police tue"
Sauf qu'ici ils le font express
Ticket de metro à la place du Mayo
Las Madres, lange sur la tête, le Panuelo
Tournée en couche-culotte et anti-Généraux
Dans le cercle d'un poète disparu
Au coin de la rue
Chaman ou Catwoman
La Mapuche compte pas pour une greluche
La Corrida n'aura plus lieu
Le picador et el Toro
ont perdu oreilles et la queue.
Est-ce que ce monde est sérieux ?
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Mapuche, un peuple perdu aux confins du Chili et de l'Argentine. Après l'Afrique du Sud de Zulu et les Maori dans Utu et Haka, Caryl Férey nous propose une nouvelle plongée sociale à l'orée d'une peuplade opprimée pour y modeler un thriller complexe sans fausse note.

Nous alternons ici entre deux personnages forts, à la vie bien remplie, pour leur plus grand malheur ; en effet, ce sont tous deux des rescapés, des survivants. La crise économique et ses conséquences, les régimes autoritaires et leurs carabiniers : les causes douloureuses ne manquent pas. Sombre indienne du fin fond de l'Argentine, Jana côtoie les travestis, a fait le trottoir et tente de lancer sa carrière de sculptrice avec difficulté ; détective au passé douloureux, Ruben Calderon a le goût de l'illégal et du crasseux. Malgré leurs habitudes et leurs modes de vie, ces deux là démarrent, quand ils se rencontrent, une chevauchée meurtrière de haute volée.
Caryl Férey nous propose trois parties très tranchées : une présentation glauque et flippante des bas-fonds argentins (« Petite soeur »), puis une enquête débridée nous mettant face aux plus grandes barbaries (« le Cahier triste »), et enfin un road-trip mortellement sanglant (« Kulan – la Femme terrible »). C'est non seulement l'occasion de rencontrer une violence à l'état pur avec des descriptions parfois très crues, quelquefois gores aussi, mais également de contempler avec un certain fatalisme l'incroyable prégnance de l'histoire dans notre psychologie, elle circule à fleur à peau de notre existence et influe sur notre réflexion de tous les jours.
Certains lecteurs n'adhèreront peut-être pas à la quête de liberté et de vérité de ce casting distordu, tout comme ils pourraient tout aussi bien s'étonner de l'insistance faite à la description cabossée de Jana. Or, finalement, les défauts physiques et « moraux » de Jana sont bien peu de choses face à ses réflexes affectifs et instinctifs. Et c'est bien là le fond de cet ouvrage : c'est se raccrocher à des souvenirs perdus, à une famille, à un rêve, à un amour naissant qui nous fait nous construire un peu plus.

Mapuche est donc un très bon thriller social, nourri de la verve foisonnante de Caryl Férey et de son goût prononcé pour le passé historique récent qui rejaillit inopinément : en effet, au pays du tango, mettez vos Mapuches, il pleut des coups d'État. L'ensemble est porté par des personnages entiers, dont une héroïne singulière ; et c'est cette figure de la femme argentine, bafouée mais battante, qui soutient le récit. Elle est belle, elle est rebelle, elle est Mapuche.

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Quelle adresse ! Quelle densité ! Quel suspense ! Je reste totalement abasourdie par la lecture de ce roman noir, très noir qui nous entraine en Argentine bien après le coup d'état de 1976 alors que les conséquences des exactions qui ont eu lieu à cette époque sont encore très prégnantes, et meurtrières. Comme le dit Adolfo Esquivel, prix nobel de la paix "Les gouvernements changent, mais le système, toujours aussi pervers, continue à privilégier le capital financier plutôt que le capital humain. Ce système condamne aujourd'hui plus de dix millions d'Argentins, des hommes, des femmes, des jeunes, des personnes âgées et des enfants, à vivre dans la pauvreté et l'indigence."


Un meurtre à connotation sexuelle, puis la disparition d'une jeune photographe déclenchent chez Ruben Caldéron, privé, la volonté inexpugnable de comprendre. A ses côtés, Jana, une jeune indienne de la tribu Mapuche : elle veut découvrir pourquoi son amie Paula, travesti, a elle aussi disparu. L'enquête les emmène beaucoup plus loin que prévu, entrainant dans son sillage de nombreuses victimes collatérales. Qui veut-on protéger et pourquoi?


