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sur 1384 notes
« Neige » de Maxence Fermine est une découverte Babelio. La poésie n'est pas mon dada mais je me suis laissée tenter et j'ai lu ce livre d'une traite, je n'ai absolument pas regretté !

Fin du 18ième siècle, Yuko, 17 ans, fils d'un moine shinto, est un jeune poète obsédé par la neige et les haïkus. Pour parfaire son art, il part rencontrer de vieux maîtres et traverse le Japon et ses montagnes du nord au sud .
Petit livre, trois parties, 54 chapitres courts. C'est le récit de l'initiation d'un jeune poète qui cultive l'art d'écrire à la manière simple des haïkus, c'est aussi un conte à la présentation soignée, magnifiquement illustrée par des encres de Georges Lemoine.

Un haïku résume la description de paysage, des choses de la vie et des sentiments du poète en 17 syllabes. Comme la rime n'existe pas dans cet art poétique, c'est le rythme créé par l'alternance de syllabes de nombre impair – 5, 7, 5 – qui est considéré comme l'élément primordial pour construire un haiku (par le poète) et pour le savourer (par le lecteur). le jeu d'homophonie (deux mots différents possédant la même prononciation) joue également un facteur important.

Saviez-vous qu'Herman van Rompuy, président du Conseil de l'Union européenne et homme politique belge, pratique le haïku depuis des années ?

A découvrir !
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Un premier roman qui est un coup de maître !

Ce roman initiatique ressemble davantage à un conte qu'à un roman. Très court mais très dense : comme les auteurs japonais, Maxence Fermine a l'art de vous résumer une scène entière en une phrase (deux, à la rigueur !).
C'est un hommage à la poésie (et aux haïkus), à l'expérience des anciens, au merveilleux et – surtout – à l'amour sous toutes ses formes.

Une pause poétique et sensible que je vous recommande après un livre pesant.

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Premier roman de Maxence Fermine, c'est aussi le second ouvrage que je lis de cet auteur. Et quel éblouissement ! Je pense pouvoir dire que c'est la première fois que je lis un roman qui dégage autant de grâce, de douceur et de beauté. La poésie du récit associée à la finesse de l'écriture nous transporte littéralement dans le Japon du 19e siècle.

Neige m'a aussi fait découvrir l'art du haïku, ce petit poème japonais composé de trois vers et de 17 syllabes, et qui fait référence à la nature. Qu'il s'agisse des créations de Yuko ou des poèmes d'introduction, ces petites pépites de beauté, passerelle vers la lumière blanche des anges, m'ont émerveillée.

Véritable coup de coeur pour ce petit roman qui a tout d'un grand. A lire et relire… pour le plaisir des belles phrases, pour la douceur qu'il dégage et la sérénité qu'il procure. Une vraie parenthèse dans nos vies mouvementées.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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C'est un très court roman, presque un conte, une bulle de calme, de fraîcheur. Yuko a trouvé sa voie, il veut maîtriser l'art des haïkus, et se choisit un seul sujet, une seule saison : la neige. Pour améliorer son art, lui donner des couleurs il entreprend un long voyage pour bénéficier des enseignements d'un maître, le peintre aveugle Soseki. Ils vont devenir complices et se trouver un point commun inattendu. L'écriture de ce récit est délicate, la plume de Maxence Fermine est légère, aérienne, toute en finesse, tel un flocon. Et c'est un premier roman !
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Une pépite d'or ! "Oh temps suspend ton vol" ....

Le Japon au XIX ième siècle,Ako, jeune homme de 17 ans, passionné de haïku, passe tout son temps à en écrire et étrangement avec un thème récurrent et une seule couleur : la neige et la couleur blanche.Son père n'est pas très emballé par le hobby de son fils surtout que celui-ci veut consacrer sa vie entière à l'Art la poésie.

Son père va lui proposer alors de faire lire sa prose au poète officiel de la Cour. le poète approuve ces écrits, et lui propose de se perfectionner car il y a encore beaucoup de domaines à découvrir pour parfaire son éducation : la calligraphie, la danse, la peinture. Ako quitte la maison familiale et part se former auprès du grand maître de la Couleur, Maître Soseki, qui se révèle être aveugle ! mais bien d'autres surprises attendent Ako....


Ako, nous embarque dans sa besace, dans ses traces nous suivons ses premiers pas dans la vie, parsemé de haïku où l'art est omniprésent, une sève vitale à son parcours, du substantiel.....on suit avec ferveur le parcours initiatique de ce jeune homme rempli de vertu et de qualités.

Un petit diamant! Vous touchez la neige ! ...un conte lyrique à couper le souffle !comme les fleurs blanches d'un cerisier, frais comme un bonbon à la menthe...le style est ciselé, les phrases épurées, un pur bonheur à la lecture, un voyage immaculé vers le conte et la poésie !