Ces deux-là se reconnaissent immédiatement : leur solitude, les séquelles de leur passé de souffrance n'ont pas besoin de mots pour que des sentiments profonds les unissent inexorablement. Et le lecteur est happé par leur périple ahurissant et mortifère (j'avoue avoir céder à la tentation de jeter un oeil à la dernière page....mais chut!) L'écriture est suffisamment habile pour plonger le lecteur dans cette aventure avec l'impression de voir un film (d'action!) ou même d'être carrément présent dans le devoir avérées protagonistes. J'ai eu à plusieurs reprises les jambes en coton, comme Jana.


L'aspect pédagogique est parfaitement fondu dans le récit : l'auteur a su éviter l'effet Wikipédia copier-coller, écueil que l'on retrouve hélas souvent dans les romans avec une base historique. J'ai appris là quantité d'informations, horriblement affligeantes sur cette période sombre de l'histoire de l'Argentine, dont les conséquences perdurent aujourd'hui. Un avertissement : c'est très violent. À ne pas lire avant de s'endormir, sous peine de ne pas y arriver. Ou alors faire suivre d'une épisode de la Petite Maison dans la Prairie....
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Jamais je n'aurais lu ce livre si Caryl Férey n'était venu en dédicace dans ma petite commune et pourtant, quelle découverte!
Caryl Férey est une sorte d'étoile montante dans le milieu du polar français, récompensé par de multiples prix pour ses différents romans. le polar n'étant pas mon genre favori, je n'avais jamais lu de roman d'une telle violence physique et psychologique - mais donc, je n'ai jamais lu James Ellroy.
Pourtant, comme il l'a expliqué lui-même, cette violence n'est pas gratuite et si en France elle semble exagéré, elle existe bel et bien à une telle intensité dans d'autres pays.
Rùben est un jeune homme qui revient de loin, rescapé des geôles de la dictature argentine des années 70, alors que son père et sa soeur font, officiellement, partis des disparus. Lui s'est juré de ne jamais parler de leur sort à personne et surtout pas à sa mère, pour ne pas qu'elle flanche.
Il consacre désormais son temps, avec sa mère et l'organisation des Abuelas, à la recherche des coupables de ces actes de torture qui ont décimés une grande partie de la population argentine et participé à l'adoption d'enfants volés à leurs parents, donné à ces familles de criminels qui n'ont jamais été jugés, suite à la loi de pardon "Punta Final".
Une jeune indienne, Jana, vient le voir au sujet de la mort d'un de ses amis travestis, sauvagement assassiné, et tous deux, bientôt, vont être traqués pour les informations qu'ils détiennent.
Les deux personnages, Rùben et Jana, sont fascinants; écorchés, abîmés, balançant entre l'amour et la haine vengeresse, l'un gardant en lui le souvenir à vif de ces mois de torture et la disparition de sa petite soeur, l'autre celui du massacre de sa tribu Mapuche.
C'est un thriller politique et social fort, douloureux, angoissant, écrit par un auteur qui semble si simple et plein d'humour.
J'ai fini le livre hier soir et n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit.
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A Buenos Aires, après avoir survécu en se prostituant Jana est aujourd'hui devenue une jeune sculptrice. D'origine Mapuche, un peuple indien persécuté et dépouillé de ses terres, elle est amie avec Paula un travesti qui se produit de cabarets en cabarets et qui fait le trottoir aux côtés de son copain Luz. le jour où Paula dit à Jana que Luz a disparu, ensemble ils se rendent sur les docks, hélas la police est déjà présente le corps de Luz est retrouvé noyé et mutilé. Jana fait alors la rencontre de Ruben Calderon un des rares prisonniers à avoir survécu à la dictature de Videla de 1976 à 1983, son père et sa soeur eux n'ont pas eu cette chance ! Il est devenu le détective de l'association « les Mères de la place de Mai » pour laquelle sa mère milite afin de tenter de retrouver les 30 000 disparus dont 500 bébés et de faire condamner les bourreaux. Quand il rencontre Jana, il enquête sur la curieuse disparition de Maria Campallo, fille d'un homme influent ami du maire de Buenos Aires qui a soutenu la dictature. Entre la disparition de Maria et de Luz, Ruben découvre rapidement un lien. le couple Jana et Ruben s'associent pour une traque sans merci qui permettra à chacun de se libérer d'un passé oppressant que seul la justice pouvait assainir. Un roman dense, lyrique, d'une violence intense qui distille savamment l'histoire de l'Argentine qui elle, n'a rien de tendre ! Comme dans ces précédents romans on sent l'auteur engagé pour la cause des opprimés, un roman noir documenté époustouflant signé par une plume française voilà qui fait plaisir !.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Jana est Mapuche. Elle a perdu tous les siens exécutés par des blancs, paumée, seule avec un travesti pour ami. Ruben a vécu dans un camp, torturé pour, uniquement, être le fils d'un poète. Sa soeur perdra la vie, son père ne reviendra pas et sa mère tournera tous les jeudis sur la place de mai.
On essaie de faire payer les tortures à ces ordures qui balancent encore des innocents d'avions en vol, au risque de sa propre vie. Ruben, Jana, s'aimeront contre vents et marées et l'amour triomphera, mais à quel prix.

Voilà! Que dire maintenant, qu'expliquer? Comment sortir de soi un ressenti tellement palpable que j'en tremble. Qui peut critiquer une telle littérature et d'ailleurs l'écriture, qui est remarquable, accompagne cette histoire de tellement belle façon qu'elle n'influe nullement sur le rythme et le déroulement du récit ? Les mots et les phrases jouent leur rôle de mise en scène et c'est bigrement bien orchestré à tel point que seuls les protagonistes et leurs, difficiles, aventures entrent dans l'esprit. Dans le mien c'est sûr et pour y rester. Ce livre marquera mon souvenir longtemps pour ne pas dire à jamais.
Férey écrit comme il vit, à 100 à l'heure! Déduction faite après l'avoir écouté et entendu le vibrato de sincérité dégagé lors de ses explications sur ce qu'il écrit.
Il faut lire ce livre!

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Mapuche, roman noir de Caryl Férey, paru en 2012 a déjà fait l'objet de 240 critiques sur Babelio, où 205 citations ont été postées. Que pourrait-on ajouter de plus ?

Le roman s'ouvre sur un des terribles "vols de la mort", alors qu'un passager drogué est jeté vivant dans l'Océan Atlantique, depuis un avion militaire.... Il s'agit d'une méthode bien connue de la dictature militaire argentine dans les années 1976-1983. Mais, si nous nous trouvons bien en Argentine, ces années-là font partie du passé. Trente ans plus tard, le pays semble avoir tourné la page. Des procès ont eu lieu... Vraiment ? Et pourtant, Les Grands-mères de la Place de Mai sont toujours actives, depuis 1977 elles sont à la recherche des personnes disparues, et des enfants qui ont été kidnappés.

C'est dans ce Buenos-Aires bien actuel que se rencontrent Rubén, et Jana. Rubén est le fils du célèbre poète Calderon, disparu pendant la dictature. Il a été incarcéré et torturé pendant la "guerre sale", a été libéré et est devenu détective, à la recherche d'informations sur les tous les disparus politiques de l'époque du général Videla. Jana, quant à elle, est une jeune sculptrice qui vivote tant bien que mal - d'origine mapuche, peuple autochtone du sud de l'Argentine, elle a fui sa famille et s'est installée dans un bidonvillele du centre de Buenos-Aires. Jana est à la recherche de son amie Luz, qui n'a plus donné signe de vie. Carlos, demande à Rubén de retrouver Maria-Victoria Campallo, une photographe qui semble avoir disparu depuis plusieurs jours...
Mapuche se trouvait dans ma bibliothèque depuis trop longtemps, oublié sur un rayonnage... Je n'avais pas pu me rendre à une rencontre écrivain organisée par la médiathèque avec Caryl Férey .
Les vents semblaient contraires, et pourtant, contre toute attente la rencontre avec Mapuche a bien eu lieu, et le temps perdu amplement rattrapé.

Que dire d'une lecture dont on se détache avec peine, de personnages qui vous hantent, de situations d'une violence à la limite du soutenable ? J'ai lu le roman d'une traite, emportée par le tourbillon de la vie en Argentine, la découverte de Buenos-Aires, des paysages du sud du pays, à la limite du Chili. le passé douloureux du pays est toujours là, comme sont malheureusement toujours présents ceux qui ont participé à la guerre sale, en ont profité largement et ont tout intérêt à effacer les traces de leurs exactions. Mais on ne peut pas tout cacher, et quelquefois, le passé ressurgit là où on l'attend le moins, par exemple sous les traits des enfants kidnappés qui ont toujours senti qu'ils n'étaient pas à leur place, que quelque chose "clochait"...