Une balançoire entre terre et ciel
Un instant suspendu
Je ne suis toujours pas redescendue
de ce magnifique conte, une merveille !

A découvrir Précipitez -vous !
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Yuko ne sera pas soldat. Il ne sera pas non plus prêtre. Au grand dam de son père, Yuko décide d'être poète. Il n'écrira que des haïkus. « Il décida de n'écrire que pour célébrer la beauté de la neige. » (p. 19) Remarqué par le poète officiel de l'empereur, Yuko demande sept ans pour se perfectionner avant de rejoindre la cour. Il part suivre l'enseignement du vieux maître Soseki pour apprendre l'art des couleurs. le poète est un ancien samouraï, mais il est surtout musicien, calligraphe, danseur et peintre. Et aveugle. Entre l'élève et le maître, il y a une femme blonde qui marchait dans les airs et l'obsession de la blancheur. « La neige est un poème. » (p. 13)

Le roman de Maxence Fermine est court, presque lapidaire. Mais il aurait été de très mauvais goût d'écrire un pavé pour parler de haïkus et de neige. L'auteur mêle poèmes de neige et légende japonaise avec beaucoup de finesse et de légèreté. « C'est cela, un haïku. Quelque chose de limpide. de spontané. de familier. Et d'une subtile ou prosaïque beauté. » (p. 30) Mais cette légèreté tourne finalement à l'évanescence, voire à l'inconsistance. La poésie est superbe, ciselée, aérienne. Mais finalement, tout cela manque de corps, c'est trop impalpable. Je ne sais pas ce que je retiendrai de cette lecture. Peut-être un des haïkus liminaires, cités comme des hommages aux maîtres du genre : « La peau des femmes / La peau qu'elles cachent / Qu'elle est chaude ! » (p. 30 – haïku de Sutejo) Maxence Fermine célèbre la neige et il le fait avec talent. Mais il y a toujours un rayon de soleil pour faire disparaître la froide mollesse des flocons de l'hiver. En sera-t-il ainsi du souvenir de cette lecture ? À moins qu'il ne faille justement conserver qu'une impression, toute fugace, comme le donnent les meilleurs haïkus.

Cette lecture est en fait une relecture. Si j'ai laissé de côté mon premier souvenir qui était assez négatif, je ne peux pas dire que je suis follement emballée à la deuxième lecture. Certes, tout est très beau, mais il y a un je-ne-sais-quoi d'ennui qui tient pour beaucoup au rythme dodelinant de la narration. La plume de Maxence Fermine manque de vigueur à mon goût.
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Quelle douceur !
Un jeune homme veut devenir poète. Il découvre la neige et en sera sublimé. Chacun de ses haïku est empreint de blancheur, de pureté, de lumière. Il aura un maître, un artiste accompli et de merveilleuses histoires d'amour apparaîtront sous le pinceau, sous le trait calligraphié, sous la glace.
Magnifique !
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Sublime petite lecture poétique aussi délicate et subtile qu'un flocon de neige. Une lecture si belle, raffinée, pleine de poésie et de phrases qui m'ont plu de répéter lentement pour en savourer leur couleur, leur sens, leur beauté.

Une ode à la nature, à la blancheur, à la neige, à l'art du haïku japonais...

Plein d'amour, de rêve, d'art, ce petit livre m'a ébloui de par son écriture, son thème, sa poésie. Il m'a émerveillée et je suis presque déçue de l'avoir terminé si vite... une page d'amour, aussi fragile que le fil d'une funambule, fondant comme un flocon de neige à l'arrivée du printemps...

C'était si beau, si éphémère, si court ! Je relirai ce chef d'oeuvre sans aucun doute dans quelques années.

Je suis conquise en ce moment par mes lectures, et l'âme toute sereine et enrichie de ces lectures magiques.

Lirez-vous à votre tour ce petit bijou ? en dehors du temps et de l'espace, le temps d'un baiser froid comme l'hiver ?
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Un ouvrage court et bien dilué !
Flop flop flop !
(c'est le bruit produit par la déconvenue d'une personne sur laquelle la magie n'a pas opéré)
Je crois qu'une méchante fée a changé pour moi la poésie en mièvrerie, et la culture japonaise en caricature. J'ai l'impression d'avoir lu « Karaté-Kid à la recherche de Barbie-Reine des neiges».

J'ai mis un petit peu d'étoiles quand même pour ce haïku que j'aime:
"Musique de neige
Grillon d'hiver
Sous mes pas"
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Japon, XIXe siècle, le jeune Yuko décide de devenir poète. Fasciné par la neige, il s'exerce au cours de l'hiver à écrire des haïkus. Désirant acquérir une meilleure qualité d'expression, il part dans le sud du Japon rejoindre un maître.
Tous deux sont liés sans le savoir par l'image d'une femme.

Maxence Fermine nous transporte au pays des haïkus et où la nature tient une place importante dans la vie, avec une écriture poétique.
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