J'ai beaucoup aimé l'histoire de Rubén et Jana que nous conte Caryl Férey, dans un style précis, nerveux, très travaillé. Mapuche reconstitue une époque, redonne vie à ces disparus, veille à ce que leur histoire reste dans les mémoires, qu'on n'oublie pas ces années de dictature. Mapuche nous émeut, nous bouleverse, nous révolte.
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Rubén et Jana portent en eux tous les traumatismes et toute la violence de l'Argentine. Jana est une indienne Mapuche. Ce peuple qui a su résister aux Incas et aux Espagnols a été brutalement asservi par les militaires argentins à la fin du XIXème siècle. Elle est âgée de onze ans lorsque des carabiniers font irruption dans la maison de ses parents, frappent son père et violent sa mère. Quelques années plus tard, alors qu'elle est étudiante aux Beaux-arts, une crise financière secoue durement le pays. Elle est contrainte de se prostituer. La voilà livrée aux porcs, aux profiteurs de la crise et plongée dans les bas-fonds de Buenos Aires. Elle côtoie le peuple qui survit en marge de la capitale et se lie d'amitié avec Paula, un travesti. Lorsque Luz, l'amie de Paula, lui-même travesti, disparaît de manière inquiétante, elle choisit de faire appel aux services d'un détective nommé Rubén.

Rubén Calderon a subi les pires tortures dans les geôles de la dictature militaire à la fin des années 70. S'il a pu s'en sortir, ce n'est pas le cas de son père et de sa soeur. Sa mère milite désormais au sein de l'association des "Mères de la Place de Mai", ces femmes qui réclament à l'Etat argentin toute la vérité sur leurs enfants disparus ou assassinés. Traumatisé, Rubén combat à sa manière pour la vérité. Il est devenu détective privé et enquête sur des dossiers de disparition.

La police de Buenos Aires se montre peu pressée d'enquêter sur cette affaire. Qui peut bien se soucier de la mort d'un travesti dont on ignore l'identité ? Mais Rubén fait rapidement le lien avec la disparition de Maria Victoria Campallo, la fille d'un riche homme d'affaire proche des milieux politiques. Il va mettre à jour des secrets des heures les plus terribles de l'histoire argentine. Mais des hommes puissants sont prêts à tout pour que ces secrets ne soient pas révélés.

« Mapuche » est un polar sauvage et exotique qui guide son lecteur des quartiers défavorisés de Buenos Aires à la frontière chilienne, dans les Andes. Le dépaysement est total. C'est aussi un voyage dans l'histoire sanglante de l'Argentine. J'ai lu ce roman au moment où se tenaient les commémorations du coup d'Etat du 24 mars 1976. Le «Processus de réorganisation nationale » a fait près de 30.000 disparus, 15.000 fusillés et 9.000 prisonniers politiques. Au moins 500 nourrissons ont été enlevés à leurs parents pour être élevés par des familles proches du pouvoir. «Mapuche » est également un polar engagé qui met à jour les disparités criantes entre classes sociales à une époque où des fortunes ont été bâties sur la terreur, l'expropriation et le favoritisme. Mais « Mapuche est avant tout un roman au style puissant, au rythme haletant, riche en action et en suspense. Une vraie réussite tant sur le fond que sur la forme.
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J'ai terminé Mapuche de Caryl Férey cette nuit... je suis complètement bouleversée par cette lecture.... c'est un livre à lire, absolument, même s'il est très dur... Caryl Férey.... pffffffff un sacré bonhomme et un sacré écrivain... qui va au fond des choses, là, l'Argentine avec ses démons du passé, du présent... j'avais beaucoup aimé Zulu qui se passe en Afrique du Sud, post appartheid, mais je crois que Mapuche est différent, "mieux", plus abouti quelque part !!
il faut laisser passer le début qui est un peu syncopé, puis se laisser prendre par l'histoire qui monte doucement en puissance, on arrive à un bon polar… et puis d'un coup, on tombe dans le très très bon Caryl Férey et là… on est happé, subjugué par la montée en puissance, sa force d'écriture, l'histoire qui rejoint l'histoire de l'Argentine, la vraie, celle des dictatures, des disparus, des Mapuche, de la violence, de l'arbitraire, de l'insupportable mais aussi de la beauté des paysages, d'une belle histoire d'amour, difficile…
Caryl Férey, c'est un humain, un journaliste et un écrivain… et surement plein d'autres choses ! et franchement, Mapuche, c'est une explosion de talent d'écriture ! il faut le lire… on n'en sort pas indemne, et il va m'habiter encore longtemps…
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